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L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

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Charles d'Orléans
HUMAIN - DUC

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Inventaire : Lance (élite) :: épée à une main (élite) :: une lance inconnue

un collier en argent et cuivre :: onguent (1)
Espèce : humain
Emploi : duc d'orléans - milicien
Situation maritale : veuf
Histoire : www
Ses liens : www
Pièces : 4192
DC : Stani :: Ignacio :: Dahlia :: Lars :: Calla :: Sven

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B-HONKED
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Charles d'Orléans
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Dim 7 Mar - 17:03

Don't follow the white rabbit

Béatrice & Charles

Don't follow the white rabbit :: Béatrice 95u4

             -Petit chat, psst, psst…

Hissée sur la pointe des pieds du mieux qu'elle le pouvait, Iris, adorable Iris aux longues boucles d'or et aux saphirs innocents, tendait une petite main innocente vers le matou perché paresseusement sur un muret, l'ignorant superbement. Devant sa non réaction, Iris perdit patience et commença à gonfler des joues qui s'empourprèrent lentement.

-Papaaa !

Mais pas de papa en vue.

-Papa?

Allons bon, elle jurait qu'il était avec elle il y a à peine deux minutes. Scrutant la rue qu'elle ne connaissait pas du tout, Iris enfant innocente, regarda les gens passer et attrapa finalement le bout d'une robe d'une jeune femme aux cheveux blonds comme les blés comme les siens.

-Dites, Madame, vous avez vu mon Papa? Il est grand, très grand, comme ça ! ( Elle lève les bras aussi haut qu'elle le peut. ) Et puis, ses cheveux sont comme moi et ses yeux aussi !

Ah, Iris… Les cheveux de ton papa risquaient de ne plus être comme les tiens si tu lui fais des frayeurs pareil.

---

-IRIS ! IRIIIIS ! MON BEBE !
-M-Monsieur d'Orléans, calmez-vous, on va retrouver Mademoiselle Iris…
-Vous avez intérêt ! Retournez tout Paris s'il le faut !!

Charles d'Orléans, papa en panique, arpentait encore et encore la rue où il avait vu Iris pour la dernière fois. La prunelle de ses yeux. Sa raison de vivre. S'était dérobée de sa surveillance, de la main de sa nourrice pour aller vagabonder il ne savait où. Peu familier avec Paris, il ne savait pas où une gamine de son âge pourrait se cachait. La connaissant, elle avait sûrement du être attiré par un animal, un chat ou un chien. Et qui sait ce qui pourrait lui arriver. Son adorable Iris. C'était le jour mais qui sait quel genre de personnes mal intentionnés pouvaient traîner dans le coin. Par les temps difficiles qui courraient, un kidnapping était un bon moyen de se faire un bon pactole.

Un kidnapping.

Cette simple idée lui retourna l'estomac et le milicien, la main sur la garde de son épée sillonne encore les rues, à la recherche d'une quelconque boucle d'or, d'un bout de robe aussi bleu qu'un ciel dégagé sans nuages.
         

   
Béatrice Botherel
HUMAIN - PEUPLE

inventaire

Inventaire : — Un pendentif doré en forme de soleil et une chaine de la même teinte
— Une broche offerte par une vieille amie il y a longtemps
— Une épée d'élite
— Une dague classique
— Coupon de mission x1
Espèce : Humaine.
Emploi : Au service du Grand Cardinal.
Pièces : 5282

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Béatrice Botherel
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Dim 7 Mar - 22:07



A year like this passes so strangely
Somewhere between sorrow and bliss
L’affaire, en soi, était assez simple : Se rendre d’un point A à un point B. Ce qui signifiait qu’une misère devait forcément tomber sur Béatrice durant le trajet. Elle prit la forme d’une petite main, accrochée à sa robe modeste, sa robe roturière à la couleur de terre, et d’une voix plus petite encore. Deux grands yeux bleus baignés de ciel et de soleil se posaient sur elle. La sorcière mit un instant à entendre le pourquoi du comment, et un autre instant encore à comprendre celui-ci. Et puis, tournant la tête à droite et à gauche, réalisant qu’aucun papa n’était effectivement dans les parages, elle posa un genou au sol.

Les indices de la petite sur son père n’étaient pas des plus éloquents. Si elle en croyait la hauteur démontrée par l’enfant, son père était un nabot — et avec ceci, Béatrice supposait que tout le monde était grand, très grand, lorsqu’on avait cet âge.

Quelqu’un qui te ressemble. Je vois.

Elle acquiesça doucement avec un sourire rassurant. Si la petite demoiselle ne semblait pas paniquée, ce ne serait sans doute qu’une question de temps avant qu’elle ne réalise la gravité de la situation.

Je n’ai pas vu ton papa, mais je vais t’aider à le retrouver, d’accord ?

Elle laissa ses sarcasmes, ses piques, son grand bouclier, tout cela loin derrière elle. Si l’idée d’un tel détour, alors même que Béatrice s’apprêtait à rentrer chez Constantin, ne lui plaisait pas, il était hors de question de laisser une enfant livrée à elle-même dans les rues de Paris. Elles étaient déjà suffisamment dangereuses pour une femme adulte. Et si elle pouvait bien hausser les épaules et déclarer que ce n’était pas son problème, son père lui disait parfois qu’il y avait des situations où quelque chose n’était pas notre faute, mais demeurait de notre responsabilité.

C’était l’une de ces situations.
C’était sur sa robe que s’était accrochée la main de cette enfant.

Tu t’appelles comment, petite demoiselle ?
Iris !
Comme la fleur ? Tu es aussi jolie qu’elle.

Le visage de la petite s’éclaira d’un grand sourire. Jusqu’à ce qu’elle retrouve son père, Béatrice devrait s’efforcer de lui changer les idées. Elle préférait plutôt ramener une jeune fille joyeuse qu’une enfant en sanglot à un père tout aussi esseulé.

Je m’appelle Béatrice.

La sorcière se releva doucement avant de tendre une main gantée à l’enfant. Celle-ci sembla hésiter avant de s’en saisir.

Bon. C’est quand que tu as perdu ton papa ?

Comme unique réponse, Béatrice obtint un haussement d’épaules optimiste.

Il y avait un chat, et puis...

Une réponse à une question qu’elle n’avait pas demandé. Sans lâcher la main de l’enfant, elle montra du doigt le chat sur le muret.

C’était ce chat ?
Non !

Elle se mordit la lèvre. Un autre chat ? Qu’est-ce qu’il s’était passé, elle avait suivi un chat, puis un autre, puis un autre, jusqu’à arriver ici, comme un chien avec un papillon ? Elle espérait que son père ne soit pas trop loin : Constantin n’apprécierait sans doute pas qu’elle rentre avec une enfant dans les bras. Elle pouvait déjà imaginer les traits d’humour affriolants d’Alfred : "Je vous avais bien dit qu’elle était enceinte", "Ah bah ça, c’est du rapide".

Un frisson d’horreur lui parcourut le dos.

Madame, madame, je peux le caresser ?

La demande acheva de tirer Béatrice de ses pensées. Le chat continuait de fixer cet incongru duo peu intéressé tandis que la petite agitait son bras dans sa direction. Béatrice la regarda elle, puis le chat, puis elle à nouveau.

* * *

Oh hisse !

C’était le troisième chat qu’elles caressaient. Soulevée à bout de bras, Iris posa sa main sur le crâne du matou, émerveillée par ce qu’elle supposait être la force incroyable de Béatrice, avant d’être redéposée sur ses épaules. Pour une enfant qui avait perdu son père, elle s’amusait beaucoup trop.

Après avoir hissé la petite pour qu'elle puisse caresser le premier chat, Béatrice ne l'avait pas redescendu, lui demandant de montrer son papa du doigt lorsqu'elle l'apercevrait. Vu leur taille respective, mieux valait mettre toutes les chances de leur côté pour qu'elle le retrouve... Mais alors qu’elles marchaient dans les rues (quoique l’une d’elle lévitait, plutôt...), Iris s’était agité, disant « là ! là ! ».

C’était un chat roux.
Celui-ci était gris.

Mais pas de signe de son père.

Lorsque l'enfant se mit à jouer avec ses cheveux, Béatrice se demanda si elle venait d’adopter une enfant par accident.

Béatrice ?
Oui ?

Le ton de ses frères et sœurs lorsqu’ils s’apprêtaient à lui demander un service.

J’ai faim.

* * *

Il était bien sûr hors de question de se rendre dans un salon de thé et risquer de rater le papa esseulé lorsqu’il traverserait la rue à toute vitesse. Béatrice accepta cependant de faire un détour pour lui trouver quelque chose à grignoter.

Qu’est-ce que tu aimes comme fruit, Iris ?
Les fwaises !
Les... Les fw...? Oh. Les fraises ?

Sans avoir besoin de relever la tête, Béatrice sentit qu’on acquiesçait vivement au dessus d’elle.

