Pfff, quelle plaie. Elle ne voulait pas danser avec ce pignouf, elle, de toute manière. Merill ne mettait donc pas de cœur à l’ouvrage et son cavalier dû le sentir vu que c’est lui qui finalement mena la danse.

EN PLUS ELLE AVAIT VU LE MAGNIFIQUE EPHEBE QUI AVAIT DONNE SON TICKET A CE PEON QUITTER LA PISTE.

Quelle injustice !

Elle ne pouvait en vouloir à Sadie. Il avait parfaitement raison. Victoire s’était laissé, une fois de plus, manier à la guise de ses réputations. Son regard ne glissa par vers Hélène, mais son envie était là. L’ottomane récolterait les fruits de cette pression qu’elle avait mis sur ses épaules. On exigeait de Victoire des choix ? Très bien.

Mais que personne ne vienne verser de larmes amères par la suite.

Son grand-père n’avait-il pas marqué l’histoire par son tempérament tyrannique avant de s’adoucir ? Si tel était le challenge, Victoire l’accepterait. Quitte à convenir à une figure idéale de monarque, autant s’inspirer de l’un de ceux qu’elle aimait le plus au monde, vivant ou mort.

Se mettant en position près du Duc, son regard, froid, ne laissait planer aucun doute quant à l’estime qu’elle portait à la situation. Elle en avait assez de subir. A son tour de mener, en effet. Aussi commençât-elle à danser, ne prêtant pas d’attention particulière à ce qu’elle devina être une chute, derrière elle. « Finissons-en, Messire, si vous le voulez bien. »

Et.

« Puis que vous avez absolument souhaité intercéder avec ma Dame de Compagnie pour pousser une danse en ma compagnie, il ne me sera donc pas nécessaire de vous faire faveur comme je l’avais imaginé au départ. Je vous remercie d’alléger ainsi considérablement mon emploi du temps. » Son cœur bat si fort pour des mots tellement durs.

Qu’importe.

Sûrement parce que c’était la première danse – sa première danse – à un bal de cette envergure, Dahlia était un peu tendue. Elle tenta de se détendre au mieux.

-J’espère ne pas trop vous décevoir, Messire Basarab. Et pardonnez-moi si je vous marche sur les pieds…

Les cours de danse lui revinrent petit à petit, aussi se débrouillait-au rythme de la musique, elle sans trop se mettre dans l’embarras ou même son partenaire.

Elle salua le Comte d’Harcourt avec une révérence appliquée et entama la danse, non sans avoir jeté un coup d’œil par-dessus l’épaule de son cavalier, voyant ainsi sa mère chuter sur le sol. « Oh par tous les … »

Mais Elise détourna le regard rapidement, ne faisant aucun commentaire. Elle savait la fierté de son adoptante et ne voulait pas griffer plus que nécessaire son agacement.

« J’espère que vous passez un bon moment en ma compagnie, cher Comte. » Elle s’appliquait, même si la danse n’était pas non plus sa spécialité.

-Je suis sûre que vous vous en sortirez très bien.

Calla se glissa sur la piste de danse, et cherchait dans ses souvenirs ce qu’elle savait. Mais elle n’en aura pas besoin. Son corps bougera de lui-même, saura parfaitement s’accorder avec la musique et mènera la danse avec brio.

Résumé: