Jeu 15 Juil - 16:16Lay all your love on me
La réponse de cette voix envoûtante, elle ne l’aurait jamais tant espérée. Eve ferme les yeux et ravale sa peur tant bien que mal, dissimulant en vain le mal qui tente de la dévorer indifféremment de ses efforts pour rester sereine. Pourquoi cet homme détient-il une telle prise sur elle ? Pourquoi lui accorder pareil ascendant sur ses pensées et son cœur. Non, Eve devait reculer. Devait retrouver sa liberté. Bascule sans le réaliser, son dos contre les draps froids et contre ses doigts, une chaleur éphémère. Azurs surpris rencontrent un instant un océan de certitude, et ses mains lui sont ôtées, autant que tout droit de réponse.
Ses lèvres contre les siennes se répondent sans qu’il ne soit nécessaire de penser. Répond à ce baiser avec une tendresse qu’elle ne doit ni chercher, et ne pourrait en aucun cas dissimuler. Sous ses lippes, elle soupire et oublie déjà qu’elle a un jour ou une seconde voulu vivre loin de lui.
Prise au plus délicieux des pièges, son corps tout entier se détend sous le poids rassurant de son loup. Enivrée et perdue à ce contact rassurant, elle se laisse doucement retomber contre les draps et bat des cils, effleurant ses propres lèvres du bout de sa langue, un sourire ourlant lascivement le coin de sa bouche. Comment avait-elle vécu sans cette douceur jusqu’à ce jour ? Eve tend ses mains libérées et se saisit prudemment de la nuque de Gabriel pour l’attirer à elle, fredonnant un son qui pourrait dire oui autant qu’il signifierait ‘embrasse-moi encore’.
Probablement est-ce cela qu’il fallait y comprendre, lorsqu’elle finit de le ramener contre elle et vole ses lèvres d’une nouvelle gâterie, expirant un soupir de soulagement alors qu’elle retrouve ce qu’elle avait naïvement cru avoir perdu pour la vie. Et lorsque le baiser est enfin rompu, chuchote contre sa peau.
« Je ne répondrai que si vous m’accordez le droit de revenir cette nuit… Et toutes celles d’après… »
Bleu contre bleu, la plaisanterie qui se glisse dans sa voix n’est rien devant l’éclat de sincérité qui luit dans son regard. Caresse sa nuque et faufile ses doigts contre ses mèches brunes avant de se redresser suffisamment pour baiser sa pommette.
« Avez-vous trouvé le repos… ? Vous semblez éreinté… Ma présence vous a-t-elle indisposé… ? »
Elle ne put s’empêcher de penser à Antoine, lui également n’avait pas semblé suffisamment tranquille pour dormir paisiblement à ses côtés… Était-elle pareille source de tracas pour ces deux jeunes loups… ?
« Je… Ne veux certainement pas être la source d’ennuis dans votre maisonnée… Je comprendrais si vous souhaitiez qu’à l’avenir… Nous ne franchissions pas ces étapes hâtivement. »
Oh, il lui peinerait certainement de devoir renoncer à le toucher, à l’embrasser, à l’étreindre avec toute la passion qui la consume. Mais sa tranquillité passerait avant tout cela. Du bout des doigts elle effleure son visage et c’est rassurante qu’elle redessine la ligne de ses lèvres, replace une mèche de jais.
« Dieu que vous êtes séduisant, Gabriel… » Les mots lui échappent sans même qu’elle n’ait à les penser.
La réponse de cette voix envoûtante, elle ne l’aurait jamais tant espérée. Eve ferme les yeux et ravale sa peur tant bien que mal, dissimulant en vain le mal qui tente de la dévorer indifféremment de ses efforts pour rester sereine. Pourquoi cet homme détient-il une telle prise sur elle ? Pourquoi lui accorder pareil ascendant sur ses pensées et son cœur. Non, Eve devait reculer. Devait retrouver sa liberté. Bascule sans le réaliser, son dos contre les draps froids et contre ses doigts, une chaleur éphémère. Azurs surpris rencontrent un instant un océan de certitude, et ses mains lui sont ôtées, autant que tout droit de réponse.