Va pour les "fwaises", alors.

L’après midi se délesta de son manteau orangé pour revêtir des couleurs plus ternes. Une bonne heure et demie avait passé et toujours aucune trace du père. Tandis qu’elles déambulaient dans les rues, glissant par intermittence des fraises à la créature vorace qui s’appuyait sur sa tête, Béatrice cherchait la terreur caractéristique d’un parent qui a perdu son enfant.

SI ce n’était pas un sentiment qu’elle avait déjà ressenti, elle, en revanche, avait déjà perdu son père. Elle supposait les deux expériences similaires.

Là ! Là !
Un chat ?

Son ton était moins ravi à l'idée qu'auparavant. Elles tournaient depuis un moment, et l’affaire commençait à l’inquiéter. Dans tous les cas, Iris ne serait pas seule : cela au moins, Béatrice pouvait lui promettre. Mais le doigt de l'enfant restait pointé sur — oh, effectivement, le papa supposé d’Iris était plutôt grand.

C’est bien lui ? Tu es sûre ?

Mais la petite appelait déjà son père, non pas comme si elle s'était perdue depuis plus d’une heure, mais comme quelqu'un qui revenait de vacances en montagne avec une tante éloignée.

Attention petite princesse, tu vas tomber si tu t’agites.

Disant cela, la voix éclaircie d'un rire rassuré, Béatrice attrapa d’une main douce mais ferme la taille de l’enfant pour la redescendre.
Charles d'Orléans
HUMAIN - DUC

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Lun 8 Mar - 16:50

Don't follow the white rabbit

Béatrice & Charles

Don't follow the white rabbit :: Béatrice 95u4
Plus les minutes passaient, plus Charles s'imaginaient des choses. Chaque secondes passées loin de sa fille lui mettaient les nerfs à vif. Son petit trésor. Son petit ange. Imaginer sa douce fille dans les mains de quelques viles malfrats le plongeaient dans une colère sourde. Aussi bien pour eux que pour lui. Lui, Duc, lui, combattant aguerri, lui, pourfendeur de créatures de la nuit, était incapable de garder un œil sur sa chair et son sang. Ah, s'il le voyait, Camille le houspillerait vertement et l'aurait traité de tous les noms d'oiseaux pour avoir laisser filler le fruit de leur amour aussi facilement.

En un peu plus d'une heure, il avait parcouru tout Paris alors qu'il aurait fallu au moins une bonne journée voir plus. L'énergie du désespoir? Et pourtant, impossible de mettre la main sur elle. Ses hommes ou ses suivants n'étaient pas bien lotis dans leur recherche. Dans un nouvel élan de désespoir, il était prêt à faire mobiliser tous les soldats de la Capitale tant ça le rendait fou.

Mais il faut croire que quelqu'un avait entendu ses prières. Enfin !

Là, au loin, il la vit. Flotter au-dessus des passants. Agitant ses petits bras pour attirer son attention.

-IRIS !!
-Papaaaa !

D'habitude si galant, Charles s'excusa laconiquement chaque fois qu'il bousculait quelqu'un, son regard cobalt uniquement rivé sur sa princesse aux boucles d'or. Il vit à peine la demoiselle qui soulevait Iris et la posait au sol. La petite fille, comme une flèche, fonça vers son géniteur. Le Duc s'accroupit et l'attrapa en pleines courses et la serra contre elle avec un soupir de soulagement si long qu'il aurait pu soulever tous les toits des maisons de Paris.

-Iris, mon cœur, tu m'as fait si peur ! Ne me refais plus jamais pareil frayeur !
-Mais papa, y'avait un joli chat roux et puis, y'a Mademoiselle Béatrice qui m'a donné des fwaises trop bonnes.

Mademoiselle Béatrice? Des fraises? Maintenant qu'il tenait sa fille près d'elle et que son cerveau se remettait à fonctionner correctement, il remarqua les traces rouges autour de sa bouche puis leva ses yeux vers la jeune femme qui les observait. C'était donc elle, Madame Béatrice? Pas de viles malfrats donc. Quel soulagement. Passant une main dans ses cheveux désormais laissés à l'air libre - le ruban qui les retenait d'ordinaire avait glissé dans sa course folle - Charles se remit sur ses deux jambes et s'inclina avec déférence face avec Béatrice.

-Mademoiselle, je vous suis infiniment reconnaissant d'avoir veillé sur ma fille. Je ne sais comment vous remercier… De fait… si vous me le permettez, laissez moi au moins vous invitez autour d'une bonne tasse de thé et de pâtisseries. Vous vous êtes occupés d'Iris alors que vous aviez sûrement d'autres occupations plus urgentes à faire.

Et, surtout, il aimerait bien se poser pour se remettre de toutes ses émotions.

         

   
Béatrice Botherel
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Mar 9 Mar - 19:12



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Somewhere between sorrow and bliss
Aussitôt qu’elle posa le pieds à terre, Iris s’élança dans une course folle sous le regard angoissé de Béatrice. Une chute, à cette allure, était si vite arrivée, surtout de la part d’une enfant aussi étourdie... Fort heureusement, il ne se passa rien de tel : elle sauta dans les bras de son père qui se vida d’un long soupir, un soupir qu’il devait retenir depuis une bonne heure déjà. La sorcière en poussa un, elle-aussi, soulagée que la petite soit enfin réunie avec sa famille, et non peu fière que ce soit dans une telle légèreté, sans larmes ni sanglots.

Elle épousseta sa robe, ne sachant pas quoi faire de mieux tandis que père et enfant se serraient dans les bras — bien malgré elle, ces retrouvailles à la joie explosive lui pinçaient un peu le cœur, lui rappelaient des souvenirs qui ne seraient plus jamais que cela : dans le passé, par delà la mort. Si elle avait su, ce soir là, que ce serait la dernière fois qu’elle partagerait la compagnie de ses parents, est-ce qu’elle serait montée si vite ? Est-ce qu’elle se serait contentée de ce sourire timide, ce hochement de tête, sans même une étreinte, avant de gravir les escaliers jusqu’à sa chambre ?

Mais voilà qu’on se tournait vers elle. Elle regarda l’élusif père approcher sans savoir quoi faire d’elle même, avant de noter les longs cheveux qui flottaient derrière lui. N'étaient-ils pas attachés, l'instant d'avant ? Dans un coin de sa vision, un ruban satiné réclamait son attention.

Oh, je ne voudrais pas... commençait-elle à dire avant même qu’il ne termine de parler, les mains levées pour mettre de la distance d’entre eux.

Son projet, lorsqu’elle retrouverait le père de cette petite clairement éduquée, serait de disparaître comme une voleuse, mais la politesse avait exigé d’elle qu’elle salue au moins Iris avant de prendre congé.

Elle savait qu’elle trouverait un noble au bout de ce fil rouge suivi entre deux caresses aux chats des rues, mais la prestance de celui-ci l’intimidait. Ce n’était certainement pas un comte comme son père et bien malgré elle, elle ressentait une certaine honte, acquise au fil d’années d’éducation, à se présenter à lui sous cette apparence.

Or, il parla de pâtisserie. Et pire encore, il lui dit une énormité comme rarement elle en avait entendu. Cela acheva de la tirer de sa timidité pour qu’elle hausse un sourcil.

... Plus urgentes que... d'aider une enfant perdue ?

L’idée lui paraissait absurde. Avec un rire dépassé, elle franchit le Duc pour ramasser le ruban tombé au sol avant d’en essuyer la poussière avec la jupe de sa robe. Elle tendit celui-ci au père d’Iris.

Allons bon. Je crois que vous avez égaré suffisamment de choses aujourd'hui, monsieur... ?

À tâtons, elle reprenait confiance. Ni Père, ni Mère, ni Oscar ne sortiraient de dieu sait où pour la corriger sur comment s’adresser à un homme bien supérieur en rang. Lorsqu’elle était plus jeune, tous les us et coutumes des convenances n’aidaient pas du tout sa timidité.
Charles d'Orléans
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Jeu 11 Mar - 0:19

Don't follow the white rabbit

Béatrice & Charles

Don't follow the white rabbit :: Béatrice 95u4
Il était de notoriété publique que Charles d'Orléans était un homme fort galant, avec quelques excentricités mais surtout, très impliqué dans son rôle de père. Si bien qu'il pourrait retourner le pays entier, faire des pieds et des mains, remuer ciel et terre pour offrir la meilleure vie que pourrait avoir sa petite Iris. La preuve étant, que si sa sécurité en venait même à être mise en danger, il oubliait absolument tout, ne réfléchissait presque plus correctement.

