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Gabriel de Sercey
LYCANTHROPE - MARQUIS

inventaire

Inventaire : + Une broche en cuivre
+ Une broche à cheveux féminine
+ Epée d'élite
+ Une boîte d'anti-douleurs
Espèce : Loup-Garou
Emploi : Colonel
Situation maritale : Veuf, Amant de Eve de Harcourt
Histoire : Journaux
Pièces : 3703
DC : Antoine de Saulx :: Eliandre :: Aymeric Ruiz :: Khalis :: Lorelei :: Juni van Heil

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A fait preuve d'impudicité au bal d'Augustine

Gabriel de Sercey
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Ven 15 Jan - 19:37

La cible du désastre
Il y avait de ces journées là, où le temps et les événements semblaient se dérouler plus lentement. Où les temps morts et les pauses étaient plus légions qu'à l'accoutumée. Ce genre de jours que la majorité du monde appréciait à sa juste valeur puisque cela leur permettait de remettre un peu d'ordre dans le cours des choses. Passer plus de temps avec quelqu'un, s'adonner à un loisir, ne rien faire où il ne savait quoi d'autre rajouter à cette liste.
Et puis il y avait lui, qui détestait au combien ces phases là de sa vie. Parce qu'avoir du temps pour soi, avoir du temps qu'on pouvait passer à ne rien faire, était un temps qu'on allait forcément consacrer à penser. Pouvait-on vraiment considérer ça comme une mauvaise chose? demanderez-vous. Cela dépend de la vie que vous avez vécue, vous répondra Gabriel.

C'était ainsi qu'il se retrouvait sur ce banc, en plein milieu d'après midi. Il avait cherché à s'occuper pourtant. Cette matinée était en soi passait relativement vite. Entre ses courriers à lire, les réponses à donner, aller saluer quelques personnes, faire ses entrainements quotidiens dans la cours. Peut être avait-il aussi fait quelques duels amicaux pour ce qu'il se souvenait. Il avait pris son repas bien entendu. Là les choses s'étaient un peu compliquées. Parce qu'une fois terminé il ne restait plus rien. Rien.
Il avait bien tenté d'aller visiter un peu Paris mais ses pas bien qu'aléatoires, ne l'avaient définitivement conduit dans aucun endroit mémorable ou qui avait réussit à piquer son intérêt. Peut être... Sans doute, était-il déjà trop tard pour le marquis à ce moment là. Ses pensées avaient dangereusement vagabondées quand il avait prit conscience qu'il se rendaient inconsciemment dans des endroits qu'il avait déjà visité, déjà connu lorsqu'il avait découvert la capitale, il y a 70 ans.

Les rires qu'il avaient pu échanger avec Antoine et les quelques amis qu'il s'était fait à l'époque, les balades et cachoteries de gosse avec une idylle de jeunesse, l'enthousiasme zélée d'une jeune recrue désireuse de faire ses preuves. Une chose en attirant une autre, il en était venu à repenser à la meute. la meute de sa jeunesse. Celle puissante et nombreuses des jours insouciants.
Il les revoyait, il les nommait. Tous ceux qu'il avait perdu. Ses parents, ses sœurs. Sa femme, sa fille. Le feu. La mort, les blessures, la douleur.

Et sur ce banc, le marquis, bras et jambes croisées et crispés voyait son visage continuer de se fermer davantage, si c'était possible. Le regard perdu sur un point quelconque qu'il ne voyait pas, il se fit engloutir par une vague de mélancolie, se noya dans ses souvenirs amers et douloureux.

Tellement englouti qu'il ne réalisa que dans les derniers instants qu'il n'était plus vraiment seul et que quelqu'un se tenait tout proche. Assez pour le faire sursauter alors que sa chaîne de pensées était brutalement brisée. Il cligna des yeux, semblant reprendre ses esprits, avant de marmonner de vagues excuses à la personne toute proche et de s'en désintéresser aussitôt.

@Béatrice Botherel
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Béatrice Botherel
HUMAIN - PEUPLE

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Inventaire : — Un pendentif doré en forme de soleil et une chaine de la même teinte
— Une broche offerte par une vieille amie il y a longtemps
— Une épée d'élite
— Une dague classique
— Coupon de mission x1
Espèce : Humaine.
Emploi : Au service du Grand Cardinal.
Pièces : 5264

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Béatrice Botherel
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Dim 17 Jan - 21:38
Elle passait une mauvaise journée et c’était votre faute.

Qu’on se le dise : si elle avait su, elle ne se serait jamais assise à côté de vous. Elle ne se serait pas assise tout court, d’ailleurs, elle aurait pris son morceau de pain, sa pomme, et puis elle serait rentrée — même si elle avait faim, face à vos sentiments, cela pouvait attendre.

Mais elle s’était assise. Et maintenant, vous voilà. D’abord, elle ne vous remarque pas. Elle est trop occupée à fustiger dans ses pensées le pauvre bougre qui lui a donné cette fringale, juste en la bousculant. Il ne pouvait pas manger à l’heure, comme tout le monde ? Et regarder devant lui, tant qu’à faire.

Ça s’était passé ainsi :

D’abord elle était Béatrice, marchant dans les rues de Paris loin des foules, avec la mission très sérieuse d’acheter une nouvelle épée pour les chasses à venir (on lui avait parlé d'un coéquipier, qu'il était temps pour elle) et puis elle ne l’était plus. Non, cette fois elle était Joseph, et Joseph était très fatigué, il avait beaucoup travaillé aujourd’hui et n’avait pas eu le temps de grignoter quoi que ce soit, et il pensa à sa femme, si elle l’apprenait, elle lui dirait « mon bon Joseph, tu sais bien qu’il ne faut pas sauter les repas », et d’ailleurs il pensa à sa cuisine, sa bonne soupe d'oignons, et ça lui donnait encore plus faim et —

Et maintenant, elle était Béatrice, et son ventre gargouillait malgré un déjeuner d’une taille tout à fait raisonnable. Si elle pouvait trouver beaucoup à redire sur le gîte que lui offrait Constantin, force était de constater que son couvert éclipsait largement celui du monastère où on l’avait entraîné : Même s’ils ne mangeaient ensembles que le soir, l’ambiance à table était presque chaleureuse (pour peu qu’on omette les regards noirs d’Alfred). Déjà, on se parlait, et c’était beaucoup. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ses repas se prenaient dans un silence de mort tandis qu’une des sœurs lisait la bible à voix-haute.

Peu importe. Une pomme et un morceau de pain suffirait à tromper son souvenir d’appétit. C’est comme ça qu’elle termine sur le banc, avec vous : les autres sont pris par des tourtereaux (ugh) et sur celui là-bas, un chat qu’elle préférait ne pas déranger. Elle ne resterait pas longtemps, de toute façon.

Elle mange, la tête ailleurs. C’est à cause de ça, sans doute, qu’elle se met à divaguer. Elle pense à Paris, et combien la ville contraste avec le quotidien vécu alors. Tellement de bruit ! Tellement de gens ! Parfois, on l’interpellait dans la rue. Les nonnes, elles, ne la regardaient jamais.

Ce n’est pas la première fois qu’elle y vient, mais c’est la première fois qu’elle y marche seule.

Elle pense aux longues balades, aux rires qui éclatent dans les rues (avec qui les partageaient-elles ?), ses pensées se mêlent : elle pense à son frère, à ses parents qui marchaient devant eux, elle pense qu’ils ne sont plus, qu’elle ne les reverra jamais, elle pense à la dernière fois qu’elle les a vu sans savoir que c’était la dernière fois, aux derniers mots échangés alors (elle ne les retrouvait pas), et puis quelle dommage pour sa sœur, sa femme, sa fille —

Sa sœur ?
Théodora comme Castia se portaient au mieux.

Elle cligna des yeux plusieurs fois et se rendit compte qu’ils étaient humides. Pour qui s’apprêtait-elle à pleurer ?

Et puis vous sursautez. Sa pomme, marquée de ses dents, lui échappe et roule dans la poussière. Vous marmonnez un excuse.

Elle passe une mauvaise journée, et c’est votre faute.

Avec un claquement de langue audible, elle ramasse son fruit par le pédoncule : sans surprise, la partie croquée est devenue noire de saletés. Elle n’avait même pas eu le temps d’en manger la moitié. Un morceau de pain, ça restait maigre comme repas, même pour apaiser l’appétit d’un autre.

Elle se rend compte qu’elle aimerait pleurer, et se dit que c’est tout de même un peu disproportionné pour une pomme, il y a des choses plus graves, il y a tout une famille de perdue, le feu la mort les blessures la douleur.

Bon, là, ça commençait à suffire. Elle se masse la tempe, agacée par vos humeurs.

Elle vous demanderait bien c’est quoi votre problème, mais malheureusement, elle le connaît et le partage. Alors elle se tourne vers vous, parce que sinon vous n’aviez pas fini, et elle aimerait manger ce qu’il lui reste de pain en paix puisque sa pomme était fichue (par votre faute), et ne tenait pas non plus à partir parce que ça ne se faisait pas, de réveiller un chat qui dort.

C’est cela, oui, certainement. Ce n’est pas du tout l’empathie pour cette situation qu’elle ne connaît que trop bien, et que vous connaissez mieux qu’elle encore, qui l’oblige à vous demander : « Monsieur ? Vous allez bien ? »

Merci pour vos larmes, mais non merci. Elle les a déjà ravalé : C’était votre problème à vous, pas le sien. Elle, était une source tarie.

« Vous faites peine à voir. » Elle ne commenterait pas l'état de votre coeur.
Gabriel de Sercey
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Lun 18 Jan - 12:42

La cible du désastre
Il était vaguement conscient de ce qui se passait autour de lui. Ou s'il devait être plus précis, à côté de lui. La jeune femme qui venait de le faire sursauter et à qui il venait de marmonner une excuse s'était assise dans l'intention de manger s'il en jugeait par les mouvements qu'il captait du coin de l'œil. Mais le Marquis de Sercey s'était bien vite désintéressé de la chose malgré l'opportunité de faire autre chose. Il devait admettre que son fil de pensée ne l'avait pas rendu d'humeur à faire la conversation, aussi banale soit-elle.

Et pourtant…
Il fut directement approché et le regard bleu de Gabriel glissa immédiatement sur la jeune femme qui venait de trouver place à ses côtés et il haussa un sourcil. Peine à voir? Avait-il vraiment l'air si misérable?

- … Je vais bien, finit-il par articuler, comme s'il sortait doucement de son état second.

Parce que, vraiment, que pouvait-il dire d'autre? Se mettre brutalement à pleurer était hors de question (il avait, lui aussi, tarit ses larmes il y a un bon moment) et s'épancher sur ses problèmes personnels était impossible, surtout avec une inconnue. Cette douleur était sienne, et il y avait déjà assez d'une personne hantée par son passée pour impliquer quelqu'un d'autre.

