Page 1 sur 2 • 1, 2
Lun 11 Jan - 19:32
@Gabriel de Sercey
« Mezariel, je compte sur toi pour être irréprochable. »
L’infant regarda son père avec intrigue. Il était déjà rare que Denovan daigne l’emmener loin du manoir familial situé à Paris mais si en plus il prenait la peine d’ajouter davantage d’instructions, c’était que quelque chose de particulier était sur le point d’arriver.
« Nous allons rendre visite à la meute de l’un de mes amis, le Marquis de Sercey. Il a un fils presque du même âge que toi et j’aimerais que vous vous entendiez bien tous les deux. »
« Hum… »
« Ils n’ont rien contre les infants, détends-toi ils ne seront pas comme tes cousins. »
Le garçon eut un sursaut d’incongruité. C’était tellement rare comme annonce qu’il ne sut pas quoi en penser. Son père passa une main affable sur sa tête et l’invita à s’installer confortablement.
« Nous en aurons pour plusieurs jours de voyage alors reposes-toi mon garçon. »
Et il avait fini par s’endormir sagement.***
Après plus d’une semaine de calèche, Mezariel et son père était enfin arrivés à destination. On vint les accueillir à l’entrée et le jeune garçon se calfeutra presque dans l’ombre de son père à la silhouette massive et large.
« Ah, Hector ! Mon ami ! Quelle joie de te revoir ! »
Denovan, était quelqu’un de sociable et ne feignait pas ses appréciations. C’était bien pour cela que Mezariel savait à quel point son père portait de l’affection à sa belle-mère, même si le lien que lui-même entretenait avec elle était compliqué.
D’autres silhouettes émergèrent bientôt et toute une meute –ou presque – fut là pour saluer les nouveaux arrivants. Mezariel aperçu rapidement le fameux fils auquel son père avait fait référence. Alors, après avoir salué les adultes, il s’approcha lentement, comme hésitant, du garçon en face de lui. « Euh… Bonjour. Je suis… Je suis Mezariel. »
Son regard partait de gauche à droite, son cache-œil le laissant assez mal à l’aise face à de parfaits inconnus.
@Gabriel de Sercey
Jeu 14 Jan - 17:30
@Gabriel de Sercey
L’infant n’avait pas osé se mettre trop en avant. Pour ne pas gêner, pour ne pas le regretter par la suite. Puisque les enfants sont cruels dès le plus jeune âge, mieux valait ne pas leur donner trop de matière pour ouvrir de nouvelles plaies trop aisément. C’était ce que Mezariel avait retenu avec ses cousins et cousines. Pourtant, en la présente, son père lui avait dit qu’il n’avait pas de raison de se méfier autant de ces nouveaux louveteaux que de sa propre famille. Pouvait-il accorder crédit à ces pensées-là ?
Il avait envie de croire que oui.
Pourtant, lorsque le dénommé Gabriel lui demanda de but en blanc au sujet de son cache-œil, l’infant paniqua et jeta un regard perdu et désespéré à son père, qui lui le regardait avec bienveillance.
« Je ne t’obligerai à rien, fils. Sache seulement que tu es libre de ne pas avoir peur ici. »
La voix de Denovan avait le mérite d’apaiser son garçon. Lentement, Mezariel prit le temps de dévisager son homologue et ses jeunes doigts vinrent chercher le nœud fait derrière sa tête. Lorsqu’il tira sur le fil, l’accessoire tomba et il le rattrapa de sa main libre. Puis, laissant enfin son œil dissimulé le temps de s’adapter à la luminosité, Mezariel eut le loisir de pouvoir avoir un champ de vision bien dégagé depuis longtemps.
Il n’avait pas l’habitude que son œil de loup, constamment conservé ainsi, ne soit pas source de moqueries. Et là encore, ses entrailles étaient compressées par l’angoisse de la réaction de Gabriel. Voir même de ses parents.
@Gabriel de Sercey
Ven 15 Jan - 17:05
@Gabriel de Sercey
Voir différemment ? Mezariel n’avait pas compris ce que tout cela voulait dire mais il était ravi de voir que sa « difformité », si peu grave pouvait-elle être aux yeux de son père présentement, n’était pas source de moquerie ou de dédain pour le jeune Gabriel. D’ailleurs, avant même qu’il ne parvienne à trouver quoi répondre, on lui proposait déjà un jeu d’osselet. Ou une balle. Mezariel hésita un très court instant avant de lancer un regard intrigué à son père qui l’encouragea.
