Par le ciel, il avait pu garder sa robe religieuse ! Frère Ferdinand était très mal à l’aise dans ce genre de réunions à grande échelle, mais Merill avait tellement insistée qu’il avait fini par suivre le mouvement… Peut-être serait-ce là l’occasion de rallier plusieurs nobles à la cause de l’église, pour les plus démunis ? Il s’accrocha à ce maigre espoir mais finalement… La foule l’intimidait bien trop.

Alors, en désespoir de cause, Frère Ferdinand chercha à se cacher quelque part. Il finit par atterrir dans les cuisines et se dit que, peut-être, il pourrait aider ?

« B-Bonsoir ? P-puis-je vous être agréable d’une quelconque manière ? »

Tout pour ne pas se frotter aux nobles.

« AAAAAAH ! » couina Frère Ferdinand alors qu’une voix s’élevait dans son dos.

Lorsqu’il fit volte-face – et manqua de peu de se recevoir un coup de cuillère à coupe – ou de louche, il ne savait pas trop – dans l’œil droit -, il vit le Grand Cardinal tout proche de lui. « O-Oh, Saint-Père ! » Il fit un geste de croix avant de reprendre la parole. « Euh… Je pensais venir aider en cuisines, car les évènements mondains ne me conviennent guère, mais visiblement, je ne fais que gêner. Peut-être devrions-nous retourner auprès des convives ? »

Mais quel enfer !

Aerin poursuivit sa route vers les cuisines, par curiosité et en voyant tout ce remu méninge, se décida de chercher sans trop gênée la personne qu'elle avait vue entrée. Evitant les coups possible, la voilà maintenant non loin de la scène et entendant la voix du Frère Ferdinand, se hata pour arriver devant lui et une autre personne qu'elle reconnut avec rapidité. Se baissant pour faire une révérence, la demoiselle se redressa et afficha un léger sourire sur ses lèvres.

- Mes salutations à vous, Messire Ferdinand et Messire Constantin. J'ai été surprise de vous voir venir par ici Frère Ferdinand. Je voulais vous remercier pour la nuit de la fête du printemps. Je m'inquiétais de ne point vous revoir par la suite.

Elle sourit doucement avant de tourner son regard vers le Cardinal et sourit légérement.

- Je vous pris de m'excuser pour cette interruption, je voulais donner quelques choses au Frère Ferdinand, je ne serais pas longue.

Se tournant vers celui-ci, elle sorti de son petit sac bleuté des tickets et en tendit un Ferdinand. Souriante et un peu timide, elle voulait le remercier pour sa gentillesse ce soir-là !

- Je ne suis pas commune à ce genre de choses, mais je voulais quand même vous donner un des tickets pour avoir l'opportunité de danser avec vous.

Elle posa le dit ticket dans la paume de l'homme en face d'elle et le lacha pour ensuite se reculer et faire une nouvelle salutation.

- En vous souhaitant une agréable soirée, grand Cardinal.

Elle se retourna alors et se dépêcha de sortir des cuisines pour ne pas devenir une plus grande gêne pour la cuisine et se dirigea maintenant vers la grande salle pour se diriger tranquillement vers le carré des Dames.

Liste d'Aerin Brindal:

Il avait tout de même réussi à gérer son stress par la simple présence de Constantin, mais Frère Ferdinand eut à peine le temps de se remettre de ses émotions qu'une tornade noiraude vint lui déposer un ticket dans les mains avant de repartir. "Hein ? Mais- Attendez, je-... Hein ?!"

Et son visage, déjà pivoine, se vit paré d'une teinte encore plus écarlate, si c'était possible. Le petit commentaire de Constantin ne fit que le mettre plus mal à l'aise encore. "S-Saint-Père ! Enfin ! Je..."

Bon, puisqu'il n'avait plus le choix... Il ne pouvait décemment pas se sortir de là en fuyant ,ce n'aurait pas été honorable et la jeune dame aurait été bien embêtée par la suite. "Bon... Commençons déjà par sortir de là, voulez-vous ?"