-Ah… vous n'avez pas tort… j'en perds même la raison tant j'étais angoissé à l'idée de ne plus voir ma fille…

C'était un état d'esprit qu'il devait adopter tous les jours, à vrai dire. De par son rôle de milicien, on pouvait lui faucher sa vie à n'importe quel moment. Cette idée, il s'y était fait depuis qu'il était entrée dans la milice. Celle de disparaître en laissant sa famille derrière, il ne l'aimait pas spécialement, mais il en était pleinement conscient. Par contre, perdre sa fille pour son manque de vigilance, il s'en voudrait pour le restant de ses jours.

Un nouveau soupir franchit ses lèvres et il récupéra son ruban en la remerciant d'un sourire sans pour autant se coiffer dans l'immédiat.

-J'en oublie même mes manières… Je suis Charles d'Orléans, Duc d'Orléans. Je suis ravi de faire votre connaissance, mademoiselle Béatrice…

Il avait son prénom mais pas son nom de famille et la bienséance voulait qu'il ne s'adresse pas avec autant de familiarité à une jeune demoiselle qu'il venait tout juste de rencontrer.

         

   
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Sam 13 Mar - 22:34



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Le ruban passa de mains en mains sans retrouver sa juste place dans la chevelure blonde du garçon. Une chance, que Monsieur le Duc d’Orléans s’en soit saisi avant de se présenter, autrement il serait retombé au sol, échappé des mains crispées de Béatrice sous la surprise. Si elle supposait justement qu’il fut noble, elle ne s’attendait pas à quelqu’un d’un rang si élevé, et encore moins avec un lien si familier, dans tous les sens du terme, avec celle qui portait aujourd’hui la couronne.

La sorcière baissa les yeux, avec un peu de honte, oui, mais surtout beaucoup de douleur. Ses parents avaient payé de leur vie leur crime contre le pouvoir, mais à une époque où Victoire n’était pas encore assise sur le trône. La régente n’était pas fautive : sa famille proche non plus. Elle déglutit, remarquant seulement qu’en baissant les yeux, ils étaient tombés sur les traits espiègles d’Iris. Elle battit des paupières avec un soupir d’abandon, avant de lui sourire, reprenant doucement en main les ficelles de son propre pantin.

Botherel.

Si, tout juste échappée du monastère où on l’avait entraîné, elle craignait de se présenter sous son jour véritable, les quelques semaines passées à Paris lui avaient enseigné combien inconséquent son nom s’avérait être, après tout. Et sans doute y avait-il cette curiosité malsaine, les relents d’une colère vorace, qu’il soit familier avec ce patronyme, peut être même coupable, qu’il réalise que la fille de la famille qu’il avait condamné à mort venait de sauver son enfant.

Ah, la vie et son ironie qui ne lui laissait pas de pauses.

Béatrice Botherel.

Les mots étaient comme des morceaux de verre qu’elle mâchait en parlant.

Elle passa une main dans ses longs cheveux pour se distraire de son embarras, fixant les doigts qui fendaient le ruisseau flavescent comme si c’eut été la chose la plus importante ici. Le soleil de son pendentif attrapait encore les rayons de l’astre qu’il incarnait, suspendue sur sa poitrine.

Je ne pensais pas... Rencontrer une personne de si haut statut, aujourd'hui. Elle eut un regard tendre pour Iris. ... Ni son enfant. J’ai honte de me présenter à vous sous ce jour passable, messire.

Elle lui lança un regard pénitent avant de s'exécuter en une courbette impeccable. Elle pouvait bien porter les vêtements des roturiers, Béatrice n'oubliait son éducation que lorsque cela la seyait.

Votre invitation m'honore. Je vous suivrais avec plaisir.
Charles d'Orléans
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Lun 15 Mar - 14:51

Don't follow the white rabbit

Béatrice & Charles

Don't follow the white rabbit :: Béatrice 95u4
Charles ne manqua pas le changement d'attitude de Béatrice à l'entente de son nom. Ce qu'incluait qu'être un d'Orléans. Un parent de la Couronne se tenait face à vous, il y avait de quoi être un peu ébranlé. Le Duc se retrouvait en général face à des personnes intimidées ou, dans le pire des cas, des lèche-botte sans aucune subtilité. Il semblerait que ce ne soit pas le cas de Béatrice, grand bien lui en fasse. Il lui était reconnaissant d'avoir aider sa petite fille et il se réjouissait un peu qu'elle n'ait pas l'air du genre à profiter de cette faiblesse chez lui pour lui demander une quelconque faveur. Ses vêtements n'indiquaient en rien une extraction de haute noblesse mais ses manières hurlaient tout le contraire. Une enfant désargentée?

-Allons, mademoiselle Botherel, ne vous minez point pour ces choses-là. Relevez-vous, mon enfant. Je n'avais pas non plus prévu de perdre ma petite Iris dans la capitale. Elle est extrêmement chanceuse d'être tombée sur vous. N'est-ce pas, Iris? As-tu remercié Mademoiselle Botherel comme il le faut?

Elle secoua sa petite tête d'un geste négatif, faisant virevolter ses jolies boucles blondes. Son géniteur la fit glisser de ses bras et Iris vint se poster devant la demoiselle, et l'imita du mieux qu'elle le put, y mettant tous ses efforts dans sa révérence.

-Je vous suis humblement reconnaissante, Mademoiselle Béatrice, d'avoir veillé sur moi alors que j'étais loin de mon père.

Elle se releva finalement et chercha les yeux et l'approbation de son père qui la gratifia d'un sourire, puis elle revint à ses côtés, lui tenant la main cette fois-ci.

-Fort bien. Puisque tout est réglé, je propose que nous nous posions autour d'une bonne tasse de thé. Je crois que nous en avons tous besoin.

Sur ces mots, Charles invita Béatrice à le suivre, et très rapidement, ils furent tous les trois flanqués de deux soldats portant les armoiries du Duché d'Orléans. Ah, c'est vrai qu'il ne les avait pas prévenu. Passant sur la place, ils retrouvèrent même la nourrice alors en pleurs ainsi qu'un autre soldat. La jeune femme se confondit en excuse auprès de son seigneur et lui implora son pardon, lui assurant qu'elle comprenait s'il la virait. Mais Charles ne fit rien de tout cela et lui assura qu'elle continuera à travailler pour les d'Orléans, tant que cela ne se reproduisait plus, et qu'il avait également sa propre responsabilité dans l'affaire. Tout ce petit beau monde rassemblé, Charles mena la petite troupe vers un salon de thé qu'on lui avait chaudement recommandé.

On les installa rapidement à une table et Charles, après avoir soufflé un bon coup en posant son séant sur la chaise, fit signe à Béatrice qu'elle pouvait demander ce qu'elle voulait, tandis qu'Iris jeta son dévolu sur une pâte à choux.

-Botherel… votre nom me dit vaguement quelque chose…

Cela ne faisait quelques années qu'il avait reprit la suite de son frère et il n'avait pas encore épluché tous les noms de la noblesse, susceptible d'attirer son attention. Il avait surtout regarder du côté des duchés, des alliés que son grand-père avaient réussi à rassembler, que son frère aîné avait entretenu de son vivant mais n'avait pas encore eu l'occasion de tous les inspecter.

         

   
Béatrice Botherel
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Béatrice Botherel
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Lun 15 Mar - 19:55



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Lorsque Béatrice baissa la nuque pour achever sa révérence, elle s’étonna presque que la lame d’une guillotine ne lui tranche pas le cou aussi sec, tant l’identité du Duc en appelait à une peur primale, celle des responsables de la chute de toute sa lignée. Pourtant, devant elle, avec sa fille, son adorable enfant à côté de lui, Monsieur d’Orléans ne se départait ni de son charme, ni de sa civilité. La sorcière avait écouté, avait tendu tout son être dans sa direction, vers ces pensées, ces murmures, pour entendre la moindre surprise, crainte, culpabilité, n’importe quoi, à la découverte de son nom, mais la mer restait calme.

Il l’appelait Mademoiselle Botherel comme l’on appelait n’importe qui. Mais, depuis qu’on l’avait jeté dans sa cellule, il y avait cela 3 ans, Béatrice s’était rendu compte qu’un patronyme pouvait tout aussi bien devenir une insulte, une sentence, de la salive qu’on crachait à la figure d’une enfant.

Pourtant, elle se sentait encore humaine.

Avec un sourire délicat, et des manières qui l’étaient tout autant, elle se releva à son ordre, sans commenter ce «mon enfant» par autre chose qu’un discret froncement de sourcils. Décidément... Comme la bonne fille qu’elle incarnait désormais, même si elle n’avait plus aucun parent à rendre fière, elle se comporta bien, proprement, justement, devant l’éminent Duc, gratifiant sa progéniture d’un sourire encourageant.

Elle se revoyait presque, bien des années en arrière, quoiqu’un peu plus timide, s’entraînant devant un grand miroir pour parfaire sa révérence — tout pour ne plus entendre les pensées moqueuses ou condescendantes des nobles qui la félicitaient pourtant avec un sourire mielleux.

C’était un plaisir, Iris. Tu t’es montrée très courageuse.

