Sam 10 Juil - 13:13
Je t’aime, Aimable, dit Eleanor avec son sourire confiant.
Vous me faîtes penser à mon premier chien berger. Une bête magnifique, loyale et terriblement tendre, écrivait Constance avec assurance.
Ces mots ont vaincu tant de peurs. Et ceux inscrits au creux de sa paume finissent de chasser ses doutes. Aimable élève les yeux quand Maeva s’approche et, en réponse, range discrètement le papier dans la poche de son pantalon. Son autre main récupère le verre que Maeva lui tend, sans en boire pour autant.
Face à ses inquiétudes, un sourire étire les lèvres fines du Chevalier. Un sourire sans joie, sans tendresse, sans haine ; un sourire d'une certaine tristesse alors qu’il hausse les épaules.
_ Je vais très bien. Je suis même repu, pour tout avouer. Votre accueil est des plus chaleureux.
Ses yeux clairs s’élèvent, pour une fois, jusqu’aux prunelles de Maeva qu’il étudie attentivement. Il met à bas sa timidité ; elle n’a plus lieu d’être. Le mot dans sa poche l’invite à la prudence – et à ne plus seulement attendre que le piège se referme sur lui.
_ Je vous remercie pour votre sollicitude. Si ces cicatrices vous paraissent étranges, remercions Dieu de sa bienveillance et de sa protection à votre encontre. Elles sont tristement communes pour ceux qui ont vécu ce que j'ai vécu.
Ses paupières s’alourdissent sur ses paupières alors qu’il s’étonne d’un tel aveu, fait à un ennemi. Une mise en garde, dissimulée, comme celle qu’elle a glissée.
_ Si vous m’excusez, m’est-il possible d’aller me reposer ? L’avalanche suivie par ce repas plus que copieux m’ont épuisé. Je n’ai plus l’endurance que j’avais autrefois.
Ses yeux n’adressent qu’une rapide œillade à Emilien. L’abandonne-t-il à son sort ? Non. Aimable a réfléchi à son choix ; Emilien a l’air d’être accepté et même apprécié par les jeunes… Peut-être pourra-t-il récupérer des informations ? Il n’apparaît pas en danger immédiat – pas comme lui.
Son comportement a attisé la méfiance de Maeva et a conclu l’alliance avec une personne qu’il ne connaît pas encore. Autant disparaître des regards, s’accorder le temps de réfléchir voire de fouiller l’endroit, s’il en a la possibilité…
Maeva a l’air d’être une femme particulièrement intelligente. Elle demandera à ce qu’on l’accompagne – si elle l’autorise à quitter le repas. Qui choisira-t-elle pour cette tâche ? Une personne de confiance qu’il pourra peut-être interroger. Et Emilien ? Bien mêlé au groupe d’adolescents, Aimable prie Dieu pour qu’Il le protège – le temps qu’ils se retrouvent.
C’est un pari risqué mais nécessaire, s’il reste ici, il ne verra rien de plus que ce qu’il a déjà vu… Et restera la cible privilégiée d’une Maeva de plus en plus inquisitrice.
La mention de ses cicatrices l’a laissé de marbre alors qu’en réalité, elle lui a broyé le cœur. Sa remarque lui paraît aussi salace que celle des hommes à l’auberge dont les mains baladeuses explorent, éhontées, les formes des serveuses. Quel vice anime ses lèvres ? Mépris, sournoiserie, suspicion, menace, elle effleure une intimité qu’il refuse de dévoiler.
Il n’a aucune honte des marques qu’affiche son corps : elles font d’elles un survivant.
Mais qu’elle n’aille pas mettre son nez dans les horreurs qu’il a traversées. Des horreurs qui n’attendent qu’à se déchaîner.
@Emilien Blanchard @L'OeilVous me faîtes penser à mon premier chien berger. Une bête magnifique, loyale et terriblement tendre, écrivait Constance avec assurance.
Ces mots ont vaincu tant de peurs. Et ceux inscrits au creux de sa paume finissent de chasser ses doutes. Aimable élève les yeux quand Maeva s’approche et, en réponse, range discrètement le papier dans la poche de son pantalon. Son autre main récupère le verre que Maeva lui tend, sans en boire pour autant.
Face à ses inquiétudes, un sourire étire les lèvres fines du Chevalier. Un sourire sans joie, sans tendresse, sans haine ; un sourire d'une certaine tristesse alors qu’il hausse les épaules.
_ Je vais très bien. Je suis même repu, pour tout avouer. Votre accueil est des plus chaleureux.
Ses yeux clairs s’élèvent, pour une fois, jusqu’aux prunelles de Maeva qu’il étudie attentivement. Il met à bas sa timidité ; elle n’a plus lieu d’être. Le mot dans sa poche l’invite à la prudence – et à ne plus seulement attendre que le piège se referme sur lui.
_ Je vous remercie pour votre sollicitude. Si ces cicatrices vous paraissent étranges, remercions Dieu de sa bienveillance et de sa protection à votre encontre. Elles sont tristement communes pour ceux qui ont vécu ce que j'ai vécu.
Ses paupières s’alourdissent sur ses paupières alors qu’il s’étonne d’un tel aveu, fait à un ennemi. Une mise en garde, dissimulée, comme celle qu’elle a glissée.
_ Si vous m’excusez, m’est-il possible d’aller me reposer ? L’avalanche suivie par ce repas plus que copieux m’ont épuisé. Je n’ai plus l’endurance que j’avais autrefois.
Ses yeux n’adressent qu’une rapide œillade à Emilien. L’abandonne-t-il à son sort ? Non. Aimable a réfléchi à son choix ; Emilien a l’air d’être accepté et même apprécié par les jeunes… Peut-être pourra-t-il récupérer des informations ? Il n’apparaît pas en danger immédiat – pas comme lui.
Son comportement a attisé la méfiance de Maeva et a conclu l’alliance avec une personne qu’il ne connaît pas encore. Autant disparaître des regards, s’accorder le temps de réfléchir voire de fouiller l’endroit, s’il en a la possibilité…
Maeva a l’air d’être une femme particulièrement intelligente. Elle demandera à ce qu’on l’accompagne – si elle l’autorise à quitter le repas. Qui choisira-t-elle pour cette tâche ? Une personne de confiance qu’il pourra peut-être interroger. Et Emilien ? Bien mêlé au groupe d’adolescents, Aimable prie Dieu pour qu’Il le protège – le temps qu’ils se retrouvent.
C’est un pari risqué mais nécessaire, s’il reste ici, il ne verra rien de plus que ce qu’il a déjà vu… Et restera la cible privilégiée d’une Maeva de plus en plus inquisitrice.
La mention de ses cicatrices l’a laissé de marbre alors qu’en réalité, elle lui a broyé le cœur. Sa remarque lui paraît aussi salace que celle des hommes à l’auberge dont les mains baladeuses explorent, éhontées, les formes des serveuses. Quel vice anime ses lèvres ? Mépris, sournoiserie, suspicion, menace, elle effleure une intimité qu’il refuse de dévoiler.
Il n’a aucune honte des marques qu’affiche son corps : elles font d’elles un survivant.
Mais qu’elle n’aille pas mettre son nez dans les horreurs qu’il a traversées. Des horreurs qui n’attendent qu’à se déchaîner.
- Spoiler:
- Résumé : Aimable prend le verre sans le boire (pas fou le gars)
Aimable demande s'il peut aller faire une petite sieste
Il prie Dieu pour que rien n'arrive à Emilien pendant ce temps
Mer 14 Juil - 21:56
@L'Oeil @Aimable E. De Bayard
Emilien fixe les deux jeunes filles avec des grands yeux, parce qu’il ne comprend toujours pas vraiment ce qu’elles sont en train de raconter, mais aussi parce que, au final, il s’en moque. C’est comme si tout était devenu secondaire. Comme si rien n’avait plus la moindre importance, pas même la raison de sa présence ici. Du coin de l’œil, il voit Aimable quitter la table et, si l’espace d’un instant il se demande où il va et s’il ne devrait pas le suivre, son attention fut de nouveau capturée par la jeune fille rousse, Cassis. Et… à l’échange entre les deux jeunes femmes, Emilien se mit à rire sans pouvoir s’en empêcher.
– On dirait des enfants « si tu m’embêtes je vais le dire à maman ».
Un léger gloussement lui échappe, en plus, avant qu’il ne tende le bras à Cassis pour accepter sa proposition à danser.
– Je vous préviens, je ne suis pas un bon danseur.
Mais il se sentait prêt à jouer le jeu, au moins un moment, même s’il jeta un regard un peu dépité vers le gâteau qui venait d’arriver et qui lui paraissait réellement appétissant.
– Pourquoi c’est Iphigénie la favorite ? Je croyais que vous étiez tous égaux ? Pourquoi Percy il a pas mangé le cœur lui ? Et c'était quoi la viande au fait ?
La curiosité se mêlait à la candeur sur le visage d’Emilien, alors qu’il entraina maladroitement la jeune femme dans une danse, comme les autres personnes en train de se trémousser.
– On dirait des enfants « si tu m’embêtes je vais le dire à maman ».
Un léger gloussement lui échappe, en plus, avant qu’il ne tende le bras à Cassis pour accepter sa proposition à danser.
– Je vous préviens, je ne suis pas un bon danseur.
Mais il se sentait prêt à jouer le jeu, au moins un moment, même s’il jeta un regard un peu dépité vers le gâteau qui venait d’arriver et qui lui paraissait réellement appétissant.
– Pourquoi c’est Iphigénie la favorite ? Je croyais que vous étiez tous égaux ? Pourquoi Percy il a pas mangé le cœur lui ? Et c'était quoi la viande au fait ?
La curiosité se mêlait à la candeur sur le visage d’Emilien, alors qu’il entraina maladroitement la jeune femme dans une danse, comme les autres personnes en train de se trémousser.
- Résumé:
- Mimi va danser, mais en profite pour poser des questions stupides.
Lun 2 Aoû - 1:11
« Repu vraiment ? Vous avez pourtant à peine touché à votre assiette ! » S'étonne Maeva en joignant les mains devant elle avant d'hocher la tête. « Oui pardonnez-moi, vous devez être exténué après tout cela. Vous n'êtes plus tout jeune après tout ! » Se moque-t-elle de lui ? De loin, elle fait signe à la table et appelle Iphigénie qui se lève aussitôt pour les rejoindre. « Iphigénie, mon coeur, tu veux bien raccompagner Messire au nid ? Il aimerait se reposer. »
Iphigénie cligne un instant des yeux, regarde Maeva, le verre qu'a Aimable entre les mains et puis semble se reprendre immédiatement.
« Oui bien sûr Maeva. Venez Aimable. » Et se glissant sous le bras du chevalier elle l'emmène jusqu'à l'espèce d'énorme grange où il s'est réveillé plus tôt, le rire et les chants des autres villageois dans leur dos. Lorsque la fête n'est plus qu'un ensemble de silhouettes s'agitant devant les flammes et de bruits distants, la blonde le relâche et s'éloigne d'un pas comme pour mieux le toiser nonobstant la pénombre du soir. « Tout va bien ? » Ses mains disparaissent dans les poches de sa robe. « Vous ne devriez pas contrarier Maeva vous savez... » Un conseil ou un avertissement ? Les deux ?
La blague d'Émilien fait rire tout le monde sauf Iphigénie qui est de toutes façons appelée par la doyenne et quitte le groupe ce qui semble d'autant plus ravir Cassis.
« Ce n'est pas grave, je vais t'apprendre ! »
Sans gêne la rousse vient lui saisir les deux mains et lui indique comment placer ses pieds pour imiter l'espèce de valse folklorique auquel se livre les autres couples autour d'eux. Il n'y a pas de distinction d'âges ou de sexe, la danse n'est d'ailleurs pas sensuelle, simplement très joyeuse et facile à apprendre même si elle comporte un bon nombre de petits sauts et de tours. Tout ceci est très amusant mais rapidement fatiguant.
Toutefois Cassis est à l'aise, c'est elle qui mène et rit de la maladresse de son partenaire tout en profitant d'un mouvement où ils se rapprochent pour lui murmurer :
« C'est parce qu'Iphigénie est la fille biologique de Maeva. Elle dit que c'est la plus douée et la plus sage et veut que ce soit elle la reine des fleurs cette année mais en vérité c'est purement du favoritisme, elle n'est pas plus intelligente que moi ! » Un clin d'oeil. « Et pas plus jolie non plus, pas vrai ? »
Elle pose une main dans le dos de l'infant et pouffe :
« La viande c'était le sacrifice voyons ! Une chair intruse à la Famille ! Percy n'a pas eu de coeur car il est encore lui-même étranger et doit faire ses preuves vu qu'il est fraichement arrivé. Mais moi je préférerai que ce soit toi qui prenne sa place, tu es bien plus mignon ! » Un haussement d'épaules. « Enfin peut-être que si les oracles sont bons il y aura de la place pour vous deux ! »
Mais qu'en est-il d'Aimable ?
Le Dieu de paille
Aimable
« Repu vraiment ? Vous avez pourtant à peine touché à votre assiette ! » S'étonne Maeva en joignant les mains devant elle avant d'hocher la tête. « Oui pardonnez-moi, vous devez être exténué après tout cela. Vous n'êtes plus tout jeune après tout ! » Se moque-t-elle de lui ? De loin, elle fait signe à la table et appelle Iphigénie qui se lève aussitôt pour les rejoindre. « Iphigénie, mon coeur, tu veux bien raccompagner Messire au nid ? Il aimerait se reposer. »
Iphigénie cligne un instant des yeux, regarde Maeva, le verre qu'a Aimable entre les mains et puis semble se reprendre immédiatement.
« Oui bien sûr Maeva. Venez Aimable. » Et se glissant sous le bras du chevalier elle l'emmène jusqu'à l'espèce d'énorme grange où il s'est réveillé plus tôt, le rire et les chants des autres villageois dans leur dos. Lorsque la fête n'est plus qu'un ensemble de silhouettes s'agitant devant les flammes et de bruits distants, la blonde le relâche et s'éloigne d'un pas comme pour mieux le toiser nonobstant la pénombre du soir. « Tout va bien ? » Ses mains disparaissent dans les poches de sa robe. « Vous ne devriez pas contrarier Maeva vous savez... » Un conseil ou un avertissement ? Les deux ?