- Je vous remercie de votre sollicitude, mademoiselle…?

Alors seulement, sembla-t-il s'intéresser réellement à la personne qui venait de lui parler. Observant sans un mot le visage juvénile, les yeux et la tenue bleus. L'espace d'un instant, ses sœurs et sa fille flashèrent devant lui et il détourna de nouveau la tête, ennuyé par ses démons, ennuyé par ses sentiments qui loin de vouloir le laisser tranquille, semblaient s'acharner sur lui au possible aujourd'hui. Il se demanda un instant à quoi aurait pu ressembler sa fille aujourd'hui, si elle était toujours en vie.
Son regard glissa lentement vers le morceau de pain à moitié mangé, la pomme gâchée par une chute quelconque et remonta sur Béatrice.

- Ai-je interrompu quelque chose? demanda-t-il avec un léger sourire.

Les habitudes reprenaient leur cours. Les apparences aussi. Faire comme si tout allait bien et il pourrait d'ici quelques temps enfouir à nouveau tout ça. Il pourrait oublier l'odeur de fumée et de brûlé, il pourrait passer outre les rires de ses sœurs qui résonnaient encore à son oreille. Il pourrait…
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Inventaire : De quoi vous faire trembler.
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Mar 19 Jan - 19:01
Bruits de couloirs?


La cible du désastre ~ Béatrice Botherel HQXIkhS

Vous auriez pu ne même pas les remarquer, mais deux jeunes femmes - fort belles puisqu'elles captivent les regards de l'instant - passent non loin avec leurs éventails. Elles sont de hautes naissances, cela se voit rien qu'à leurs atours.

"Diane, ne serait-ce pas le Marquis de Sercey, là-bas ?"
"Oui ma sœur, je le reconnais bien."
"Et si nous allions lui parler ?"
"Certainement pas ! Cet homme est un goujat !"
"Pourquoi donc, Marie-Isabelle ?"
"Vous n'avez donc pas entendu les dires qui courrent sur lui ?"
"Expliquez-vous enfin !"
"Il a refusé de rencontre la Marquise de Bellevallée, au motif que sa figure lui était intolérable à regarder !"
"Non ?! Vraiment ?!"
"Absolument, j'ai vu la lettre, et c'était bien signé de la part du Marquis, croyez-moi !"
"Eh bien... Quelle goujat."
"Je ne vous le fais pas dire, ma soeur ! Parait-il que la jeune Françoise s'est faite rouer de coups par son père tant il était furieux ! La pauvre avait apparemment les jambes toutes bleues de ce que j'ai réussi à glaner à ses domestiques..."
"Quelle horreur... Les hommes se croient vraiment tout permis !"
"Scandaleux... Mais que pouvons nous y faire ?"
"Rien sans doute. Rentrons vite au château, Mère nous y attend surement."

Et les voilà qui s'éclipsent, entourées de leurs propres domestiques qui n'osent pas vous lancer de regards.

Béatrice Botherel
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Jeu 21 Jan - 14:22
Si vous aviez combien de fois elle a entendu cette réplique ! Et elle reste toujours aussi peu convaincante. Béatrice ne se gêne pas pour vous le signaler d’un haussement de sourcil dubitatif, avant de se rabattre contre son siège, les bras croisés. Le regard qu’elle vous lance alors est perçant, mais pas hostile : elle cherchait à savoir à qui elle avait à faire, au delà de l’homme endeuillé d’une famille partie en flammes.

« Béatrice. »

D’elle, vous n’obtiendrez que cela : avec votre allure de noble, elle préfère ne pas divulguer à quelle défunte lignée elle appartient. Lorsqu’elle s’était trouvée seule au monde, lorsqu’elle comprit qu’elle ne reverrait plus jamais ses parents, c’était le silence, cette abandon sourd qui l’avait frappé. Les amis de sa famille ne l’étaient plus, ne l’avaient jamais été, tout comme les siens dont elle n’entendit plus un mot. Et même si elle se persuada que c’était pour le mieux, quand on marchait sur la voie qu’elle s’apprêtait à emprunter, ce n'était qu'un mensonge de plus pour cacher combien elle s’était sentie trahie et aliénée.

À votre tour de la sortir de ses pensées avec votre question. Elle regarde son pain, sa pomme, puis vous sourit :

« Vous êtes un fin observateur. » C’est d’autant plus ironique sur ses lèvres, dans ses yeux.

Elle s’apprête à déplorer son repas quand son attention est attirée ailleurs. Une conversation a lieu juste sous votre nez, et comme c’est commode, puisque vous en êtes le sujet principal. Les ragots s’enchaînent et le visage de Béatrice se durcit, avant de perdre toute contenance quand le titre de Françoise surgit de nulle part. La sorcière devint blanche comme un linge.

Sacrée coïncidence — juste alors qu’elle pensait aux amis qui n'étaient plus... Quoiqu’elle y pensait tous les jours : ça devait bien lui arriver tôt ou tard.

Elle aurait préféré tard.

Elle finit par se tourner vers vous avec une expression indéchiffrable, une expression qui vous cherche, ou essaie, tout du moins, et finit par dire :

« En voilà des manières déplorables. » Ce n’est pas comme si elle avait débarqué chez un grand cardinal, insulté son valet et critiqué l’état de sa maison, quelques jours auparavant. « Mais les vôtres sont pires encore si ce qu’elles racontent est vrai. On ne vous a jamais appris que c'est ce qu'il y a à l'intérieur qui compte ? » Peut-être que les amis qui ne l’étaient plus l’étaient encore un peu pour elle.
Gabriel de Sercey
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Ven 22 Jan - 10:33

La cible du désastre
Béatrice.

Le marquis se demanda un instant si le destin ne s'amusait pas une nouvelle fois à ses dépends, en lui permettant de côtoyer une jeune femme portant le même prénom que sa défunte épouse au moment où il pensait justement à elle. Il ne le montra pas, mais une seconde vague de nostalgie l'envahit sans qu'il ne puisse y faire grand chose. Béatrice avait été une véritable lumière pendant la courte période où elle avait été à ses côtés et combien il regrettait…  oui qu'il pouvait regretter, de ne pas avoir été assez fort pour la protéger.
Oui il se répétait, mais il n'arrivait pas à stopper cette boucle. Son esprit tournoyant encore et encore autour de cette notion, de ses souvenirs et de ses sentiments qui lui déchiraient le cœur un peu plus. Comme un coffre scellé qu'il aurait ouvert par pure nostalgie de son contenu, avant de lentement paniquer en se souvenant de la raison pour laquelle cela avait enfermé en premier lui et qu'il n'arrivait plus à le refermer la bête planquée à l'intérieure.
Et le loup était désespérément muet, impuissant face à cette tempête qui grondait tout autour de lui.

Mais il suit ce qu'il se passe oui. Et le cynisme de son interlocutrice du moment arrive à lui arracher un léger sourire amusé.

Et puis un autre nom qui fit remonter des souvenirs. Diane. Et son attention fut brutalement attirée ailleurs l'espace d'une seconde. Impossible de manquer la présence de ces deux jeunes filles. Impossible aussi d'ignorer ce qu'elles disaient. Elles faisaient tout pour. Le marquis pourtant restant incroyablement imperturbable (la vérité étant qu'il manquait singulièrement d'énergie pour s'énerver). Il y a pourtant un nom qui s'imprima dans son esprit. Bellevallée. Tiens.
Son sourire amusé devient subitement plus moqueur, plus mauvais. Il tourne lentement la tête vers Béatrice. Il haussa un sourcil en voyant la pâleur subite de la peau avant d'être à son tour fixé, l'air fermé de son interlocutrice lui rappelant douloureusement le sien. Tiens donc.

- On ne vous a jamais appris à ne pas croire aveuglément ce qu'on raconte? contra-t-il, sans chercher à se dérober au regard de la demoiselle.

Il n'était pas spécialement agressif ou méchant non. Mais il était aussi hors de question qu'il se laisse insulter de la sorte.

- Je vous accorderai que les rumeurs ont toujours une base de vérité. Vous pouvez cependant remettre sans honte en question les dire de personnes aussi peu franches que ces deux enfants.

La seule chose qu'il retiendrait, c'était que visiblement le marquis de Bellevallée n'avait pas bien pris son refus et qu'il allait devoir s'intéresser de plus prêt à cet homme s'il s'amusait à le diffamer de la sorte. Mais alors pourquoi aussi ses dires sur la beauté physique de sa fille et des possibles violences elle? La confusion s'inscrit une seconde dans son esprit avant de disparaitre. Suivant ses propres conseils, il ne donnerait pas d'importance à tout ça. Il irait cherché lui même la vérité.

- Si le marquis de Bellevallée tiens donc tant à avoir mon attention, soit. Il l'aura, fit-il, plus pour lui même qu'autre chose, avant que son regard ne se concentre de nouveau sur Béatrice à qui il offrit un léger sourire, Alors peut-être pourrais-je rencontrer véritablement la marquise et juger de moi même sa beauté physique et intérieure.
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Béatrice Botherel
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Ven 22 Jan - 22:18
Cette réplique là non plus, Béatrice ne la trouvait pas convaincante.

Pourtant, même si elle ne vous connaissait pas, vous ne lui sembliez pas du genre à dissimuler vos pensées véritables — et les intuitions de la sorcière s’avéraient rarement erronées : elles les voyaient comme son pouvoir qui percutait avant elle. Les lèvres plissées, les yeux tout autant, elle vous considéra un instant avant de déclarer :

« C’est pour ça que je vous ai laissé le bénéfice du doute. Si ce qu’elles racontent est vrai. Vous êtes observateur, mais un peu dur de la feuille, Monsieur de Sercey. » C’est un sourire taquin mais amicale qui fleurit sur ses lèvres : détendre l’atmosphère et, peut être, vous changer les idées. Rien de mieux qu’un démon dans le présent pour vous faire oublier ceux du passé !

Mais elle reprend bien vite son sérieux lorsque vous évoquez les deux chipies, regardant les pavés où elles se tenaient il y a cela quelques instants. Elles étaient déjà loin sans doute, mais leurs commentaires, prononcés avec une légèreté dégoûtante, perturbaient encore Béatrice.