Si hurler «un chat !» en agitant le bras n’était pas exactement digne d’une enfant de famille aussi éminente, Béatrice se devait de la louer sur ce point, puisque qu’à ses yeux, et surtout, aux yeux de son père, le courage était la qualité la plus importante que pouvait posséder quelqu’un. Sa mère intervenait aussitôt, et avec ce sourire merveilleux qui faisait tourner toutes les têtes, ajoutait : «Non, non, la gentillesse prime, Béatrice.»

Mais elle ne se sentit ni courageuse, ni gentille, lorsqu’elle suivit le Duc à travers Paris. Elle retint un sursaut lorsque deux gardes se joignirent à eux, et puis un autre, un peu plus tard, avec une nourrice en sanglots. Les mains croisées devant elle, la tête basse, humble, Béatrice regarda la scène se dérouler, notant la miséricorde du Duc avec un hochement de tête.

Quel dommage qu’il ne partage pas ce trait avec son oncle.

Ils arrivèrent bientôt dans un salon de thé différent de celui où elle s’était assise avec Gabriel.

Derrière son menu, Béatrice cachait un sourire face au bonheur total et naïf d’Iris à l’idée d’une pâte à choux. Pourtant, et cela en dépit de son amour pour tout ce qui contenait du sucre, l’appétit de la sorcière était coupé net. Peut-être ne prendrait-elle qu’un thé, finalement, par politesse au moins.

Elle replaça une mèche blonde fuyarde derrière son oreille, effleurant son front malmené par les tables bondées autour d’eux auxquelles elle lança un regard de reproche. Invoquant tout ce qu’il lui restait de contrôle pour éloigner les pensées brouillonnes de sa tête, comme on chasse des insectes nuisibles, elle reposa le menu devant elle avec un sourire aimable et croisa les mains.

Toutes les couleurs se drainèrent de son visage à la question du Duc. Toutes les expressions aussi, toutes les politesses et tous les masques, pour ne laisser qu’un choc muet alors que résonnaient les mots lointains.

Votre nom me dit vaguement quelque chose…

Elle déglutit, maladroite à la façon d’un pantin confiée aux mains d’une débutante. Autour d’eux, des clients entretenaient des conversations légères, des jeux de séduction ou d’amitié, et pourtant il sembla à Béatrice qu’un silence assourdissant venait de souffler à table, entrecoupé du sang, et des battements d’un cœur en panique qui pulsaient dans ses oreilles.

Elle se leva si brutalement que sa chaise manqua de se renverser.

Je... articula-t-elle tant bien que mal, avec l’aisance de quelqu’un qui parlait pour la première fois. ... Je dois prendre l’air.

Elle s’étranglait presque sur ses mots, tout au plus un murmure, et traversa le salon de thé en soulevant sa jupe pour ne pas trébucher sur celle-ci dans sa précipitation.

Elle en descendit les quelques marches avant de trouver refuge sur le mur latéral du bâtiment, à l’ombre d’une ruelle discrète où elle pourrait trembler en paix.

Et c’est ce qu’elle fit, adossée contre les briques blanches, fixant ses mains qui tréssautaient comme si elle ne les reconnaissait pas. Ses jambes tremblaient avec elles. Elle ne comprenait pas comment elle tenait encore debout.

Si cela n’exigeait pas déjà d’elle tous ses efforts de ne pas fondre en larmes, sans doute aurait-elle pensé combien cette situation était embarrassante, combien honteuse elle serait ensuite de retrouver Monsieur le Duc, et quel mensonge elle devrait s’empresser d’inventer pour expliquer la détresse dans son regard lorsqu’il avait posé sa question.

Mais tout ce qu’elle pouvait faire, jusqu’ici, c’était s’intimer d’inspirer et d’expirer en espérant que cela chasse l’arsenic dont semblaient gorgés ses poumons. Elle s’attendit presque à entendre les pas précipités d’Oscar, qui poserait un genou devant elle et lui demanderait si tout allait bien, c’était à cause du monde, c’est ça ? Elle s’attendit à ce que résonne la voix bourrue de son père, qui prononcerait pourtant son nom avec une telle inquiétude, et celle si douce de sa mère, qui lui assurerait que tout allait bien.

Pourtant, elle était seule. Aussi seule que dans cette cellule où elle pleurait en étouffant ses sanglots, toute petite dans un coin, pour ne pas attirer l’attention des gardes de peur qu’ils ne mettent leur projet en œuvre.

Au loin résonna une cloche.

Béatrice comprit que c’était celle du salon de thé, dont on venait d’ouvrir et de fermer la porte. Avec la lenteur d’une statue, elle se tourna à sa gauche, découvrant le cœur serré un cul-de-sac au bout de la ruelle. Voilà qui achevait l’idée d’une nouvelle fuite. Où se trouvait le courage de son père, désormais ?

Ses mains tremblaient encore sous sa paire de gants. Après un gémissement pitoyable, digne d'une bête effrayée, elle posa des yeux lamentables sur la grande figure du Duc. Iris n'était pas avec lui. Tant mieux. Elle n'aurait de toute façon pas pu lui répondre avec sa fille à la table. Trop jeune pour ce genre de conversation.

Après un nouveau silence à essayer de garder sa respiration sous contrôle, elle finit par abdiquer. Oh, ça, on ne refusait pas les demandes d'un Duc, au risque de le payer très cher.

Belligrad Botherel, Agnès Botherel et Oscar Botherel. Ce sont ces noms qui doivent vous être familiers.

Elle s'appuya contre le mur, complètement défaite, essuyant ses yeux clos de fatigue.

Les noms de traîtres à la couronne, exécutés pour leurs crimes.

Elle se tourna finalement vers lui, cessant de fuir son regard.

... Et aussi ceux de mes parents et de mon grand frère.
Charles d'Orléans
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Mar 16 Mar - 22:47

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Béatrice & Charles

Don't follow the white rabbit :: Béatrice 95u4
Il avait simplement évoqué le nom sans aucune arrière pensée. Certes le nom lui était vaguement familier, mais pas aussi important pour qu'il ne tique dès l'instant où elle s'était présentée. Ce ne fut qu'une fois assis, et au calme, maintenant plus reposé qu'il avait retrouvé sa tendre enfant qu'il s'était vaguement posé la question. Mais il ne s'était nullement douté qu'elle réagirait de la sorte. Blanc comme un linge, Béatrice avait donc quitté la table pour prendre l'air. Sa réaction seul suffisait même à titiller sa curiosité et même à sonner une petite clochette dans sa tête. Allons bon, qu'avait donc fait la famille Botherel?

Se triturant les méninges, rassurant la petite Iris que Béatrice allait bien, il ne trouvait pourtant pas de lui-même les réponses. Il devait donc aller lui demander directement. Mais sa nature d'homme galant oblige, il n'irait pas la confronter à cette affaire directement. Pas aujourd'hui. Pas devant Iris, en tout cas. S'inquiétant qu'elle ne revienne pas - était-elle partie? - le Duc se leva finalement, ordonna donc que la nourrice et qu'un garde ne quitte pas la petite d'Orléans des yeux et sortit à son tour du salon de thé. Il tenta sa chance dans une petite ruelle non loin bingo.

-Mademoiselle Botherel…

Il n'eut pas besoin de lui poser de questions qu'elle lui dévoila tout. Belligrad Botherel, Agnès Botherel et Oscar Botherel. Exécuté pour lèse-majesté. Charles s'en souvenait maintenant. Ça avait fait grand bruit parmi les nobles. Son oncle avait donc ordonné la mort des parents de la jeune fille se tenant, apeurée devant lui. Il comprenait désormais son soudain changement de comportement face à lui. Elle était belle et bien une enfant désargentée. Pour un œil extérieur, Béatrice était une traîtresse à sa famille. Une menace pour Victoire.

Pouvait-elle vraiment l'être, cette demoiselle à l'apparence si fragile, si délicate? Si Charles n'avait pas été élevé milicien, il ne se serait nullement méfié. Mais il savait mieux que quiconque que les apparences étaient trompeuses. Mais le lieu et le moment était nullement propice à des interrogations. Tout ce qu'il pouvait faire pour l'instant, c'était-

-Je vous prie d'accepter mes plus profondes excuses, Mademoiselle Botherel. Mon intention n'était nullement de vous mettre dans l'embarras de la sorte.

Il s'inclina légèrement face à elle pour lui montrer sa sincérité, avant de se relever.

-Pour être honnête avec vous, je n'ai reçu que le titre de Duc que récemment alors, je n'ai pas retenu encore tous les nobles. Le votre a…

Était-il judicieux d'aller sur ce terrain glissant? Sûrement pas. Pas ici, en tout cas. Si Charles avait été un autre homme sans doute l'aurait-il arrêté sans sommation. Mais elle était là, en liberté. Et non sous les verrous ou bien passé à la guillotine. Il y avait donc bien une raison à cela.