Ses lèvres contre les siennes se répondent sans qu’il ne soit nécessaire de penser. Répond à ce baiser avec une tendresse qu’elle ne doit ni chercher, et ne pourrait en aucun cas dissimuler. Sous ses lippes, elle soupire et oublie déjà qu’elle a un jour ou une seconde voulu vivre loin de lui.
Prise au plus délicieux des pièges, son corps tout entier se détend sous le poids rassurant de son loup. Enivrée et perdue à ce contact rassurant, elle se laisse doucement retomber contre les draps et bat des cils, effleurant ses propres lèvres du bout de sa langue, un sourire ourlant lascivement le coin de sa bouche. Comment avait-elle vécu sans cette douceur jusqu’à ce jour ? Eve tend ses mains libérées et se saisit prudemment de la nuque de Gabriel pour l’attirer à elle, fredonnant un son qui pourrait dire oui autant qu’il signifierait ‘embrasse-moi encore’.
Probablement est-ce cela qu’il fallait y comprendre, lorsqu’elle finit de le ramener contre elle et vole ses lèvres d’une nouvelle gâterie, expirant un soupir de soulagement alors qu’elle retrouve ce qu’elle avait naïvement cru avoir perdu pour la vie. Et lorsque le baiser est enfin rompu, chuchote contre sa peau.
« Je ne répondrai que si vous m’accordez le droit de revenir cette nuit… Et toutes celles d’après… »
Bleu contre bleu, la plaisanterie qui se glisse dans sa voix n’est rien devant l’éclat de sincérité qui luit dans son regard. Caresse sa nuque et faufile ses doigts contre ses mèches brunes avant de se redresser suffisamment pour baiser sa pommette.
« Avez-vous trouvé le repos… ? Vous semblez éreinté… Ma présence vous a-t-elle indisposé… ? »
Elle ne put s’empêcher de penser à Antoine, lui également n’avait pas semblé suffisamment tranquille pour dormir paisiblement à ses côtés… Était-elle pareille source de tracas pour ces deux jeunes loups… ?
« Je… Ne veux certainement pas être la source d’ennuis dans votre maisonnée… Je comprendrais si vous souhaitiez qu’à l’avenir… Nous ne franchissions pas ces étapes hâtivement. »
Oh, il lui peinerait certainement de devoir renoncer à le toucher, à l’embrasser, à l’étreindre avec toute la passion qui la consume. Mais sa tranquillité passerait avant tout cela. Du bout des doigts elle effleure son visage et c’est rassurante qu’elle redessine la ligne de ses lèvres, replace une mèche de jais.
« Dieu que vous êtes séduisant, Gabriel… » Les mots lui échappent sans même qu’elle n’ait à les penser.
Dim 18 Juil - 17:51Lay all your love on me
La réponse eut le mérite de lui arracher un sourire si contenté qu’elle ne peut réprimer un léger rire alors qu’il vient appuyer son front au sien. Comment pouvait-elle ainsi se sentir à sa place entre ses bras ? Elle ne voulait rien changer. Plus rien. Il lui avait trop manqué pour qu’elle veuille à nouveau risquer de briser cette quiétude si durement retrouvée.
Pourtant voilà, malgré ces quelques caresses emplies d’affection, les nuages qui planent dans les prunelles de son homme font tiquer les sourcils de la belle alors qu’elle continue tendrement de flatter sa nuque et sa peau. Des gestes qu’elle semble ne pas avoir oublié depuis leur première rencontre. Des gestes qu’elle souhaite ne jamais devoir cesser de lui prodiguer.
« Gabriel… »
Le son de son nom seul est une tendre réprimande alors qu’elle glisse ses doigts sous son menton pour capter son regard. Oh, elle n’est pas fâchée. Comment Eve pourrait-elle lui reprocher de craindre ses démons, lorsqu’elle-même tendait à ne pas savoir les oublier. Du bout du pouce, elle effleure sa joue et dessine les lignes de son visage, un sourire amoureux ourlant ses lèvres.