Et puis vous dites une telle énormité qu’elle se sort aussi tôt de cet état pour vous dire :

« Quoi ? Non ! Enfin, Monsieur, réfléchissez. » Ce n’est pas dit avec le ton du dédain, mais bien celui de l’encouragement sincère. « Si vous cédez à la demande du marquis, ça servira juste à lui montrer que sa technique fonctionne. Vous tenez vraiment à voir votre nom traîné une nouvelle fois dans la boue ? À apprendre qu’il a encore battu sa fille parce que vous refusiez un autre de ses caprices ? »

Elle secoua la tête, comme si la question lui était destinée, ou qu’il fallait vous aider à y répondre. Elle finit par soupirer, croisant les bras avec l’air de ne plus savoir quoi faire de vous. Ultimement, elle se rendait bien compte que c’était votre choix : elle n’est qu’une sorcière dont vous avez gâché le repas. Et pourtant, elle ne peut s’empêcher de croire que vous ferez la chose juste : c’est ce qui semblait vous motiver, après tout, à dire une telle bêtise.

Vous lui rappeliez son frère — toujours à foncer la tête la première dans le danger au nom de ce qui était moral. Et s’il courrait si vite dans les embrouilles, c’était bien parce qu’elle était légère, cette tête.

Elle réalisait que maintenant qu’il était parti, c’était à elle qu’avait échoué cette mauvaise habitude.

« Si vous comptez vraiment rendre visite au marquis, n’oubliez pas de prendre un gourdin avec vous. » C’est bien sûr dit sur le ton de la plaisanterie, mais elle le pense un peu quand même. Elle prit une nouvelle bouchée de son pain pour se tempérer. « Il mériterait qu’on lui enseigne les bonnes manières, et comment on traite une enfant. »
Gabriel de Sercey
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Sam 23 Jan - 13:29

La cible du désastre
Haa, la petite insulte qui faisait plaisir. Pour autant Gabriel ne se sentit pas d'humeur à s'énerver ou s'offenser de cette pique inoffensive. Non, il offrit un bruit qui s'apparentait plus à un genre de rire qu'autre chose, accompagné d'un sourire. Au moins cela eut l'effet escompté et l'image de sa femme s'effaça un tout petit peu de son esprit. Pour laisser place à totalement autre chose. Un sujet qu'il n'aurait jamais cru réaborder un jour, et certainement pas aussi vite. Son refus. La jeune marquise dont il ne connaissait même pas le nom dont on avait tenté de lui offrir la main.

- Allons, fit-il avec un rire, je ne pensais pas non plus à faire brutalement irruption dans ses quartiers pour demander justice.

Bien que… Les personnes le connaissant affirmeraient sans doute que c'était une action qu'il était tout à fait capable de faire, s'il était poussé à bout. Mais il ne se sentait pas assez offensé pour en venir à régler ses problèmes de façon aussi directe pour le moment. Le loup dans son esprit se réveilla un peu, approuvant totalement cette façon de faire. Un bon coup de dent réglait tout.
Autre chose l'interpella cependant et il laissa un léger silence, le temps de formuler ses pensées, avant de se concentrer sur la demoiselle à ses côtés qui n'avait pas peur d'ouvertement venir le confronter pour lui marteler que non, ses méthodes n'étaient pas les bonnes s'il voulait tout régler en douceur.

C'était supposé qu'il voulait le faire, bien entendu.
Ha, Béatrice lui faisait souvent la morale à ce sujet d'ailleurs. Les mains sur les hanches en une fausse pose menaçante qui ne trompait personne, elle la première.
«Faites attention à vous, je vous en prie. Je ne veux pas vous perdre»
Non, penser à autre chose, ce n'était pas bon, pas bon du tout.

- Quelle virulence. Vous semblez connaître le marquis, mieux que moi en tout cas. Puis-je vous demander des précisions?

Il n'avait pas vraiment de doute sur la question. Oh il ne pouvait pas dire à quel degré la demoiselle était impliquée ni pour quelles raisons, mais il était évident que le nom de Bellevallée ne lui était pas inconnu et qu'elle était au courant de deux/trois choses qui se déroulaient dans les affaires privées de cette famille. Le fait que Béatrice ne semblait pas les porter dans son cœur, le chef de famille en tout cas, semblait être une parfaite occasion pour lui de pousser un peu le sujet en quête d'informations. Juste des informations pour le coup. Tout comme…

- Vous ne remettez pas en question les mauvais traitements… Est-ce là, la part de vérité de ces rumeurs? Cette pauvre fille...

Il vit bien la moue ennuyée de Béatrice, bien le début de colère qu'elle calma d'une bouchée rageuse et des bras croisés devant elle. Un gourdin hein? Certains dirait que l'image manquait de raffinement mais l'idée derrière était claire comme du cristal.

- Cela tombe bien, il me semble avoir un gourdin dans mes appartements. Je savais qu'il me serait utile un jour, plaisanta-t-il à son tour, alors qu'il observait la jeune femme se "venger" sur sa nourriture.

Pauvre pain…
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Béatrice Botherel
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Inventaire : — Un pendentif doré en forme de soleil et une chaine de la même teinte
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Béatrice Botherel
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Dim 24 Jan - 16:20
Ce petit son qui vous avait échappé, c’était bien un rire ? Le rictus de Béatrice s’agrandit en conséquence. Si elle ne s’efforçait pas de se parer ainsi de ses grands airs, elle rayonnerait presque de fierté — et puis disons-le, votre éclat était plaisant à l’oreille comme à la vue. Elle posa les yeux sur vous, jaugeant de votre état, et l’espace d’un instant, sentit vos ténèbres reculer.

Bien.
C’était donc effectivement comme cela qu’il fallait procéder.

« C’est bien ça le problème. Vous vous seriez rendu chez lui pour déguster le thé au lieu de lui jeter à la figure comme il le mérite. »

Elle s’assombrit. Déjà à l’époque, elle trouvait la présence du patriarche corrosive : la pourriture qui lui rongeait le cœur était contagieuse. Et bien sûr, qu’elle considère Françoise comme une amie n’aidait en rien son jugement. Maintenant, elle ne l’était plus, et bien malgré elle, Béatrice se sentait bête de s’inquiéter de son sort : ce n’était pas une délicatesse que lui avait étendu la noble.

Sa situation était compliquée — et alors ? La sienne aussi, et bien plus, et pourtant elle n’en faisait pas tout un fromage.

Ce qui ne la décourageait pas de prendre sa défense devant un parfait inconnu, pour changer des circonstances sur lesquelles elle ne pouvait agir que de loin.

Votre question l’arrête : elle réalise bien qu’elle dépasse les bornes, se trahit petit à petit. Elle se tait un instant, et cette fois, appuie son esprit sur le vôtre volontairement : étiez-vous digne de confiance, monsieur de Sercey ? Les lèvres mentent mais pas les âmes.

Et pas les yeux non plus.
N’étaient-ils pas les reflets de celles-ci ?

Les vôtres ont vu beaucoup — plus qu’elle encore.
Lorsque vos lèvres s’étirent dans un sourire, sa chaleur ne monte pas jusqu’à eux. Vous avez des yeux qui mentent — non.

Elle avait des yeux qui mentent, à vous, aux autres, à elle, tout le monde. Leur feu était éteint, mais pas mort : c’était des bûches encore chaudes. Le testament d’un grand incendie. Ou peut-être des vicissitudes de son existence : à chaque jour son souffle qui attisait les braises — était-ce vraiment le vent qui gardait le feu sage, ou elle-même ? Au nom de quoi ? De quelle peur ? De s’immoler ? De la colère incendiaire qui lui dévorait les mains, lui donnait envie de tout —

Elle cligna des paupières plusieurs fois avant de se rappeler où, et qui, elle était. Elle s’était complètement perdue, et n’était plus sûre dans quelle personne : il lui semblait s’être croisée dans ce plongeon.

« Euh... Oui. »

De quoi parliez vous déjà ?
Comment est-ce qu’on parlait, d’ailleurs ?

« Le... Le marquis est un homme abject. » Elle joua avec les doigts de sa main libre pour se rappeler leur sensation. Son corps. Ses sentiments. « Je pense que les tueurs qu’il a lancé sur vous — » Elle se reprit. « ... Les rumeurs, sont une preuve suffisante. Il tient à son prestige et ne reculerait devant rien pour le faire prospérer. »

Elle ferma les yeux, retrouvant son air hautain. Puis elle le perdit aussitôt en se remémorant votre blague qu’elle gratifia d’un regard mi-amusé, mi-narquois.

« Parfait pour le gourdin. Tout gentilshommes devraient se targuer d’en posséder son exemplaire. »

Elle hocha la tête d’un air exagérément noble, mais retrouva vite son sérieux.

« Blague à part, c’est un adversaire de choix. Je vous plains d’avoir attiré son attention. Enfin, » il était temps de se dédouaner de cette histoire. Pour quelqu’un qui devait faire profil bas, elle en avait beaucoup trop dit. « c’est ce qu’on dit de lui, en tout cas. Et comme vous l'avez vous-même concédé, les rumeurs prennent souvent racines dans la vérité. » Sur ce point, elle était en désaccord complet, et c'est pour cette raison qu'elle avait remplacé votre toujours par un peut-être.
Gabriel de Sercey
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Gabriel de Sercey
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Dim 24 Jan - 22:11

La cible du désastre
Et bien? Il n'avait pour le coup pas réellement besoin de lire dans les pensées pour sentir tout le désaccord, toute la haine et la colère que la jeune femme semblait avoir le marquis. Si encore il avait des doutes sur le fait que Béatrice avait bien eut à faire avec le marquis de Bellevallée, de prêt ou de loin, c'était désormais de l'histoire ancienne. Le lapsus du tueur notamment le fit un peu tiquer, mais il n'en fit aucun commentaire, prenant les quelques informations que la jeune demoiselle voulait bien lui donner avec plaisir.
Dans son esprit le loup se mit soudainement à grogner de mécontentement, comme si un danger rodait ou était proche de lui, sans que la partie humaine ne parvienne à comprendre ni expliquer son comportement. Ce qu'il voyait en revanche, c'est Béatrice se perdre lentement mais sûrement dans ses pensées ou dans… quelque chose? et qu'elle en sortie brusquement, comme si elle venait d'être assommée.

- Vous parlez avec bien trop d'émotions et d'assurance pour quelqu'un qui ne fait que rapporter des on-dit, fit-il avec un sourire, peu dupe de la chose.

Il supposait que le marquis avait préféré attaquer avant d'être attaqué, sans réalisé que Gabriel ne comptait nullement faire plus que de répondre négativement. Résultat il se retrouvait dans un combat contre un adversaire qui ne jouait pas franc jeu et c'était le prendre à rebrousse poil. Le loup approuva la lâcheté de sa nouvelle proie et grogna son mécontentement également.

- Rassurez vous je n'ai pas l'intention de vous impliquer. Ce combat n'est pas le votre, fit-il, fermant les yeux un instant, Même si j'ai conscience que ce ne sont que des mots et que la parole vaut ce qu'elle vaut, soyez assurée que je n'ai nulle intention de vous porter préjudice.