-Si vous vous inquiétez de ce que je pourrais vous faire… Je ne veux pas vous mentir, je ne peux pas totalement ignoré ce que vous venez de dire. Mais il y a un temps pour tout. Et il est temps pour nous deux de retourner auprès d'Iris. Elle s'inquiète pour vous, vous savez. Vous lui avez fait forte impression.

Oui, il y avait un temps pour tout. Aujourd'hui il allait déguster une tasse de thé en charmante compagnie. Demain, il se plongera à nouveau dans la paperasse pour éclairer toute cette histoire.
         

   
Béatrice Botherel
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Mer 17 Mar - 1:47



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Elle détourne vite les yeux. De la peur ? De la peur, oui, lui nouait l’estomac, lui secouait les mains, lui picotait les jambes. Le souffle court, elle accorda un dernier regard à ce mur qui bouchait la ruelle, espérant qu’il se brise sous une attention appuyée, qu’il courbe l’échine face à sa pensée tenace. Elle voulut fuir. Elle aurait du fuir. Elle n’aurait jamais du tendre la main à cette enfant égarée, aussitôt que les froufrous de sa robe de très, trop bonne facture, avaient bruissé au vent.

Mais est-ce qu’elle le regrettait ?
Oui.
Non.
D’avoir ouvert la bouche, peut-être.

De toute façon, si le nom Botherel lui était bel et bien familier, ça n’aurait été qu’une question de temps avant qu’il ne se remémore quelle triste lignée il désignait autrefois. Mais même si sa mère lui disait tout le temps qu’une faute avouée était à moitié pardonnée, Béatrice avait le sentiment qu’elle ne serait pas si facilement sortie d’affaire, cette-fois-ci. Au moins son honnêteté n’aggraverait-elle pas les soupçons qui pesaient déjà sur elle.

Elle tendit l’oreille. Trois gardes dans le salon de thé, et le Duc, elle le déduisait à la façon dont ses muscles se dessinaient sous ses vêtements, n’était pas étranger aux escarmouches, lui non plus.

U͓̼ͭ̈́̐̒͒̚ṇ͚̞̋e̩̪̓́ͩ̃ ̝͈̘ͤ̓ͪ̏m̜̿ͬͪ̚e̠̝̺̼̅͂͛ͪn̅̅̊ͩ̋ͬa̻͊ͦč̩͌e̹͉̳ͦ̓ ̞͙̀̍̉p̰̟͇̺͔ͬ͊ͪõ̝̦̚ú̅ͅr̬̜̰̝ͬ̆́ ͖̬̾̽Ṿ̘͈ͮi̞̙͌ͪc̹̠̣͐̈t̮ͯ̍o͎̜̬ͣ͋̏ͫḭ̯͎̔̃̓r̗̬ͣͯ̏̋͊͊e͕͎̱.̱̱͗ͭ͊

Béatrice déglutit en se massant l’oreille. Les choses se présentaient mal, très mal, et même si elle parvenait à semer ce beau monde avec son agilité, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’il ne la retrouve. La fuite ne ferait qu’aggraver son cas, et pire encore, elle risquait de mettre Constantin en danger. Pourtant, malgré les déductions logiques de ce qu’il lui restait de bon sens, elle ne pouvait pas se débarrasser de cette envie maladive de prendre la clé des champs.

Elle ne retournerait pas en cellule, elle se promit au moins cela.

Je vous prie d'accepter mes plus profondes excuses, Mademoiselle Botherel. Mon intention n'était nullement de vous mettre dans l'embarras de la sorte.

La sorcière lui jeta un autre regard où se mêlait méfiance et pathos sans baisser sa garde. Des excuses ? À quoi est-ce qu’il jouait ? Pour l’avoir mise dans l’embarras ? C’était cela, d’après lui, le tort le plus urgent de cette histoire ? Elle ne prit pas la peine de lui répondre, les lèvres serrées, la gorge plus encore.

Son pouvoir, pourtant, ne s’alarmait pas. Elle l’imaginait tantôt sous la forme d’un chien, comme celui qu’elle avait perdu lorsqu’on l’avait arraché à sa maison, tantôt sous celle de la mer qu’elle n’avait aperçu que quelques fois dans un souvenir impérissable. Mais ce jour, là, en pleine lumière, elle l’imaginait comme des lucioles qui se pressaient autour du Duc à la lumière de ses secrets.

Il était sincère.

L’idée lui parut vulgaire.

Elle écouta le reste de ses explications avec un soupir peiné, devinant sans mal le reste de la phrase qu’il avait occulté de bon sens.

Le votre a —
attiré mon attention.

La peur viscérale qui accélérait son cœur lui disait de courir. Mais son don, virevoltant près des tempes du noble, lui murmurait :

Demeures.
Il est au moins honnête.


Les choses se passaient mal, oui, mais elles pourraient être pires — un duc un peu plus sadique, en mal d’autorité, aurait pu l’arrêter tout net et remettre l’affaire sous le nez de la reine.

Quitte à être mangé, entendit-elle lointain de son frère, autant choisir la sauce.

Elle inspira longuement, et pourtant creva comme un ballon. Si toute la crainte n’avait pas encore suppuré de la plaie béante, et pourtant invisible qu’il avait ouvert avec son sous-entendu, elle se permit tout de même un rire désabusé lorsqu’il parla de son enfant.

Une forte impression... ? Moi et mon charme...

Elle passa une main fatiguée sur son front avant d’enfin consentir à s’éloigner du muret qui la retenait.

L'ironie de la situation ne doit pas vous échapper non plus.

Nous n'aurions jamais du nous rencontrer.

Avec un maigre sourire, elle joua avec les mèches de ses cheveux pour se donner un air un peu plus présentable. Quel étrange moment s’apprêtait-elle à passer, à boire du thé en la compagnie d’un membre de la famille qui avait condamné la sienne. Suivant docilement le Duc, elle se demanda si, en plus d’une traître aux yeux de la lignée royale, elle n’en était pas une à la mémoire de son père. À sa place, il se serait emparé du couteau servi avec la pâtisserie d’Iris (Béatrice ne prit effectivement qu’un thé) avant de le planter dans la jugulaire de son parent.

Lorsqu’ils revinrent à table, la petite s’écria son nom, à la fois rassurée et inquiète.

Est-ce qu’elle le regrettait ? Ce geste, cette main tendue ? La question lui revint.
Oui.
Non.
Les crimes d’un père n’étaient pas ceux de sa fille, il fallait croire.

Je vais bien, assura-t-elle à l’enfant lorsqu’elle s’enquit de son état. Elle remarquait que quelques tables, autour d’eux, s’était vidées de leurs occupants. Au moins un point positif à cette affaire. Ça m’a simplement épuisé de devoir te porter sur mes épaules pendant une heure.

Un clin d'oeil taquin, un sourire, et puis en piste.
Charles d'Orléans
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Jeu 18 Mar - 23:25

Don't follow the white rabbit

Béatrice & Charles

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Charles ne pouvait imaginer comment Béatrice devait se sentir en cet instant précis. Acculée? Apeurée? Comment ne pas l'être lorsque vous étiez issue d'une famille qui avait visiblement fait du tort à la vôtre quelques années auparavant? Ni l'un ni l'autre ne s'était préparé à cette rencontre. Pour la demoiselle, c'était là la pire des façons de se rappeler de son passé, des actes de sa famille et des conséquences. Pour Charles, il voyait là une nouvelle occasion pour lui d'accomplir son devoir. Alors, même si elle lui avait délivré avec aisance son nom, celui de ses parents, rien ne lui garantissait que la suite de son enquête sera du pain béni.

Qu'importe. Ce n'était pas le moment.

Satisfait de voir qu'elle ne prit finalement pas la fuite ( il n'aurait pas eu le courage de la poursuivre de toute façon ), il lui adressa un sourire qui se voulait rassurant.

-Je vous propose d'oublier cette histoire, pour l'instant.

Il avait bien dit qu'il préférait être honnête et que cette histoire n'était donc pas tomber dans l'oreille d'un sourd. Il était fort probable qu'après tout il la recontacte pour avoir de plus amples détails sur l'affaire. Même si visiblement, elle avait été disculpée, elle n'était donc pas particulièrement au courant des faits et gestes de ses parents. Même avoir un avis extérieur pouvait parfois débloquer une situation plus facilement qu'on ne le croyait.

Ils retournèrent finalement à l'intérieur et Charles somma à ses gardes de les attendre à l'extérieur tandis qu'il reprenait place. Il sourit face au minois inquiet d'Iris qui s'était visiblement attaché à Béatrice en quelques heures. Iris, ignorante du monde dans lequel elle allait bientôt vivre. Iris, petite fille au cœur d'or et pur, aux grands yeux bleus étincelants d'innocence. Iris, qui partagea sa pâte à choux avec Béatrice pour qu'elle reprenne des forces.