« Vas-y, mon fils. »
Un sourire et s’en était décidé. Mezariel attrapa la main de Gabriel et se laissa guider, attentif à tout ce qui pouvait se trouver sur ces terres neuves à ses regards. « J’aime beaucoup jouer à la balle ! J’y joue tout le temps avec mon père ou avec Nao, quand on peut. Par contre, je ne connais pas les osselets. Qu’est-ce donc que ce jeu ? »
Il était assoiffé de découvertes. Et de normalités, également. Car ce genre d’échanges, si simples soient-ils, il n’en avait quasiment jamais eu avec sa propre famille. C’était donc là toute une opportunité pour l’infant qu’il était de se découvrir normal et bien loin de l’image que pouvait lui renvoyer sa meute.
@Gabriel de Sercey
Dim 17 Jan - 1:12
@Gabriel de Sercey
Tout en se laissant entraîner vers l’arrière-jardin, Mezariel prêtait attention à tous les détails à portée de regard. Lorsqu’on l’interrogea sur sa très chère Nao, il répondit sans hésiter. « Nao est ma nourrice ! Elle est celle qui me protège et me soigne quand je me blesse et qui me borde le soir et sèches mes larmes quand j’ai peur. C’est la servante de mon père et je l’aime beaucoup ! » Ce n’était pas un mensonge, loin s’en fut. La chaleur qui émanait de la voix de Mezariel trahissait l’attachement qu’il avait pour la mordue.
Enfin, il s’installa auprès de Gabriel pour essayer de comprendre le système de jeux des osselets. « Tout cela à l’air amusant. Je vais essayer ! » Et il se plia à l’exercice mais dû reconnaître qu’il n’était pas très doué non plus. C’était à peine s’il arrivait à attraper un osselet tout en lançant les autres. Mais Mezariel n’était pas dépité pour autant, bien au contraire. « Je ne suis pas très compétent, mais je tâcherai de m’améliorer en prévision de nos prochaines rencontres ! » Il savait que son père lui fournirait volontiers des osselets si c’était une demande. Et comme Mezariel ne demandait jamais rien…
Le regard de l’infant glissa donc vers la marquise, occupée à prendre son thé, près d’eux. Une question tarauda immédiatement Mezariel qui se pencha vers Gabriel « Dis… La dame assise là-bas, c’est ta maman ? Ta vraie maman ? » C’était tellement incongru pour lui qu’il se sentit obligé de poser la question. Sans prendre garde à ce que la marquise les avait certainement entendus, en plus, ces mots-là. A la triste teinte. A la triste éteinte.
@Gabriel de Sercey
Jeu 21 Jan - 16:22
@Gabriel de Sercey
Il fut lui-même surpris par le ton de Gabriel quant à son propre questionnement. Mais Mezariel se rendit compte qu’il aurait peut-être dû être plus discret et surtout plus tendre dans le choix de ses propres mots. Il avait fait erreur sur la façon dont il avait souhaité que les choses soient comprises… « Euh… Je… Non ? Je ne pense pas ? Je ne sais pas ? »
Des fausses-mamans ? Cela ne lui disait rien mais après tout, pourquoi pas ? Il y avait tant de choses étranges au dehors pour que Mezariel puisse envisager un instant que ce genre d’affabulation puissent avoir cohérence. Il se devait pourtant de dissiper ce malentendu qui risquerait à n’en point douter de lui couter cher en explications par la suite s’il ne s’y prenait pas immédiatement. « En fait je… Moi je n’ai pas connu ma maman. Seulement Nao, ma tante et … Ma belle-mère. » Ambroise était une personne d’une très bonne volonté, mais Mezariel ne parvenait pas à se conduire comme un fils avec sa mère, même s’il avait essayé.
Ou peut-être que… « Dis, Gabriel… Comment on doit se comporter avec une maman ? Je veux dire, quand c’est notre maman ? Qu’est-ce qu’on doit faire ? » Quand bien même il avait ses cousins comme modèle, peut-être qu’un point de vue extérieur à sa propre meute saurait le renseigner davantage ?