Émilien
La blague d'Émilien fait rire tout le monde sauf Iphigénie qui est de toutes façons appelée par la doyenne et quitte le groupe ce qui semble d'autant plus ravir Cassis.
« Ce n'est pas grave, je vais t'apprendre ! »
Sans gêne la rousse vient lui saisir les deux mains et lui indique comment placer ses pieds pour imiter l'espèce de valse folklorique auquel se livre les autres couples autour d'eux. Il n'y a pas de distinction d'âges ou de sexe, la danse n'est d'ailleurs pas sensuelle, simplement très joyeuse et facile à apprendre même si elle comporte un bon nombre de petits sauts et de tours. Tout ceci est très amusant mais rapidement fatiguant.
Toutefois Cassis est à l'aise, c'est elle qui mène et rit de la maladresse de son partenaire tout en profitant d'un mouvement où ils se rapprochent pour lui murmurer :
« C'est parce qu'Iphigénie est la fille biologique de Maeva. Elle dit que c'est la plus douée et la plus sage et veut que ce soit elle la reine des fleurs cette année mais en vérité c'est purement du favoritisme, elle n'est pas plus intelligente que moi ! » Un clin d'oeil. « Et pas plus jolie non plus, pas vrai ? »
Elle pose une main dans le dos de l'infant et pouffe :
« La viande c'était le sacrifice voyons ! Une chair intruse à la Famille ! Percy n'a pas eu de coeur car il est encore lui-même étranger et doit faire ses preuves vu qu'il est fraichement arrivé. Mais moi je préférerai que ce soit toi qui prenne sa place, tu es bien plus mignon ! » Un haussement d'épaules. « Enfin peut-être que si les oracles sont bons il y aura de la place pour vous deux ! »
Mais qu'en est-il d'Aimable ?
Lun 2 Aoû - 13:29
_ Oh, j’ai quelque peu abusé des légumes avant que votre sacrifice ne nous soit apporté. N’ayez aucune inquiétude, j’ai mangé à ma faim.
Aimable ignore s’il aurait dû répondre : il se doute que Maeva n’y accordera aucune attention et il a des forces à économiser. Il pense déjà à la nuit. A ce rendez-vous nocturne. A ce sommeil qu’il ne trouvera probablement pas. Il y a de cela quelques heures à peine, il se serait inquiété des manifestations de l’Ouroboros. A présent, il s’inquiète de cette femme qui lui rappelle son âge – si elle savait. Enfin, elle n’est pas la première à se fier à ses cheveux gris.
Aussi, ne répond-t-il pas et à dire vrai, remercie presque son apparence de le vieillir de quelques années – une bonne excuse pour se permettre une sieste, dormir avant que les autres ne reviennent. Pour mieux tenir éveillé cette nuit. En réponse, il se contente de relever le coin de ses lèvres en un sourire poli, inclinant la tête jusqu’à revenir marcher près d’Iphigénie. Il s’étonne de sentir ses mains entourer son bras et doit lutter pour ne pas se dégager.
Il n’aime pas qu’elle le touche.
Il croit encore sentir ses mains s’égarer sur son torse – un souvenir étrangement vivace. Une humiliation. Pour autant, il ne frémit même pas. Il profite de cette promenade pour étudier son environnement, repérer le lieu du rendez-vous et s’il y a un moyen d’y accéder aisément – et des cachettes aux alentours.
Au fond de sa tête, l’Ouroboros gronde de satisfaction. Assez pour qu’Aimable ressente, au fond de lui, des sensations des plus ambivalentes. Le désir viscéral de partir, de quitter les lieux, de renvoyer ce village à l’oubli. Et il y a cette envie. Cette envie qu’il a déjà eu, de nombreux soirs, lorsque les lourds nuages sombres s’abattaient sur la montagne.
Combien de fois, chien fou, est-il sorti seul, avec l’un de ses frères ou l’une de ses sœurs, pour ouvrir ses bras aux vents chauds ? Pour sentir l’orage gronder si fort que la terre elle-même tremblait, chaque grondement roulant dans la vallée comme le rugissement guttural d’une bête ancestrale. A ces moments ! L’air tout autour d’eux semblait prendre vie, la montagne exhalait des soupirs tour à tour brûlants ou glaçants, agitant leurs mèches farouches. Ils étaient dans la gueule d’un loup prêt à les dévorer.
Et ils se contemplaient, les yeux brillants d’excitation, parfois, leurs mains se nouaient entre elles alors qu’ils se tenaient tous prêts à affronter les bourrasques, répondant aux éclairs par des cris et des rires.
Aimable était si bien dans ces moments de chaos. Il avait l’impression que sa fratrie vivait ce qu’il vivait tous les jours, sans plus y voir l’horreur ou la souffrance, non, seulement l’excitation d’être en vie, de sentir son corps lutter contre la tempête, d’ouvrir grand les yeux malgré les gouttes qui martelaient son visage.
Nous avons toujours AIME danser SOUS la PLUIE ! Rit l’Ouroboros.
Et malgré leur robe immaculée, Aimable voit leur ciel se noircir – des regards inquisiteurs, des secrets qui se murmurent, les questions qui glissent sur sa peau comme une lame, à la recherche d’une plaie à ouvrir. La menace est là, de plus en plus perceptible, une pression qui repose sur ses épaules. Il sent leurs mains presser son cœur.
Mais il n’est pas un vulgaire cadavre qu’on éviscère. Sa volonté a été forgée à coups de morsures, de poings et d’acier. Sa chair, ses os, ont été tant de fois brisés – tant de fois rassemblés. Que croient-ils ? Qu’ils vont l’effrayer ? Il n’y a rien de pire à ses yeux que ce que l’enfer peut lui réserver – et l’Ouroboros n’en est que les prémisses.
Malgré la peur qui glace ses veines, une chaleur se ravive au fond de ses viscères. Celle d’un feu qui n’a jamais été éteint. Courage, folie, masochisme, nihilisme, désespoir, justice, un maelström d’émotions et de pensées siennes et étrangères. Il a pensé à cette lame qui pourrait percer son flanc – que libérerait-elle ? L’Ouroboros s’arracherait-il de sa cage thoracique pour les dévorer ? Que verrait-elle, au fond de lui ? Peut-être ne trouverait-elle que les chairs palpitantes d’un homme. Ces visions affreuses, si douces à la fois, Aimable essaye de les chasser au fond de sa tête – il est encore temps d’agir. Ils n’en sont pas encore à là.
Ses yeux s’égarent, cherchant de quoi le raccrocher à l’instant. Où est le loup, où est sa cage ? Ses yeux reviennent sur Iphigénie lorsqu’elle se détache, un certain soulagement relâche les tensions de ses épaules, ses mains se rassemblent contre son ventre, sur le verre qu’il tient toujours. Qu’il n’attend que de vider dans un buisson. Ses prunelles se contentent d’effleurer ses boucles bondes et, par habitude, se déposent sur ses lèvres quand elle reprend la parole.
Le menace-t-elle ?
Enfin, ses yeux bleus s’élèvent : le regard qu’il adresse à Iphigénie est fugace. Ce n’est qu’un battement de paupières avant qu’il n’ait dévié le regard. Qu’un battement de paupières, où il l’a dévisagée avec la plus vive des attentions, jusqu’à rabaisser docilement les prunelles, la nuque courbée. Il l’a vue plonger les mains dans sa robe – qu’y cherche-t-elle ?
_ L’ai-je contrariée ? Je m’excuse pour les offenses que j’ai pu vous causer, loin de moi était cette volonté. Je suis épuisé par ces évènements.
Aimable adresse un discret regard dans son dos, en direction du buffet, puis dirige ses prunelles vers Iphigénie.
_ Et vous ? Comment allez-vous ?
Sa préoccupation est réelle, malgré sa méfiance.
_ Je vais rejoindre ma couche et vous laisser retourner auprès des vôtres si vous le souhaitez, invite-t-il en esquissant un pas vers l’avant. Une part en lui le contraint à surveiller les mains enfouies d’Iphigénie – l’Ouroboros gronde d’excitation. Est-elle armée ? Va-t-elle nous faire du MAL ?
Le frisson qui le saisit n’est pas le sien.
Nous pourrions la frapper au sternum - qu'elle ne puisse pas crier. Saisir sa gorge, la traîner jusqu'au bois, lui faire MAL, la Voix Susurre, son désir suinte comme du pus dans sa propre chair mais il l'ignore.
Dommage qu'il n'ait plus son martinet pour purger cette souillure.
@Emilien Blanchard @L'OeilAimable ignore s’il aurait dû répondre : il se doute que Maeva n’y accordera aucune attention et il a des forces à économiser. Il pense déjà à la nuit. A ce rendez-vous nocturne. A ce sommeil qu’il ne trouvera probablement pas. Il y a de cela quelques heures à peine, il se serait inquiété des manifestations de l’Ouroboros. A présent, il s’inquiète de cette femme qui lui rappelle son âge – si elle savait. Enfin, elle n’est pas la première à se fier à ses cheveux gris.
Aussi, ne répond-t-il pas et à dire vrai, remercie presque son apparence de le vieillir de quelques années – une bonne excuse pour se permettre une sieste, dormir avant que les autres ne reviennent. Pour mieux tenir éveillé cette nuit. En réponse, il se contente de relever le coin de ses lèvres en un sourire poli, inclinant la tête jusqu’à revenir marcher près d’Iphigénie. Il s’étonne de sentir ses mains entourer son bras et doit lutter pour ne pas se dégager.
Il n’aime pas qu’elle le touche.
Il croit encore sentir ses mains s’égarer sur son torse – un souvenir étrangement vivace. Une humiliation. Pour autant, il ne frémit même pas. Il profite de cette promenade pour étudier son environnement, repérer le lieu du rendez-vous et s’il y a un moyen d’y accéder aisément – et des cachettes aux alentours.
Au fond de sa tête, l’Ouroboros gronde de satisfaction. Assez pour qu’Aimable ressente, au fond de lui, des sensations des plus ambivalentes. Le désir viscéral de partir, de quitter les lieux, de renvoyer ce village à l’oubli. Et il y a cette envie. Cette envie qu’il a déjà eu, de nombreux soirs, lorsque les lourds nuages sombres s’abattaient sur la montagne.
Combien de fois, chien fou, est-il sorti seul, avec l’un de ses frères ou l’une de ses sœurs, pour ouvrir ses bras aux vents chauds ? Pour sentir l’orage gronder si fort que la terre elle-même tremblait, chaque grondement roulant dans la vallée comme le rugissement guttural d’une bête ancestrale. A ces moments ! L’air tout autour d’eux semblait prendre vie, la montagne exhalait des soupirs tour à tour brûlants ou glaçants, agitant leurs mèches farouches. Ils étaient dans la gueule d’un loup prêt à les dévorer.
Et ils se contemplaient, les yeux brillants d’excitation, parfois, leurs mains se nouaient entre elles alors qu’ils se tenaient tous prêts à affronter les bourrasques, répondant aux éclairs par des cris et des rires.
Aimable était si bien dans ces moments de chaos. Il avait l’impression que sa fratrie vivait ce qu’il vivait tous les jours, sans plus y voir l’horreur ou la souffrance, non, seulement l’excitation d’être en vie, de sentir son corps lutter contre la tempête, d’ouvrir grand les yeux malgré les gouttes qui martelaient son visage.
Nous avons toujours AIME danser SOUS la PLUIE ! Rit l’Ouroboros.
Et malgré leur robe immaculée, Aimable voit leur ciel se noircir – des regards inquisiteurs, des secrets qui se murmurent, les questions qui glissent sur sa peau comme une lame, à la recherche d’une plaie à ouvrir. La menace est là, de plus en plus perceptible, une pression qui repose sur ses épaules. Il sent leurs mains presser son cœur.
Mais il n’est pas un vulgaire cadavre qu’on éviscère. Sa volonté a été forgée à coups de morsures, de poings et d’acier. Sa chair, ses os, ont été tant de fois brisés – tant de fois rassemblés. Que croient-ils ? Qu’ils vont l’effrayer ? Il n’y a rien de pire à ses yeux que ce que l’enfer peut lui réserver – et l’Ouroboros n’en est que les prémisses.
Malgré la peur qui glace ses veines, une chaleur se ravive au fond de ses viscères. Celle d’un feu qui n’a jamais été éteint. Courage, folie, masochisme, nihilisme, désespoir, justice, un maelström d’émotions et de pensées siennes et étrangères. Il a pensé à cette lame qui pourrait percer son flanc – que libérerait-elle ? L’Ouroboros s’arracherait-il de sa cage thoracique pour les dévorer ? Que verrait-elle, au fond de lui ? Peut-être ne trouverait-elle que les chairs palpitantes d’un homme. Ces visions affreuses, si douces à la fois, Aimable essaye de les chasser au fond de sa tête – il est encore temps d’agir. Ils n’en sont pas encore à là.
Ses yeux s’égarent, cherchant de quoi le raccrocher à l’instant. Où est le loup, où est sa cage ? Ses yeux reviennent sur Iphigénie lorsqu’elle se détache, un certain soulagement relâche les tensions de ses épaules, ses mains se rassemblent contre son ventre, sur le verre qu’il tient toujours. Qu’il n’attend que de vider dans un buisson. Ses prunelles se contentent d’effleurer ses boucles bondes et, par habitude, se déposent sur ses lèvres quand elle reprend la parole.
Le menace-t-elle ?
Enfin, ses yeux bleus s’élèvent : le regard qu’il adresse à Iphigénie est fugace. Ce n’est qu’un battement de paupières avant qu’il n’ait dévié le regard. Qu’un battement de paupières, où il l’a dévisagée avec la plus vive des attentions, jusqu’à rabaisser docilement les prunelles, la nuque courbée. Il l’a vue plonger les mains dans sa robe – qu’y cherche-t-elle ?
_ L’ai-je contrariée ? Je m’excuse pour les offenses que j’ai pu vous causer, loin de moi était cette volonté. Je suis épuisé par ces évènements.
Aimable adresse un discret regard dans son dos, en direction du buffet, puis dirige ses prunelles vers Iphigénie.
_ Et vous ? Comment allez-vous ?
Sa préoccupation est réelle, malgré sa méfiance.
_ Je vais rejoindre ma couche et vous laisser retourner auprès des vôtres si vous le souhaitez, invite-t-il en esquissant un pas vers l’avant. Une part en lui le contraint à surveiller les mains enfouies d’Iphigénie – l’Ouroboros gronde d’excitation. Est-elle armée ? Va-t-elle nous faire du MAL ?
