Spoiler:

Déjà la fête battait son plein alors que les invités venaient à peine d’arriver. Victoire fini par descendre de sa monture, qu’elle confia aux bons soins d’un domestique dédié à la tâche de sa protection et croisa le regard d’une jeune domestique du palais – celle-là même qui lui avait offert la robe qu’elle portait actuellement.

Du coin de l’œil, elle vit Aimable de Bayard faire amener du vin blanc en plus de celui déjà présents. Au moins, les invités ne pourraient pas dire qu’ils auront la gorge sèche. Cette pensée la fit sourire, se remémorant les grands banquets à n’en plus finir dans la demeure de Brandebourg. Jean avait toujours été d’un naturel sociable. Rien d’étonnant, donc, à ce que nombres de banquets et autres festivités y soient organisées. Victoire avait toujours suivi ces choses-là en silence, dans l’ombre de son délicat mari.
Elle pria pour son âme, si loin d’elle et de ses enfants, désormais.

Stanislava la faisant quitter ses pensées, Victoire déclina poliment la proposition « C’est très aimable à vous, Stanislava, mais je ne ressens pas l’envie de boire quoi que ce soit pour le moment. »

La mariée vint la voir également pour lui faire savoir qu’un siège avait spécialement été prévu pour elle. Trouvant impoli de refuser cette offre, la Reine remercia Hermance et se dirigea donc vers ledit siège et y prit place, patientant en regardant les gens arriver les uns après les autres.

Son regard se perdit sur la silhouette d’Alaric et elle détourna les yeux, mal à l’aise. Il lui faudrait bien le confronter un jour, pourtant.

Spoiler:

Un mariage était toujours l’occasion d’élargir le panel de sa clientèle et Zuicher n’aurait raté cet évènement pour rien au monde – ou presque. Elle avait fait en sorte que Johanna puisse venir afin de lui faire voir autre chose que la noirceur du sous-sol de sa boutique. Et puis qui sait, peut-être que la vocation se complaisance que Johanna avait pris en devenant son assistante se transformerait en une réelle envie d’apprendre ?

Zuicher n’aurait pu être davantage ravie. Elle avait préparé un chapeau somptueux pour la mariée ainsi qu’un autre pour sa fille – si elle avait bien compris, la Baronne se retrouvait avec de nouvelles terres et une fille ? – histoire de border ses affaires. « Regardes, Jo-… Anna, c’est en faisant ainsi que tu peux te faire rapidement un nom dans la bouche des plus grands. » Et donc des plus riches.

S’approchant d’Hermance, elle ne s’imposa pas mais fit tout de même les présentations. « Dame d’Ailly… Ou devrais-je dire de Navarre, sous peu. Toutes mes félicitations. Ma fille ici présente et moi-même vus portons nos meilleurs sentiments pour votre union à venir. Voici deux cadeaux que je vous laisserais le soin de découvrir quand bon vous semblera. Un pour vous te l’autre pour votre désormais fille. » Sait-on jamais aussi que la fille en question puisse se lier d’amitié avec Johanna… Plus la jeune femme aurait de liens autre que Zuicher et plus elle serait protégée d’Emmery.

Les salutations terminées, Zuicher entraina doucement Zuicher à sa suite, vers la grande table où se trouvait déjà d’autres personnes. « Maintenant, il va nous falloir démarcher. »

Ainsi donc, Zuicher, du haut de son mètre quarante-neuf, s’invita près du duo d’hommes à la solide carrure. « Bien le bonjour, Messieurs. J’espère que vous passez un agréable moment. » Une révérence. « Permettez-moi de me présenter, je suis Zuicher Torsdag et voici ma fille, Anna. Je tiens un atelier de chapeau dans la capitale alors si jamais vous avez besoin d’un couvre-chef… » Elle hésite un instant avant de reprendre, son regard explicitant clairement ce qu’elle allait sous-entendre « Ou si vous souhaitez offrir un cadeau à l’élue de votre cœur, n’hésitez pas à me contacter, je me ferais une joie de vous rendre ce service. »

Nouvelle révérence. Il fallait savoir prendre les gens de cette époque correctement si on ne voulait pas les voir devenir de désagréables fourmis.

Résumé:

A bien y réfléchir, Emmanuel ne savait pas trop pourquoi il était venu se perdre ici. Peut-être était-ce les rires des badauds qui l’avaient entrainé à leurs suites ou quelque chose d’autres, il ne savait guère trop comment définir cette étrange motivation qui le prenait au corps. Plusieurs personnes défilaient devant la future mariée et son cœur se serra. Lui qui n’avait jamais eu l’occasion de célébrer ainsi son propre mariage n’eut pas vraiment envie de continuer à regarder tout cela. Heureusement il n’y avait pas de murs, ici. Il pouvait aller et venir comme bon lui semblait.
Peut-être même partir, finalement ?

Il aurait pu.

Si une voix de son passé ne venait pas brusquement de le rattraper.