Il était le premier à dire que seul les actes comptaient. Il ne pourrait malheureusement pas le prouver avant un petit moment. Il se redressa un peu sur le banc avec un léger soupir et se passa une main sur le visage. Bon. Quel était la meilleur conduite à adopter. Ignorer, gronda le loup. Cette proie ne valait pas son attention. Aucune valeur. Aucun intérêt. Seul ceux qui sentaient la fumée devait avoir son attention. Les responsables de l'incendie, les traitres ayant sacrifiés des innocents dans un combat qui ne regardait qu'eux. Ceux qui sentaient le sang, odeur indélébile gravé dans son esprit.
Il secoua la tête.

- En attendant que je puisse l'ébouillanter avec un thé au jasmin avant de l'achever avec mon gourdin de gentleman, puis-je au moins vous offrir un repas plus consistant que du pain?

Il fit rouler ses épaules, força un peu son corps à se détendre, alors que les nuages qui avaient envahis son esprit commençait à se dissiper de plus en plus, pour lui permettre de voir un bout de soleil.

- Disons que c'est un remerciement, pour cette conversation.

Et puis comme ça pourrait-il garder un oeil un peu plus longtemps sur cette étonnante demoiselle, dont l'état absent d'il y a peu continuait de lui faire se poser des questions. Il surveillerait que cela ne se reproduise pas. C'était la moindre des choses pour celle qui l'avait tiré malgré lui d'un état similaire, quelques temps avant.
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Béatrice Botherel
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Jeu 28 Jan - 10:57
La question n’était pas de vous convaincre, mais de se dédouaner. À vos protestations légitimes, elle se contente d’un sourire et d’un haussement des épaules laconiques — comment parvenait-elle à l’exécuter, avec le poids d’une famille entière reposant sur elles ? Peu importe, de ça, tout comme de ce que vous préfériez croire.

« Les on-dit étaient particulièrement véhéments. »

S’ils n’étaient pas dans les rues de Paris mais réunis autour d’une tasse de thé, nul doute que Béatrice en aurait bu une gorgée très bruyamment sans vous lâcher des yeux. Vous étiez averti, et c’était tout ce qui comptait — de savoir contre quel ennemi vous vous battiez, et de la laisser en dehors de ça. Puisqu’elle n’avait plus la qualité de vie d’une noble, autant qu’on ne lui impute pas des problèmes qui ne concernaient qu’eux.

Elle haussa un sourcil devant votre tentative de la rassurer, et vous considérant un nouvel instant, mais sans partir, cette fois. Et puis elle acquiesça, détournant les yeux comme pour vérifier que des oreilles indiscrètes ne se mêlaient pas à la conversation. De toute façon, le marquis ne pourrait pas faire grand chose contre elle : elle avait déjà tout perdu. C’était, comme toujours, l’église dont la sorcière craignait véritablement le pouvoir.

« Si vous le dites, Monsieur de Sercey. De toute façon, je ne fais que répéter des rumeurs. » Elle regarda ses ongles comme si cette affaire ne lui faisait ni chaud ni froid. « Pour ce que ça vaut, dans l’hypothèse où j’avais partagé un avis personnel avec vous... » Ses yeux quittèrent l’extrémité de ses mains pour se plonger dans les vôtres. « ... Ça aurait été sous réserve de vous juger digne de confiance. Appelez ça une intuition. »

Les gens comme vous ne proféraient pas de mensonges bas. Les vôtres étaient plus insidieux, et par conséquent, il était capital pour l’un comme pour l’autre d’agir selon un code d’honneur — ainsi vous pouviez rejoindre votre public, vous écouter déblatérer des palabres et acquiescer en vous félicitant de votre vertu de surface.

Ainsi, vous seriez dupes, comme tous les autres.

Dès que la conversation quitta la question du Marquis de Bellevallée, elle se redressa, soudainement bien plus intéressée si l’on en croyait la lueur de ses pupilles bleues-vertes. Rien ne la prépare à votre trait d’humour, sublimé par le sujet grave que vous abordiez à l’instant : le changement de ton est comique et elle éclate de rire. Elle ne rit pas comme un homme, à plein poumon, mais comme une noble, cachant son sourire derrière une main pudique.

Lorsqu’elle retrouva ce qu’il lui restait de sérieux, ce fut pour agiter la paume dans votre direction, pour se prétendre fatiguée de vos bêtises.

Mais ça vous changiez les idées, n’est-ce pas ?

Il était temps de rebondir, et avec une blague encore plus révoltante que la vôtre.

« Vous ne perdez pas de temps, Monsieur de Sercey. » Les commissures de ses lèvres tremblaient : elle se retenait de rire à son propre humour. « D’abord, vous me parlez de votre gourdin de gentleman, et maintenant vous m’invitez à déjeuner. » Elle ferma les yeux et secoua la tête, imitant l’attitude d’une noble choquée par ce qui se déroulait sous ses yeux et dans ses oreilles. « Tout simplement scandaleux. Je n’ose pas imaginer la prochaine étape. »

Béatrice se leva du banc et épousseta ses vêtements, invitant d’un geste le marquis à faire de même. Une fois qu’il fit debout, elle ne put s’empêcher d’ajouter :

« Mais tout de même. On vous fait si peu la conversation pour que vous ressentiez le besoin de m’en remercier ? »

Son ton taquin dissimulait une inquiétude légitime.
Gabriel de Sercey
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Lun 1 Fév - 18:52

La cible du désastre
Il aurait presque pu s'attendre à des réponses immédiates, mais il n'en fut rien. Alors le loup ne put que souligner l'intelligence d'une telle discrétion qu'il accueillit avec un sourire. Il n'insista pas plus. C'était inutile de braquer davantage la jeune femme pour des informations qui, il le savait, ne lui serait accordées. Digne de confiance, faire ses preuves, il entendait parfaitement ça. Aussi il laissa totalement tombée ce sujet pour le moment, et c'est avec un plaisir certain qu'il constata qu'il regagnait immédiatement l'attention pleine et absolue de son interlocutrice.

Et quand il y réfléchissait bien, il voyait aussi certaines… ressemblances avec son homologue. Etais-ce une marque des jeunes filles… non, jeunes femmes, de s'imposer ainsi silencieusement, sans violence ni heur, simplement en changeant d'attitude.
Béatrice aussi avait le chic de lui faire comprendre qu'elle n'approuvait pas son attitude en étant froide à son égard. Mmmhh... Il mis de côté ces pensées, préférant se concentrer sur le rire cristallin de la demoiselle.

- Je...

Mais il ne trouva rien à répliquer au trait d'humour. Rien d'autre qu'un rire bas. D'accord, il ne savait trop ce qui était la meilleure partie: l'imitation des deux demoiselles qui s'étaient fait remarquer quelques temps plus tôt, où le sous entendu en lui-même.

- Et c'est ainsi qu'une nouvelle rumeur vit le jour sur ma personne, souffla-t-il avec un sourire en coin.

Il se passa une main sur le visage, observant du coin de l'œil Béatrice se lever. Il la regarde un peu curieux, avant de se relever finalement à son tour. Alors qu'il remettait correctement sa veste en place, il offrit un regard à la demoiselle avant de porter une main à son cœur et d'y crisper les doigts, simulant une soudaine blessure.

- Ai-je l'air si désespéré que ça?

Quelque part peut être que oui. Après tout, il était en pleine déprime sur ce même banc lorsque Béatrice était venue s'installer à côté de lui et, se remémorant les pensées noires qu'il broyait il n'y a pas si longtemps encore (et qui restaient à la limite de son esprit, prêtes à déferler sur lui à la première occasion), il admit que oui, sans doute avait-il paru si misérable.

- Disons…

«Vous avez encore cet air mélancolique mon cher,  revenez avec moi. Que diriez-vous d'aller dans ce salon de thé qui à ouvert il n'y a pas si longtemps, j'en ai entendu beaucoup de bien.» résonna la voix de sa défunte femme dans son esprit, l'arrêtant un instant. Une sensation de bras autour de ses épaules et le parfum sucré caractéristique l'étourdirent quelques secondes avant qu'il ne se reprenne après une inspiration.

- Qu'un peu de compagnie ne me ferait pas mal en ce moment. Et puis il me semble être responsable d'une certaine catastrophe, fit-il d'une voix basse.

Il désigna la pomme gâchée comme simple excuse.

- Vous offrir un repas me semble être une juste compensation pour les tracas que j'ai causé.

Son sourire s'agrandit un peu, se faisant légèrement moqueur.

- En tout bien tout honneur bien sûr.
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Béatrice Botherel
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Mer 3 Fév - 21:56
La journée ne se passait pas si mal, finalement.

Tout comme elle vous avait tiré de vos mélancolies, vous la tiriez de son ennui : et qu’il était plaisant de converser avec quelqu’un qui partageait sa répartie. Ça ne la rendait que plus fière de vous en boucher un coin. Devant ces hypothétiques rumeurs cependant, elle ne peut qu’hausser les épaules, amusée par cette perspective, tout en guettant du coin de l’œil si certains badauds étaient un poil trop attentif à ce qu’il se passait sur ce banc.

« Soyez tranquille, Monsieur de Sercey. » dit-elle en passant une main distraite dans ses cheveux. « En ce qui me concerne, personne n’ira me battre. »

Elle n’avait plus le père pour — et de toute façon, jamais aucun de ses parents n’auraient porté la main sur elle comme le marquis sur Françoise. Quant à Constantin, non seulement ce n’était pas son genre, mais en plus se blesserait-il sûrement tout seul, s’il essayait.

Le regard de Béatrice pétilla devant votre mise en scène, ravie que vous vous prêtiez à ce jeu qu’elle ne cherchait même pas à lancer. Croisant les bras sous sa poitrine, la tête légèrement penchée tandis qu’elle vous considérait sous toute votre hauteur (Vous étiez grand. Pour changer.), elle répondit :

« Désespéré ? Non. » Elle ne s’en donnait pas l’air, mais vous traitait avec toute son indulgence.

Ce n’était pas du désespoir qu’elle avait ressenti de vous — Il vous en restait, et c’était sans doute ça le plus douloureux. Vous feriez mieux de faire comme elle : Vous moquer de tout, ne jamais y mettre du vôtre, traiter les choses comme sans importance peu importe leurs dimensions, pour ainsi vous assurer de ne rien gagner, mais aussi de ne rien perdre.

« Mais vous avez cet air mélancolique. » Elle devait se retenir de claquer ses doigts devant vos yeux, par moment. « Mon cher, revenez avec moi, et restez-y. »

Elle se tourna dos à vous, guettant la rue, sans vérifier si vous étiez là ou non. Il fallait bien vous lâcher la main, un peu. Où est-ce que vous pourriez vous rendre ? Un endroit de préférence convivial, dans un bâtiment qui tenait debout, mais pas très cher. Sans doute était-ce beaucoup demander à Paris, d’autant plus que les établissements de la ville ne lui étaient pas familiers.