Le frisson qui le saisit n’est pas le sien.
Nous pourrions la frapper au sternum - qu'elle ne puisse pas crier. Saisir sa gorge, la traîner jusqu'au bois, lui faire MAL, la Voix Susurre, son désir suinte comme du pus dans sa propre chair mais il l'ignore.
Dommage qu'il n'ait plus son martinet pour purger cette souillure.
- Spoiler:
- Résumé :
Aimable est content d’être papy Aimable
Aimable a le zoli souvenir d’aller voir les orages avec sa fratrie – il avait l’impression que cela leur permettait de vivre ce qu’il vit avec l’Ouroboros
Aimable ne sait pas vraiment s’il doit se méfier d’Iphigénie ou pas
Il s’inquiète quand même un peu pour elle bien que l’Ouroboros, lui, espère juste qu’elle va tenter de les attaquer
Papy veut aller se coucher mais aussi en profiter pour observer les environs
Mer 25 Aoû - 15:35
[résumé : Mimi pose des questions et commence à s'en poser aussi.]
@Aimable E. De Bayard @L'Oeil
Entendre les rires des autres jeunes fait étrangement frémir Emilien. La sensation n’est pas désagréable, même si peu habituelle. Une légère curiosité apparait sur le visage de l’infant au moment où Iphigénie est appelée et, même si son attention est presque aussitôt accaparée par Cassis, il garde un instant les yeux rivés sur l’autre jeune femme qui s’approche d’Aimable et de la doyenne. Un instant, juste un instant, il est tenté de rejoindre le chevalier. De s’assurer que celui-ci va bien. Mais ce sursaut de conscience disparait presque aussi rapidement qu’il est arrivé et avant d’avoir le temps de réagir, Emilien se retrouve en train de copier les mouvements de Cassis. Ce n’est pas désagréable d’ailleurs, de se laisser porter ainsi, sans avoir besoin de réfléchir à quoi que ce soit. Mais en même temps, son instinct lui souffle de ne pas se laisser totalement aller, de rester concentré sur ce pourquoi il est là à l’origine.
Sans y penser, lorsque Cassis se rapproche de lui, il hume son odeur tout en restant, autant que possible, attentif à ce qu’elle lui répond.
– La reine des fleurs ? Qu’est-ce que c’est ? Il relève les yeux vers le visage de Cassis en reprenant la parole : Et tes parents à toi, ils sont où ?
La question le prend un peu par surprise et fait apparaitre des rougeurs sur ses jours. Il prend un instant pour dévisager la jeune femme, avant de lui sourire franchement – et un peu innocemment aussi.
–– T’es très jolie.
Un froncement de sourcils et Emilien se félicite de ne pas avoir gouté à la viande, même si le loup en lui n’aurait pas été contre. Il peut sentir les petits cheveux de sa nuque se hérisser sans qu’il soit capable de réellement savoir pourquoi. Ou plutôt, sans qu’il n’ait envie de mettre des mots sur ce qu’il a l’impression de comprendre.
– Il arrive quoi à ceux qui ne font pas leurs « preuves » ? Ils sont chassés ?
Si Emilien ne quitte pas des yeux la rousse, ses pensées commencent à vagabonder bien loin d’elle. Elles se dirigent de façon certaine vers le chevalier qui l’accompagne et Emilien se fait du souci pour lui, d’ailleurs…
– Et Aimable, il pourrait rester lui ? S’il en avait envie bien sûr.
Les sourcils sombres du jeune homme s’arquent légèrement, comme si une pensée fugace le traversait. Il est partagé, une part de lui semble apprécier l’endroit où il se trouve, assez pour qu’il puisse envisager réellement l’idée de rester s’il en a la possibilité, mais son instinct brouillé par, probablement, l’étrange breuvage, reste assez éveillé pour le tenir en alerte.
Sans y penser, lorsque Cassis se rapproche de lui, il hume son odeur tout en restant, autant que possible, attentif à ce qu’elle lui répond.
– La reine des fleurs ? Qu’est-ce que c’est ? Il relève les yeux vers le visage de Cassis en reprenant la parole : Et tes parents à toi, ils sont où ?
La question le prend un peu par surprise et fait apparaitre des rougeurs sur ses jours. Il prend un instant pour dévisager la jeune femme, avant de lui sourire franchement – et un peu innocemment aussi.
–– T’es très jolie.
Un froncement de sourcils et Emilien se félicite de ne pas avoir gouté à la viande, même si le loup en lui n’aurait pas été contre. Il peut sentir les petits cheveux de sa nuque se hérisser sans qu’il soit capable de réellement savoir pourquoi. Ou plutôt, sans qu’il n’ait envie de mettre des mots sur ce qu’il a l’impression de comprendre.
– Il arrive quoi à ceux qui ne font pas leurs « preuves » ? Ils sont chassés ?
Si Emilien ne quitte pas des yeux la rousse, ses pensées commencent à vagabonder bien loin d’elle. Elles se dirigent de façon certaine vers le chevalier qui l’accompagne et Emilien se fait du souci pour lui, d’ailleurs…
– Et Aimable, il pourrait rester lui ? S’il en avait envie bien sûr.
Les sourcils sombres du jeune homme s’arquent légèrement, comme si une pensée fugace le traversait. Il est partagé, une part de lui semble apprécier l’endroit où il se trouve, assez pour qu’il puisse envisager réellement l’idée de rester s’il en a la possibilité, mais son instinct brouillé par, probablement, l’étrange breuvage, reste assez éveillé pour le tenir en alerte.
@Aimable E. De Bayard @L'Oeil
Lun 6 Sep - 23:29
Iphigénie est surprise par la question d'Aimable. Elle s'arrête un instant, puis reprend sa marche en regardant dans le vide.
« Je vais très bien merci Aimable. Ce n'est pas moi qui ait été épargnée par l'avalanche. »
Elle ne se détache de son bras que pour lui ouvrir la porte de la grange. L'intérieur est désert, absolument silencieux. Nul doute que l'entièreté du village est à la fête.
« C'est vrai que vous devez être épuisé. Reposez-vous bien et à demain. »
Et dans un grincement, Aimable est laissé seul dans l'obscurité. Doit-il...
Le rire de Cassis est contagieux : il ricoche entre les autres villageois et se propage comme un feu de forêt sur tous les autres danseurs, presque à l'unisson. Mais est-ce elle qui rigole ou est-ce le village entier ? Il devient de plus en plus difficile à Émilien de comprendre ce qu'elle dit, les sons sont démultipliés, les couleurs plus vives. Tout est flou et très net en même temps. Et surtout tout est très rapide.
« Mes parents sont Maeva et Pierrick comme tout le monde ! » Elle se rapproche d'Émilien et caresse du bout des doigts son visage. Sa chevelure rousse semble se mêler aux flammes du bûcher central. Elle est si lumineuse. « La reine des fleurs c'est celle qui... » SI LUMINEUSE. Un vif mal de crâne s'abat sur l'infant. La rousse, ne le lâche pas, elle continue à parler mais il ne comprendra que quelques mots : « enfants... planter... élue... »
Les jambes d'Émilien lâchent. Heureusement Cassis le rattrape et d'autres jeunes se rapprochent autour de lui pour l'aider à se redresser. Le visage de Cassis semble mangé par l'incendie de sa chevelure. C'est tout un cercle qui s'est formé autour du couple. Les rires autour d'Émilien deviennent incontrôlables. Ils ne sont pas moqueurs, pas douloureux. Juste incroyablement présents. Ils fusent dans tous les sens, crépitent dans la nuit et ne semblent pas vouloir s'éteindre.
« Non Aimable est vieux. Bien trop vieux ! » Difficile de déterminer à qui appartient cette voix.
« Et ni lui, ni Iphigénie ne sont là pour te protéger ! »
« Qu'est-ce qu'on va bien faire de lui ? »
« Moi je sais ! » C'est indubitablement Cassis qui gronde. « Je le trouve à croquer ! »
Une coupe est passée de mains en mains jusqu'à elle. Elle prend une gorgée... puis s'approche d'Émilien comme si elle allait l'embrasser.
Et effectivement Aimable n'est plus là pour lui venir en aide.
Je suis vraiment navrée pour le délai, j'ai profité des vacances. On reprend le rythme ! Merci de votre patience
Le Dieu de paille
Aimable
Iphigénie est surprise par la question d'Aimable. Elle s'arrête un instant, puis reprend sa marche en regardant dans le vide.
« Je vais très bien merci Aimable. Ce n'est pas moi qui ait été épargnée par l'avalanche. »
Elle ne se détache de son bras que pour lui ouvrir la porte de la grange. L'intérieur est désert, absolument silencieux. Nul doute que l'entièreté du village est à la fête.
« C'est vrai que vous devez être épuisé. Reposez-vous bien et à demain. »
Et dans un grincement, Aimable est laissé seul dans l'obscurité. Doit-il...
— Attendre dans l'obscurité ou
— Sortir fureter ?
— À moins qu'il n'ait quelque chose d'autre en tête ?
Émilien
Le rire de Cassis est contagieux : il ricoche entre les autres villageois et se propage comme un feu de forêt sur tous les autres danseurs, presque à l'unisson. Mais est-ce elle qui rigole ou est-ce le village entier ? Il devient de plus en plus difficile à Émilien de comprendre ce qu'elle dit, les sons sont démultipliés, les couleurs plus vives. Tout est flou et très net en même temps. Et surtout tout est très rapide.
« Mes parents sont Maeva et Pierrick comme tout le monde ! » Elle se rapproche d'Émilien et caresse du bout des doigts son visage. Sa chevelure rousse semble se mêler aux flammes du bûcher central. Elle est si lumineuse. « La reine des fleurs c'est celle qui... » SI LUMINEUSE. Un vif mal de crâne s'abat sur l'infant. La rousse, ne le lâche pas, elle continue à parler mais il ne comprendra que quelques mots : « enfants... planter... élue... »
Les jambes d'Émilien lâchent. Heureusement Cassis le rattrape et d'autres jeunes se rapprochent autour de lui pour l'aider à se redresser. Le visage de Cassis semble mangé par l'incendie de sa chevelure. C'est tout un cercle qui s'est formé autour du couple. Les rires autour d'Émilien deviennent incontrôlables. Ils ne sont pas moqueurs, pas douloureux. Juste incroyablement présents. Ils fusent dans tous les sens, crépitent dans la nuit et ne semblent pas vouloir s'éteindre.
« Non Aimable est vieux. Bien trop vieux ! » Difficile de déterminer à qui appartient cette voix.
« Et ni lui, ni Iphigénie ne sont là pour te protéger ! »
« Qu'est-ce qu'on va bien faire de lui ? »
« Moi je sais ! » C'est indubitablement Cassis qui gronde. « Je le trouve à croquer ! »
Une coupe est passée de mains en mains jusqu'à elle. Elle prend une gorgée... puis s'approche d'Émilien comme si elle allait l'embrasser.
Et effectivement Aimable n'est plus là pour lui venir en aide.
Je suis vraiment navrée pour le délai, j'ai profité des vacances. On reprend le rythme ! Merci de votre patience
Mar 7 Sep - 12:01
@Emilien Blanchard @L'Oeil
Son instant d’hésitation attire toute son attention.
Sa surprise est une ouverture dans laquelle la Bête veut enfoncer ses crocs. Le Chevalier la retient d’une main ferme. Pas encore. Pas encore. Qu’on leur laisse le bénéfice de la surprise et du doute. Qu’ils lui accordent… le bénéfice de l’innocence, tant qu’elle n’a pas prouvé sa faute. Et combien même serait-elle fautive… Aimable a appris le pardon. Espère la rédemption. Au contraire de l’Ouroboros pour qui la mort et la souffrance sont les seules solutions.
Elle se détache de lui, pour de bon, ouvrant la porte menant dans la pénombre. Aimable l’observe, en silence, n’adressant qu’un regard à la jeune femme.
_ Faîtes attention à vous, demande-t-il, simplement, alors qu’il s’avance dans les ombres. Une fois la porte refermée, Aimable tend l’oreille. Ses yeux bleus s’obscurcissent et pourtant, sa raison reste humaine.
Que cherche-t-on ? Demande la Voix. Aimable laisse ses prunelles s’habituer à l’obscurité. Il n’a pas peur des ombres : elles sont son territoire. Il s’avance d’un pas, longe les murs du bout des doigts. Il hume la poussière et l’odeur du bois.
Nos armes, répond-t-il. Sa croix. Son épée, son bouclier.
Elles sont sous notre peau, murmure la Voix.
Cette réponse lui arrache un frisson. D’excitation ou de frayeur. Il ne sait pas. Il observe, cherche une cachette, un endroit où on aurait pu dissimuler leurs affaires. Quelque chose, bouge, au coin de son œil. Ce n’est que l’Ouroboros qui adresse un regard à la scène et son grondement fait frémir l’intérieur de sa gorge.
Nous trouverons ce qu’il faut, reprend la Voix, Eux ne savent pas quoi chercher.
Penses-tu ?
La Voix étire ses lèvres d’un sourire qui dévoile ses dents.
Je sais que les Hommes SAIGNENT quand je les MORDS. Je sais qu’ils crient quand je les LACERE. Je sais que tu es le BOUCLIER de cette humanité que tu DETESTES. Baisse ta GARDE et je les TUERAI.
Ses mots sont une main qui se referme sur sa gorge. Une menace étouffante, un orage qui n’attend qu’à exploser au sein de sa cage thoracique. Ses mains entourent ses côtes alors qu’il entrouvre les lèvres pour inspirer l’air, se rafraîchir les idées, chasser loin de sa tête des visions cauchemardesques. Si belles, dans le carnage qu’elles laissent percevoir.
Nous savons tout le mal que nous pouvons faire.
Les yeux d’Aimable s’entrouvrent. Emplis de prières qu’il prononce, sa main saisit son col sans trouver sa croix. Il ne veut pas. Il ne veut pas commettre ces massacres, il ne veut pas, mais il ne peut pas rester à attendre à ce que la mort vienne le chercher.