@Gabriel de Sercey
Dim 24 Jan - 0:20
@Gabriel de Sercey
Lorsque Gabriel vint se coller contre lui, Mezariel eut un sursaut. Mais son appréhension se dissipa bien vite car il ne sentait aucune menace ni volonté de l’agresser chez Gabriel. C’était apaisant et malheureusement pour lui, trop rare. Généralement ses cousins le privilégiaient comme une cible facile alors… Mais heureusement il n’y pensa très vite plus. En réfléchissant, Mezariel se dit que les mots du plus jeune étaient diaboliquement pragmatique.
Mais des zones d’ombres existaient toujours. « Mais j’essaye vraiment de faire ce qu’elle dit et ce qu’elle veut. Je prends tous mes cours au sérieux et j’écoutes tous les précepteurs ! La dernière fois, je me suis endormi à table parce que j’étais très fatigué et elle m’a disputé pour ça. » Il détourna les yeux vers le sol, tout proche. Vraiment, il essayait surtout de comprendre. « Nao s’est opposé à ma belle-mère et du coup… mon père a été obligé d’intervenir. Je me suis senti coupable. »
C’était vrai.
« Et les câlins… Je crois qu’elle n’aime pas ça. Elle me dit toujours que je ne dois pas être trop proche d’elle quand elle ne le décide pas. Je ne comprends pas. » Mezariel avait encore un cœur d’enfant, tout ce qu’il y a de plus malléable. Il était prêt à tout pour être accepté.
C’était sans doute cela, le plus triste.
@Gabriel de Sercey
Mar 26 Jan - 19:37
@Gabriel de Sercey
Pas une vraie maman ? Elle serait punie à la fin ? Mais à la fin de quoi, exactement ? Mezariel ne comprenait plus et était alors en proie à une grande confusion. « Je ne veux pas qu’elle soit punie, vraiment… Mon papa l’aime beaucoup, tu sais ? » Et il avait vu son père porter des regards attendris envers son épouse. L’infant ne connaissait encore rien à l’amour mais il pouvait au moins dire qu’il avait vu de ses propres yeux que c’était là de l’affection. Une réelle affection.
Lorsque le nom de Nao franchit les lèvres de Gabriel, toutes les pensées négatives de Mezariel – ou du moins, confuses – s’envolèrent immédiatement. Nao avait ce pouvoir d’attirer à elle toute l’attention de Mezariel. Même quand elle n’était pas là. « Oui, j’espère que tu pourras ! Tu verras, elle est très gentille ! »
Il prit une brève inspiration et continua avec de grands gestes des bras et des mains. « En plus quand elle se transforme, elle a une fourrure toute douce et toute blanche ! Parfois je m’endors dedans plutôt que dans mon lit, c’est confortable. » Cette louve mordue était réellement son héroïne, il n’aurait su rêver mieux. « Et même qu’elle m’a protégé plein de fois parce qu’elle est très forte, très rapide et très agile ! » Bien plus que lui, en tout cas, c’était certain.
@Gabriel de Sercey
Mar 26 Jan - 23:39
@Gabriel de Sercey
Tout heureux de voir que l’attention de Gabriel lui était acquise au sujet de l’un de ses sujets préférés, Mezariel s’installa alors en tailleur pour continuer son histoire. Plus passionné que jamais, il raconta l’une des –trop – nombreuses histoires qui relataient une fois où Nao lui avait sauvé la mise. « En fait… Un jour je suis sortie de la propriété des de Saint-Louis, à Paris. Ou pas loin, je ne me souviens plus vraiment. C’était près d’une forêt alors j’ai passé le grand mur de pierres et je me suis retrouvé à l’extérieur. Sauf que… Même si j’étais pas transformé parce que c’était pas la pleine lune, y’a une meute de chiens de chasse qui se sont mis à me courir après et ils ont voulu me mordre ! Je m’étais réfugié dans un arbre… Heureusement, Nao s’est transformé, m’a sorti de là en envoyant les chiens dans le décor et m’a récupéré avant même que le chasseur arrive ! J’ai vraiment eu chaud ce jour-là… »
Il passera en revanche sous silence que son père lui a fait un sermon de tous les diables, aussi, ce jour-là. Mais ceci n’était qu’un détail, après tout, ce que Mezariel voulait raconter, c’était les exploits de sa nourrice. Le reste était bien accessoire. Pas vrai ?
@Gabriel de Sercey
Mer 27 Jan - 11:29
@Gabriel de Sercey
Qu’il était étrange de se sentir bien mieux avec un garçon plus jeune que lui qu’avec ses cousins et cousines du même âge… Mais pour l’heure, Mezariel ne s’arrêtait pas sur ce genre de détail, bien trop fier de son discours et des réaction suscitées chez son interlocuteur. « Oui ! Ma meute a une maison là-bas ! Papa m’a expliqué que comme nous sommes souvent à Paris pour représenter notre famille, c’est ma tante qui gère le domaine familial, dans le Sud. Comme elle a son propre domaine à côté, c’est pratique ! »
Mais le jeune homme ne comprenait encore que peu de choses face à ces responsabilités très adultes. Il savait simplement que sa tante Juliette faisait de son mieux et que les autres étaient satisfaits. Il taira cependant qu’elle s’était portée volontaire après la mort de son mari et de sa fille. Parce que Mezariel pensait encore beaucoup à Stella et il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi sa seule cousine infant, comme lui, avait eu à périr. Il ne comprenait pas encore que son statut de fils de l’alpha le protégeait bien plus qu’il ne l’imaginait.
Nao redevint le centre de la conversation, pour le plus grand plaisir du garçon. « Non, elle s’est même pas fait mordre, les chiens on eut trop peur, ahah ! » Enfin, lui aussi mais il ne voulait pas ternir sa somptueuse image, là, de suite. « Oui… Je ne veux pas lui faire de peine, elle tient beaucoup à moi alors j’essaie de convenir à ce qu’elle veut. Et oui elle aime les câlins, elle m’en fait beaucoup ! Même que le soir, elle me lit des histoires jusqu’à ce que je m’endorme. Je crois qu’elle agit comme une maman mais je ne sais pas si c’est normal… » Il soupire un peu, détourne le regard. « Il parait qu’elle a connu ma vraie maman… »
Hallellujah, la belle, la magnifique.
La gitane.
@Gabriel de Sercey
Sam 30 Jan - 20:38
@Gabriel de Sercey
Mezariel resta coi devant l’explication somme toute banale de son confrère. Mais au moins, même s’il ne savait pas encore si son « blocage » vis-à-vis de sa belle-mère puisse venir de là, cela lui apportait une piste de réponse et il en était. Il pourrait toujours demander à son père, s’il osait. Ou Nao, aussi. Mais pour le moment, s’en était assez de ce genre de tergiversations.
« Oh oui, il faut que tu viennes à Paris au moins une fois ! Je te ferais visiter le manoir de la famille, tu verras. » Sauf les endroits où il n’avait pas le droit de mettre les pieds. Ou ceux qui avait servi à le punir pour des choses qu’il ne comprenait toujours pas. Au moins il aurait le côté jardin à lui montrer, avec les jolies fleurs plantées par sa nourrice. « Et puis la capitale est vraiment belle ! Les sols sont presque tous pavés et les gens vivent à un rythme très différent d’ici ou que dans le Sud. » C’est vrai qu’il trouvait la population Sud plus… Détendue.
« Et puis il faut que tu viennes visiter le Palais Royal ! Et voir Notre-Dame ! Tu verras, c’est un bâtiment magnifique où les messes sont splendides. » Il lui tardait déjà de faire découvrir tout cela à Gabriel. Même s’il avait oublié dans sa hâte une chose importante : jamais son ami ne pourrait mettre un pied dans la cathédrale. Parce que lui, contrairement à Mezariel, n’était pas un bâtard, à cheval entre deux races.
@Gabriel de Sercey
Mar 2 Fév - 19:41
@Gabriel de Sercey
« Hum… J’ai pas compris ta question. » Comment ça faire les choses différemment ? Mezariel n’avait pas le souvenir que son père ou sa tante aient des devoirs différents. Chacun gérait la famille d’une certaine manière mais c’était toujours vers l’administration et les obligations de la Cour. C’était simplement plus ou moins loin, voilà tout.