Elle finit par se retourner vers vous, prête à ajouter quelque chose, avant d’être distraite par le bout de votre doigt. Elle suivit celui-ci du regard jusqu’à retrouver le cadavre de sa défunte pomme. Ah, ça. « Je vous rassure, » maugréa--telle avec autant de gentillesse qu’elle parvint à conjurer, « elle n’était pas très bonne. » Elle ne rivalisait surtout pas avec celles qu’elle avait goûté, plus jeune, à l’ombre des pommiers du verger familial.

« Un repas ? Une collation suffit. » Surtout pour la faim de quelqu’un d’autre. Elle plissa les yeux, enfilant à nouveau son air de noble qui ne sort jamais de chez elle. « Vous dites en tout bien tout honneur, puis cherchez à allonger l’après-midi autant que possible... Monsieur de Sercey, je... » Ce qu’elle s’apprêtait à rajouter restera à jamais un mystère : elle sortit de son personnage pour rire un peu, incapable de poursuivre. Les yeux qu’elle posa sur vous alors étaient très doux, à des années lumières de cet air agacé dont elle se parait en permanence.

« Je pense que je vous ai suffisamment taquiné comme ça. De toute façon, vous n’êtes pas mon type. » Elle regarda ses ongles, pour tempérer cette joie pétillante qui la poussait à la culpabilité. « Je connais encore mal les rues de la capitale. Avez-vous un endroit particulier en tête ? De préférence pas trop fréquenté. »

Elle réalisa que ses mots pouvaient être très mal interprétés aussitôt qu'ils quittèrent sa bouche. Les joues légèrement rougies, elle ajouta très vite : « Je n’aime pas les foules. »
Gabriel de Sercey
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Mer 10 Fév - 14:36

La cible du désastre
Beaucoup de personne, et Antoine le premier, lui avait déjà dit et répété qu’à trop vivre dans le passé, il ne pourrait rien lui arriver de bon. Mais que pouvait-il y faire, lorsque les démons des temps perdus revenaient le hanter à la première occasion ? Était-ce vraiment possible pour lui de regarder le futur lorsqu’absolument tout semblait vouloir lui tourner la tête dans l’autre sens ?
Ce fut les questions qui l’assaillirent, lorsque la demoiselle à ses côtés réutilisa presque mot pour mot les paroles de sa défunte épouse, en un douloureux écho du temps passé à ses côtés et de la tendresse qu’elle avait pu lui offrir. Si pendant une fraction de seconde, la surprise et l’incrédulité se lurent sur le visage de Gabriel, il se reprit rapidement et serra les dents. Heureusement pour lui que Béatrice lui avait déjà tourné le dos… il supposait ?

Perdu dans ses souvenirs, pour la enième fois, il fut ramené à la réalité par l’appel de son nom et il cligna plusieurs fois des yeux alors que son regard se faisait plus concentrer tandis que Béatrice riait et que son regard… Non, arrêtons les comparaisons inutiles. Au moins son absence temporaire ne semblait pas l’avoir empêché de rater quelque chose.

Il inspira profondément, avant de prendre un air blessé tandis que sa main venait se crisper sur son cœur devant la fausse insulte qui lui fut gentiment balancer.

- Quelle cruauté mademoiselle, moi qui me faisais une joie de votre compagnie, voilà que vous piétinez mon cœur sans remord.


Malheureusement pour lui, Béatrice ne semblait pas décidée à lui faire de faveur et continua sur sa lancée, avant de s’arrêter pour préciser sa pensée lorsqu’une phrase équivoque sortie de sa bouche. Si Gabriel haussa un sourcil avec un sourire moqueur au coin des lèvres, il ne poussa pas plus loin. Il n’avait aucun intérêt à accentuer l’air déjà gêné de la demoiselle.

- Malheureusement, je ne suis pas sur Paris depuis assez longtemps pour connaître les bonnes adresses. Enfin, autre que les quelques tavernes fréquentées par les soldats de la ville.

Gabriel s’autorisa un léger rire à son tour, amusé en imaginant la scène d’un rendez-vous dans une taverne. Quoi que… Il avait bien été assez idiot pour le faire, il y a bien longtemps, et le résultat avait d’ailleurs été détonant d’ailleurs et… Ha. Non, revoilà qu’il partait.
Concentre-toi sur le présent Gabriel, à défaut du futur. Laisse le passé où il est.

- Mais si mes souvenirs sont bons, il me semble avoir entendu parler d’un salon de thé à quelques rues d’ici. Je ne peux pas y garantir votre tranquillité cependant, il me semble qu’il est apprécié de ses dames.

Il profita de quelques instants pour observer en détail Béatrice. Son regard malicieux, ses traits, sa coiffure. S’il avait été quelqu’un d’un peu plus superstitieux, il aurait probablement pensé avoir devant lui une sorte de réincarnation, fantôme disparu qu’il aurait peut-être tenté de rattraper tout de même.

- N’ayez crainte cependant, si j’emploie mes méthodes de goujat, je suis certain d’arriver à en faire fuir quelques-unes, fit-il en lui proposant son bras, en parfait gentleman.

Mais les réincarnations partageaient aussi des enveloppes charnelles similaires pas vrai ? Et s’il reconnaissait que la Béatrice qu’il côtoyait maintenant était une jolie femme, Il n’y avait guère que les cheveux longs qu’elle avait en commun avec feu son homologue. Enfin, de ce qu’il pouvait en dire bien sûr.
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Béatrice Botherel
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Mer 10 Fév - 22:15



Hurt and grieve
but don't suffer alone
Il ne saisit pas la perche qu’elle avait laissé tomber par accident — mais il n’en eut pas besoin pour transformer le rosé doux de ses joues en un rouge pâle mal assumé.

Moi qui me faisait une joie de votre compagnie.

Elle baissa les yeux. C’était une blague. De l’humour, se répéta-t-elle. Une boutade. Son vocabulaire, mis à genoux devant ses pensées brouillonnes, s’arrêtaient là. Ce n’était certainement pas le moment de retrouver le cœur de la jeune fille qu’elle avait été, et la sensibilité aux charmes masculins qu'il amenait avec lui. Certes, jusqu’ici, leur après-midi s’était rangée sous le couvert du passé, mais n’était-elle pas celle qui n’avait cesse de tirer Monsieur de Sercey loin de celui-ci ? Il était hors de question d’y retomber à son tour.

Elle secoua la tête pour chasser ces idées fleur bleue, et se gorgea d’assurance maladroite comme l’on se gorge de vin. En piste.

Oh, mais vous pouvez toujours vous en réjouir. Platoniquement. J’ai conscience d’être irrésistible alors je préférais mettre les choses au clair. Elle secoua lentement la tête, comme si ce constat était bien malheureux. Un vrai poids à porter chaque jour sur ses maigres épaules de jeune fille. Atlas en personne pâlissait devant la lourdeur de la — d'accord, peut-être qu’elle emmenait cette pensée un peu trop loin.

Ah, et voilà qu’elle recommençait. Elle se parlait à elle-même comme Oscar le ferait, pour lui donner un peu de courage. Lorsque, plus jeune, l’idée des bals l’angoissait, il se mettait à genoux à côté d’elle, lui prenait les mains, et lui racontait des énormités plus grosses que lui pour la faire rire et lui donner confiance. Figures-toi que le soleil n’existait pas, avant. C’est Maman qui l’a inventé en te donnant ton autre prénom, et puis voilà qu’une grosse boule est apparue dans le ciel, toute inspirée.

Elle baissa les yeux, sensible à combien il était là, mais lorsqu’il ne l’était plus. Parfois, tout ce qu’elle entreprenait lui semblait faux : tous les mots, tous les gestes — l’addition de ses fantômes qui la hantait, qu’elle devait incarner par delà la tombe pour qu’ils existent encore un peu en ce monde.

Elle déglutit. Un salon de thé me semble être une idée merveilleuse. Voilà qu’elle s’était assagie, reprenant les morceaux éparpillés de son sérieux en efforçant de ne pas se couper sur leurs lames. Son regard se posa finalement sur ce bras tendu, et elle le saisit prudemment, comme l’on lève les mains pour apaiser quelques créatures inquiétantes.

Sa peau était couverte de l’épaule jusqu’à la main, mais sans doute son pouvoir s’interloquerait de cette proximité nouvelle. Déjà que son cœur ne tenait plus en place.

Vous risquez de les attirer, oui. Vous n’êtes pas sans ignorer que les femmes adorent les mauvais garçons. Ils commencèrent à marcher, à une vitesse qui permettaient aux petites jambes de Béatrice de suivre les enjambés bien plus vastes de Gabriel. Vous êtes militaire, monsieur de Sercey ? Vous disiez fréquenter des soldats... La poigne de son bras trahissait un entraînement rigoureux. Elle espérait très fort qu’il ne sente pas ses propres muscles sous le tissu de sa manche, dont Béatrice avait terriblement honte. Si elle s'efforçait de s'entraîner avec des lames légères, les mouvements répétés à la lueur de la lune avaient fini par marquer son corps de bien des façons.

Entre les bleus aux jambes, la poigne de sa main, les formes de ses bras, elle ne se sentait plus jeune fille. Peut-être n'était-ce pas une si mauvaise idée d'au moins en renouer avec les sensibilités.
Gabriel de Sercey
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+ Une broche à cheveux féminine
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Histoire : Journaux
Pièces : 3703
DC : Antoine de Saulx :: Eliandre :: Aymeric Ruiz :: Khalis :: Lorelei :: Juni van Heil

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Ven 19 Fév - 15:11

La cible du désastre
Il mentirait s’il affirmait qu’il n’avait pas remarqué la gêne dans l’attitude et la voix de Béatrice. Il eut simplement la décence de ne pas appuyer, se contentant d’un rire bas lorsque la jeune femme évoqua le fait d’être irrésistible. Il joua le jeu, jusqu’à ce que la demoiselle ne se reprenne et si c’était bien maladroit il l’accepta alors qu’il la tirait doucement à sa suite à travers les rues de Paris. Enfin, pour quitter le parc et remonter la rue pour être plus précis.
Peut être Béatrice remarquerait que l’homme, malgré lui avoir offert son bras, semblait éviter un réel contact physique, peut être pas. Gabriel lui-même le faisait inconsciemment alors qu’il observait devant eux.

- Allons. Je suis le mauvais garçon mais vous êtes l’irrésistible de nous deux, mh ?

Il offrit un sourire pour appuyer ses dires tandis qu’il s’assurait qu’il ne marchait pas trop vite pour la jeune femme, tandis qu’ils remontaient tous les deux lentement la rue, la conversation finissant par dévier.

- Militaire oui… J’ai intégré les armées de notre pays à mon arrivée dans la capitale.


