Mer 24 Fév - 15:12
@Gabriel de Sercey
Il faisait confiance à Gabriel au sujet des pleines lunes. Après tout, ils connaissent bien tous les deux les rythmes de l’astre alors le plus jeune devait forcément avoir raison. « D’accord, je vais compter alors ! » Trop heureux qu’il était de pouvoir jouer, Mezariel se leva immédiatement pour aller se placer près d’un buisson tout proche. « Un ! Deux ! Trois ! Quatre ! » Et ainsi de suite, jusqu’à trente.
Oops, c’est vrai qu’il aurait peut-être dû demander à Gabriel jusqu’où il devait compter, mais finalement, s’il devait faire autrement à la prochaine partie, il ferait attention et voilà tout ! Avec son père et Nao, c’était toujours jusqu’à trente de toute manière.
« Trente ! Prêt ou pas, j’arrive ! » s’exclama-t-il tout en se retournant pour commencer les recherches. La grande porte menant à l’intérieur de la bâtisse accueillie Mezariel à bras ouverts et l’infant s’y engouffra sans hésiter. Là, ses yeux –puisqu’il n’avait pas à en cacher un, pour le coup ! – furetèrent un peu partout, cherchant sous les meubles ou derrière les rideaux. Mais rien pour le moment.
« Hum… » fit-il, tout en réfléchissant. Il ne connaissait pas la maison, aussi partait-il avec un désavantage. Mais en réfléchissant suffisamment, il était persuadé de pouvoir pousser Gabriel à se trahir. C’était une guerre intellectuelle, aussi !
@Gabriel de Sercey
Jeu 4 Mar - 21:27
Il ne voyait pas où il avait pu manquer Gabriel. Mezariel avait pourtant regardé partout où il avait été possible de le faire. Il avait soulevé les rideaux et regardé avec précautions sous les meubles mais… rien.
Enfin, ceci fut le cas jusqu’au moment où la Marquise les rejoignit dans le couloir, sur la pointe des pieds. A pas de loup, réellement. D’ailleurs le de Saint-Louis ne l’aurait probablement pas vu s’il ne s’était pas retourné pour essayer de regarder une nouvelle fois partout.
Et c’est ainsi, en suivant le mouvement du doigt de la mère de Gabriel qu’il comprit. Oh, il avait soulevé les rideaux, oui, mais il n’avait pas vérifié quand il y avait une assise, juste derrière ! Forcément qu’il ne verrait pas de pieds si ces derniers étaient dissimulés ! Riant de sa victoire prochaine, le blondinet accouru près du rideau incriminé et en souleva les pans avec une énergie rare. « Trouvé ! »
Et il était tout content de lui, se gardant bien de dire qu’il avait été aidé dans l’affaire. Nao et lui jouait souvent ainsi également et elle aussi lui donnait des indices lorsque son père se cachait. C’était du travail d’équipe, voilà tout !
Sam 6 Mar - 14:57
@Gabriel de Sercey
Tout aurait pu se poursuivre de la sorte. Gabriel et Emmanuel auraient pu continuer à jouer à ne plus savoir quoi faire ou quelle cachette utiliser. Mais c’était sans compter sur l’envie de la marquise de les rejoindre dans un jeu tout autre. Une course poursuite avec un adulte ! Ohlala, Mezariel adorait courir pour que Nao l’attrape, ou même son père.
Il ne tarda pas à suivre Gabriel dans sa course, le rattrapant, même – c’était l’avantage d’avoir quelques années de plus. Mais de là à aller s’enfermer dans une armoire… Etait-ce vraiment stratégique ? Mezariel se pencha vers son acolyte. « Mais si elle nous trouve, elle va gagner, non ? » Il réfléchit un instant avant de poursuivre. « Si tu veux je peux te porter sur mon dos et comme ça on ira peut-être plus vite ? » Une proposition comme une autre.
Mais l’infant s’arrêta de parler. Quelqu’un s’approchait. La marquise, sans aucun doute. Il ne fallait plus faire le moindre bruit, il fallait se faire proies, discrets. C’était le seul moyen à leur disposition s’ils voulaient ensuite pouvoir s’enfuir quand leur prédateur aurait le dos tourné. Mais c’était drôle de penser comme une proie alors que l’on était des loups !
@Gabriel de Sercey
Mar 9 Mar - 16:48
@Gabriel de Sercey
Les deux petits garçons avaient au moins une chose en commun, c’était leurs cœurs qui battaient vite, si vite à l’unisson qu’ils en étaient tout prit dans le jeu. Comme si leurs vies en dépendaient.
Peut-être était-ce un peu triste mais Mezariel, sans s’en rendre compte, accusait la situation de cette manière. Après tout, ça ne remontait pas à si loin que ça qu’Aliénor, la bêta de son grand-père, avait essayé de lui dévorer la tête. Littéralement. Il se considérait encore chanceux de n’avoir eu qu’une paire de cicatrices encore bien visible sur la figure, d’ailleurs.
Mais au moins, cette fois, le côté plaisant du jeu ressortait suffisamment. Mezariel écouta parler Gabriel mais fut insatisfait de la proposition de son cadet. Il lui prit la main et le houspilla gentiment, mais déterminé ! « Non ! Je ne t’abandonne pas derrière moi ! Papa m’a toujours dit que dans une meute ou avec des amis, on abandonne personne ! Alors je le ferais pas ! »
Et il le pensait vraiment, tout attaché déjà qu’il était à ce petit bonhomme des plus adorable.