Charles observa la scène d'un œil attendri et se demanda s'il ne devait pas reconsidérer l'idée de se remarier. Elle avait grandi sans sa mère et Charles compensait pour eux d'eux. Mais Iris était sa seule héritière et il aimerait l'éloigner le plus longtemps possible des histoires de la Cour et des enjeux politiques. Louis et Violette n'avaient laissé aucun descendant. Et il aimerait continuer l'alliance établie par son grand père encore quelques temps. Ah, tant de choses à penser. La vie était presque simple avant.

Une main ferme vint intercepter une plus petite et couverte de crème avant que celle-ci ne s'échoue sur les beaux tissus.

-Fais attention, mon ange. Tu as failli tâcher ta toute nouvelle robe.
-Pardon, papa… Ah, Mademoiselle Béatrice ! Vous savez, c'est mon papa qui a crée cette robe ! En fait, il fait toooutes mes robes ! Même ceux de Tante Diane et Tante Sibylline. Et il a commencé à faire une jolie robe pour Tante Victoire ! Si vous voulez, il peut vous en faire une aussi jolie !

Le Duc, tout en essuyant les petites mains de sa fille, afficha presque un sourire gêné alors que la fillette déballait sans aucune pudeur son passe-temps. Enfin, pas qu'il en avait honte, au contraire ! Mais disons qu'il limitait ses créations à sa famille proche et qu'il ne souhaitait pas en faire une activité lucrative.

-Je pourrais oui… Ce serait même ma façon à moi pour vous remercier d'avoir veillé sur Iris.

Lorsqu'il fut assuré qu'il n'y aurait pas d'autres incidents, il se redressa sur sa chaise et porta sa tasse de thé à ses lèvres pour une nouvelle gorgée.

-Libre à vous de refuser, évidemment. Mais si vous acceptez, sachez que vous aurez votre robe à la fin du mois d'avril.
         

   
Béatrice Botherel
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Dim 21 Mar - 0:51



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Oublier cette histoire...
Si c’était si simple.

Et malheureusement, ça l’était : la couleur des yeux de sa mère lui échappait déjà. Quid de la voix de son père, quand il rouspétait ? Du rire éclatant de son frère après un énième trait d’humour ? Elle perdrait tout ça avec le temps, oui, mais garderait toujours un morceau de cette famille anéantie planté dans l’âme ne serait-ce qu’à cause de son pouvoir. Il en grandissait déjà un chrysanthème qui la faisait dépérir.

Elle pouvait les oublier eux, mais pas leurs histoires, tressées avec la sienne comme les mailles d’une corde indestructible.

L’espace d’un instant au moins, Béatrice pouvait tout de même la mettre de côté, là, avec la fourchette et le couteau, tout aussi aiguisée et tout aussi mortelle. Elle accepta gracieusement la pâtisserie tendue par Iris, retrouvant malgré elle les habitudes acquises autour de ses autres sœurs, sa mère qui acquiesçait à ses faits et gestes lorsqu’elle montrait le bon exemple, témoignait de toute la féminité exigée d’une fille de bonne famille.

Un tout petit morceau. Si son estomac était bel et bien vide, les mots du Duc l’avaient tant inquiété que les nœuds lui coupaient nette la faim. Ce n’était qu’une question de politesse, et de faire bonne figure devant le noble qui pouvait tout aussi bien décider qu’il l’emprisonnerait, finalement, pour le crime affreux de sa simple existence.

Iris, attention à la —

La main de son père intercepta celle de la petite avant la catastrophe crémeuse. Avec un regard entendu, la sorcière se réfugia derrière sa tasse de thé en observant la scène avec un maigre sourire. La fatigue tirait encore ses traits vers le bas, et toutes les heures de sommeil du monde ne suffiraient pas à alléger celle-ci.

Mais voilà que la fillette s’excitait de nouveau, tâtant le tissu de sa robe (les doigts propres, cette fois) pour attirer les yeux de la chasseuse. Les prénoms s’enchaînèrent, Diane ? Sibylline ? Celui de Victoire, au moins, lui était familier, quoiqu’elle ne s’adresserait jamais à la monarque par autre chose que votre Majesté, ou, mieux encore, ne s’adresserait jamais à elle tout court.

L’idée du duc entouré de tissu de femmes lui paraissait hystérique. Son regard darda rapidement vers lui, comme pour le redécouvrir, mais il y avait toujours ce tas de muscle agaçant qui épousait les plis de son vêtement.

Dans tous les cas, la proposition de l’enfant la fit sourire, ne serait-ce parce qu’elle ne la pensait pas sérieuse — jusqu’à ce que son père entretienne celle-ci.

Je...

La confusion était manifeste sur les traits délicates de la jeune fille. C’était à ne plus rien y comprendre : quelques instants plutôt, le Duc laissait entendre que sa parenté avec des félons ne serait pas sans conséquences, dans des traîtres mots qui ressembleraient presque à une menace, et voilà qu’il voulait lui offrir une robe ?

... Uh.

L’éloquence même. Elle préférait encore qu’il lui montre sa gratitude en oubliant si gracieusement le nom qu’elle portait.

Dis oui, dis oui, dis oui.
C’est "dites oui", Iris. Tu ne dois pas tutoyer les gens que tu ne connais pas.

Un réflexe. Elle lui parlait comme à Théodora.

Mais vous me tutoyez.
C’est parce que tu es petite.
Mais Béatrice, tu n’es pas très grande non plus...

Béatrice cilla. Elle pouvait bien comprendre ce genre de remarques des quelques géants qu’elle avait le déplaisir de côtoyer, mais venant d’une enfant (et de cette taille), ça piquait un peu.

Je parlais de ton âge.

Pour faire passer plus vite ce douloureux moment, elle but aussi bruyamment que possible son thé, l’air pincé. Devant elle, la petite haussait grand les sourcils, comme pour remettre sur la table un certain sujet occulté avec ce débat sur l’étiquette. De toute évidence, l’enfant voyait Béatrice comme une grande poupée, et l’idée de la voir passer une belle robe allumait des étoiles dans ses yeux.

... Si vous y tenez, pour la robe.

Quant à ses propres pupilles, les astres étaient éteints, mais une lueur d’intelligence y brillait encore. Accordant un regard à la fillette qui rayonnait de la nouvelle avant de retourner sur le père, elle finit par dire, d’un ton averti, mûrement délibéré :

Devrais-je vous rendre visite pour les mensurations ?

Mais la question qu’elle posait vraiment, au fond, était tout autre. Vous n’allez pas me laisser partir si facilement, n’est-ce pas ?
Charles d'Orléans
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Dim 21 Mar - 18:46

Don't follow the white rabbit

Béatrice & Charles

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Comme Charles le lui avait recommandé, elle devait oublier cette histoire, pour l'instant. Le Duc devait donc s'y tenir à ce conseil et n'allait pas ramener sur la table ce petit… incident. Alors il observa avec un certain amusement l'échange entre Iris et Béatrice. Et son sourire s'étire un peu plus en voyant l'expression quelque peu désemparée de la demoiselle lorsqu'elle apprit qu'effectivement, Charles d'Orléans, le Duc d'Orléans confectionnait des robes. Qui s'en douterait, en le voyant au premier coup d'œil, en observant sa carrure, qu'un tel homme manipulerait des beaux tissus, du fil et des aiguilles. Il devait ce passe temps de sa mère et de sa sœur. Et ce hobby ne se limitait pas uniquement aux robes.

Après une nouvelle gorgée, il reposa sa tasse et vint reposer sa tête contre sa main, adressant un nouveau sourire à la jeune femme face à lui.

-J'y tiens, pour la robe.

Il songea brièvement à la coupe, les tissus à utiliser, les couleurs jusqu'à ce qu'il fasse interrompre par une question toit à fait pertinente de la part de la Botherel. Les mensurations. Évidemment. Pas question d'offrir une robe trop ample ou trop serrée. Il passa brièvement son index sur sa joue, légèrement contrarié.

-Je repars à Orléans dès demain matin. Je ne reviendrai sur Paris qu'à la fin du mois d'avril. Je ne sais si je pourrais m'y rendre avant… Je peux toujours envoyer quelqu'un pour prendre vos mensurations dans les prochains jours. J'aurai simplement besoin d'avoir où vous logiez.

Il se redressa, les mains désormais croisés devant lui et nouveau sourire.

-Mais si vous pouvez venir jusque dans mon Duché, je vous accueillerai comme il se doit. N'est-ce pas, Iris?
-Oh oui! Venez à la maison, mademoiselle Béatrice ! Je vous montrerai le jardin ! J'ai moi-même planté les fleurs ! Et puis, vous verrez toutes les belles robes que Papa a fait. Et puis, on pourra faire une promenade en cheval. Pas vrai, papa?
-Bien sûr. Surtout avec le printemps qui revient. Les bords de la Loire sont d'une certaine beauté en cette saison.