Voilà une des rares choses qui pouvaient éventuellement amener des sourires heureux. Le loup au fond de lui (absent pourtant depuis un moment) grogna doucement son approbation. Même si les choses étaient un peu différentes maintenant, et surtout s’il était moins sociable qu’il avait pu l’être, son statut de jeune recrue était synonyme de camaraderie plus que d’ennuis. Ou du moins il était celui qui les avait cherchés, les ennuis.

- Il faut bien que mon apprentissage des armes serve à quelque chose.

Il ne cacha pas vraiment la fierté derrière cela. Parce qu’il savait que son père était fier de son niveau avant qu’il ne trépasse, parce que lui-même était fier de représenter tout l’héritage de sa famille, de son nom. Malgré ses erreurs, il ne laisserait personne remettre en doute sa famille.
Ils arrivèrent finalement au lieu nommé, Gabriel regardant un instant la devanture de l’établissement, avant de s’avancer pour ouvrir doucement la porte et inviter Béatrice à rentrer à l’intérieur la première.

- Même si je n’ai pas d’armure ou de cheval blanc, soyez assurée que je vous protégerai si nécessaire mademoiselle, fit-il avec un nouveau sourire amusé.
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Béatrice Botherel
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Béatrice Botherel
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Mar 23 Fév - 22:20



Engage with the pain
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Ils restaient tout deux à distance raisonnable de l’autre. Si Béatrice supposait Monsieur de Sercey galant, elle, pour sa part, cherchait tout bonnement à éviter ce qui ne la regardait pas. Elle ne trouvait cela ni délicat, ni moral, d’utiliser un don comme le sien à la première occasion : et pour une fois qu’elle vivait quelque chose d’un tant soit peu détaché de l’église souterraine, il était hors de question de gâcher cette illusion avec ce même pouvoir qui la condamnait à la vie qu’elle menait aujourd’hui, qu’elle vivait hier, et qui perdurerait au lendemain.

L'un n’exclut pas l’autre. Nous dirons que nous le sommes tous les deux... Si à des degrés différents. Elle était de toute évidence en haut de la pyramide. L’espace d’un instant, elle fut tentée de rajouter qu’elle même pouvait tout aussi bien être une mauvaise fille, avant de concéder que :

1. Ça sonnait horrible.
2. Non, vraiment, elle en grinçait des dents.
3. Cela ressemblerait fort à un mensonge, et elle préférait ne pas en professer.

La route se poursuivait en même temps que leur conversation. Béatrice haussa un sourcil à la fierté dans sa voix, quand Monsieur de Sercey confessa bel et bien appartenir à l’armée. Quelque part en lui, elle avait senti son bonheur remuer comme un chien devant une friandise. Elle trouva la chose touchante et, si son expression ne le trahissait, se sentit même un peu envieuse. Si elle survivait 6 mois, 1 an, 5 ans, est-ce qu’elle évoquerait son métier de chasseuse avec la même révérence ? Ils étaient tout les deux des protecteurs, des guerriers, et des survivants, mais l’un, au moins, avait le choix de se hisser à cette hauteur alors qu’on tirait l’autre de force.

Oh, ça ! Monsieur de Sercey avait l’air de quelqu’un qui finirait derrière une épée peu importe les chemins sinueux qu’emprunterait son destin, là où Béatrice ressemblait davantage à une petite princesse qui s’était égarée à la périphérie de l'existence d'un autre.

À autre chose qu’impressionner les demoiselles, vous voulez dire ?

Elle se tournait vers lui dans un battement, avant qu’ils ne pénètrent à l’intérieur du salon de thé. Leurs bras se détachèrent, et Gabriel ouvrit la porte en homme galant — Béatrice, pourtant, ne semblait pas décider à rentrer. Jetant un coup d’œil méfiant à l’intérieur, elle resta un instant à ressentir les alentours comme un chat guette un danger : de ce qu’elle retirait de cette courte analyse, les lieux n’étaient pas bondés. Ouf.

Elle reprit aussitôt la joie et l’assurance que le marquis devait désormais lui connaître. Elle s’approcha, passant à moitié la porte, avant de tourner la tête dans sa direction. Oh, mais voyez le verre à moitié plein, Monsieur de Sercey. Vous avez au moins l’attitude d’un prince charmant. Quel dommage que je n’ai pas une once de sang bleu dans les veines. Et, haussant les épaules, elle s’avança.

Comme supposé devant la devanture, toutes les tables du salon n’étaient pas occupées. Il régnait, dans l’endroit, une atmosphère tranquille et détendue qui leur ferait le plus grand bien.
Gabriel de Sercey
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Jeu 25 Fév - 14:41

La cible du désastre
La question lui arracha un sourire amusé. Impressionner les demoiselles. Oui, il se souvenait avoir un tantinet profiter de sa position pour au moins se voir accorder des discussions avec certaines dames qu’il trouvait jolie. Il se souvenait aussi… De ses paroles, de ses compliments. Elle aussi l’avait brossé sur son statut dans l’armée du pays, s’était dit fière et lui avait bu ces flatteries comme un assoiffé, finissant par ignorer le fait que ce n’était que des choses gentilles pour le brosser dans le sens du poil pour espérer qu’elle en pensait chaque mot.

- Cela sert à impressionner les demoiselles ET s’assurer qu’on va pouvoir frapper correctement avec un certain gourdin.

Les mots furent un peu arrachés en même temps que Gabriel laissait une fois de plus ses souvenirs derrières lui. L’homme ne put qu’observer le brusque intérêt de Béatrice pour l’endroit et plus précisément sur le fait qu’il n’y avait pas beaucoup de gens (du moins c’est ce qu’il devina en voyant la demoiselle observer attentivement l’intérieur vide avant de presque hocher la tête de satisfaction) et de se décider à en franchir l’entrée.

- Le verre à moitié plein hein ? je suppose que pour une fois je peux faire un effort.

Gabriel leva les yeux au ciel. Lui, prince charmant ? peut être aurait-il adoré la comparaison il y a longtemps, il avait désormais du mal à voir ce qu’il pouvait avoir en commun avec les princes des histoires pour enfants.

- Depuis quand les princes charmants se préoccupe-t-il de savoir si leur demoiselle a du sang bleu ou non ? plaisanta-t-il

Une semi plaisanterie, parce que le loup-garou ne se souciait que très peu des origines de sa compagnie.
Il la suivit à l’intérieur, laissant la porte se refermer derrière eux. Il ne fut pas très difficile de trouver une table tranquille et le marquis tira la chaise pour son invitée du jour avant de lui-même trouver sa place face à elle après un sourire pour la personne qui venait de les accueillir.

- Prenez ce que vous voulez Mademoiselle Irrésistible, rappela-t-il en une invitation qu’il était celui qui régalait pour cette fois.

Le salon de thé en lui-même aussi avait son lot de souvenirs associés, mais Gabriel préféra se concentrer sur les diverses odeurs des boissons et de la nourriture servie, intérêt qui fut apprécié et approuvée par le loup qui se lécha les babines. Même si pour l’humain, tout ça sentait beaucoup trop le sucre.

- En attendant Dame Béatrice, parlez moi de vous, si je suis un soldat, qu’est donc ma si charmante compagne, fit-il avec un sourire en coin.

Il n’attendait pas de réponse détaillée et il supposait que la demoiselle avait conscience aussi qu’il faisait la conversation et ne cherchait pas à fouiner. Et puis c’était un juste retour des choses aussi, un échange d’informations. Ha. En attendant leur commande ils n’avaient pas grand-chose d’autre à faire.
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Béatrice Botherel
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Ven 26 Fév - 18:21



Engage with the pain
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Elle s’amusa malgré elle de sa réponse, surprise de la répartie nouvelle de Monsieur de Sercey. Si c’était un jeu, Béatrice mordrait à la corde comme un chien en colère et ne la lâcherait plus avant de le quitter par une victoire totale et absolue.

C’était la guerre.

Lorsqu’ils comptent les épouser, Monsieur de Sercey. Vous préférez laisser vos conquêtes aux abois ?

Le sourire qu’elle lui lança alors était tout bonnement magnifique. L’air de quelqu’un qui avait déjà gagné et le savait très bien. Il disparut lorsque, voulant tirer sa chaise, les doigts de la sorcière frôlèrent ceux du garçon. Se reculant comme si elle venait de saisir du charbon chaud, elle re resta interdite alors qu’il se décala pour lui laisser la place de s’installer.

Si à une époque, on se parait de toutes les délicatesses en la présence de Béatrice qui n’avait pas à lever le petit doigt pour que les portes s’ouvrent, les chaises se déplacent, les tables se mettent et les baignoires se remplissent, force était de constater qu’elle était révolue depuis longtemps. Le geste du Marquis avait le mérite de la surprendre et, même si elle évita son regard pour cacher sa gratitude lorsqu’elle s’assit, de la toucher.

Qu’est-ce que je vous disais ? dit-elle la voix basse et les joues aux couleurs de pétales de roses, Un prince charmant.

Elle releva des yeux vides de certitude et d’humour, des yeux qu’on ne pouvait décrire que par ce qu’ils ne possédaient pas.

Enivrée par l’odeur sucrée qui régnait dans l’air, Béatrice concéda à commander un chou à la crème et un thé à la pomme. Certes, la faim qui l’avait poussé à s’acharner sur un pauvre morceau de pain n’était pas sienne, mais cela ne l’empêcherait pas d’y trouver son compte malgré tout. Le temps qu’on leur amène le goûter, Béatrice se redressa sur sa chaise et tourna la tête.

Il y avait, dans le salon, des femmes dont l’innocence peignait les traits et les gestes. Leurs rires timides, cachés derrière un éventail. Leurs œillades à Monsieur de Sercey, qui, devait admettre Béatrice, n’était pas désagréable à regarder. Leurs doigts légers et délicats qui découpaient à la cuillère un morceau de pâtisserie. Béatrice comprit, amère, qu’elle aurait du se trouver à l’une de ses tables en compagnie de Françoise ou de son fiancé si seulement ses parents n’avaient pas fait ce qu’ils avaient fait —

et le plus rageant, bien sûr, était de ne pas savoir quoi.

La question du Marquis la tira de ses pensées. Elle resta les yeux écarquillées un instant de trop, comme s’il venait de lui rappeler qu’elle était quelqu’un. Mais surtout, surtout, c’était la première fois qu’il l’appelait par son prénom. Accrochant les bords de la nappe avec ses doigts timides (il lui fallait impérativement triturer quelque chose), elle finit par admettre :

Je ne suis personne.