Mezariel. Un nom qu’il n’utilisait guère plus depuis l’époque, pas si lointaine, où il avait renoncé à son titre de Duc. Mais il reconnut sans mal ces traits-ci. Lars. Le frère ainé d’Astrid. Astrid qu’il n’avait pas su protéger suffisamment pour qu’elle survive à la guerre.

Sentant son cœur battre frénétiquement, Emmanuel – car c’était son nom désormais - , essaya de dissimuler un peu son visage. Et de fuir. Encore. « Veuillez m’excusez, Messire, vous avez sans doute fait erreur. »

Il essaya de s’éloigner.

Résumé:

Il était venu pour inspecter, à la toute base. Finalement, Caelestis se disait qu’il était peut-être bien inutile d’insister à rester ici quand des missions pourraient être accomplies durant ce laps de temps précieux ?

Non, il s’était fait suffisamment réprimandé pour avoir « abandonné » demoiselle Merill à la fête du printemps et lui avoir préféré ses rondes d’observations, Caelestis avait donc promis de ne plus refaire pareille erreur et devait donc se concentrer sur ce qui se déroulait devant ses yeux. Qui sait, peut-être qu’une créature dangereuse pourrait se démarquer du lot ?
Il n’y croyait guère trop mais sait-on jamais.

Il partit présenter ses vœux à la mariée, lui souhaitant tout le bonheur du monde dans la grâce du Seigneur, puis vint se mettre en retrait contre un arbre.

A sa grande surprise, il aperçut une silhouette familière et la salua d’un humble geste de la main. Etait-ce sa mère avec elle ?
Il ne lui restait plus qu’à attendre, désormais.

Résumé:

Franchement, depuis la mission catastrophique à laquelle il avait pris part, Sébastien était bien content de voir un heureux événement comme celui-ci se tenir. Cela lui changeait un peu les idées.

Il eut une pensée pour Catherine. Il avait mis un terme à leur relation après l’insistance de la jeune femme à vouloir l’épouser absolument, ce que lui ne se sentait pas de faire dans l’immédiat. Et avec elle.

Sébastien se demandait où Catherine pouvait bien être, maintenant. Il lui souhaitait le meilleur en tout cas.

Quoi qu’il en soit, à peine Sébastien avait-il vu la chevelure rousse de Stanislava qu’il se dirigea vers elle, son éternel et charmant sourire collé sur les lèvres. « Bonjour Stanislava, comment allez-vous ? » Apprêté aussi correctement que possible, Sébastien fit de son mieux pour ne pas laisser entrevoir un spectacle ridicule. « Puis-je me permettre d’aller vous chercher un verre pour que nous puissions savourer à deux ce vin blanc qui m’a l’air vraiment exquis ? Sans que cela ne gêne votre service, bien entendu… »

Il ne voulait pas l’éloigner de la Reine, juste lui apporter à boire pour partager quelques paroles avec elle – au moins !

Résumé:

Résumé:

Dans une robe un peu moins pétillante que ce qu’elle avait l’habitude de porter, Françoise se tenait étonnement en retrait par rapport à ce qu’elle avait tendance à faire, d’ordinaire. Elle ne voulait pas faire honte à sa famille, à son père surtout.
Elle avait amenée avec elle une magnifique peinture de la ville de Paris, commandée exprès par son père pour la future mariée. Il était bon d’avoir des alliées sur tous les fronts, disait-il. Même si le Marquis avait jusque-là simplement dédaigné un peu l’ancienne Baronne, il était temps de rétropédaler.

Et quoi de mieux que d’envoyer sa fille faire bonne figure à sa place ?

Le dos douloureux, Françoise prit une inspiration. Elle ne devait pas faillir. Elle ne devait pas… Et pourtant elle n’arrivait pas à faire un pas de plus en direction de la future mariée. Quelque part, elle l’enviait. Elle allait épouser une riche personne et avoir plus d’avantages que d’inconvénients.

Ah, qu’il était désagréable de ressentir cette sensation.
Jalousie.

Résumé:

Toute heureuse, Elise n’avait qu’une hâte : faire ses premiers pas dans le grand monde de la noblesse, celle de Paris ! Qui sait, peut-être même qu’avec un peu de chances, ces festivités lui ouvriraient à elle aussi les portes de son mariage futur ? Elle l’espérait.

Pour faire procuration à la place de son père, elle avait pris le parti de se vêtir elle aussi d’une robe de mariée qu’elle avait trouvé particulièrement affriolante. Évidemment, sitôt que son père avait su cela, il avait fait en sorte qu’elle possède assez d’argent pour aller se la procurer. Nilith avait fait un magnifique travail en allant la chercher et en l’aidant à enfiler l’ensemble depuis tôt ce matin.

Sourire aux lèvres, éclatante, Elise se rapprocha de sa future belle-mère et s’inclina devant elle, en révérence polie au possible.

« Mère… Permettez que je vous appelle ainsi ? » Quelle délicieuse sensation que de se sentir auréolée d’une aura maternelle ! « J’ai grand hâte que vous portiez notre nom et que nous formions une véritable famille ! »

Lorgnant la pile de cadeaux qui commençait à grossir à vue d’œil, elle s’éclipsa à son tour, interpellée par le Grand Cardinal – rien que cela !