« Je t’emmènerai, ne t’inquiète pas ! Et puis comme ça, tu pourras voir Nao aussi. Je suis sûr et certain qu’elle adorera nous montrer Paris ! Elle connait très bien la ville, oui, oui, oui ! » L’odeur des croissants attisa son appétit et lorsque Gabriel revint avec une pâtisserie, Mezariel en profita pour y gouter aussi. C’était délicieux ! Et il lécha les babines, comme pour appuyer une vérité déjà bien connue. « Non, on mange aussi des croissants à Paris mais je crois que les gens de là-bas ont une préférence pour la brioche. Tu verras, je te ferais goûter la brioche de Paris, elle est délicieuse avec un fruit ou deux ! »
C’était Nao qui en faisait pour le goûter et même si Mezariel était sans aucun doute biaisé car il aimait Nao de tout son jeune cœur, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle faisait les meilleures brioches de la capitale. « Et tu verras, les boulangers de Paris ne manquent jamais d’imagination pour innover ! » Ah, ça… Son père lui disait souvent qu’il ne comprenait pas pourquoi les humains avaient ce goût irrépressible pour mélanger des choses qui n’étaient normalement pas faites pour aller ensemble. Mais Mezariel était encore bien loin de ce genre de pensées.
@Gabriel de Sercey
Jeu 4 Fév - 12:27
@Gabriel de Sercey
Mezariel sourit de toutes ses dents tout en savourant le croissant – vraiment, il était très bon ! Il aimait parler avec Gabriel, ça, c’était clair et net à présent. Et il lui tardait de marcher dans Paris avec lui pour tout lu montrer. C’était changeant, comme ambiance, par rapport à celle qu’il connaissait chez lui lorsque son père n’était pas présent, du moins. « Bien sûr, Nao aime toujours jouer avec moi, alors avec toi, il n’y aura pas de problèmes non plus ! »
Tout chez Mezariel trahissait à quel point il aimait la louve blanche. En revanche, il se dit qu’un aparté sur les dangers de Paris pourrait aussi être une bonne idée. « Oh, par contre, il faudra quand même être très prudents… Même si Nao ou mon père n’ont pas peur des chiens de chasse, ils préfèrent les éviter quand même. » Peut-être qu’il pourrait raconter une histoire un peu honteuse dont il avait été le protagoniste il y a peu ? « J’ai fait une bêtise, un jour. Peu de temps après m’être transformé, j’ai entendu un son de cloches, vraiment très beau ! Par curiosité, je me suis concentré dessus e je suis arrivé sous la lune, devant Notre-Dame. Et j’ai… chanté. »
Il en rit aujourd’hui mais sur le moment, pas du tout. « Mon père est venu me chercher par la peau du coup pour me trainer plus loin, sous un pont ! Nous avons dû restés cacher au moins une heure le temps que les citoyens de Paris retournent se coucher. J’ai eu de la chance que personne ne m’est vu ce jour-là. Il faudra donc être très prudent, toi aussi. »
Question de sécurité primaire, après tout.
@Gabriel de Sercey
Sam 13 Fév - 15:11
@Gabriel de Sercey
Cache-cache… Il n’en fallut guère plus pour que Mezariel se sente soudain tout à fait à même de participer à une partie de ce genre-ci. « Oh oui, j’adore jouer à cache-cache ! Mon père est super fort à ce jeu, tu sais ? » Mais il doutait que son père ait le temps de jouer avec eux pour le moment. Ce n’était pas un problème, ils pourraient très bien partager une partie rien que tous les deux, cela lui permettrait aussi d’aiguiser ses sens de loup, lui qui ne l’était qu’à moitié.
« Je veux bien commencer à compter si tu veux ! » Mezariel n’avait pas de préférence de rôle. Se cacher ou chercher, tout lui convenait. Mais une pensée toute autre lui vint avant de démarrer. « Dis, au fait… Y’a pas une pleine lune, bientôt ? » Il lui faudrait prendre ses précautions si tel était le cas mais il ne se souvenait plus de quand datait la dernière. Il lui semblait bien que son père lui avait fait une précision du genre et du coup, l’infant se demandait ce que ça ferait de courir avec une meute qui ne lui chercherait pas d’ennui.
Peut-être pourraient-ils tous jouer également ensemble, à ce moment-là ?
@Gabriel de Sercey
Page 1 sur 2 • 1, 2