« Ne me racontez pas, mon Tendre… Qu’importe que mes nuits soient courtes à vos côtés… Je ne demande qu’à pouvoir vous consoler lorsque vos peurs viendront vous chercher… Accepteriez-vous cette idée… ? »
Jamais en ce bas monde oserait-elle s’imposer à cet homme. Non pas par crainte de ne pas être à la hauteur, mais bel et bien car elle entendait sans peine qu’une telle faiblesse ne pouvait se révéler à toute âme. Mais s’il est évident qu’elle comprend ce doute chez le loup, Eve secoue doucement la tête et voler un chaste baiser à ses lèvres, un contact bref et pourtant si assuré. Comment pourrait-il penser un seul instant qu’il est autre chose au cœur de la vampire que le sincère désir de le protéger ?
Et s’il venait à refuser, elle entendrait sans peine. Regrettera de ne pas avoir été à la hauteur lorsque le temps lui avait encore permis d’empêcher ces tracas au cœur du loup. Mais tout ceci ne devait pas laisser la grisaille s’installer entre eux. Un nouveau baiser, puis elle laisse ses lèvres s’échapper contre sa joue et sa mâchoire, ronronnant doucement à sa question, satisfaite de sa chaleur et de son odeur. Contentée de l’avoir enfin retrouvé.
« Il n’est meilleur remède que votre compagnie. »
Le voyait-il, lui aussi, cette façon si subtile qu’avait Eve de reprendre doucement son tempérament naturel. Les masques n’avaient plus lieu d’être, et il n’était plus question de mentir ou même feindre. La douleur n’est plus, et il n’est autre mal qu’elle souhaite aujourd’hui occire que celui de ne pas pouvoir lui voler un énième sourire.
« Est-il plus belle lumière pour une dame que le regard de celui qu’elle convoite… ? »
La réponse ne laissait sincèrement aucune place au doute, et l’air mutin sur son minois, accompagné d’un rire amusé, ne saurait laisser entendre autre chose que la vérité. Nouant doucement ses bras à sa nuque, elle chuchote doucement, une légère moue venant pincer ses lèvres.
« Pourquoi ai-je donc pris de telles responsabilités… Il me conviendrait bien plus de rouler entre ces draps avec vous… »
Mais le devoir finirait toujours par les rappeler. Elle osait simplement espérer gagner un répit bien mérité.
La réponse eut le mérite de lui arracher un sourire si contenté qu’elle ne peut réprimer un léger rire alors qu’il vient appuyer son front au sien. Comment pouvait-elle ainsi se sentir à sa place entre ses bras ? Elle ne voulait rien changer. Plus rien. Il lui avait trop manqué pour qu’elle veuille à nouveau risquer de briser cette quiétude si durement retrouvée.
Pourtant voilà, malgré ces quelques caresses emplies d’affection, les nuages qui planent dans les prunelles de son homme font tiquer les sourcils de la belle alors qu’elle continue tendrement de flatter sa nuque et sa peau. Des gestes qu’elle semble ne pas avoir oublié depuis leur première rencontre. Des gestes qu’elle souhaite ne jamais devoir cesser de lui prodiguer.
« Gabriel… »
Le son de son nom seul est une tendre réprimande alors qu’elle glisse ses doigts sous son menton pour capter son regard. Oh, elle n’est pas fâchée. Comment Eve pourrait-elle lui reprocher de craindre ses démons, lorsqu’elle-même tendait à ne pas savoir les oublier. Du bout du pouce, elle effleure sa joue et dessine les lignes de son visage, un sourire amoureux ourlant ses lèvres.
« Ne me racontez pas, mon Tendre… Qu’importe que mes nuits soient courtes à vos côtés… Je ne demande qu’à pouvoir vous consoler lorsque vos peurs viendront vous chercher… Accepteriez-vous cette idée… ? »
Jamais en ce bas monde oserait-elle s’imposer à cet homme. Non pas par crainte de ne pas être à la hauteur, mais bel et bien car elle entendait sans peine qu’une telle faiblesse ne pouvait se révéler à toute âme. Mais s’il est évident qu’elle comprend ce doute chez le loup, Eve secoue doucement la tête et voler un chaste baiser à ses lèvres, un contact bref et pourtant si assuré. Comment pourrait-il penser un seul instant qu’il est autre chose au cœur de la vampire que le sincère désir de le protéger ?