Mais la porte de l’armoire s’ouvrit d’un coup, laissant apparaitre le visage ravi de la marquise. Sauf que Mezariel n’avait pas dit son dernier mot ! Il en avait appris, des techniques fourbes, avec Nao…
« AYAAAAAH ! » cria-t-il en attrapant la première chose qui lui tomba sous la main – une robe en mousseline, en l’occurrence – pour mieux la jeter en direction du visage de la marquise. Ce n’était pas très poli, il en convenait. Mais puisque le jeu était arrivé à un moment de non-droit, il pouvait utiliser toutes les techniques nécessaires à sa victoire et celle de Gabriel ! Il attrapa le petit par le poignet et l’entraina à sa suite. « Vite ! Vite ! »
@Gabriel de Sercey
Sam 13 Mar - 0:57
@Gabriel de Sercey
Ah, bon, son stratagème avait visiblement fonctionné et avec Gabriel, ils avaient maintenant quelques secondes d’avance sur la marquise. Il fallait en profiter absolument ! Mezariel s’était donc élancé à l’assaut de leurs survies – bon ok il exagérait tout – et était prêt à continuer en ligne droite pour s’éloigner le plus possible de la noble dame mais Gabriel le tira vers les étages. C’est vrai que c’était stratégique, aussi !
Mezariel ne connaissait pas les lieux mais cela lui donnait l’opportunité de mémoriser les différentes cachettes disponibles alentours. « Oui, faisons le tour, je pense que ça nous donnera l’opportunité de trouver une cachette encore mieux ! »
Dans le même temps, alors que ses jambes essayaient tout de même de ralentir pour éviter que Gabriel ne tombe. C’est vrai qu’ils avaient tout de même plusieurs années de différences, au bénéfice de l’infant. Ralentir serait aussi une bonne solution pour rendre leurs pas plus silencieux. Mezariel eut alors une idée qu’il voulut immédiatement soumettre à son ami. « Le mieux, je pense, ce serait qu’on puisse se cacher dans un secrétaire ou dans un coffre… Les armoires, c’est trop flagrant et les rideaux, c’est trop fin pour bien nous cacher ! »
C’est qu’il fallait avoir de la stratégie, quand même.
@Gabriel de Sercey
Dim 14 Mar - 22:21
Mezariel avait suivi son jeune ami le guider jusqu’à un coffre rempli de draps et autres linges. Oh, que les tissus avaient l’air doux ! Ce devait être un vrai plaisir de se dissimuler dedans ! Et s’ils faisaient une sieste, emportés par le jeu mais aussi la qualité des fameux tissus ? Pas grave, ça comptait quand même dans le jeu, d’abord ! Il n’a jamais été dit qu’il fallait forcément être réveillé pour pouvoir jouer à cache-cache après tout, pas vrai ?
Aussitôt, l’infant se planqua dans le coffre, invita son camarade à faire de même. Le meuble fermé, ils patientèrent de longues, très longues minutes – pour leurs sens enfantins, donc c’était forcément la bonne échelle de temps ! Mais personne ne vint les trouver et Mezariel avait beau tendre l’oreille, il n’entendait rien de plus qui pourrait trahir l’arrivée imminente d’un ennemi supplémentaire à semer.
Finalement, ne tenant plus, il chuchota « Gabriel, je vais regarder discrètement si quelqu’un est là, ne bouge pas et reste sous le drap, d’accord ? ». Aussitôt dit, aussitôt fait et Mezariel commença à relever le haut du coffre pour essayer d’apercevoir quelque chose quand… il tomba nez à nez avec une paire d’yeux aussi bleus que les siens. « QUE- ! »
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que déjà il était attrapé et tiré du coffre pour se retrouver la tête en bas. » Gabriel ! Fuis ! Fuis ai-ahahahahahah ! » Et des chatouilles, évidemment. « Papa ! Tu triches ! » Essayait de se défendre l’infant tout en riant à plein poumons.
Dim 21 Mar - 16:35
Son père le chatouilla tellement et si longuement que Mezariel en perdit son souffle de longues minutes durant, par la suite. « Pfiouh ! » faisait-il, là, sur le sol, le front couvert de sueur par cette attaque sournoise alors que son paternel était somme toute très fier de lui, pour le coup. Le jeune garçon se redressa sur les coudes, voyant son ami sur les épaules de son père à lui. « Vous êtes tous trop forts ! Plus tard, je veux être comme vous ! »
Les adultes rirent, probablement attendris par cette démonstration de non-force. Mais maintenant que la partie de cache-cache avait été perturbée – et terminée – par l’arrivée des parents de Sercey et du Patriarche de Saint-Louis, que faire ? Mezariel, toujours curieux, se remis sur ses jambes, aidé par la poigne de Denovan, et ne tarda pas à poser la question qui lui brûlait les lèvres : « Que faisons-nous maintenant ? Est-ce que vous pouvez encore jouer avec nous ? »
Ou peut-être même pourraient-ils aller tous se balader sur le domaine de Sercey ? Son père lui avait dit que c’était un très bel endroit et Mezariel n’avait plus que son imagination pour l’appréhender, à présent.