Son ton était grave. Puis elle releva les yeux, parée d’un sourire comme une armure en or. Ni marquise, ni soldat, pour commencer. Pas tout à fait vrai, mais pas tout à fait faux non plus. Elle se surprit à vouloir lui confier son nom, son nom complet, avant de réaliser qu’il lui manquait encore un élément, au sujet de ce galant Monsieur de Sercey. Vous ne m’avez pas dit votre prénom.
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Sam 27 Fév - 18:47

La cible du désastre
Il devait bien admettre que la demoiselle ne manquait pas de mordant. Et cela lui arracha un sourire, à lui ainsi qu’à l’animal enfouit qui observait la scène de loin, amusé à cette image d’un louveteau tentant de prendre le dessus sur son aîné. En une certaine indulgence il la laissa faire. La jeune femme était bien trop adorable pour qu’il se risque à se montrer mordant.

- Intéressant que vous disiez cela… Mais vous les avez entendus vous-même : Je me contente simplement de leur dire qu’elles n’ont pas un joli minois.

Pas très charmant pour le coup et pour un peu il aurait presque souri à pleine dents de sa bêtise. Mais conscient que montrer ses crocs n’étaient pas la meilleure idée du siècle, il se contenta d’étirer les lèvres. Si seulement elle savait, que feu « Béatrice » n’avait nul sang bleu dans les veines lorsqu’il avait choisi de la courtiser, en toute connaissance de cause.
Alors il observa, amusé, la demoiselle se trouver une place sur cette chaise et dans ce lieu, les joues roses et les regards jetés ci et là, le loup ne quittant pas sa compagnie des yeux. Lui commanda du thé (pas de jasmin pour lui aujourd’hui, quel dommage) et devant la soudaine timidité de Béatrice il ne put que hausser un sourcil, vaguement étonné et déconcerté des réponses qui lui fut offerte.

- Vous êtes bien dure avec vous-même, fit-il devant ce sourire qui sonnait soudainement faux, mais sans qu’aucun commentaire ne soit échangé à ce sujet, Vous êtes Béatrice, c’est déjà un bon point de départ.

Pas vraiment le genre de réponse qu’il aurait espéré, s’il devait être honnête. Aussi mystérieux qu’il aurait pu soulever des soupçons, surtout quand votre regard semblait, lui aussi, camoufler bien des blessures. Il en fallait un pour en reconnaître un autre.

- Mais ça je le savais déjà. Vous ne pouvez pas me dire si peu et attendre que je vous réponde, fit-il, alors que son sourire amusé s’étirait davantage.

Non, il n’avait aucun intérêt à dissimuler son prénom et ce n’était pas son intention première, mais vraiment… Il ne pouvait pas se contenter de si peu sans qu’il ne tente d’ennuyer davantage Béatrice. Car si la journée avait commencé d’humeur morose, le loup réveillé et l’appel de la petite lumière face à lui le rendaient joueur.

- Si je vous donne mon prénom, qu’ai-je en échange ?

Croisant doucement les bras sur son torse, il observa la jeune femme tandis qu’on venait déposer leurs commandes sur la table. A Béatrice d'évaluer la valeur de l'information qu'elle désirait.
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Béatrice Botherel
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Dim 28 Fév - 17:49



Engage with the pain
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Elle détourna les yeux sans se départir de son sourire maladroit et de son air mal assuré. Béatrice, disait-il. Un bon départ. L’océan dans ses yeux se voila d’une tempête sans foudre. C’était bien là le problème : Juste Béatrice, Béatrice et rien d’autre. Ce qu’il prenait pour un début s’avérait être sa conclusion. La poigne de l’Église lui briserait les os avant qu’elle n’obtienne un autre nom, et pour la trahison de trois de leurs membres, jamais sa lignée ne serait réinvestie.

Au moins ses autres frères et sœurs pourraient grandir en paix, se construire avec les pièces qu’on leur offrait là, dans cette autre existence, avec ces chances et ces possibilités. Mais Béatrice avait eu le loisir, pendant ces 15 ans, de s’imaginer un avenir qui dépendait sur cette allitération : Béatrice Botherel. Il n’en restait que la poussière des étoiles ainsi effleurées, la vacuité de ses efforts réduits à néant, et le sang, celui qu’elle verserait et celui des créatures qu’elle percerait de son épée.

Elle était, tout au plus, une lame émoussée qu’on réservait aux ennemis les plus pitoyables en attendant qu’elle ne casse.

C’est aussi une fin.

Pourtant, on ne trouvait nul apitoiement dans le regard qu’elle lui lança alors. Elle était un peu désolée, oui, pour lui mais pas pour elle. Elle aurait aimé pouvoir lui conter monts et merveilles sur la vie qu’elle menait, mais les chasses se ressembleraient toutes jusqu’à ce que l’une diffère : la dernière, celle par laquelle elle périrait.

Elle finit par inspirer et secouer la tête : elle n’était pas ici pour penser à ça, et encore moins pour peser sur le cœur de Monsieur de Sercey. Il semblait déjà à la sorcière qu’il se battait avec suffisamment de démon.

Oh mais je vous assure que je le peux. Les ciels battus de nuage s’éclaircirent pour rendre tout son sens à son troisième prénom. Constatez par vous même.

Dommage que le marquis ne soit pas dupe. Lâchant les pans malmenés de la nappe, Béatrice s’appuya sur le dos de sa chaise, les bras croisés, considérant le défi lancé. Quelque chose ? En échange ? Elle le fixait avec un air bougon jusqu’à ce qu’un bras ne passe devant sa (merveilleuse) figure : de part et d’autre de la table, on déposait breuvages et pâtisserie.

Béatrice vida cinq cuillères à sucre dans son thé avant de l'y tourner par un mouvement distrait. Le rose continuait de faire brûler ses joues.

... Ma gratitude. Elle lui sourit avant d’ajouter : C’est déjà bien plus que vous ne méritez.

Pourtant, elle ne pouvait pas nier en savoir bien plus à son sujet que lui au sien. Au choix, elle ne dirait rien, ou s'en tiendrait à une vérité obscure : elle s’appelait Béatrice Botherel, dont les parents et le frère avaient été exécuté pour trahison envers la couronne et désormais, elle était au service de l’église pour se repentir d’un crime dont elle n’avait pas idée.

Elle ne doutait pas un seul instant qu’après tant de révélations, l’ambiance à table garderait ce petit ton léger et bon enfant.

Elle souleva sa tasse jusqu’à ses lèvres sans quitter le marquis des yeux. Puisqu’il voulait jouer à ce petit jeu... Pourquoi, Monsieur de Sercey ? demanda-t-elle d'un air faussement innocent. Vous aviez autre chose en tête ?

Ses taquineries, jusqu'ici, n'avaient cessé de la surprendre, mais il n'irait pas plus loin.
Gabriel de Sercey
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Mer 3 Mar - 18:58

La cible du désastre
Oof. Impossible de ne pas voir le changement radical d’humeur qu’il eut fasse à lui pendant quelques moments. Sans le réaliser il venait visiblement d’aborder un sujet sensible, la question de l’identité était donc bien réelle pour autant le marquis ne jugea pas utile de pousser le sujet. Béatrice avait déjà démontré ne pas être spécialement loquace sur elle-même et insister ne la pousserait qu’à se renfermer sur elle-même, c’est pour cela que le marquis avait opté pour une diversion. Changer de sujet et revenir sur des plaisanteries plus à même d’assurer une certaine détente entre eux.

- Ah, voilà que la cruauté de madame refait surface. Ayez pitié de moi, je vous en conjure.

Un, deux, trois, quatre, cinq. L’homme regarda la demoiselle vider le sucre en quantité absolument terrifiante dans sa tasse de thé avant de tourner le breuvage. Il déglutit par réflexe, ayant quasiment la sensation de sentir le sucre dans sa propre bouche juste à la regarder faire. Il n’osa pas toucher le sucre davantage. Heureusement qu’il n’en prenait pas.

- Votre gratitude…


Il éclata de rire avant de parvenir à s’en empêcher. Conscient que son éclat soudain allait attirer temporairement l’attention, il se reprit vite mais son regard bleu brilla un instant d’un amusement non feint. Il était certain qu’il pouvait presque reconnaître l’attitude de certaines dames de la cour, qui utilisait ce genre d’attitude innocente et de réponse pour essayer d’avoir quelques faveurs d’un jeune homme qu’elles avaient choisies pour la journée. Il était rare qu’elles ne réussissent pas d’ailleurs. Les femmes pouvaient se montrer parfois terrifiante quand elles s’y mettaient, il pouvait l’admettre.

- Pardonnez-moi dame Béatrice, j’espérais effectivement quelque chose d’autre…

Il se fendit d’un sourire devant son « honnêteté » absolue, observant Béatrice un instant avant de reprendre.

- J’aurais préféré une information un peu plus… concrète peut-être ? (Il se fit pensif un instant) votre couleur ou votre fleur préférée par exemple. Que sais-je ?

Le genre d’information qui ne pouvait réellement être utilisées, de simple fait qui faisait qu’on apprenait lentement à mieux connaître une personne. Tout comme son prénom n’était pas une information très utile à connaître. Peut être lui offrirait-il un bouquet de ses fleurs préférées, si l’occasion se présentait.

- J’aurais dû savoir qu’il ne serait pas si facile d’avoir les réponses à mes questions. Ma Dame a vu à travers mon petit jeu.

Il secoua doucement la tête, affichant un air faussement navré… Ou peut-être faussement déçu ? Alors qu’il observait un instant sa tasse avec le liquide encore fumant qu’il porta à ses lèvres.

- Il ne me reste plus qu’à noyer mon chagrin dans mon thé.
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Béatrice Botherel
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Jeu 4 Mar - 18:56



Engage with the pain
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La tasse de Béatrice manqua de lui échapper des mains lorsque le Marquis éclata dans un rire qu’elle trouva merveilleux, un rire qui rajouta quelques teintes d’écarlate à ses joues malmenées d’humeurs. Comme l’on cache son embarras derrière ses mains, elle se réfugia derrière la porcelaine soulevée du bout des doigts, guettant à travers les vapeurs acidulées de sa boisson les regards en coin des autres clients. Elle qui venait chercher le calme dans ce salon de thé, voilà qu’elle troublait celui des autres...

Avec un regard aussi lourd de sens qu’il était léger de divertissement, elle avala quelques gorgées de son infusion. Les couteaux de cette hostilité brève dirigée à leur encontre se détournèrent, tout comme les badauds autour d’eux. Par un geste gracieux, Béatrice déposa les armes et la tasse.

Je ne savais pas que l'idée de ma gratitude était si désopilante, dit-elle avec une moue boudeuse peu crédible. Elle s’en départit bientôt pour retrouver un sourire pareil au sien. Tant que ça vous fait rire... Avec un haussement des épaules défait, elle secoua doucement la tête, les yeux clos —

Avant de les ouvrir aussitôt qu’il concéda espérer autre chose.