Et s’il venait à refuser, elle entendrait sans peine. Regrettera de ne pas avoir été à la hauteur lorsque le temps lui avait encore permis d’empêcher ces tracas au cœur du loup. Mais tout ceci ne devait pas laisser la grisaille s’installer entre eux. Un nouveau baiser, puis elle laisse ses lèvres s’échapper contre sa joue et sa mâchoire, ronronnant doucement à sa question, satisfaite de sa chaleur et de son odeur. Contentée de l’avoir enfin retrouvé.
« Il n’est meilleur remède que votre compagnie. »
Le voyait-il, lui aussi, cette façon si subtile qu’avait Eve de reprendre doucement son tempérament naturel. Les masques n’avaient plus lieu d’être, et il n’était plus question de mentir ou même feindre. La douleur n’est plus, et il n’est autre mal qu’elle souhaite aujourd’hui occire que celui de ne pas pouvoir lui voler un énième sourire.
« Est-il plus belle lumière pour une dame que le regard de celui qu’elle convoite… ? »
La réponse ne laissait sincèrement aucune place au doute, et l’air mutin sur son minois, accompagné d’un rire amusé, ne saurait laisser entendre autre chose que la vérité. Nouant doucement ses bras à sa nuque, elle chuchote doucement, une légère moue venant pincer ses lèvres.
« Pourquoi ai-je donc pris de telles responsabilités… Il me conviendrait bien plus de rouler entre ces draps avec vous… »
Mais le devoir finirait toujours par les rappeler. Elle osait simplement espérer gagner un répit bien mérité.
Lun 19 Juil - 16:38Lay all your love on me
L’éclair de douleur dans les yeux de Gabriel est si clair qu’elle pense un instant qu’elle en est la raison. A-t-elle dit ou fait quelque chose pour l’incommoder à ce point ? Non. Non elle n’a rien fait. Réalise alors qu’il s’excuse de ne pouvoir partager cette peine avec elle, qu’il est des choses qui ne doivent pas encore quitter cette boîte de Pandore qu’il étreint avec tant de ferveur. Un son léger, elle ne répond pas. Eve ne s’offense pas et caresse tendrement sa peau. Se soulage de voir que ses paroles sont parvenues à détourner son attention. Jamais ne voudrait-elle lui causer le moindre inconfort. Et s’il est question de ne pas passer toutes ses nuits à ses côtés, elle ferait le nécessaire pour parvenir à le protéger.
Ses doigts contre sa nuque restent patients et tendres. Il n’est pas question de lui faire ressentir la moindre chose négative. Pas lorsque sa stabilité semble d’ores et déjà ébranlée à la seule mention de ce qui peut ainsi le hanter. Démons, avait-il dit. Voilà des créatures qu’elle se hâterait au plus vite d’occire pour rendre la tranquillité qui lui sied si bien à son loup.
Douces attentions contre sa peau, Eve couve Gabriel du regard sans jamais presser sa réponse. Sans jamais se froisser d’un refus qu’elle ne pouvait que trop bien comprendre. D’un baiser contre sa joue, elle l’incite sans aucune force à poursuivre. A comprendre qu’ici, il était en sécurité. Qu’elle ne ferait plus jamais rien pour le blesser.
Pourtant, sa réponse eut le mérite de la prendre au dépourvu. Dans le reflet mélancolique des yeux du Marquis, Eve comprend que la chaleur qui mord son visage est celui d’une rougeur légère qui s’invite sur sa peau pâle. Alors lui aussi se souvient. Lui aussi n’a pas pu oublier même le plus infime des détails. Et c’est précisément un détail qui fait battre des cils la jeune femme alors qu’elle écoute et répond d’un ton candide.
« Alors vous n’aurez pas oublié la couleur de cette robe que je portais lorsque nous nous sommes rencontrés… »
Elle frémit contre ses lèvres. Il est protecteur d’une façon si enjôleuse qu’elle n’a pas le cœur de briser l’instant… Pourtant…
Tout doucement, Eve glisse ses doigts contre la mâchoire du brun et chuchote d’un ton qui n’est qu’à eux deux.