L’esprit du Chevalier s’allie à celui du monstre : ils doivent repérer les lieux. Connaître le territoire sur lequel ils vont se battre, si combat il y aura. Et retrouver, s’ils le peuvent, l’épée, la croix, le bouclier. Aimable fait demi-tour, du plat de la main, il entrouvre la porte pour s’extirper des ombres. Un rapide regard autour de lui, avant qu’ils ne s’éloignent de la grange. Il longera, de loin, le lieu de fêtes mais souhaite repérer les lieux – autres bâtisses, possibles cachettes, accès à la montagne, à la forêt ?
Le Prédateur dans sa tête unit sa vision à la sienne. L’Ouroboros y ajoute des instincts qu’Aimable ne comprend pas : où se placer pour les saisir ? Depuis un toit ? A l’abri d’un rocher ou d’un mur. Tapi au fond d’un fossé, se terrer derrière un buisson, patienter et bondir. Saisir et tuer. Diversion ? Il suffit d’arracher un bras et laisser leur proie s’enfuir. S’il faut en réduire un au silence, écraser le crâne entre leurs crocs, broyer leurs gorges ou écraser leurs côtes, les maintenir en vie pour les voir souffrir !
L’Ouroboros se remémore de ces fois où il a traîné des corps jusqu’au plus profond des bois. Laisser l’un appeler à l’aide après l’avoir épinglé au sol comme les Hommes épinglent les papillons : d’une branche plantée au travers du corps. Et si l’appel ne suffit pas, accrocher le corps comme un trophée, attendre que d’autres viennent, les attraper, les dévorer.
Aimable laisse ces souvenirs fugaces s’évanouirent au fond de son esprit. Ils se faufilent parfois jusqu’à sa conscience, il les ignore, il se concentre sur ce qu’il voit, sur ce qu’il entend, ce qu’il ressent. Instinctivement, il cherche Emilien du regard et l’Ouroboros ajoute sa vision à la sienne : sa vue change, la lumière l’aveugle, il se dissimule derrière un arbre, à l’abri des branches.
Où EST l’INFANT ? Gronde la Voix alors qu’Aimable plisse les yeux, alerte, avant d’observer autour d’eux pour s’assurer qu’ils ne risquent rien, que personne… ne les a vus. Seulement alors, il vide le verre qu’on lui a confié mais garde le verre entre ses doigts – une arme improvisée si le désir s’en fait ressentir.
Sa surprise est une ouverture dans laquelle la Bête veut enfoncer ses crocs. Le Chevalier la retient d’une main ferme. Pas encore. Pas encore. Qu’on leur laisse le bénéfice de la surprise et du doute. Qu’ils lui accordent… le bénéfice de l’innocence, tant qu’elle n’a pas prouvé sa faute. Et combien même serait-elle fautive… Aimable a appris le pardon. Espère la rédemption. Au contraire de l’Ouroboros pour qui la mort et la souffrance sont les seules solutions.
Elle se détache de lui, pour de bon, ouvrant la porte menant dans la pénombre. Aimable l’observe, en silence, n’adressant qu’un regard à la jeune femme.
_ Faîtes attention à vous, demande-t-il, simplement, alors qu’il s’avance dans les ombres. Une fois la porte refermée, Aimable tend l’oreille. Ses yeux bleus s’obscurcissent et pourtant, sa raison reste humaine.
Que cherche-t-on ? Demande la Voix. Aimable laisse ses prunelles s’habituer à l’obscurité. Il n’a pas peur des ombres : elles sont son territoire. Il s’avance d’un pas, longe les murs du bout des doigts. Il hume la poussière et l’odeur du bois.
Nos armes, répond-t-il. Sa croix. Son épée, son bouclier.
Elles sont sous notre peau, murmure la Voix.
Cette réponse lui arrache un frisson. D’excitation ou de frayeur. Il ne sait pas. Il observe, cherche une cachette, un endroit où on aurait pu dissimuler leurs affaires. Quelque chose, bouge, au coin de son œil. Ce n’est que l’Ouroboros qui adresse un regard à la scène et son grondement fait frémir l’intérieur de sa gorge.
Nous trouverons ce qu’il faut, reprend la Voix, Eux ne savent pas quoi chercher.
Penses-tu ?
La Voix étire ses lèvres d’un sourire qui dévoile ses dents.
Je sais que les Hommes SAIGNENT quand je les MORDS. Je sais qu’ils crient quand je les LACERE. Je sais que tu es le BOUCLIER de cette humanité que tu DETESTES. Baisse ta GARDE et je les TUERAI.
Ses mots sont une main qui se referme sur sa gorge. Une menace étouffante, un orage qui n’attend qu’à exploser au sein de sa cage thoracique. Ses mains entourent ses côtes alors qu’il entrouvre les lèvres pour inspirer l’air, se rafraîchir les idées, chasser loin de sa tête des visions cauchemardesques. Si belles, dans le carnage qu’elles laissent percevoir.
Nous savons tout le mal que nous pouvons faire.
Les yeux d’Aimable s’entrouvrent. Emplis de prières qu’il prononce, sa main saisit son col sans trouver sa croix. Il ne veut pas. Il ne veut pas commettre ces massacres, il ne veut pas, mais il ne peut pas rester à attendre à ce que la mort vienne le chercher.
L’esprit du Chevalier s’allie à celui du monstre : ils doivent repérer les lieux. Connaître le territoire sur lequel ils vont se battre, si combat il y aura. Et retrouver, s’ils le peuvent, l’épée, la croix, le bouclier. Aimable fait demi-tour, du plat de la main, il entrouvre la porte pour s’extirper des ombres. Un rapide regard autour de lui, avant qu’ils ne s’éloignent de la grange. Il longera, de loin, le lieu de fêtes mais souhaite repérer les lieux – autres bâtisses, possibles cachettes, accès à la montagne, à la forêt ?
Le Prédateur dans sa tête unit sa vision à la sienne. L’Ouroboros y ajoute des instincts qu’Aimable ne comprend pas : où se placer pour les saisir ? Depuis un toit ? A l’abri d’un rocher ou d’un mur. Tapi au fond d’un fossé, se terrer derrière un buisson, patienter et bondir. Saisir et tuer. Diversion ? Il suffit d’arracher un bras et laisser leur proie s’enfuir. S’il faut en réduire un au silence, écraser le crâne entre leurs crocs, broyer leurs gorges ou écraser leurs côtes, les maintenir en vie pour les voir souffrir !
L’Ouroboros se remémore de ces fois où il a traîné des corps jusqu’au plus profond des bois. Laisser l’un appeler à l’aide après l’avoir épinglé au sol comme les Hommes épinglent les papillons : d’une branche plantée au travers du corps. Et si l’appel ne suffit pas, accrocher le corps comme un trophée, attendre que d’autres viennent, les attraper, les dévorer.
Aimable laisse ces souvenirs fugaces s’évanouirent au fond de son esprit. Ils se faufilent parfois jusqu’à sa conscience, il les ignore, il se concentre sur ce qu’il voit, sur ce qu’il entend, ce qu’il ressent. Instinctivement, il cherche Emilien du regard et l’Ouroboros ajoute sa vision à la sienne : sa vue change, la lumière l’aveugle, il se dissimule derrière un arbre, à l’abri des branches.
Où EST l’INFANT ? Gronde la Voix alors qu’Aimable plisse les yeux, alerte, avant d’observer autour d’eux pour s’assurer qu’ils ne risquent rien, que personne… ne les a vus. Seulement alors, il vide le verre qu’on lui a confié mais garde le verre entre ses doigts – une arme improvisée si le désir s’en fait ressentir.
- Spoiler:
- Résumé : Aimable regarde les environs, voir si y'a d'autres batisses, essayer de repérer là où on a pu cacher son arme, si y'a des accès à la forêt/aux montagnes ou des endroits où se dissimuler !
Il approche un peu du lieu de fête et veut le contourner par le dessus
Il essaye de repérer Emilien, caché à l'abri de l'ombre d'un arbre
@Emilien Blanchard @L'Oeil
Dim 12 Sep - 16:31
Tout s’accélère. Les rires résonnent, se propagent. Emilien tente de les suivre du regard, comme si les sons pouvaient être visibles. Il a beau savoir que ça n’est pas le cas, il ne peut s’en empêcher. Tout ses sens semblent pris à partie. L’ouïe, la vue, l’odorat, tout de mêlent en un joyeux mélange qui le perd progressivement. Il a beau tenter de rester concentré sur les réponses que les lui apporte Cassis, c’est comme si elle lui parlait une langue qu’il ne maîtrise pas, comme si les mots qu’elle employait, ceux qu’il arrive à capter ne lui donnaient pas les informations nécessaires. Si, un instant, il laisse son regard partir en direction des doigts de la jeune femme, il ne faut que quelques secondes pour que son attention tout entière soit captée par la chevelure de celle-ci. Elle emplit son champ de vision, son univers. Il est persuadé que, s’il tend la main vers elle, elle va le brûler.
La douleur le submerge au moment où il n’y attend le moins, un gémissement s’échappe de ses lèvres et il ferme les yeux, comme si cela pouvait faire disparaitre la migraine soudaine. La voix de Cassis continue de lui parvenir, par bribes, mais il est incapable d’analyser ce qu’elle lui dit. Ses mains se crispent sur elle au moment où il se sent défaillir, en même temps qu’il peut sentir celles de la jeune femme le retenir. Lorsqu’il pose de nouveau son regard sur Cassis, c’est pour s’apercevoir qu’il est entouré de visages et ses yeux passent de l’un à l’autre, sans qu’il soit en mesure de s’en empêcher, sans qu’il soit en mesure de se fixer réellement sur l’un d’entre eux. Les voix se mêlent de nouveau et, même s’il tente de savoir à qui chacune appartient, il n’en est pas capable. Mais cette fois, les mots eux ont un sens. Et le loup en lui gronde en réponse. Une menace qu’il est le seul à entendre, mais que, de toute manière, il n’arrive pas à réellement comprendre, ni à endiguer. Pourtant, s’il met de côté ces paroles qu’il a entendu, rien dans l’attitude des jeunes gens autour de lui ne laisse penser qu’il peut lui arriver quelque chose. Pourtant, quand Cassis se penche sur lui, c’est le loup en lui qui tente de réagir. Le loup en lui qui tente de repousser la jeune femme.
[résumé : Ca fait peur mais en même temps ça fait pas peur, du coup Mimi est tout perdu, en plus ses sens font des trucs bizarres et il a mal à la tête.
Du coup, à la fin il essaie de repousser Cassis, même s’il sait pas trop pourquoi.]
@Aimable E. De Bayard @L'Oeil
La douleur le submerge au moment où il n’y attend le moins, un gémissement s’échappe de ses lèvres et il ferme les yeux, comme si cela pouvait faire disparaitre la migraine soudaine. La voix de Cassis continue de lui parvenir, par bribes, mais il est incapable d’analyser ce qu’elle lui dit. Ses mains se crispent sur elle au moment où il se sent défaillir, en même temps qu’il peut sentir celles de la jeune femme le retenir. Lorsqu’il pose de nouveau son regard sur Cassis, c’est pour s’apercevoir qu’il est entouré de visages et ses yeux passent de l’un à l’autre, sans qu’il soit en mesure de s’en empêcher, sans qu’il soit en mesure de se fixer réellement sur l’un d’entre eux. Les voix se mêlent de nouveau et, même s’il tente de savoir à qui chacune appartient, il n’en est pas capable. Mais cette fois, les mots eux ont un sens. Et le loup en lui gronde en réponse. Une menace qu’il est le seul à entendre, mais que, de toute manière, il n’arrive pas à réellement comprendre, ni à endiguer. Pourtant, s’il met de côté ces paroles qu’il a entendu, rien dans l’attitude des jeunes gens autour de lui ne laisse penser qu’il peut lui arriver quelque chose. Pourtant, quand Cassis se penche sur lui, c’est le loup en lui qui tente de réagir. Le loup en lui qui tente de repousser la jeune femme.
[résumé : Ca fait peur mais en même temps ça fait pas peur, du coup Mimi est tout perdu, en plus ses sens font des trucs bizarres et il a mal à la tête.
Du coup, à la fin il essaie de repousser Cassis, même s’il sait pas trop pourquoi.]
@Aimable E. De Bayard @L'Oeil
Dim 12 Sep - 16:44
Aimable, lance 2 dés.
Émilien, lance 1 dé.
Vos résultats (et ceux de l'Oeil) détermineront la suite des événements. L'Oeil passera directement après vos lancers pour reprendre la narration.
Bonne chance...
Le Dieu de paille
Aimable, lance 2 dés.
Émilien, lance 1 dé.
Vos résultats (et ceux de l'Oeil) détermineront la suite des événements. L'Oeil passera directement après vos lancers pour reprendre la narration.
Bonne chance...
Dim 12 Sep - 17:14
Le membre 'Aimable E. De Bayard' a effectué l'action suivante : Combats
'L'oeil a statué sur ' : 31, 74
'L'oeil a statué sur ' : 31, 74
Dim 12 Sep - 17:24
Le membre 'Emilien Blanchard' a effectué l'action suivante : Combats
'L'oeil a statué sur ' : 37
'L'oeil a statué sur ' : 37
Dim 12 Sep - 19:50
Aussitôt Iphigénie partie qu'Aimable ressort. Il fait un tour rapide du village, n'y trouve rien de particulier. L'Église, la bergerie, le poulailler, la cabane à bois, des champs et quelques autres petites maisonnées à l'usage inconnu. Il n'y a vraiment que peu d'endroits où se cacher ici et rien qui n'indique où sont leurs armes. À part un sentier qui semble mener tout droit vers le sillon incisif qui permet de descendre la montagne l'endroit est bordé d'arbres. Mais est-ce que ces bois sont assez profonds pour correctement s'y cacher ? Et pour combien de temps ? Sûrement les habitants connaissent mieux l'endroit que le duo.
En revanche, chose étrange, en longeant le poulailler, Aimable entendra des petits cris comme des gémissements. Humains ou animaux ? Les poules gémissent-elles ? Ou peut-être est-ce l'Ouroboros qui gronde dans sa tête sous l'effet de l'excitation.
S'il demeure assez discret pour ne pas être repéré, son inspection le tient occupé assez longtemps pour n'arriver que trop tard aux abords de la fête. Là, caché derrière un bosquet épais, à travers les épines et les feuilles, Aimable peut distinguer qu'autour du feu de joie un attroupement s'est formé alors qu'une partie des autres villageois sont restés autour de la table. De loin difficile de savoir ce qui se passe et impossible de distinguer qui est qui dans l'obscurité.
