Le vent souffle sur les plainesFeat -  @Lycoris Lýgur

La demoiselle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de fête, peur des regards, peur des critiques et des personnes qui ne comprennent son handicap. La jeune femme avait un passé bien sinistre et un futur ne tenant qu'à un fil. Depuis ce jour, la demoiselle éprouvait une peur sociale, pas au point de s'enfermer dans une salle à triple tour et ne plus en sortir...Mais sa frayeur était bien réelle. À chaque instant, un drame pouvait arriver, ce qui la rassurée néanmoins, c'est de voir autant de personne qu'elle a aperçu de nombreuse fois au château. D'ailleurs, elle aperçut au loin @Stanislava Braginsky, se rappelant alors leurs rencontrent quelque peu unique dans les jardins avec la princesse Eulalie. Prenant alors son temps pour mâcher sa crêpe, elle fut bien heureuse d'apercevoir une petite bouille bien connue. Ce jeune homme, la couturière l'avait rencontré dans la boutique de sa mère, cherchant à se vêtir pour les grandes occasions. Un petit sourire aux lèvres et la voilà parti le saluer.

Elle évite également pendant son repas un homme assez grand et un peu effrayant ( @Alaric de Normandie) et arrive finalement indemne devant le jeune homme aux cheveux couleur blé. Lui tendant une crêpe avec insouciance, elle hocha la tête pour lui montrer qu'elle allait bien et finit sa petite part, le visage vraiment satisfait et l'estomac bien rempli par les crêpes qu'elle avait mangée. D'ailleurs, il engloutit avec une rapidité assez rare le met qu'elle lui tendait et ne put s'empêcher de rire en silence derrière sa petite serviette. Il avait l'air heureux de voir tout le monde apprécier les crêpes, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Elle pencha un peu la tête sur le côté, perplexe, puis prit son carnet pour écrire quelque chose et lui montrer.

- Messire Lycoris, pourquoi êtes vous si heureux que tout le monde apprécie les crêpes..Est ce que c'est vous qui les aviez faits ?

Son regard s'ampli soudainement de curiosité et d'étoile. Elle n'avait jamais rencontré de cuistot en chair et en os, alors il l'était vraiment ? Elle avait tellement de questions à lui poser, sa curiosité avait pris le dessus, mais essayait de tenir. Décidément, elle ne regrettait absolument pas d'avoir fait ce genre de chose. D'ailleurs, elle pensa au fait qu'elle avait apporté pour Dame Hermance un petit présent qu'elle avait fait elle-même pour l'occasion. Elle avait tellement de questions à lui poser, sa curiosité avait pris le dessus, mais essayait de tenir.Est ce qu'elle appréciera le geste ? Elle gribouilla sur son carnet à l'intention de Lycoris.

- Je vais aller saluer Dame Hermance et offrir mon présent, je reviens vite, attendez moi messire !

La demoiselle fit une petite révérence au jeune homme et chercha du regard la baronne. Elle profita de ce moment de calme pour écrire sur son carnet pour ne pas faire perdre le temps à la mariée et souriante, la jeune femme aperçue au loin @Hermance d'Ailly. Elle commença alors à marcher et eut un moment d'hésitation...Est ce que cela allait bien se passer ? Après tout, elle n'arrivait pas à parler...Elle prit son courage à deux mains et s'approcha de la dame qui était bien plus imposante qu'elle. Sourire aux lèvres, elle fit une petite révérence avant de sortir de son petit sac assorti à sa tenue deux petits présents qu'elle avait fabriquée elle-même et tend son carnet pour qu'elle puisse lire ce qu'elle avait écrit.

- Bonjour Dame Hermance, je me prénomme Lisbeth Corey, couturière du chateau. Tout mes voeux de bonheur pour ce mariage. En guise de présent, j'ai réalisée une tenue pour vous. J'espère que cela sera à votre goût. Pour Dame Elise, j'ai réalisée un petit sac. Je ne vais point vous retenir plus longtemps, je vous souhaite de passer une agréable journée.

D'une petite révérence d'au revoir accompagné d'un sourire radieux, elle sentit le stresse partir, elle recula un peu et retourna auprès du jeune Lycoris qui n'avait point bougé.

