Du baume au cœur… Stanislava était telle si aigrie que ça qu'elle n'arrivait même plus à profiter de loisirs simples de la vie? À être autant sur la défensive, elle n'était même pas capable d'apprécier une simple balade dans les jardins royaux. Elle soupira. Victoire n'avait pas besoin de subir sa mauvaise humeur et son mauvais caractère, elle devait déjà s'inquiéter de bien des choses. La rousse pouvait bien faire un effort. Elle haussa alors un sourcil en sentant, étonnement, un poids plume se poser sur son épaule, suivi des gazouillis joyeux d'un oiseau.

-Bonjour, toi.

Un chardonnet donc. Quelles signes allait-il donc lui apporter? Elle aura sa réponse auprès de Madame Lorient mais elle attendrait que Victoire se dirige vers elle pour cela. En attendant, ses yeux émeraudes scannèrent à nouveau les jardins et se mordit la lèvre en voyant le Comte de Harcourt assailli par deux nobles et visiblement suivie par la nonne. Elle serait allée volontiers lui porter secours si ce n'était pour Victoire qui se trouvait en pleine conversation avec Hélène de Constantinople. L'odeur fugace d'épices et des tissus colorés sur sa peau lui vinrent en mémoire. Les battements d'ailes près de son oreille la ramena dans les jardins français et Stanislava se permit un pas en avant et un sourire en direction d'Hélène avant de s'incliner légèrement.

-Si vous me permettez, Majesté, Madame… J'ai souvenir que dans le pays dont est originaire Madame de Constantinople, on y préfère les rapaces ou les aigles aux petits oiseaux. Et rectifiez-moi, si je me trompe, et il me semble que votre père Auguste et même votre grand-père Charles, étaient adeptes de fauconnerie. L'idée d'en faire également ne vous a-t-il pas déjà traversé l'esprit?