Doit-il tenter de s'approcher, battre retraite ou profiter de la fête pour continuer à inspecter le village ?
Émilien tente mollement de repousser Cassis mais celle-ci est plus vive que lui. Elle l'embrasse à pleine bouche et l'infant peut sentir un liquide couler dans sa gorge. La même boisson que toute à l'heure, seulement, seulement quel est cet arrière-goût métallique. Les sens de l'infant ne le trompent pas : c'est du sang ! Du sang humain !
« Qu'est-ce que vous faîtes ?! » La voix de Maeva claque dans la nuit. Les jeunes s'écartent pour la laisser passer. Cassis rit.
« Rien de méchant Maeva ! On lui montre l'hospitalité de Blanche-Perdrix ! »
La doyenne la repousse et s'agenouille près du jeune homme, posant une main sur son front :
« Emilien est-ce que tu vas bien ? » Elle lève un regard noir vers la rousse et le reste des jeunes. « Assez avec vos blagues, vous auriez pu le ménager ! Vous voyez bien qu'il a trop bu ! Allez lui chercher de l'eau ! »
« Mais avec Percy... »
« Oui et je vous ai dit de ne pas recommencer ! » Interrompt-elle Cassis qui file sans rien dire. Maeva revient à Émilien : « Navrée, ils n'ont pas l'habitude d'avoir des visiteurs de leur âge alors tu comprends ils sont un peu polissons. Aimable est parti se reposer, veux-tu le rejoindre ? Une grosse journée nous attend demain. »
Elle semble perplexe.
Le Dieu de paille
Aimable
Aussitôt Iphigénie partie qu'Aimable ressort. Il fait un tour rapide du village, n'y trouve rien de particulier. L'Église, la bergerie, le poulailler, la cabane à bois, des champs et quelques autres petites maisonnées à l'usage inconnu. Il n'y a vraiment que peu d'endroits où se cacher ici et rien qui n'indique où sont leurs armes. À part un sentier qui semble mener tout droit vers le sillon incisif qui permet de descendre la montagne l'endroit est bordé d'arbres. Mais est-ce que ces bois sont assez profonds pour correctement s'y cacher ? Et pour combien de temps ? Sûrement les habitants connaissent mieux l'endroit que le duo.
En revanche, chose étrange, en longeant le poulailler, Aimable entendra des petits cris comme des gémissements. Humains ou animaux ? Les poules gémissent-elles ? Ou peut-être est-ce l'Ouroboros qui gronde dans sa tête sous l'effet de l'excitation.
S'il demeure assez discret pour ne pas être repéré, son inspection le tient occupé assez longtemps pour n'arriver que trop tard aux abords de la fête. Là, caché derrière un bosquet épais, à travers les épines et les feuilles, Aimable peut distinguer qu'autour du feu de joie un attroupement s'est formé alors qu'une partie des autres villageois sont restés autour de la table. De loin difficile de savoir ce qui se passe et impossible de distinguer qui est qui dans l'obscurité.
Doit-il tenter de s'approcher, battre retraite ou profiter de la fête pour continuer à inspecter le village ?
Émilien
Émilien tente mollement de repousser Cassis mais celle-ci est plus vive que lui. Elle l'embrasse à pleine bouche et l'infant peut sentir un liquide couler dans sa gorge. La même boisson que toute à l'heure, seulement, seulement quel est cet arrière-goût métallique. Les sens de l'infant ne le trompent pas : c'est du sang ! Du sang humain !
« Qu'est-ce que vous faîtes ?! » La voix de Maeva claque dans la nuit. Les jeunes s'écartent pour la laisser passer. Cassis rit.
« Rien de méchant Maeva ! On lui montre l'hospitalité de Blanche-Perdrix ! »
La doyenne la repousse et s'agenouille près du jeune homme, posant une main sur son front :
« Emilien est-ce que tu vas bien ? » Elle lève un regard noir vers la rousse et le reste des jeunes. « Assez avec vos blagues, vous auriez pu le ménager ! Vous voyez bien qu'il a trop bu ! Allez lui chercher de l'eau ! »
« Mais avec Percy... »
« Oui et je vous ai dit de ne pas recommencer ! » Interrompt-elle Cassis qui file sans rien dire. Maeva revient à Émilien : « Navrée, ils n'ont pas l'habitude d'avoir des visiteurs de leur âge alors tu comprends ils sont un peu polissons. Aimable est parti se reposer, veux-tu le rejoindre ? Une grosse journée nous attend demain. »
Elle semble perplexe.
Lun 13 Sep - 9:57
Peu de cachettes, murmure l’Ouroboros dans son esprit.
Les bois sont peu épais. Il n’y a que quelques bâtisses. Une église dont Aimable a instinctivement le désir de s’approcher, jusqu’à ce que le souvenir du cœur dans la main de Maeva se ravive à lui.
Ses sourcils se froncent à cette pensée, alors qu’il longe le poulailler. Les gémissements qui lui parviennent le font s’immobiliser.
Son cœur ralentit, dans sa cage thoracique.
Le monde en suspens. Ses sens réagissent alors qu’une étrange chair de poule vient recouvrir ses bras. Une surprenante excitation monte, lascivement, au sein de ses veines. Elle caresse ses muscles, les embrasse, les invite à se tendre : il sent ses épaules se pencher vers l’avant, jusqu’à ce que ses mains se reposent au sol.
Ses lèvres entrouvertes laissent échapper un râle guttural, provenant bien plus profondément que sa gorge. Il sent sa vue se troubler, les gémissements, sont-ils de l’Ouroboros ou d’autres choses ? Le prédateur s’éveille ou des victimes l’appellent ?
Les sensations qui se dévoilent à lui sont étrangères et familières. Cette tension dans le corps, qui ne demande qu’à exploser, sa peau parcourue de spasmes, qui lutte tant bien que mal pour contenir la force croissante de ses muscles contractés. L’air frais, qui entre dans ses poumons sans les emplir – ils sont serrés dans sa cage thoracique. Le sol lui paraît plus proche, à moins qu’il ne discerne davantage le moindre brin d’herbe, la lumière aveuglante, l’odeur lourde de mucus qui monte à ses narines.
Il sursaute légèrement à un contact étrange, sous sa main : sa main ? Oui, elle est posée contre l’un des murs de poulailler. Sa paume presse le mur, comme pour en tester la résistance, comme pour mieux sentir les vies qui s’y tapissent. Son cœur ralentit encore : chaque battement est un glas. Qu’il y a-t-il à l’intérieur ?
La Bête y voit des proies à chasser – le Chevalier, des êtres à sauver. Quelques longues secondes sont nécessaires pour permettre à sa raison humaine de reprendre le dessus. Alors, il sent comme une coupe de verre se refermer sur lui : les sons s’effacent, sa vue redevient celle d’un simple homme, la faim se rétracte. Son corps abandonne sa souplesse, il se redresse péniblement dans un grognement sous l’effort, il fait rouler ses épaules.
Ses yeux clairs se tournent vers le poulailler. Il y retournera ce soir. Peut-être ne sont-ce que des poules, peut-être sont-ce… Ses dents se serrent.
Dans l’obscurité, tout sera plus simple, répond-t-il enfin à l’Ouroboros. Dans sa tête, un ronflement de satisfaction accompagne ses pensées alors qu’Aimable reprend sa marche d’un pas lent. Prudent, il observe autour de lui jusqu’à rejoindre un bosquet épais. La présence d’épines l’invite à s’approcher, assez pour qu’elles viennent pincer le cuir de ses doigts – cette douleur le rappelle à son corps. Où est sa Croix ? Il manque de sa présence autour de son cou – de ses piques acérés plantés dans sa paume.
Que se passe-t-il ? Il voit l’attroupement, mais ne parvient pas à discerner ce qu’il s’y passe. Il sent un élan de rage qu’il retient d’un simple battement de paupières : l’Ouroboros a poussé, dans son esprit, un grondement d’alerte. En réponse, il pose une main sur son torse et frotte son propre cœur comme pour l’apaiser.
_ Tout va bien, murmure-t-il, tout va bien.
APPROCHONS ET ATTAQUONS !
Pas encore, intime Aimable. L’impulsivité de l’Ouroboros rencontre la patience du Chevalier : ensemble, ils apprennent à observer avant d’agir. A traquer, avant d’attaquer. La traque est aussi plaisante que la mise à mort, glisse le Chevalier au Monstre. Pense-t-il ce qu’il dit ? Non, bien sûr que non, mais le frisson qui saisit sa nuque est réel. La Bête soupire contre son dos, elle presse sa tête contre sa cage thoracique.
Que fait-on ? Articule-t-elle.
Si le groupe en retrait se rétracte en direction de la grange, Aimable se redressera et s’empressera de rejoindre cette dernière afin de ne pas attirer l’attention. Il prétextera profiter d’un peu d’air frais avant d’aller se reposer – il dormira quelques heures en attendant le soir et son rendez-vous.
Si le groupe reste à proximité du lieu de fête, Aimable les observe quelques secondes avant de se reculer. Emilien… Est en sécurité n’est-ce pas ? S’inquiète-t-il. Son cœur se serre. Fait-il les bons choix ? Il veut le protéger. Mais peut-être doit-il déjà étudier les lieux avant de pouvoir réellement l’aider – une part de son esprit est déjà occupée à prévoir une fuite. Serais-tu capable de le porter et de fuir par le chemin ? Demande le Chevalier. La Bête, elle, dresse la tête. Infant, enfant, léger comme un flocon dans nos BRAS. Nous l’ARRACHERONS à EUX et nous IRONS DANS LES OMBRES !
Ainsi, si le groupe reste à proximité du feu de joie, Aimable s’approchera du poulailler pour étudier l’intérieur, notamment, en glissant son œil par la serrure. Ses prunelles s’adapteront – terriblement – à la pénombre.
@L'Oeil @Emilien BlanchardLes bois sont peu épais. Il n’y a que quelques bâtisses. Une église dont Aimable a instinctivement le désir de s’approcher, jusqu’à ce que le souvenir du cœur dans la main de Maeva se ravive à lui.
Ses sourcils se froncent à cette pensée, alors qu’il longe le poulailler. Les gémissements qui lui parviennent le font s’immobiliser.
Son cœur ralentit, dans sa cage thoracique.
Le monde en suspens. Ses sens réagissent alors qu’une étrange chair de poule vient recouvrir ses bras. Une surprenante excitation monte, lascivement, au sein de ses veines. Elle caresse ses muscles, les embrasse, les invite à se tendre : il sent ses épaules se pencher vers l’avant, jusqu’à ce que ses mains se reposent au sol.
Ses lèvres entrouvertes laissent échapper un râle guttural, provenant bien plus profondément que sa gorge. Il sent sa vue se troubler, les gémissements, sont-ils de l’Ouroboros ou d’autres choses ? Le prédateur s’éveille ou des victimes l’appellent ?
Les sensations qui se dévoilent à lui sont étrangères et familières. Cette tension dans le corps, qui ne demande qu’à exploser, sa peau parcourue de spasmes, qui lutte tant bien que mal pour contenir la force croissante de ses muscles contractés. L’air frais, qui entre dans ses poumons sans les emplir – ils sont serrés dans sa cage thoracique. Le sol lui paraît plus proche, à moins qu’il ne discerne davantage le moindre brin d’herbe, la lumière aveuglante, l’odeur lourde de mucus qui monte à ses narines.
Il sursaute légèrement à un contact étrange, sous sa main : sa main ? Oui, elle est posée contre l’un des murs de poulailler. Sa paume presse le mur, comme pour en tester la résistance, comme pour mieux sentir les vies qui s’y tapissent. Son cœur ralentit encore : chaque battement est un glas. Qu’il y a-t-il à l’intérieur ?
La Bête y voit des proies à chasser – le Chevalier, des êtres à sauver. Quelques longues secondes sont nécessaires pour permettre à sa raison humaine de reprendre le dessus. Alors, il sent comme une coupe de verre se refermer sur lui : les sons s’effacent, sa vue redevient celle d’un simple homme, la faim se rétracte. Son corps abandonne sa souplesse, il se redresse péniblement dans un grognement sous l’effort, il fait rouler ses épaules.
Ses yeux clairs se tournent vers le poulailler. Il y retournera ce soir. Peut-être ne sont-ce que des poules, peut-être sont-ce… Ses dents se serrent.
Dans l’obscurité, tout sera plus simple, répond-t-il enfin à l’Ouroboros. Dans sa tête, un ronflement de satisfaction accompagne ses pensées alors qu’Aimable reprend sa marche d’un pas lent. Prudent, il observe autour de lui jusqu’à rejoindre un bosquet épais. La présence d’épines l’invite à s’approcher, assez pour qu’elles viennent pincer le cuir de ses doigts – cette douleur le rappelle à son corps. Où est sa Croix ? Il manque de sa présence autour de son cou – de ses piques acérés plantés dans sa paume.
Que se passe-t-il ? Il voit l’attroupement, mais ne parvient pas à discerner ce qu’il s’y passe. Il sent un élan de rage qu’il retient d’un simple battement de paupières : l’Ouroboros a poussé, dans son esprit, un grondement d’alerte. En réponse, il pose une main sur son torse et frotte son propre cœur comme pour l’apaiser.
_ Tout va bien, murmure-t-il, tout va bien.
APPROCHONS ET ATTAQUONS !
Pas encore, intime Aimable. L’impulsivité de l’Ouroboros rencontre la patience du Chevalier : ensemble, ils apprennent à observer avant d’agir. A traquer, avant d’attaquer. La traque est aussi plaisante que la mise à mort, glisse le Chevalier au Monstre. Pense-t-il ce qu’il dit ? Non, bien sûr que non, mais le frisson qui saisit sa nuque est réel. La Bête soupire contre son dos, elle presse sa tête contre sa cage thoracique.
Que fait-on ? Articule-t-elle.
Si le groupe en retrait se rétracte en direction de la grange, Aimable se redressera et s’empressera de rejoindre cette dernière afin de ne pas attirer l’attention. Il prétextera profiter d’un peu d’air frais avant d’aller se reposer – il dormira quelques heures en attendant le soir et son rendez-vous.