Pas de panique, non, ni d’espoir, mais de curiosité : jamais il ne suggérerait une idée scandaleuse, mais elle restait intriguée, et à un degré, méfiante, qu’il lui demande ouvertement des informations au sujet de sa personne. Cela lui prit une longue seconde à comprendre qu’il cherchait simplement à mieux la connaître.

Oh.

Elle détourna les yeux un instant avant de revenir sur lui. Elle aurait aimé ajouter évidemment, mais ce n’était pas une évidence du tout, non. Elle se sentait d’un coup bête d’oublier qu’au delà d’un prénom, d’une lignée, et d’un destin, il y avait d’autre chose qui composait son identité. Seulement, avec les missions qui s’enchaînaient, et le dépaysement loin de sa famille, sa maison, ce qu’elle avait connu, ce qu’était avant tout Béatrice, elle avait tout le mal du monde à retrouver ces moments plus calmes où se dévoiler.

Cette après-midi en compagnie du Marquis ressemblait bel et bien à un de ces instants tranquilles. Elle craignait de l’avoir gâché avec sa bêtise mais, fixant le visage agréable du garçon, constata qu’il s’en amusait tout au plus.

Bien entendu. Je ne suis pas seulement cruelle, mais aussi perspicace.

Elle s’empara de sa cuillère pour découper un morceau de chou à la crème.

Si vous tenez à vous noyer, Monsieur de Sercey, je veux bien consentir à vous laisser ma tasse. Vous constaterez ainsi que je suis aussi serviable. Elle haussa un sourcil, amusé par son dramatisme, avant de lentement baisser les yeux pour chercher dans sa mémoire ce qui lui plaisait. Elle pensait rarement à des choses agréables après tout.

Une couleur que j’aime... Je dirais le bleu. Disant cela, elle se perdit dans le ciel qui trébuchait dans ses yeux.

Oui, le bleu était une couleur merveilleuse.

Je le portais beaucoup avant. Hm... J’aime aussi le lilas. La teinte, pas la fleur. Non pas que je n’aime pas la fleur, mais ce n’est pas celle que je préfère. Elle joua avec sa lèvre inférieure d’une main distraite, réfléchissant encore à la question posée. Dans ce cas, je dirais qu’il s’agirait du tournesol. Elle descendit les yeux jusqu’à son collier pour vérifier qu’il était bien là. Cela vous satisfait-t-il, Monsieur de Sercey ? J’ai mérité votre prénom, vous ne pensez pas ?
Gabriel de Sercey
LYCANTHROPE - MARQUIS

inventaire

Inventaire : + Une broche en cuivre
+ Une broche à cheveux féminine
+ Epée d'élite
+ Une boîte d'anti-douleurs
Espèce : Loup-Garou
Emploi : Colonel
Situation maritale : Veuf, Amant de Eve de Harcourt
Histoire : Journaux
Pièces : 3703
DC : Antoine de Saulx :: Eliandre :: Aymeric Ruiz :: Khalis :: Lorelei :: Juni van Heil

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Tomber la chemise
A fait preuve d'impudicité au bal d'Augustine

Gabriel de Sercey
Inventaire : + Une broche en cuivre
+ Une broche à cheveux féminine
+ Epée d'élite
+ Une boîte d'anti-douleurs
Espèce : Loup-Garou
Emploi : Colonel
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Ven 5 Mar - 13:54

La cible du désastre
Est-ce qu’il s’amusait ? Oui, absolument. Voir cette jeune fille se rengorger d’un semblant d’orgueil sans pour autant se vexer de ce qu’il pouvait dire et même en lui renvoyant la balle plus souvent qu’à son tour. Il pouvait parfaitement l’imaginer gonfler les joues sous la contrariété, qu’il se contenterait simplement d’appuyer des deux côtés pour relâcher l’air et s’amuser de la voir rougir de son attitude. Quelque part, malgré la part d’ombre qu’il semblait partager, Béatrice semblait vouloir rester du côté lumineux là où il s’était laissé engloutir par les ombres.

- Loin de moi l’idée de vous ôter le thé de la bouche, savourez-le en toute tranquillité, le mien me suffira amplement.

Peut-être au final, était-il le plus cruel des deux quand il y pensait, tandis qu’il observait la jeune femme profiter de la nourriture mise à disposition avant de se faire soudainement plus timide. Il la laissa chercher en paix les réponses aux questions qu’il posait, lui-même sa tasse dans la main.

- Le bleu est une jolie couleur, approuva-t-il, je l’aime beaucoup aussi.

Parce qu’il était la seule couleur qu’il pouvait percevoir, ça aidait beaucoup. Il savait cependant que le violet (le lilas était une variante du violet n’est-ce pas ?) était la couleur préférée d’Antoine aussi la référence, aussi involontaire soit-elle, lui arracha un sourire.

- Le tournesol… ?

Ha, ça pour le coup, c’était une réponse inattendue. Beaucoup de jeunes demoiselles préféraient à bien des égards des fleurs plus fragiles et plus petites.

- Un petit soleil hein… ? murmura-t-il, plus pour lui-même qu’autre chose, C’est une fleur qui vous sied plutôt bien je dois l’admettre.

Un compliment sincère. La jeune femme n’était-elle pas le petit soleil qui avait dispersé les nuages précédents après tout. Il était difficile de ne pas se laisser entrainer dans l’énergie qu’elle dégageait, comme en témoignait leur présence en ces lieu.

- Très bien, un marché est un marché.

Il reposa sa tasse et par pur automatisme, corrigea légèrement sa position alors qu’il plaçait son bras libre contre son ventre et se pencha très légèrement en avant avec un sourire amusé, en une imitation de salutation qu’il aurait pu mieux exécuter s’il avait été debout.

- Je me nomme Gabriel. Gabriel de Sercey. (il fit une pause) Et je ne suis pas certain d’avoir une fleur préférée.

Deux informations contre deux informations. Il ne serait pas dit qu’il serait ingrat ou qu’il ne payait pas ses « dettes ». Puis il sembla réaliser quelque chose et il baissa un instant les yeux, pensif, avant de les relever vers Béatrice.

- Enchanté de faire officiellement votre connaissance, finit-il avec un nouveau sourire.
code by Arienlys
Béatrice Botherel
HUMAIN - PEUPLE

inventaire

Inventaire : — Un pendentif doré en forme de soleil et une chaine de la même teinte
— Une broche offerte par une vieille amie il y a longtemps
— Une épée d'élite
— Une dague classique
— Coupon de mission x1
Espèce : Humaine.
Emploi : Au service du Grand Cardinal.
Pièces : 5264

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Béatrice Botherel
Inventaire : — Un pendentif doré en forme de soleil et une chaine de la même teinte
— Une broche offerte par une vieille amie il y a longtemps
— Une épée d'élite
— Une dague classique
— Coupon de mission x1
Espèce : Humaine.
Emploi : Au service du Grand Cardinal.
Pièces : 5264
Dim 7 Mar - 15:51



Engage with the pain
as a motive
Béatrice acquiesça doucement, heureuse qu’ils partagent un amour sincère pour cette même couleur. L’espace d’un instant, elle aurait presque cru être retournée en enfance, où un point commun aussi mineure suffisait à dicter l’intérêt ou le désintérêt pour le fils du voisin ou de l’ami de Papa. Est-ce que c’était cela, avant tout le reste, des gens ? Avant la somme de leurs prénoms, leurs noms, leurs âges, peut être même leur histoire — est-ce que les gens, c’était ce qu’ils aimaient ?

L’idée lui plaisait. Peut-être que de cette façon, elle pourrait bel et bien redevenir quelqu’un, même si jusqu’ici, elle prétendait tout haïr.

N’est-ce pas ? J’ai des excellents goûts.

Elle but une nouvelle gorgée de son thé, noyé de sucre et d’un peu d’acide fruitée. Un goût de nostalgie.

Pourtant, en dépit de toute la prétendue assurance qu’elle avait en ses choix, elle se tortilla sur elle-même lorsque Monsieur de Sercey répéta le nom de sa fleur d’un ton dubitatif. Les roses devaient sans doute être plus convenues pour les jeunes femmes de son teint, de sa légèreté, et, à un degré, de sa répartie.

Des épines...

Et si Béatrice les appréciait elles-aussi, le tournesol n’en demeurait pas moins son petit favori.

Je sais que ce n’est pas un choix traditionnel, mais...

Voilà qu’elle ressentait le besoin de se justifier. Elle avala une nouvelle part de son choux pour se faire taire, sous peine de s’embarrasser davantage.

C’est une fleur qui vous sied plutôt bien je dois l’admettre.

Elle s’arrêta de mâcher, fixant d'un air surprise le Marquis, avant de déglutir, comme si elle se rappelait seulement qu’elle avait quelque chose dans la bouche. Une fleur qui la seyait...? Reposant sa cuillère baignant de crème, elle passa une main dans une des longues mèches de qui encadraient son visage.

À cause de la couleur de mes cheveux ?

Il disait un petit soleil, mais Béatrice avait rarement le sentiment de faire honneur à son troisième prénom. Elle pensa à Aimable, ce grand gaillard qui n’avait lui aussi pas la tête à l’emploi, et se demanda si, l’appelant ainsi : Béatrice Léonie Solaire — la joie, le lion, l’astre d’Hélios — ses parents espéraient faire d’elle une demoiselle courageuse, noble d’esprit, dont on resterait béat de la lumière.

Si elle était un tournesol, c'était seulement parce qu’elle cherchait le soleil, se tournait vers lui, et non pas parce qu’elle l’incarnait.

La sorcière releva la tête lorsque le Marquis se présenta enfin. Gabriel... Avec un petit sourire, elle retourna au fond de son dossier, comme pour pouvoir le considérer dans son ensemble, dans un nouveau contexte, maintenant qu’elle pouvait mettre un nom sur ce visage.

Tiens donc. Un prénom d’ange.

Elle se rapprocha à nouveau, s’appuyant sur la table avec son coude.

Voilà qui achève définitivement votre image de mauvais garçon.

Elle voulut ajouter quelque chose, mais perdit complètement ses mots lorsqu’il se dévoila en un nouveau sourire.

Oh non.
Oh non non non.

Du bout des doigts, elle amena sa tasse à ses lèvres, l’air prétendument tranquille, presque dignifié. Si elle s’évertuait à faire comme si de rien était, ce petit caprice lui passerait forcément.

Quelle dommage, pour la fleur. Elle comprit que poursuivre serait une très, très mauvaise idée juste alors que ses mots lui échappaient des lèvres. Pourtant, elle ne pouvait pas se taire : son ton laissait clairement entendre que quelque chose suivrait. Il était temps d’invoquer le Léonie dont l’avait doté ses parents. Je ne saurais donc pas quoi vous offrir la prochaine fois que nous nous verrons.

Elle cacha sa panique grandissante derrière un sourire assuré.
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