Charles ne comptait plus les nombreuses balades à cheval qu'il avait fait avec ses frères et sœurs, ses parents ou même son grand-père. Ou même lorsque ses cousins et cousines y venaient passer quelques jours, loin du tumultes de la capitale. Il se pencha brièvement vers l'avant et baissa un peu sa voix, comme s'il s'apprêtait à partager un secret.

-Ca vous changera de la Seine, je peux vous l'assurer. Si je n'avais pas des obligations sur la capitale, je ne prendrais même pas la peine d'y poser les pieds.
         

   
Béatrice Botherel
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Béatrice Botherel
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Lun 29 Mar - 22:52



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Il disait y tenir, à cette robe.

Sans ajouter un mot, Béatrice reposa sa tasse de thé vide devant elle, écoutant docilement le reste de ses interventions. Quelle situation étrange... Mais, une fois passée outre sa peur première, elle remarquait le mutisme de son pouvoir, qui dépassait même le sien alors qu’elle considérait l’affaire.

En face, le duc d’Orléans apparaissait mielleux, un père modèle, un homme charmant et sympathique, bienveillant presque — et si plus tôt, elle en craignait une façade pour mieux la tromper et la tourner en ridicule, elle réalisait au fil de leur conversation qu’il était simplement comme ça, en plus de prendre son rôle de Duc, et de membre de la lignée assise sur le trône, très au sérieux.

Mais il restait un homme qui, il semblait, pouvait la condamner à nouveau, et cela en dépit de la protection de l’église. Béatrice réfléchit. Elle, pour sa part, restait une sorcière, et un atout pour l’église souterraine. Après tout ce temps passé à l’entraîner, ils ne la laisseraient pas partir si facilement non plus. Mais elle doutait que ses supérieurs apprécient beaucoup qu’elle se soit attiré de si gros ennui tout juste échappée du monastère. L’idée qu’il la punisse, ou pire, qu’il punisse ses frères et sœurs, la terrifiait.

Il fallait qu’elle se débarrasse de ce problème le plus vite possible.

Juste alors qu’elle s’apprêtait à ajouter que oui, une personne pour prendre ses mesures à sa place serait une solution idéale, la dure réalité se rappela à elle avec la fin de sa phrase : une adresse. Encore un autre sujet sensible — Monsieur d’Orléans les enchaînait les uns après les autres d’une façon qui serait presque comique si seulement Béatrice ne la trouvait pas épuisante.

Nul doute que Constantin et Alfred seraient ravis de voir débarquer un serviteur du Duc dans cet endroit gardé secret. Et si elle pouvait sans doute se débrouiller pour que Constantin soit absent lors de ce passage, Béatrice ne pouvait s’empêcher de voir cela comme une sorte de trahison à l’encontre du Grand Cardinal. Il était hors de question de le traîner dans des affaires qui ne concernaient qu’elle, non pas par méfiance, mais par prudence et inquiétude envers lui.

C’est... Un développement plutôt inattendu.

Un gigantesque euphémisme.

Au moins, le duché d’Orléans restait à distance raisonnable de Paris. Un voyage de plusieurs jours, elle ne saurait pas le justifier à l’église, mais un autre d’une journée, parce qu’elle avait tapé dans l’œil d’un noble ? C'était entendable.

Mais bon. Elle soupira. La situation pourrait être pire, bien pire. Pour être tirée d’affaire, le plus simple était encore de nager avec le courant, plutôt que d’aller contre lui. Si on me promet une promenade à cheval, comment puis-je refuser ?

La petite Iris éclata dans un rire excitée, sous le regard tendre de la Botherel, où subsistait néanmoins un lueur inquiète. L’idée, il fallait l’avouer, lui paraissait terrible, mais celle d’avouer son adresse et de risquer de mettre en danger Constantin si les choses se passaient mal lui semblait plus mauvaise encore.

Avec un petit rire qu'elle espérait pas trop forcé, elle concéda tout de même :

Je dois vous rejoindre sur ce point. Lorsque j’étais plus jeune, l’idée de me rendre à Paris me faisait sauter de joie, mais maintenant que j’y suis, la tranquillité de la campagne me manque.
Charles d'Orléans
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Charles d'Orléans
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Jeu 1 Avr - 0:26

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Béatrice & Charles

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Si bon nombres de ses camarades dans la milice avaient des méthodes un peu plus… direct, Charles essayait de contrebalancer le tout avec quelques subtilités mais parfois, être franc jeu payait bien. Et il en était de même pour discuter avec quiconque, en général. Pour l'heure, il devait donc se la jouer subtil avec la jeune Béatrice pour ne pas l'embarrasser davantage et garder la conversation la plus légère possible pour les oreilles d'Iris. Douce Iris qui se réjouit bien évidemment de la venue de la jeune femme pour une balade à cheval.

-Ravi de voir que nous sommes d'accord sur ce point. Je faisais bon nombre d'aller-retour entre Paris et Orléans avant d'être Duc. C'était épuisant, je ne le vous cache pas. Désormais j'ai plus de responsabilités mais au moins, je n'ai plus à bouger dans tous les sens.

Lorsque son frère aîné Louis ne pouvait se rendre la capitale, occupé à administré le duché, c'était Charles qui s'occupait de représenter les d'Orléans à la Cour, souvent accompagné de Diane, par la même occasion. Cette époque lui paraissait si proche et parfois si éloignée. Du jour au lendemain, il s'était retrouvé à la tête de ce duché et ne savait parfois plus où se donner de la tête. Il pouvait compter sur Diane comme Dame de compagnie pour la Reine mais pour ce qui était du reste, il devait son salut au travail consciencieux de son frère. Vraiment, il n'avait aucun droit de se plaindre.

-Et je suis certain que l'endroit vous plaira. Du moins, j'espère que vous en garderez un bon souvenir.

Les rares personnes invitées chez eux en tout ne tarissaient jamais d'éloges sur l'hospitalité des d'Orléans. Du moins, c'est ce qu'il entendait dans les soirées mondaines, les banquets où il était présent. Qui sait ce qui se murmurait derrière les éventails une fois qu'il avait le dos tourné, qu'il s'était retiré pour la soirée?

-Auriez-vous déjà une petite idée de vos disponibilités? Que je puisse préparer votre venue. Je peux ordonner un calèche pour l'aller et le retour.

Lui, en faire trop? Pas du tout. L'hospitalité mais aussi leur bienveillance était l'un de leurs points forts. Mais au vu de la situation de Béatrice, cette dernière pouvait voir toutes ces manières comme une forme de manipulation. À sa guise, mais Charles n'aimait pas le boulot à moitié fait. De même que pour les robes. S'il voulait lui en faire une, il n'allait pas rechigner pour si peu. Ça lui faisait plaisir et ça lui changeait les idées avec toute sa paperasse.
         

   
Béatrice Botherel
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Sam 3 Avr - 18:09



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Bien sûr, au delà de la tranquillité, c’était surtout la compagnie qui lui manquait. Si elle pouvait en arpenter les rues au bras de sa mère, ou en visiter les tavernes sous la protection de son frère, nul doute que Béatrice apprécierait davantage l’expérience de Paris. Depuis qu’ils étaient morts, tout dans cette ville, ce pays et ce monde la dégoûtait.

La conversation se poursuivit dans cette même normalité étrange. De toute évidence, et sans même l’exprimer à voix haute, ils avaient tout deux convenu que tout autre type de conversation ne devrait pas prendre place sous les yeux d’une enfant. Encore moins quand celle-ci s’imaginait s’être fait une nouvelle amie, pour apprendre par la suite qu’elle n’était rien d’autre que — que la fille de criminels.

La fille de fantômes.

Un bon souvenir, disait-il. Elle croirait presque déceler une pointe d’ironie dans son ton, mais n’entendait que ce qu’elle craignait entendre. De toute façon, qu’il s’agisse d’un piège, ou d’une attention motivée de gratitude mais régie de devoirs, elle voyait difficilement comme s’y soustraire sans s’attirer plus de suspicions. Au mieux, faire preuve de bonne volonté avec le Duc lui prouverait qu’il n’avait pas à s’inquiéter à son sujet, car, et c’était bien malheureux, elle n’avait vraiment pas idée des actes qu’avaient commis ses parents, ni pourquoi.

C’est... Très aimable à vous.

Et absolument hors de question.

Mais je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse. Je préférerai au moins m’y rendre par mes propres moyens, pour ne pas vous embêter avec ces affaires.

Voilà longtemps qu’elle n’avait pas agi avec les manières d’une demoiselle de bonne société.

Le plus tôt sera le mieux. Je crains d’être occupée par une affaire dès le milieu du mois prochain.

Comprendre : une mission.