« Regardez-moi… »
Elle se souvient sans peine de ce qui à l’époque l’avait attirée à lui. L’innocence incarnée dormait dans la naïve lueur qui hantait le regard d’un jeune louveteau lâché aux premiers émois de la vie. Prudemment, Eve vient cueillir ses lèvres d’un bien bref baiser.
« M’accorderiez-vous une danse ? »
Ici, il n’est pas de jardin luxuriant. Il n’est pas de robes somptueuses, ni même de regards volés. Aujourd’hui Gabriel connait chacune de ses formes comme nul autre. Il n’y a qu’eux deux dans ce monde calfeutré de tout et tous. Une bulle qu’elle veut préserver. De laquelle elle veut chasser toute pensée sombre s’invitant contre son cœur. Baise sa joue et glisse ses doigts contre son dos.
« Pardonnez donc que je ne puisse me présenter à votre regard sous un jour plus élogieux… » Mais elle avait tant d’années à rattraper… « Sur ce lit, dans les rues au cœur de la nuit, sur les toits… Accordez-moi toutes les danses que nos cœurs sauraient accepter… »
Qu’importe que les choses soient compliquées. Qu’importe que du jour au lendemain tout de ne soit pas arrangé. Elle effleure le bout de son nez du sien et lui sourit comme elle avait, en d’autres temps, souri à la vie.
« Enlevez-moi, Gabriel… »
Des mots qu’elle lui avait par le passé déjà soufflés. Des mots qu’elle pense avec tant de sincérité qu’il ne pourrait même un instant douter qu’à son cœur, il n’est que lui qu’elle souhaite aimer.
L’éclair de douleur dans les yeux de Gabriel est si clair qu’elle pense un instant qu’elle en est la raison. A-t-elle dit ou fait quelque chose pour l’incommoder à ce point ? Non. Non elle n’a rien fait. Réalise alors qu’il s’excuse de ne pouvoir partager cette peine avec elle, qu’il est des choses qui ne doivent pas encore quitter cette boîte de Pandore qu’il étreint avec tant de ferveur. Un son léger, elle ne répond pas. Eve ne s’offense pas et caresse tendrement sa peau. Se soulage de voir que ses paroles sont parvenues à détourner son attention. Jamais ne voudrait-elle lui causer le moindre inconfort. Et s’il est question de ne pas passer toutes ses nuits à ses côtés, elle ferait le nécessaire pour parvenir à le protéger.
Ses doigts contre sa nuque restent patients et tendres. Il n’est pas question de lui faire ressentir la moindre chose négative. Pas lorsque sa stabilité semble d’ores et déjà ébranlée à la seule mention de ce qui peut ainsi le hanter. Démons, avait-il dit. Voilà des créatures qu’elle se hâterait au plus vite d’occire pour rendre la tranquillité qui lui sied si bien à son loup.
Douces attentions contre sa peau, Eve couve Gabriel du regard sans jamais presser sa réponse. Sans jamais se froisser d’un refus qu’elle ne pouvait que trop bien comprendre. D’un baiser contre sa joue, elle l’incite sans aucune force à poursuivre. A comprendre qu’ici, il était en sécurité. Qu’elle ne ferait plus jamais rien pour le blesser.
Pourtant, sa réponse eut le mérite de la prendre au dépourvu. Dans le reflet mélancolique des yeux du Marquis, Eve comprend que la chaleur qui mord son visage est celui d’une rougeur légère qui s’invite sur sa peau pâle. Alors lui aussi se souvient. Lui aussi n’a pas pu oublier même le plus infime des détails. Et c’est précisément un détail qui fait battre des cils la jeune femme alors qu’elle écoute et répond d’un ton candide.
« Alors vous n’aurez pas oublié la couleur de cette robe que je portais lorsque nous nous sommes rencontrés… »
Elle frémit contre ses lèvres. Il est protecteur d’une façon si enjôleuse qu’elle n’a pas le cœur de briser l’instant… Pourtant…
Tout doucement, Eve glisse ses doigts contre la mâchoire du brun et chuchote d’un ton qui n’est qu’à eux deux.