« Oh, mon père ! » Elle s’inclina encore. « En effet, je me demandais… Accepteriez-vous de faire office de prêtre pour unir mon père et son épouse en ma présence de procuration ? La Reine a été très conciliante de nous permettre une cérémonie en extérieure, mais je me dis qu’une bénédiction serait toujours la bienvenue, que pensez-vous ? » Elle papillonna des cils, toute contente d’avoir fait montre de ses premières décisions auprès d’un si grand nom !

Faudrait-il encore qu’il accepte, à présent.  « Oh, et, à tout hasard, auriez-vous vu Nilith ? C’est ma servante ! » Ou pouvait-elle bien être ?

Résumé:

Elle avait aidé sa maîtresse à se vêtir pour ce grand jour. Nilith était maintenant désœuvrée et, par curiosité, partie faire un tour non loin, pour observer un peu les gens présents ici.

Qu’il était étrange pour elle de se retrouver dans un tel endroit avec tant de gens en liesse, heureux. Elle ne savait trop comment se définir, avec sa mémoire défaillante.

Une ombre attira son attention et, en observant un peu mieux les côtés de la silhouette, Nilith reconnu un homme qu’elle avait vu il y a quelques jours, maintenant. Il avait été gentil avec elle. Du moins, c’était ce qu’elle pensait et ce qu’Elise lui avait confirmé par la suite.

Elle partit donc le voir.

« Bon… Bonjour ? »

Peu certaine de savoir comment aborder convenablement une personne, Nilith se contenta du minimum.
Comment s’appelait-il, déjà ? Elle avait son nom sur le bout de la langue.

Emmery ?

Résumé:

It’s a wedding?

Il avait fallu convaincre Adam de se mêler au commun des mortels. Eve n’avait pas le choix que de se prêter aux ronds de jambes obligatoires de la cour. Représenter le bras droit de la couronne et l’épée de la France était un rôle de tous les jours. Et de toutes les circonstances. Et si les autruches de la famille de Navarre n’avaient pas manqué de faire parler d’elles, la récente annonce d’une union de son duc mourant avec une jeune baronne… Avait fini de glacer le sang d’Eve. Oh, elle n’avait pas hâte d’aller à cet événement. Pas plus qu’Adam en réalité.

Mais maintenant qu’il était ici, ils pourraient au moins partager la même souffrance. N’est-ce pas ?

Leurs plus beaux vêtements furent sortis, et c’est au miroir identique de leurs démarches qu’ils rejoignent la foule du parc de Saint-Cloud… Elle s’étonnera de voir tant d’inconnus se mêler à la noblesse et y trouvera quelque chose d’agréable. Une pointe de fraîcheur dans ce monde estampillé de frivolités et de luxe. Et si Eve ne se mêle pas immédiatement à la masse, c’est avant tout vers @Victoire de France qu’elle se dirigea, venant courber l’échine devant sa reine.

« Votre Majesté. Il m’est un plaisir de vous voir en dehors des murs de votre Palais. » Oh les obligations les y avaient confiné bien trop de fois, et c’est avec un sourire rassurant qu’elle rajoute doucement. « Le choix de ce lieu pour l’événement est particulièrement agréable. Nul ne pouvait en attendre moins de votre part. »

Ah, dire qu’il faudrait ensuite féliciter la mariée… Mais avant cela…

« Permettez-moi de vous présenter mon adelphe, @Adam de Harcourt. Mon frère nous a fraîchement rejoint de notre domaine en Normandie. Il me tardait de pouvoir vous le présenter, Majesté. »

Résumé:

Résumé:

Il y était allé par acquis de conscience, en se disant que débusquer des créatures seraient plus facile dans une foule et qu’il ferait moins suspect avec plein de gens autour.

Mais voilà, à peine Janvier avait-il posé un pied dans le parc qu’il vit deux choses qui ne lui plaisait pas. La première, il vit Embre, bien loin de chez elle – et donc surement fatiguée comme un chien qu’on aurait trop fait bosser. La deuxième : Embre était en compagnie de Théodicée.

Non pas que Janvier ait quoi que ce soit contre la susnommée, après tout, ils servaient les mêmes maîtres, elle et lui. Mais ça le gênait qu’elle discute avec Embre. C’était prendre le risque que la demoiselle soit prise dans leur engrenage. Et cela, Janvier ne le voulait pas. Mais lui-même n’aurait su expliquer concrètement pourquoi.

« Salut. » Il s’approcha des deux femmes, avec son éternel air aimable sur le visage – donc il avait concrètement l’air d’une porte de prison. « Théo’ » Pourquoi invoquer un semblant de respect après tout ? Et puis zut hein, une salutation était une salutation, si elle était pas contente, elle le lui ferait savoir, non ?

Ses yeux d’or tournèrent ensuite vers Embre « J’peux savoir c’que tu fiches ici toi ? »

A d o r a b l e. Non ?

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