Et en ce qui vous concerne ? Je détesterai m’imposer.
Charles d'Orléans
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Lun 5 Avr - 17:22

Don't follow the white rabbit

Béatrice & Charles

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Doigts entrelacés devant son torse, Charles continuait d'observer et d'écouter Béatrice qui refusait poliment son aide pour l'escorter jusqu'à son domaine. Il ne fallait pas être spécialement intelligent mais quiconque avec un minimum de logique comprendrait sans peine que la demoiselle qui se tenait face à lui, soutenant parfois son regard ou le fuyant, involontairement ou pas, avait eu une éducation suffisante pour briller en société. Si Charles n'avait pas eu la même, peut-être qu'il n'en aurait rien su. Mais quelques mots échangés et quelques coups d'œil suffisent. Même s'il avait eu confirmation un peu plus tôt, il était sûr et certain que Béatrice Botherel était une enfant désargentée.

Et bien des questions le taraudaient encore. Mais si Béatrice était là, bien assise devant elle, c'était qu'elle ne savait rien des actes commis par ses parents pour lèse-majesté. Elle n'en savait rien. Charles en déduit donc qu'il n'en tirera rien de plus sur sa famille. Il allait devoir faire un petit passage aux archives du Palais, dès qu'il le pourrait. Enfin, il espérait au moins y trouver quelques choses. Peut-être qu'il n'y avait aucune trace de cette affaire. Charles s'en rappelait brièvement du bruit que cela avait fait, surtout du bruit qu'avaient fait certains nobles auprès du roi Auguste. La famille Botherel n'était pas la seule à examiner. Il aura sûrement donc le nez dans la paperasse pendant quelques temps encore.

En tout cas, ses paroles eurent le mérite d'attiser sa curiosité. Ainsi donc, elle serait occupée le mois prochain? À quoi donc? Bien qu'elle soit désargentée, peut-être était-elle en relation avec des nobles malgré tout? Qui sait, certain en aurait profité, la prirent en pitié, pour faire étalage de leur foi et de leur gentillesse inégalable. Ce ne serait pas bien étonnant. De vrais charognards, parfois. Charles avait encore quelques souvenirs de ceux tournant encore autour de son grand-père malgré son âge. Vu sa position, rien de bien étonnant.

-En ce qui me concerne? Comme je vous l'ai dit, je dois rentrer à Orléans dès demain et j'y resterai jusqu'à la fin d'avril. Je ne bougerais pas donc passez quand il vous sied. Vous n'aurez qu'à envoyer une missive au château de Blois pour me signaler la date de votre arrivée et la durée de votre séjour et je m'organiserai pour le reste.

Charles glissa un coup d'œil vers la petite Iris qui visiblement commençait à s'endormir sur place. Le Duc la rattrapa avant que sa tête ne vienne s'échouer dans son assiette. Voilà quelque chose bien typique chez elle. Après avoir bien mangé et une journée chargée, il n'était pas rare de la voir s'endormir vers la fin du repas, alors qu'elle tenait encore ses couverts. Et il semblerait que sa petite escapade involontaire l'avait épuisé plus qu'elle ne laissait croire. Le milicien lui débarbouilla le visage et les mains et la prit dans ses bras, calant sa petite tête contre son épaule et caressa tendrement ses cheveux.

-Cela vous convient-il? Avez-vous d'autres questions?

Il avait légèrement baissé d'un ton quand il posa à nouveau son regard sur Béatrice.
         

   
Béatrice Botherel
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Jeu 8 Avr - 22:46



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Les épaules de Béatrice s’afaissèrent lorsqu’il ne releva pas son refus de dépendre de lui pour se rendre à — et revenir de — Orléans. C’était au moins un gage de bonne foi, et elle se sentait prête à lui faire autant confiance que lui-même lui accordait. Avec un peu de chance, elle retrouverait peut-être ce cocher dont elle avait l’habitude pour l’emmener jusque là-bas : sa familiarité ne manquerait pas de lui être rassurante.

Elle nota aussi qu’il ne l’interrogea pas sur l’affaire en question, tout à son crédit : il ne la traitait en rien comme une criminelle à qui elle devait tous les détails de sa vie et pour cela, la sorcière lui en était reconnaissante. De toute façon, même avec la meilleure volonté du monde, il y avait des zones d’ombre sur laquelle elle ne pourrait jamais faire lumière.

Bien sûr, Messire, j’aimerais simplement éviter d’arriver un jour où vous recevez déjà du monde, et avez donc d’autres obligations.

Il ne manquerait plus que ça. Si elle en croyait la façon dont ses amis avaient coupé les ponts avec elle, et même, malheureusement, son propre fiancé, après l’exécution de ses parents, il n’était pas bon d’être vu en compagnie de Béatrice Botherel.

Le ton aimable employé alors atteint jusqu’à son sourire lorsque la petite Iris piqua du nez. Encore une scène étrange, le Duc auparavant si menaçant, qui finalement confectionnait des robes et caressait tendrement les cheveux de sa fille. Elle pensa à son propre père, quoiqu’infiniment plus bourru que Monsieur d’Orléans, lorsqu’il s’occupait de Maman. Dur à croire, le voyant ainsi agenouillé près du lit de sa femme, qu’il était coupable d’un crime qui méritait la mort.

Non, ça ira.

Elle baissa les yeux l’espèce d’une traître seconde, hésitant à lui demander si elle risquait de se faire emprisonner, ne serait-ce que pour laisser entendre à Constantin que ce voyage durerait peut-être un peu plus longtemps que prévu. Pourtant, elle n’osa pas le faire, effleurant seulement son collier dans un silence pensif, de peur que mettre en mot cette possibilité ne l’acte.

Dans ce cas, je pense que nous pouvons partir. Si cela vous convient, j'aimerais payer ma part en ce qui concerne l'addition. Même si cela ne vous convient pas, d'ailleurs.

Le petit rire qu'elle eut alors, certes fatigué, semblait au moins sincère.
Charles d'Orléans
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Dim 11 Avr - 21:15

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Béatrice & Charles

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Charles lâcha un nouveau soupir, de dépit, cette fois-ci. Il était vrai que depuis qu'il avait reprit le titre de Duc d'Orléans, il devait s'occuper d'une infinité de choses. Ce fut très compliqué, au début, les premières années. Il se demandait encore comment il avait réussi à s'en sortir. Mais il avait pu compter sur la gérance irréprochable de son frère aîné avant lui mais également grâce au soutien de sa sœur qui se portait souvent volontaire pour aller à la rencontre des habitants pour constater de certains faits. Et en toute honnêteté, organiser ou s'en rendre à des soirées mondaines, recevoir moult invitations et demande en mariage, gérer certains conflits étaient parfois plus épuisants que d'affronter des créatures. Dans cette situation là, il n'y avait qu'un seul objectif, alors que l'autre, il devait jouer sur plusieurs tableaux.

-Ne vous en faites pas, je saurai me débrouiller pour cela.

Il avait fini par avoir pris la main, éconduire le plupart des nobles qui voulaient lui parler était devenu une habitude. Sûrement du à son titre mais il avait encore la prétention de refuser des demandes en mariage. Mais pour combien de temps avant que cela n'affecte sa réputation et par extension, celle de sa famille, la famille royale incluse? Iris était son unique héritière et il était bien placé pour savoir que personne n'était à l'abri d'un malheureux accident ou d'une maladie. Il lui faudrait d'autres enfants pour assurer la descendance des d'Orléans. Des frères et sœurs pour Iris.. Cette idée eut le mérite de le faire sourire un peu alors qu'il ajustait à nouveau la petite dans ses bras.

D'ailleurs, il était temps pour eux de partir, comme le soulignait Béatrice. Et quand bien même il aurait tout naturellement payé toutes les collations, il n'insista pas cependant lorsque la demoiselle tenait à payer sa part. il ne savait que trop bien que certaines femmes avaient une fierté capable de les rendre aussi féroces qu'une lionne. Aussi il la laissa payer puis paya sa père et sortit du salon de thé en sa compagnie. Les soldats qui les attendaient s'approchèrent d'eux et encadrèrent le Duc. Charles se tourna finalement vers Béatrice, s'inclinant légèrement tout en gardant bien Iris contre lui.

-C'est donc ici que nos chemins se séparent, Mademoiselle Botherel. Je suppose que vous refuserez que je vous escorte jusqu'à chez vous alors faites très attention à vous sur le chemin du retour. J'attendrai votre lettre et votre visite avec impatience. Et je pense qu'il en est de même avec Iris.

Un dernier sourire, une dernière révérence, et Charles s'éloigna enfin pour se diriger vers l'endroit où l'attendait la calèche le ramenant vers son Duché. Sur le chemin du retour, une main démêlant soigneusement les boucles blondes d'Iris, Charles se rappelait alors d'une histoire qui avait fait grand bruit alors qu'il venait tout juste d'être nommé Duc. Et les Botherel n'avaient pas été les seuls mêlés à cette histoire. Mais qui l'avait déclenché, déjà…?

         

   
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