« Regardez-moi… »
Elle se souvient sans peine de ce qui à l’époque l’avait attirée à lui. L’innocence incarnée dormait dans la naïve lueur qui hantait le regard d’un jeune louveteau lâché aux premiers émois de la vie. Prudemment, Eve vient cueillir ses lèvres d’un bien bref baiser.
« M’accorderiez-vous une danse ? »
Ici, il n’est pas de jardin luxuriant. Il n’est pas de robes somptueuses, ni même de regards volés. Aujourd’hui Gabriel connait chacune de ses formes comme nul autre. Il n’y a qu’eux deux dans ce monde calfeutré de tout et tous. Une bulle qu’elle veut préserver. De laquelle elle veut chasser toute pensée sombre s’invitant contre son cœur. Baise sa joue et glisse ses doigts contre son dos.
« Pardonnez donc que je ne puisse me présenter à votre regard sous un jour plus élogieux… » Mais elle avait tant d’années à rattraper… « Sur ce lit, dans les rues au cœur de la nuit, sur les toits… Accordez-moi toutes les danses que nos cœurs sauraient accepter… »
Qu’importe que les choses soient compliquées. Qu’importe que du jour au lendemain tout de ne soit pas arrangé. Elle effleure le bout de son nez du sien et lui sourit comme elle avait, en d’autres temps, souri à la vie.
« Enlevez-moi, Gabriel… »
Des mots qu’elle lui avait par le passé déjà soufflés. Des mots qu’elle pense avec tant de sincérité qu’il ne pourrait même un instant douter qu’à son cœur, il n’est que lui qu’elle souhaite aimer.
Jeu 22 Juil - 22:12Lay all your love on me
La distraction semble faire mouche. Comment ne pas se satisfaire de le voir ainsi, rire contre elle, vivre contre son regard et l’étreindre comme au premier jour. Eve ne peut réprimer ce sourire qui refuse de quitter son minois. Ne peut reprocher à son loup de gronder doucement contre sa peau alors qu’elle le cherche et ne peine aucunement à le trouver.
Peu importe sa peine, peu importe ses blessures. Il n’y aura aucun mot qu’elle pourra prononcer pour le lui assurer. Mais tout contre son cœur elle se promet de panser chacune de ses plaies. De guérir toutes les griffures qui marquent corps et âme de celui qu’elle a décidé de faire sien. Nul besoin d’être louve pour savoir protéger et chérir celui qu’elle…
« Hmm… Il n’est aucune parole que je ne prononce pas en pleine conscience, mon tendre. » Puis d’un air plus mutin, plus capricieux aussi. « A qui aurai-je affaire dans ces forêts… Vous ou l’adorable créature qui sommeille en vous ? »
Le rire dans sa voix est empli d’affection, alors qu’elle se gorge du son de sa voix. Eve ferme doucement les yeux sous ses caresses, suit le mouvement de ses doigts contre sa peau et se laisse agréablement surprendre pas un nouveau baiser. Comment lui résister ? Comment ne pas vouloir tout lui accorder. Tout lui donner. Ses doigts pâles se faufilent entre les siens, la paume claire de sa main contre le dos si chaud de la sienne. Referme doucement leurs deux mains unies et en baise la paume, chuchotant comme on confesse l’évidence.
« Vous l’avez déjà fait, Gabriel… Il n’est un plus bel endroit que l’écrin de vos bras… »
Il n’y a pas de plus bel endroit, non. Nulle part ailleurs ne voudrait-elle se trouver. Oubliée la peine et le mal des jours passés. La crainte d’être rejetée. Eclipsée cette douleur et ce gouffre béant qu’Andrei a pu laisser.
Petrova, doucement, se rêve de Sercey.
Comment lui résister, oui. Lui et sa chaleur enivrante. Lui tout entier est un enchantement. D’un soupir épris, elle l’enlace de son bras libre. Glisse ses jambes de part et d’autre de lui et voudrait céder à cette volonté volage de l’enfermer dans une étreinte qui n’est qu’à eux. Mais elle ne peut. Se contente de la seconde meilleure alternative et laisse son regard s’illuminer d’un quelque chose de leurs jeux d’avant.
