Inesis était à la poursuite d'un voleur de bas étage double d'un traître. C'était un infant, bien au courant de l’existence des créatures et qui n'hésitaient pas à vendre ses propres congénères non-humains à des chasseurs, voir pire, à l’Église. Quand bien même Inesis fut croyant autrefois, il a aujourd'hui un rapport à la Foi bien différent de sa vie précédente. Il ne peut pas laisser passer une chose pareille.

C'est pour cela qu'il l'a prit en chasse avec Feliz, chacun des deux vampires ratissant une zone précise. Inesis était tombé dessus en premier et avait réussi à mordre le bras du fuyard avant qu'il ne lui échappe.

La course poursuite le mena jusqu'aux jardins des flancs de Notre-Dame de Paris. Et le voleur ne perdit pas un instant pour aller se cacher dans un buisson proche des barreaux entourant ledit jardin. Malédiction. Inesis ne prendrait pas le risque de mettre un pied plus près qu'il ne l'était déjà du bâtiment. Les endroits consacrés lui étaient maintenant interdits et même si les jardins n'étaient pas la cathédrale, il ne voulait pas prendre le risque.

Il soupira de débit, songeant qu'il allait devoir rebrousser chemin, lorsqu'une lueur capta son regard. Il y avait quelqu'un ici. Inesis ne mit pas très longtemps avant de remarquer une tenue de religieux. Allons bon, venait-il nourrir les chats ou simplement profiter de l'air frais? En tous les cas, c'était dangereux. "Bonsoir mon père, que faites vous si tard, ici?"

Depuis l'autre côté de la barrière, Inesis voulait tout de même essayer d'agir.

@Constantin de st Hilaire

Il tâchait de ne rien en montrer, mais Inesis était tendu. Si ce maudit infant décidait d’attaquer le prêtre, il ne pourrait rien faire sous peine de risquer très gros. Or il ne pouvait prendre le risque de mettre sa vie en péril. Plutôt faire demi-tour que de s’imaginer laisser Feliz tout seul.

Pourtant le jeune vampire avait de l’empathie pour ce pauvre humain qui n’avait rien demandé. Il fallait qu’il essaie de faire quelque chose. N’importe quoi. Poursuivre la discussion permettrait sans doute de limiter le champ d’action de l’infant. Du moins, il l’espérait.

Quelque chose commença à titiller son odorat de façon désagréable mais Inesis relégua cette sensation un peu plus loin dans ses pensées, ce n’était pas le moment. « Vous devriez rentrer chez vous, mon Père. Ce n’est pas très prudent de trainer si tard. »

Désormais, le choix n’était plus de son fait, il aviserait en fonction de ce l’humain choisirait de faire.

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CHOIX POSSIBLES
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• Rentrer dans la Cathédrale.
• Insister.

Il se rendait compte, devant ce genre de réactions, à quel point les pieux pouvaient être brutalement stupides. Mais en soit-il ne pouvait leur en vouloir. Il avait été comme eux avant d’avoir les révélations désormais possédées en son sein. « Rien de tout cela, mon père. »

Il laissait ses yeux fureter entre le buisson et le prêtre. Inesis voyait parfaitement bien dans le noir et il pouvait donc savoir que l’infant était plus près que jamais de faire une bêtise. Enfin, d’attaquer l’être humain le plus proche, à savoir le prêtre en question.

Tout à coup, Inesis fut pris d’une toux très désagréable. Il avait l’impression que ses poumons le brûlaient et découvrit rapidement pourquoi. Sa vue se brouillait mais il lest vit comme en plein jour. Des Forsythias. Malédiction. Mais au moins l’infant était affecté aussi. Avec un peu de chance il déguerpira sans toucher à l’humain.

Inesis voulait à tout près l’éviter, mais sa toux le forçait à s’éloigner un peu, de plus en plus vers les ténèbres.

Une chance inespérée après ce drame qui menaçait de se conclure là, juste sous ses yeux. Mais le pavé ayant percuté la tête de l’infant le ramène plus près de l’emprise d’Inesis alors ce dernier ne perd pas une minute de plus et retient sa respiration le temps d’attraper cette vermine par le bras et mieux le trainer hors du lieu consacré.

Il allait le tuer, vraiment.

De l’autre côté du jardin, par-delà les grilles, son regard capte la silhouette de Feliz et Inesis se sent soulagé. Heureusement que le sang-pur a pu assurer ses arrières une fois encore. Sa proie est sonnée et ne lui échappera pas.

Inesis est embêté mais il ne peut pas faire davantage. « Il est vraiment temps de rentrer chez vous, mon père. »

Il glisse encore plus dans les ténèbres, l’infant sur l’épaule. Puis il quitte les lieux, rejoint dans une ruelle par Feliz où ils dévoreront leur proie pour mieux balancer son cadavre dans la Seine par la suite. Problème réglé.