Si le groupe reste à proximité du lieu de fête, Aimable les observe quelques secondes avant de se reculer. Emilien… Est en sécurité n’est-ce pas ? S’inquiète-t-il. Son cœur se serre. Fait-il les bons choix ? Il veut le protéger. Mais peut-être doit-il déjà étudier les lieux avant de pouvoir réellement l’aider – une part de son esprit est déjà occupée à prévoir une fuite. Serais-tu capable de le porter et de fuir par le chemin ? Demande le Chevalier. La Bête, elle, dresse la tête. Infant, enfant, léger comme un flocon dans nos BRAS. Nous l’ARRACHERONS à EUX et nous IRONS DANS LES OMBRES !
Ainsi, si le groupe reste à proximité du feu de joie, Aimable s’approchera du poulailler pour étudier l’intérieur, notamment, en glissant son œil par la serrure. Ses prunelles s’adapteront – terriblement – à la pénombre.
Mer 15 Sep - 19:07
@Aimable E. De Bayard @L'Oeil
C’est un frisson qui le parcourt au contact des lèvres sur les siennes, ses yeux se ferment inconsciemment en même temps qu’il se crispe. C’est un haut le cœur qui le saisit au contact du liquide qui coule dans sa gorge, sous le gout qu’il n’a aucun mal à reconnaitre et qui fait naitre la chair de poule sur ses bras. Le loup en lui continue de gronder sa mise en garde, mais trop tard en réalité. Emilien serre les lèvres pour retenir un gémissement un peu plaintif, pour retenir, aussi, son envie de vomir. Il n’a pas le temps de repousser une nouvelle fois Cassis que quelqu’un intervient et les personnes autour de lui se reculent d’elles même.
Emilien retient un mouvement de recul sous le contact de la main sur son front et relève les yeux vers la femme aux cheveux blanc en silence. Son cœur bat la chamade et il doit encore lutter contre lui-même pour ne pas rendre ce qu’il vient d’ingurgiter, même si, étrangement, le loup en lui semble apprécier. C’est clairement sa partie humaine qui se rebelle actuellement et c’est cette partie là que l’infant veut écouter.
– Qu’est-ce qu’elle m’a fait avaler ?
Ce n’est pas la question Emilien aurait voulu poser. Ce n’est pas la réponse à l’interrogation qui lui a été faite. Mais pourtant, c’est la première chose qui s’échappe de ses lèvres, son attention défaillante est totalement tournée vers ce baiser volé et surtout ce qui a suivi, comme si tout le reste était devenu secondaire. Et puis, il sembla reprendre pieds avec la réalité, avec le moment présent et surtout avec ce qu’elle lui disait. Il lui faut juste quelques secondes pour comprendre qu’Aimable n’est réellement plus là et son regard passe de la doyenne aux personnes présentes, puis aux alentours, comme s’il cherchait le chevalier, avant de finalement revenir sur Maeva.
– Je veux bien oui. Je… je crois que ça me fera du bien.
Du bien de s’éloigner des autres, de retrouver Aimable pour lui raconter ce qui venait de se produire… Et probablement du bien aussi de vomir ce qu’il avait ingurgité depuis le début du repas.
Emilien retient un mouvement de recul sous le contact de la main sur son front et relève les yeux vers la femme aux cheveux blanc en silence. Son cœur bat la chamade et il doit encore lutter contre lui-même pour ne pas rendre ce qu’il vient d’ingurgiter, même si, étrangement, le loup en lui semble apprécier. C’est clairement sa partie humaine qui se rebelle actuellement et c’est cette partie là que l’infant veut écouter.
– Qu’est-ce qu’elle m’a fait avaler ?
Ce n’est pas la question Emilien aurait voulu poser. Ce n’est pas la réponse à l’interrogation qui lui a été faite. Mais pourtant, c’est la première chose qui s’échappe de ses lèvres, son attention défaillante est totalement tournée vers ce baiser volé et surtout ce qui a suivi, comme si tout le reste était devenu secondaire. Et puis, il sembla reprendre pieds avec la réalité, avec le moment présent et surtout avec ce qu’elle lui disait. Il lui faut juste quelques secondes pour comprendre qu’Aimable n’est réellement plus là et son regard passe de la doyenne aux personnes présentes, puis aux alentours, comme s’il cherchait le chevalier, avant de finalement revenir sur Maeva.
– Je veux bien oui. Je… je crois que ça me fera du bien.
Du bien de s’éloigner des autres, de retrouver Aimable pour lui raconter ce qui venait de se produire… Et probablement du bien aussi de vomir ce qu’il avait ingurgité depuis le début du repas.
Mer 15 Sep - 21:25
Aimable, lance 2 dés.
Vos résultats (et ceux de l'Oeil) détermineront la suite des événements. L'Oeil passera directement après vos lancers pour reprendre la narration.
Bonne chance...
Le Dieu de paille
Aimable, lance 2 dés.
Vos résultats (et ceux de l'Oeil) détermineront la suite des événements. L'Oeil passera directement après vos lancers pour reprendre la narration.
Bonne chance...
Mer 15 Sep - 22:02
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Sam 18 Sep - 12:58
« Avaler ? » Maeva fronce les sourcils, cherche Cassis du regard puisque cette dernière semble s'être fondue dans la fête et attrape le verre d'eau qu'on vient de lui rapporter pour le tendre à Emilien. « Probablement un peu plus de notre nectar je suppose. Bois. Iphigénie ! »
Une nouvelle fois, la silhouette de la blonde apparait. Les autres se sont également écartés à son passage. Elle se faufile jusqu'à Emilien et se saisit de son bras pour le passer autour de ses épaules, lui intimant de s'appuyer sur elle pendant que la doyenne donne ses instructions :
« Notre second visiteur est fatigué aussi. Peux-tu le ramener au nid également je t'en prie ? Et fais-lui boire une tisane pour son estomac, je crois qu'il supporte mal la boisson. »
Les deux femmes s'échangent un long regard, puis Iphigénie hoche la tête et commence à emmener Emilien à l'écart de la fête. C'est que le corps de ce dernier semble désormais être fait de coton quand bien même il lui parait si lourd à la fois. Chaque mouvement est difficile et la migraine ne désemplit pas.
Ceci dit des cris près du feu de joie la font sursauter.
« QUI EST LÀ ? »
« Non mais Percy pas la peine de brailler, puisque je te dis que tu délires ! »
« Mais non je t'assure que j'ai vu quelqu'un ! »
« Probablement un frère parti pisser. »
« Non... non c'était plus... plus furtif ? »
Même si les sens d'Emilien sont brouillés à cause du mystérieux breuvage, il peut sentir qu'Aimable n'est pas loin...
« Quelle bande d'idiots. » Commente-t-elle avant de reprendre la marche.
Ouroboros ou pas, Aimable n'est pas forcément le plus discret des espions. En voyant deux personnes retourner en direction de la grange, il veut s'éloigner et rapidement contourner le duo pour le devancer mais un geste trop hâtif semble attirer l'attention d'un groupe de jeunes hommes qui de loin pointe dans sa direction. Et bientôt c'est armé d'une torche que l'un d'entre eux s'approche dangereusement de lui en braillant :
« J'VAIS VOUS PROUVER QUE J'RÊVE PAS ! »
Aimable peut essayer de le semer ou tenter de l'emmener dans les bois pour s'en occuper tranquillement. Dans tous les cas, il semble qu'il va avoir du mal à rejoindre la grange avant le couple...
Le Dieu de paille
Émilien
« Avaler ? » Maeva fronce les sourcils, cherche Cassis du regard puisque cette dernière semble s'être fondue dans la fête et attrape le verre d'eau qu'on vient de lui rapporter pour le tendre à Emilien. « Probablement un peu plus de notre nectar je suppose. Bois. Iphigénie ! »
Une nouvelle fois, la silhouette de la blonde apparait. Les autres se sont également écartés à son passage. Elle se faufile jusqu'à Emilien et se saisit de son bras pour le passer autour de ses épaules, lui intimant de s'appuyer sur elle pendant que la doyenne donne ses instructions :
« Notre second visiteur est fatigué aussi. Peux-tu le ramener au nid également je t'en prie ? Et fais-lui boire une tisane pour son estomac, je crois qu'il supporte mal la boisson. »
Les deux femmes s'échangent un long regard, puis Iphigénie hoche la tête et commence à emmener Emilien à l'écart de la fête. C'est que le corps de ce dernier semble désormais être fait de coton quand bien même il lui parait si lourd à la fois. Chaque mouvement est difficile et la migraine ne désemplit pas.
Ceci dit des cris près du feu de joie la font sursauter.
« QUI EST LÀ ? »
« Non mais Percy pas la peine de brailler, puisque je te dis que tu délires ! »
« Mais non je t'assure que j'ai vu quelqu'un ! »
« Probablement un frère parti pisser. »
« Non... non c'était plus... plus furtif ? »
Même si les sens d'Emilien sont brouillés à cause du mystérieux breuvage, il peut sentir qu'Aimable n'est pas loin...
« Quelle bande d'idiots. » Commente-t-elle avant de reprendre la marche.
Aimable
Ouroboros ou pas, Aimable n'est pas forcément le plus discret des espions. En voyant deux personnes retourner en direction de la grange, il veut s'éloigner et rapidement contourner le duo pour le devancer mais un geste trop hâtif semble attirer l'attention d'un groupe de jeunes hommes qui de loin pointe dans sa direction. Et bientôt c'est armé d'une torche que l'un d'entre eux s'approche dangereusement de lui en braillant :
« J'VAIS VOUS PROUVER QUE J'RÊVE PAS ! »
Aimable peut essayer de le semer ou tenter de l'emmener dans les bois pour s'en occuper tranquillement. Dans tous les cas, il semble qu'il va avoir du mal à rejoindre la grange avant le couple...
Lun 20 Sep - 16:35
Aimable laisse échapper un grognement.
Il s’étonne d’avoir été remarqué. Son cœur se serre. Sous la peur. Ou l’excitation ?
Quelqu’un les a vus, prévient le Chevalier. L’Ouroboros, dans son esprit, sourit de tous ses crocs.
Qu’il vienne, gronde sa voix au fond de ses veines.
Instinctivement, son corps se rétracte du bosquet. La vue de la torche… LUMIERE ! Crisse l’Ouroboros, agacé, le contraignant à se reculer vivement. Le mouvement est rapide, aucune articulation ne craque cette fois.
Derrière le poulailler, murmure l’Ouroboros, Nous l’attendrons. Il viendra. Il approchera. Lorsqu’il sera tout prêt, nous l’attraperons. Sa tête contre le mur, sa gorge, nous l’écraserons, nous traînerons son corps jusqu’au bois. Pas tuer ! Pas encore. Saisir son corps, chercher une branche, une branche assez haut et solide, le transpercer, vers le ventre, ça saigne et ça fait mal, il criera, ils viendront ! Récupérer la torrrche, sale LUMIERE, la JETER, lA JETER sur la GRANGE, FEU, FEU PARTOUT, loin de NOUS, FUIR avec l’ENF
L’enfant.
Aimable cligne des paupières. Quelques secondes se sont passées. Quelques secondes où sa main s’est resserrée sur le verre vide, où il a senti la chair de poule recouvrir sa peau. Son corps, trembler. Saisi d’une excitation qu’il ne veut pas comprendre. Il entrouvre les lèvres, cherche son air – Emilien. Emilien.
Il le voit, plus loin. Soutenu par Iphigénie. Encore elle.
Il doit se décider. Rapidement. Mais il ne pourra pas les rattraper, à part si…
A part si, répète l’Ouroboros avec impatience. Si… Si.
Non. Non, il ne peut pas, il ne veut pas, pas maintenant.
Alors Comment ? COMMENT sauveras-tu l’ENFANT ?
Le jeune homme approche. Terriblement prêt. Doit-il s’enfuir ? Le semer ? Pour l’achever dans le bois, faire de lui une diversion, susurre l’Ouroboros. Non.
Le Chevalier a d’autres priorités. Le peu qu’il a vu, le peu qu’il sait, sera suffisant – CA Ne L’EST PAS !
TUE LE ! C’est une MEUTE ! Aboie l’Ouroboros, Tuons les UN A UN. Affaiblissons Les, qu’ils AIENT pEUR et MAL ! L’ALPHA à la fin ! FAIM !
Aimable retient une grimace, le Chevalier tient le col de la Bête d’une main ferme.
Garde tes forces pour l’Alpha.
L’Ouroboros gronde. Une MEUTE contre UN SEUL ?
Nous sommes ensemble.
ENsembLe ?... Ensemble. ENSEMBLE. Deux contre LES auTres.
Deux contre les autres.
Est-ce réellement l’assurance qui parle ? Non. Davantage le désespoir. Aimable sait que sa fin ne sera pas paisible. Ce ne sera pas une mort tranquille – ce sera un combat qu’il perdra, contre la Voix ou les Autres. L’Ouroboros finit par sourire de tous ses crocs. Se moque-t-il ? Se réjouit-il ? S’impatiente-t-il ?
Aimable se lève.
Il met de côté son repérage. Il oublie ses plans d’évasion ou de distraction. Non. Il a d’autres priorités. Protéger.
D’un pas lent mais ferme, Aimable va alors à la rencontre de Percy et lève les mains en un geste se voulant apaisant.
_ Veuillez m’excuser, je ne voulais pas vous effrayer… J’étais… Enfin, les besoins de la nature m’ont contraint de sortir du nid. Je voulais voir comment va Emilien avant de retourner me coucher.
Emilien. Aussitôt, Aimable lève les yeux et discerne sa silhouette. Lointaine.
Le Chevalier a pour habitude de s’exprimer d’une voix grondante. Si grave qu’il n’a pas même besoin d’hausser la voix : elle résonne dans sa cage thoracique, jusqu’au bout de ses doigts. Une voix qui porte et couvre les brouhahas. Mais il ne s’agit pas seulement de se faire entendre lors d’une réunion de famille, non.
Il inspire, simplement, avant d’entrouvrir les lèvres. L’appel retentit jusqu’au creux de ses entrailles et se répercute entre les murs des bâtisses. Sa voix est autoritaire, non, elle est d’une fermeté implacable. C’est celle de Baptiste quand il rappelait à l’ordre Ulric lui-même ou apaisait sa fratrie. C’est effrayant, c’est intimidant, c’est une volonté écrasante. C’est la voix d’un père appelant ses enfants pour qu’ils rentrent avant la nuit. Il n’y a pas seulement l’autorité ; il y a de l’amour. De l’inquiétude. Une tendresse certaine. Une force qui pousse Aimable à avancer à la suite d’Iphigénie et du garçon qu’elle soutient.
_ EMILIEN !
Il n’accorde pas plus d’attention à Percy ou aux autres. Son attention se braque sur celle de son protégé, qui semble peiner à tenir debout – instinctivement, son regard se porte à l’arrière.
La chair de poule qui recouvre ses bras remonte jusqu’à sa nuque lorsqu’il voit… sa pâleur. Ses yeux. Hagards.
_ Confiez le moi. Je vais le porter.
Ce n’est pas une demande. Il n’y a plus de demandes cette fois.
Dans sa voix, Leur voix, gronde l’affection, l’inquiétude. Une colère qu’il ravale et qui n’est pas si loin de lui échapper. Il la tient en retenant son souffle, en bandant ses muscles – en cherchant le regard d’Emilien. Lui si fuyant… voilà qu’il cherche son contact. Il ne le laissera pas lui échapper, il ne le laissera pas tomber et la peur de le perdre renverse tout le reste.
Il n’y a pas plus dangereux qu’un homme désespéré qui trouve une raison de se battre. Qui trouve une cause à laquelle dédier sa vie. Eleanor et Constantin ont su lui donner cette force de volonté : celle de protéger.
@Emilien Blanchard @L'OeilIl s’étonne d’avoir été remarqué. Son cœur se serre. Sous la peur. Ou l’excitation ?
Quelqu’un les a vus, prévient le Chevalier. L’Ouroboros, dans son esprit, sourit de tous ses crocs.
Qu’il vienne, gronde sa voix au fond de ses veines.
Instinctivement, son corps se rétracte du bosquet. La vue de la torche… LUMIERE ! Crisse l’Ouroboros, agacé, le contraignant à se reculer vivement. Le mouvement est rapide, aucune articulation ne craque cette fois.
Derrière le poulailler, murmure l’Ouroboros, Nous l’attendrons. Il viendra. Il approchera. Lorsqu’il sera tout prêt, nous l’attraperons. Sa tête contre le mur, sa gorge, nous l’écraserons, nous traînerons son corps jusqu’au bois. Pas tuer ! Pas encore. Saisir son corps, chercher une branche, une branche assez haut et solide, le transpercer, vers le ventre, ça saigne et ça fait mal, il criera, ils viendront ! Récupérer la torrrche, sale LUMIERE, la JETER, lA JETER sur la GRANGE, FEU, FEU PARTOUT, loin de NOUS, FUIR avec l’ENF
L’enfant.
Aimable cligne des paupières. Quelques secondes se sont passées. Quelques secondes où sa main s’est resserrée sur le verre vide, où il a senti la chair de poule recouvrir sa peau. Son corps, trembler. Saisi d’une excitation qu’il ne veut pas comprendre. Il entrouvre les lèvres, cherche son air – Emilien. Emilien.
Il le voit, plus loin. Soutenu par Iphigénie. Encore elle.
Il doit se décider. Rapidement. Mais il ne pourra pas les rattraper, à part si…
A part si, répète l’Ouroboros avec impatience. Si… Si.
Non. Non, il ne peut pas, il ne veut pas, pas maintenant.
Alors Comment ? COMMENT sauveras-tu l’ENFANT ?
Le jeune homme approche. Terriblement prêt. Doit-il s’enfuir ? Le semer ? Pour l’achever dans le bois, faire de lui une diversion, susurre l’Ouroboros. Non.
Le Chevalier a d’autres priorités. Le peu qu’il a vu, le peu qu’il sait, sera suffisant – CA Ne L’EST PAS !
TUE LE ! C’est une MEUTE ! Aboie l’Ouroboros, Tuons les UN A UN. Affaiblissons Les, qu’ils AIENT pEUR et MAL ! L’ALPHA à la fin ! FAIM !
Aimable retient une grimace, le Chevalier tient le col de la Bête d’une main ferme.
Garde tes forces pour l’Alpha.
L’Ouroboros gronde. Une MEUTE contre UN SEUL ?
Nous sommes ensemble.
ENsembLe ?... Ensemble. ENSEMBLE. Deux contre LES auTres.
Deux contre les autres.
Est-ce réellement l’assurance qui parle ? Non. Davantage le désespoir. Aimable sait que sa fin ne sera pas paisible. Ce ne sera pas une mort tranquille – ce sera un combat qu’il perdra, contre la Voix ou les Autres. L’Ouroboros finit par sourire de tous ses crocs. Se moque-t-il ? Se réjouit-il ? S’impatiente-t-il ?
Aimable se lève.
Il met de côté son repérage. Il oublie ses plans d’évasion ou de distraction. Non. Il a d’autres priorités. Protéger.
D’un pas lent mais ferme, Aimable va alors à la rencontre de Percy et lève les mains en un geste se voulant apaisant.
_ Veuillez m’excuser, je ne voulais pas vous effrayer… J’étais… Enfin, les besoins de la nature m’ont contraint de sortir du nid. Je voulais voir comment va Emilien avant de retourner me coucher.
Emilien. Aussitôt, Aimable lève les yeux et discerne sa silhouette. Lointaine.
Le Chevalier a pour habitude de s’exprimer d’une voix grondante. Si grave qu’il n’a pas même besoin d’hausser la voix : elle résonne dans sa cage thoracique, jusqu’au bout de ses doigts. Une voix qui porte et couvre les brouhahas. Mais il ne s’agit pas seulement de se faire entendre lors d’une réunion de famille, non.
Il inspire, simplement, avant d’entrouvrir les lèvres. L’appel retentit jusqu’au creux de ses entrailles et se répercute entre les murs des bâtisses. Sa voix est autoritaire, non, elle est d’une fermeté implacable. C’est celle de Baptiste quand il rappelait à l’ordre Ulric lui-même ou apaisait sa fratrie. C’est effrayant, c’est intimidant, c’est une volonté écrasante. C’est la voix d’un père appelant ses enfants pour qu’ils rentrent avant la nuit. Il n’y a pas seulement l’autorité ; il y a de l’amour. De l’inquiétude. Une tendresse certaine. Une force qui pousse Aimable à avancer à la suite d’Iphigénie et du garçon qu’elle soutient.
_ EMILIEN !
Il n’accorde pas plus d’attention à Percy ou aux autres. Son attention se braque sur celle de son protégé, qui semble peiner à tenir debout – instinctivement, son regard se porte à l’arrière.
La chair de poule qui recouvre ses bras remonte jusqu’à sa nuque lorsqu’il voit… sa pâleur. Ses yeux. Hagards.
_ Confiez le moi. Je vais le porter.
Ce n’est pas une demande. Il n’y a plus de demandes cette fois.
Dans sa voix, Leur voix, gronde l’affection, l’inquiétude. Une colère qu’il ravale et qui n’est pas si loin de lui échapper. Il la tient en retenant son souffle, en bandant ses muscles – en cherchant le regard d’Emilien. Lui si fuyant… voilà qu’il cherche son contact. Il ne le laissera pas lui échapper, il ne le laissera pas tomber et la peur de le perdre renverse tout le reste.
Il n’y a pas plus dangereux qu’un homme désespéré qui trouve une raison de se battre. Qui trouve une cause à laquelle dédier sa vie. Eleanor et Constantin ont su lui donner cette force de volonté : celle de protéger.
Sam 25 Sep - 21:45
Oh non, il est bien sûr qu’il ne s’agit pas « juste » du nectar. C’est indéniable. Il a beau ne pas être en pleine possession de ses facultés, il sait encore reconnaitre le gout du sang lorsqu’il la sous le nez… ou dans la bouche. L’indécision se lit sur son visage alors que ses doigts se referment sur le gobelet d’eau. Est-ce que c’est vraiment de l’eau cette fois ? Mais c’est finalement le besoin de faire disparaitre le gout de sa gorge qui est le plus fort et Emilien engloutit le verre d’une seule traite. De toute manière, ça n’est pas comme s’il avait réellement le choix.
il est tenté de lutter lorsqu’Iphigénie – c’est bien elle n’est-ce pas ? – le fait s’appuyer sur elle mais il n’en est pas capable. Il n’a actuellement qu’une seule envie : fermer les yeux en espérant que l’absence de lumière fasse disparaitre, ou au moins diminuer la douleur lancinante dans son crâne. Pourtant il se force à ne pas le faire. Il n’est déjà clairement plus en état de se défendre si le besoin s’en fait sentir, il ne va pas ajouter une faiblesse supplémentaire. Les cris soudains sont comme une explosion pour l’Infant et un gémissement fuit ses lèvres sans qu’il réussisse à le retenir. Pourtant, si durant un court instant son ouïe semble être le sens dominant, l’air apporte une odeur qu’il reconnait sans la moindre hésitation et il tourne son regard dans la direction d’où celle-ci provient. Il s’accroche à elle pour tenter de faire disparaitre les effets de… il ne sait pas trop de quoi à vrai dire.
– Attendez. La demande s’adresse à Iphigénie, mais il n’est pas sûr que sa voix se soit réellement élevée, pas sûr non plus que celle-ci va accéder à sa demande. Il lève les yeux vers elle et cligne un instant alors qu’il lutte contre la nausée que fait naitre la migraine. C’est Aimable.
Comme pour lui donner raison, la voix porte jusqu’à ses oreilles, en même temps qu’il s’agrippe à la jeune femme pour ne pas s’échouer par terre. La voix du chevalier et sa demande parviennent jusqu’à lui, mais est-ce que c’est aussi le cas d’Iphigénie ? Est-ce qu’il ne l’entend pas uniquement parce qu’il n’est pas juste humain ? Et puis, en réalité, il sait pertinemment qu’il n’est pas, plus en état de résister à la jeune femme si elle ne souhaite pas s’arrêter. Il pourrait très bien lutter, mais ses jambes ne le porteront pas.
@Aimable E. De Bayard @L'Oeil
Oh non, il est bien sûr qu’il ne s’agit pas « juste » du nectar. C’est indéniable. Il a beau ne pas être en pleine possession de ses facultés, il sait encore reconnaitre le gout du sang lorsqu’il la sous le nez… ou dans la bouche. L’indécision se lit sur son visage alors que ses doigts se referment sur le gobelet d’eau. Est-ce que c’est vraiment de l’eau cette fois ? Mais c’est finalement le besoin de faire disparaitre le gout de sa gorge qui est le plus fort et Emilien engloutit le verre d’une seule traite. De toute manière, ça n’est pas comme s’il avait réellement le choix.
il est tenté de lutter lorsqu’Iphigénie – c’est bien elle n’est-ce pas ? – le fait s’appuyer sur elle mais il n’en est pas capable. Il n’a actuellement qu’une seule envie : fermer les yeux en espérant que l’absence de lumière fasse disparaitre, ou au moins diminuer la douleur lancinante dans son crâne. Pourtant il se force à ne pas le faire. Il n’est déjà clairement plus en état de se défendre si le besoin s’en fait sentir, il ne va pas ajouter une faiblesse supplémentaire. Les cris soudains sont comme une explosion pour l’Infant et un gémissement fuit ses lèvres sans qu’il réussisse à le retenir. Pourtant, si durant un court instant son ouïe semble être le sens dominant, l’air apporte une odeur qu’il reconnait sans la moindre hésitation et il tourne son regard dans la direction d’où celle-ci provient. Il s’accroche à elle pour tenter de faire disparaitre les effets de… il ne sait pas trop de quoi à vrai dire.
– Attendez. La demande s’adresse à Iphigénie, mais il n’est pas sûr que sa voix se soit réellement élevée, pas sûr non plus que celle-ci va accéder à sa demande. Il lève les yeux vers elle et cligne un instant alors qu’il lutte contre la nausée que fait naitre la migraine. C’est Aimable.
Comme pour lui donner raison, la voix porte jusqu’à ses oreilles, en même temps qu’il s’agrippe à la jeune femme pour ne pas s’échouer par terre. La voix du chevalier et sa demande parviennent jusqu’à lui, mais est-ce que c’est aussi le cas d’Iphigénie ? Est-ce qu’il ne l’entend pas uniquement parce qu’il n’est pas juste humain ? Et puis, en réalité, il sait pertinemment qu’il n’est pas, plus en état de résister à la jeune femme si elle ne souhaite pas s’arrêter. Il pourrait très bien lutter, mais ses jambes ne le porteront pas.
@Aimable E. De Bayard @L'Oeil
Jeu 30 Sep - 11:28
Aimable ne laisse guère le temps à Percy de répondre qu'il fonce aux côtés d'Emilien et d'Iphigénie. Le blond reste un moment hagard puis crie derrière son épaule :
« VOUS VOYEZ J'AVAIS RAISON ! Y'A QUELQU'UN ! »
Puis il se lance à la poursuite du chevalier.
De son côté Iphigénie, surprise par le cri et l'arrivée impromptue d'Aimable, trébuche, tombe sur son derrière, laissant Émilien échouer mollement sur ses genoux.
« Ai-Aimable ? Mais vous n'étiez pas en train de vous reposer ?! » S'étonne-t-elle avant de froncer les sourcils. « Vous... » Elle est interrompue par Percy :
« Bin alors, tu tiens plus debout non plus Iphi ? »
Il l'aide à se redresser tandis que le chevalier soutient son écuyer. Iphigénie échange un long regard avec Percy puis lui murmure quelque chose à l'oreille. Le sourire béat sur la figure du blond disparait alors qu'il hoche la tête et se fait silencieux.
« Ce n'est rien, les autres l'ont fait un peu trop boire. » Assure-t-elle alors que Percy croise les bras et observe, soudainement sérieux, presque menaçant.
Clairement, la présence d'Aimable a éveillé à tout deux leur méfiance.
Le Dieu de paille
Aimable ne laisse guère le temps à Percy de répondre qu'il fonce aux côtés d'Emilien et d'Iphigénie. Le blond reste un moment hagard puis crie derrière son épaule :
« VOUS VOYEZ J'AVAIS RAISON ! Y'A QUELQU'UN ! »
Puis il se lance à la poursuite du chevalier.
De son côté Iphigénie, surprise par le cri et l'arrivée impromptue d'Aimable, trébuche, tombe sur son derrière, laissant Émilien échouer mollement sur ses genoux.