« A moins que je ne vous enlève en premier… »
Le mouvement est vif et assuré. Bien loin de la délicatesse de leurs premiers émois. Loups et dents longues ne craignent rien. Ne craignent pas les démonstrations de force ni même de vitesse. Quelques plumes s’échappent de l’un des oreillers alors qu’elle renverse brusquement leur position, Gabriel allongé sur le dos, elle le surplombant de tout son être.
« Mien. » Chantonne-t-elle en rabattant finalement les draps sur eux deux, un rire satisfait résonnant dans la pièce alors qu’elle revient capturer ses lèvres.
De mémoire vivante, Eve ne saurait se rappeler la dernière fois où son cœur s’est trouvé si léger. La dernière fois où sans le moindre doute, son cœur était de nouveau entier.
Entre ses bras. Toujours entre ses bras.
La distraction semble faire mouche. Comment ne pas se satisfaire de le voir ainsi, rire contre elle, vivre contre son regard et l’étreindre comme au premier jour. Eve ne peut réprimer ce sourire qui refuse de quitter son minois. Ne peut reprocher à son loup de gronder doucement contre sa peau alors qu’elle le cherche et ne peine aucunement à le trouver.
Peu importe sa peine, peu importe ses blessures. Il n’y aura aucun mot qu’elle pourra prononcer pour le lui assurer. Mais tout contre son cœur elle se promet de panser chacune de ses plaies. De guérir toutes les griffures qui marquent corps et âme de celui qu’elle a décidé de faire sien. Nul besoin d’être louve pour savoir protéger et chérir celui qu’elle…
« Hmm… Il n’est aucune parole que je ne prononce pas en pleine conscience, mon tendre. » Puis d’un air plus mutin, plus capricieux aussi. « A qui aurai-je affaire dans ces forêts… Vous ou l’adorable créature qui sommeille en vous ? »
Le rire dans sa voix est empli d’affection, alors qu’elle se gorge du son de sa voix. Eve ferme doucement les yeux sous ses caresses, suit le mouvement de ses doigts contre sa peau et se laisse agréablement surprendre pas un nouveau baiser. Comment lui résister ? Comment ne pas vouloir tout lui accorder. Tout lui donner. Ses doigts pâles se faufilent entre les siens, la paume claire de sa main contre le dos si chaud de la sienne. Referme doucement leurs deux mains unies et en baise la paume, chuchotant comme on confesse l’évidence.
« Vous l’avez déjà fait, Gabriel… Il n’est un plus bel endroit que l’écrin de vos bras… »
Il n’y a pas de plus bel endroit, non. Nulle part ailleurs ne voudrait-elle se trouver. Oubliée la peine et le mal des jours passés. La crainte d’être rejetée. Eclipsée cette douleur et ce gouffre béant qu’Andrei a pu laisser.
Petrova, doucement, se rêve de Sercey.
Comment lui résister, oui. Lui et sa chaleur enivrante. Lui tout entier est un enchantement. D’un soupir épris, elle l’enlace de son bras libre. Glisse ses jambes de part et d’autre de lui et voudrait céder à cette volonté volage de l’enfermer dans une étreinte qui n’est qu’à eux. Mais elle ne peut. Se contente de la seconde meilleure alternative et laisse son regard s’illuminer d’un quelque chose de leurs jeux d’avant.
« A moins que je ne vous enlève en premier… »
Le mouvement est vif et assuré. Bien loin de la délicatesse de leurs premiers émois. Loups et dents longues ne craignent rien. Ne craignent pas les démonstrations de force ni même de vitesse. Quelques plumes s’échappent de l’un des oreillers alors qu’elle renverse brusquement leur position, Gabriel allongé sur le dos, elle le surplombant de tout son être.
« Mien. » Chantonne-t-elle en rabattant finalement les draps sur eux deux, un rire satisfait résonnant dans la pièce alors qu’elle revient capturer ses lèvres.
De mémoire vivante, Eve ne saurait se rappeler la dernière fois où son cœur s’est trouvé si léger. La dernière fois où sans le moindre doute, son cœur était de nouveau entier.
Entre ses bras. Toujours entre ses bras.