« Ai-Aimable ? Mais vous n'étiez pas en train de vous reposer ?! » S'étonne-t-elle avant de froncer les sourcils. « Vous... » Elle est interrompue par Percy :
« Bin alors, tu tiens plus debout non plus Iphi ? »
Il l'aide à se redresser tandis que le chevalier soutient son écuyer. Iphigénie échange un long regard avec Percy puis lui murmure quelque chose à l'oreille. Le sourire béat sur la figure du blond disparait alors qu'il hoche la tête et se fait silencieux.
« Ce n'est rien, les autres l'ont fait un peu trop boire. » Assure-t-elle alors que Percy croise les bras et observe, soudainement sérieux, presque menaçant.
Clairement, la présence d'Aimable a éveillé à tout deux leur méfiance.
Ven 1 Oct - 9:41
Emilien comme Iphigénie tombent au sol.
Est-ce le son de sa propre voix ? Aimable est pris d’un doute. Il n’a pas eu l’impression de puiser dans son coffre pour se faire entendre… Enfin, au moins, ils se sont arrêtés. Il a retrouvé Emilien. Un soulagement éphémère, quand il voit l’état dans lequel il se trouve. Il croise son regard hagard.
Emilien est si pâle. Si faible qu’il peine à tenir debout.
Au lieu d’accélérer, le cœur d’Aimable ralentit. Il ralentit et la lumière du jour lui vrille le crâne. La colère est là. Glacée, elle remonte dans ses veines, elle se condense autour de ses pensées. Le Chevalier se ressaisit. D’un soupir tremblant, il ravive les flammes de son humanité, le soleil ne le gêne plus. S’accroupissant près d’Emilien, il glisse un bras autour de la taille du jeune homme, guide son bras par-dessus ses épaules pour l’aider à se relever.
Vengeance, murmure la Voix.
Ils ne sont pas responsables, ce ne sont que des enfants, répond le Chevalier en baissant les yeux.
Comme ceux qui ont fait exploser la Caserne ? C’était des enfants, rappelle la Voix, moqueuse.
Le Chevalier ne répond pas. Cet évènement reste une blessure cuisante.
_ Je suis là…, glisse Aimable à l’adresse d’Emilien. Il ne le laisserait plus. Il avait fait une grave erreur. La culpabilité lui écrase le cœur. Il n’aurait pas dû le laisser. Que lui avait-on fait ? A la question d’Iphigénie, Aimable tourne ses yeux clairs vers elle – vers eux.
Il n’unit pas ses yeux aux leurs. Il se contente d’observer leurs lèvres. La posture de leurs corps. Les bras croisés, l’attitude fermée, ne suffisent pas à le décourager.
Ce ne sont Que des Ḙ̶͚̬̒̈́͒̾̃̿́́̈̀̔͋̌̀̚n̴̳̦̞̬̉̈́́͑͐̒̐̍f̵̨̨̟̘̲̲̲̩̥̺͍̻̗́̄͛̐́̅̀̽͛̀̋̽͘͠͝ͅͅä̴̢̨̢̨̟̬̱͎̞̮͈̺̰̑͒ͅn̷̹̠̆̐̆̇̀̃͆͗͠͝t̴̡̜̰͚̰̘̪̤̺̋̅̍̈́̐̊̌̽̉͝s̷͕͚̓̅̏̉̈́̈́̈͋̆̍̊̏̇̚͠, ricane la Voix. Viscérale. Il sent son rire, semblable à des os qui se disloquent, dans les ténèbres de son esprit. Aimable l’ignore. Le Chevalier… Se sent même désolé de mêler ces gosses à « des histoires de grands ». Le problème ne vient pas d’eux, il veut s’en persuader.
Leur méfiance est une réaction à laquelle Aimable est habitué. Depuis sa plus tendre enfance, l’on se méfie de lui et il comprend. Lui-même n’a pas confiance dans ce qui se tapit dans son esprit.
_ J’étais allé… me soulager. J’ai souhaité retrouver Emilien, répond Aimable. Il se doute qu’ils ne vont pas le croire, ils ne vont probablement pas même l’écouter. Mais c’est une tentative d’attirer leur attention alors qu’il soutient Emilien pour se diriger vers le « nid ».
_ Et je n’arrive pas à dormir sans ma Croix, glisse le Chevalier.
Dormir ? Une part en lui ne dort jamais. Elle n’attend que la chute de sa vigilance pour surgir de l’inconscience. Pour manier son corps comme elle l’entend, pour l’emmener par monts et vallées. Combien de fois s’est-il réveillé nu, ailleurs, loin de chez lui, sans souvenirs ? Parfois, la Voix lui a ravi plusieurs jours de son existence – des jours qu’elle a effacés de sa mémoire. Les souvenirs qui remontent à son esprit ne sont que des bribes morcelées. Des cauchemars qu’Aimable veut oublier.
Trop boire ? Emilien… L’ont-ils empoisonné ? Que doit-il faire ? Est-ce que le poison est déjà dans ses veines ? Peut-être pourrait-il le faire cracher ? Discrètement, de sa main qui maintient sa taille, il presse légèrement son ventre, sous ses côtes. Il profite d’une imperfection de terrain pour faire mine de devoir légèrement soulever Emilien et raffermir la prise de sa main : la pression est rapide, mais ferme, espérant que cela suffirait à le faire tirer au cœur. Qu’il ne garde pas ce poison, qu’il s’en débarrasse ! Qu’il ne soit pas trop tard…
@Emilien Blanchard @L'OeilEst-ce le son de sa propre voix ? Aimable est pris d’un doute. Il n’a pas eu l’impression de puiser dans son coffre pour se faire entendre… Enfin, au moins, ils se sont arrêtés. Il a retrouvé Emilien. Un soulagement éphémère, quand il voit l’état dans lequel il se trouve. Il croise son regard hagard.
Emilien est si pâle. Si faible qu’il peine à tenir debout.
Au lieu d’accélérer, le cœur d’Aimable ralentit. Il ralentit et la lumière du jour lui vrille le crâne. La colère est là. Glacée, elle remonte dans ses veines, elle se condense autour de ses pensées. Le Chevalier se ressaisit. D’un soupir tremblant, il ravive les flammes de son humanité, le soleil ne le gêne plus. S’accroupissant près d’Emilien, il glisse un bras autour de la taille du jeune homme, guide son bras par-dessus ses épaules pour l’aider à se relever.
Vengeance, murmure la Voix.
Ils ne sont pas responsables, ce ne sont que des enfants, répond le Chevalier en baissant les yeux.
Comme ceux qui ont fait exploser la Caserne ? C’était des enfants, rappelle la Voix, moqueuse.
Le Chevalier ne répond pas. Cet évènement reste une blessure cuisante.
_ Je suis là…, glisse Aimable à l’adresse d’Emilien. Il ne le laisserait plus. Il avait fait une grave erreur. La culpabilité lui écrase le cœur. Il n’aurait pas dû le laisser. Que lui avait-on fait ? A la question d’Iphigénie, Aimable tourne ses yeux clairs vers elle – vers eux.
Il n’unit pas ses yeux aux leurs. Il se contente d’observer leurs lèvres. La posture de leurs corps. Les bras croisés, l’attitude fermée, ne suffisent pas à le décourager.
Ce ne sont Que des Ḙ̶͚̬̒̈́͒̾̃̿́́̈̀̔͋̌̀̚n̴̳̦̞̬̉̈́́͑͐̒̐̍f̵̨̨̟̘̲̲̲̩̥̺͍̻̗́̄͛̐́̅̀̽͛̀̋̽͘͠͝ͅͅä̴̢̨̢̨̟̬̱͎̞̮͈̺̰̑͒ͅn̷̹̠̆̐̆̇̀̃͆͗͠͝t̴̡̜̰͚̰̘̪̤̺̋̅̍̈́̐̊̌̽̉͝s̷͕͚̓̅̏̉̈́̈́̈͋̆̍̊̏̇̚͠, ricane la Voix. Viscérale. Il sent son rire, semblable à des os qui se disloquent, dans les ténèbres de son esprit. Aimable l’ignore. Le Chevalier… Se sent même désolé de mêler ces gosses à « des histoires de grands ». Le problème ne vient pas d’eux, il veut s’en persuader.
Leur méfiance est une réaction à laquelle Aimable est habitué. Depuis sa plus tendre enfance, l’on se méfie de lui et il comprend. Lui-même n’a pas confiance dans ce qui se tapit dans son esprit.
_ J’étais allé… me soulager. J’ai souhaité retrouver Emilien, répond Aimable. Il se doute qu’ils ne vont pas le croire, ils ne vont probablement pas même l’écouter. Mais c’est une tentative d’attirer leur attention alors qu’il soutient Emilien pour se diriger vers le « nid ».
_ Et je n’arrive pas à dormir sans ma Croix, glisse le Chevalier.
Dormir ? Une part en lui ne dort jamais. Elle n’attend que la chute de sa vigilance pour surgir de l’inconscience. Pour manier son corps comme elle l’entend, pour l’emmener par monts et vallées. Combien de fois s’est-il réveillé nu, ailleurs, loin de chez lui, sans souvenirs ? Parfois, la Voix lui a ravi plusieurs jours de son existence – des jours qu’elle a effacés de sa mémoire. Les souvenirs qui remontent à son esprit ne sont que des bribes morcelées. Des cauchemars qu’Aimable veut oublier.
Trop boire ? Emilien… L’ont-ils empoisonné ? Que doit-il faire ? Est-ce que le poison est déjà dans ses veines ? Peut-être pourrait-il le faire cracher ? Discrètement, de sa main qui maintient sa taille, il presse légèrement son ventre, sous ses côtes. Il profite d’une imperfection de terrain pour faire mine de devoir légèrement soulever Emilien et raffermir la prise de sa main : la pression est rapide, mais ferme, espérant que cela suffirait à le faire tirer au cœur. Qu’il ne garde pas ce poison, qu’il s’en débarrasse ! Qu’il ne soit pas trop tard…
Sam 9 Oct - 22:06
Plus que celle d’Aimable, c’est la voix de Percy qui vrille les oreilles d’Emilien lorsque le chevalier sort de sa cachette. Sa voix semble résonner et emplir l’air un instant. Les sens déréglés d’Emilien la lui font paraitre plus proche qu’elle ne l’est réellement et, lorsque Iphigénie le lâche, il ne prend pas réellement garde au fait qu’il glisse à terre et plaque ses mains sur ses oreilles, comme si cela allait pouvoir enrayer un instant le brouhaha, limiter la migraine qui menace de l’engloutir.
Inspirer à fond, calmer la nausée qui le tient toujours, à cause de la migraine, à cause de ce qu’il a bu. Il ne relève pas la tête vers Aimable lorsque celui-ci l’attrape et le remet sur pied, en revanche il s’agrippe réellement, continuant de se concentrer sur sa respiration pour tenter de faire refluer cette douleur sourde et cette envie de vomir. Si ses oreilles captent les échanges de paroles, il lui faut un moment pour s’y intéresser réellement, il n’en capte que des bribes, mais qui sont suffisantes pour qu’il s’y raccroche. Maintenant qu’ils sont éloignés du feu et des mouvements des autres, sa vision semble se stabiliser un peu et il porte son regard tour à tour sur les trois personnes présentes.
– Ca va aller… je suis navré de vous avoir causé du souci.
Sa voix lui semble faible, bien moins assurée que ce qu’il voudrait laisser croire et ses yeux se plissent malgré lui, avant qu’une espèce de grognement ne lui échappe sous la pression soudaine. Il serre soudainement les mâchoires et le regard qu’il jette en direction d’Aimable est assez explicite pour le dissuader, du moins l’espère-t-il, de retenter de le faire vomir. Il a beau ne pas être en forme, il sait pertinemment que c’est ce qu’il vient de tenter de faire. Il inspire à plusieurs reprises par le nez, pour limiter les dégâts, avant d’ouvrir de nouveau la bouche, lorsqu’il est sûr que ça va aller.
– Je voudrai juste aller m’allonger un instant… Et si vous connaissiez quelque chose pour… calmer mon mal de tête…
Le loup en lui sent la tension qui règne tout autour de lui, mais il n’est pas en mesure de la faire baisser et, en réalité, c’est actuellement le cadet de ses soucis.
Plus que celle d’Aimable, c’est la voix de Percy qui vrille les oreilles d’Emilien lorsque le chevalier sort de sa cachette. Sa voix semble résonner et emplir l’air un instant. Les sens déréglés d’Emilien la lui font paraitre plus proche qu’elle ne l’est réellement et, lorsque Iphigénie le lâche, il ne prend pas réellement garde au fait qu’il glisse à terre et plaque ses mains sur ses oreilles, comme si cela allait pouvoir enrayer un instant le brouhaha, limiter la migraine qui menace de l’engloutir.
Inspirer à fond, calmer la nausée qui le tient toujours, à cause de la migraine, à cause de ce qu’il a bu. Il ne relève pas la tête vers Aimable lorsque celui-ci l’attrape et le remet sur pied, en revanche il s’agrippe réellement, continuant de se concentrer sur sa respiration pour tenter de faire refluer cette douleur sourde et cette envie de vomir. Si ses oreilles captent les échanges de paroles, il lui faut un moment pour s’y intéresser réellement, il n’en capte que des bribes, mais qui sont suffisantes pour qu’il s’y raccroche. Maintenant qu’ils sont éloignés du feu et des mouvements des autres, sa vision semble se stabiliser un peu et il porte son regard tour à tour sur les trois personnes présentes.
– Ca va aller… je suis navré de vous avoir causé du souci.
Sa voix lui semble faible, bien moins assurée que ce qu’il voudrait laisser croire et ses yeux se plissent malgré lui, avant qu’une espèce de grognement ne lui échappe sous la pression soudaine. Il serre soudainement les mâchoires et le regard qu’il jette en direction d’Aimable est assez explicite pour le dissuader, du moins l’espère-t-il, de retenter de le faire vomir. Il a beau ne pas être en forme, il sait pertinemment que c’est ce qu’il vient de tenter de faire. Il inspire à plusieurs reprises par le nez, pour limiter les dégâts, avant d’ouvrir de nouveau la bouche, lorsqu’il est sûr que ça va aller.
– Je voudrai juste aller m’allonger un instant… Et si vous connaissiez quelque chose pour… calmer mon mal de tête…
Le loup en lui sent la tension qui règne tout autour de lui, mais il n’est pas en mesure de la faire baisser et, en réalité, c’est actuellement le cadet de ses soucis.