Résumé:

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Elle écouta les paroles, propos et salutations de bien des gens, venus la saluer sur son siège dédié. Victoire se demandait bien comment son père, Auguste avait pu supporter ce genre d’évènements avec autant de flegme. Une myriade de questions s’imposait à elle alors qu’elle recevait, les uns après les autres, ses sujets.

Un sourire fin mais poli s’empara de ses lèvres quand Eve, son maréchal, présenta son frère jumeau. Et effectivement…. Victoire aurait pu se perdre dans leurs traits tant ils étaient similaires. Clignant des yeux, elle fit un signe de tête et répondit. « Messieurs, c’est un plaisir de vous recevoir. Vos compliments me vont droit au cœur et j’espère que cette journée et cet évènement sauront vous plaire. » Et apaiser les quelques tensions avec le Duc de Normandie, avec un peu de chance ?

Elle pouvait toujours se laisser aller au rêve.

D’un revers de la tête, Victoire vit Stanislava en pleine conversation avec homme et décida… De ne pas l’importuner. Même sa garde du corps pouvait prendre un peu de temps sans être sur le qui-vive.

Lorsqu’elle aperçut la silhouette de Diane, Victoire sentit son sourire redoubler et lui rendit ses salutations. Elle ne savait peut-être pas montrer l’affection qu’elle portait à ses proches, mais ce sentiment ne la quittait pourtant pas. La jeune femme qui lui avait offert un cheval à son anniversaire se présenta à elle et Victoire mit toujours plus de rigueur dans sa façon de répondre aux salutations.

Désormais, elle ne pouvait qu’attendre le reste des festivités. Elle n’eut même pas envie d’aller se servir au buffet, trop angoissée par l’idée qu’un faux pas de sa part puisse avoir des conséquences sur ce mariage. Mieux valait rester là où elle était.

Résumé:

Eh bien eh bien… Zuicher était on ne peut plus satisfaite. Des deux hommes, c’était celui qui lui paraissait le moins enclin aux affaires de l’amour qui avait viré de couleur pour passer au rouge des joues enflammées. La vampire se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas laisser s’inviter sur son visage un sourire qui aurait pu passer pour de la moquerie – toujours arrondir les angles avec ce genre de personnes.

Elle fut d’autant plus satisfaite en entendant « Anna » prendre la parole et suivre son exemple. Vraiment, cette petite était une perle et Zuicher était bien décidé à lui donner les armes pour se défendre dans ce monde impitoyable ou être une femme était un handicap tout aussi poignant qu’ailleurs. Sauf qu’en termes d’affaires, elles pouvaient encore montrer les crocs et imposer leurs règles.

Lorsque son assistante partie en direction… Dans quelle direction, d’ailleurs ? Zuicher n’avait pas prêté davantage attention à ce détail mais se promettait de le faire -, la vieille dame concentra alors son attention sur l’autre homme. Pourquoi son cœur battait si vite, si soudainement ? Lui aurait-elle fait effet de charme ? Cette pensée la fit sourire mais elle ne put concrétiser le geste jusqu’au bout puisqu’une odeur particulière vint lui perforer les sens.

Du sang.

Oh, ce n’était rien qu’une goutte, mais c’était suffisant pour que la vampire identifie le liquide. Surtout venant d’un être humain. Elle n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit que les deux hommes étaient déjà partis, escortés d’une ravissante dame blonde. Bon, au moins, elle avait eu une promesse d’achat potentiel, cela lui suffisait.

Ses yeux glissèrent finalement sur la foule et elle repéra Johanna, en compagnie d’un homme. Méfiante, bien sûr que Zuicher l’était. Par ailleurs si ce dernier esquissait le moindre geste négatif vers sa protégée, elle lui romprait le cou sans hésiter. Mais pour l’heure, elle décida d’essayer ces fameuses crêpes dont tout le monde parlait.

Elle ne fut pas convaincue.

Résumé:

Finalement, de son geste de la main, humble et courtois, il émergea une rencontre. La jeune femme vint le voir sans le craindre, cette fois. Mais Caelestis se demandait comment elle faisait pour rester ainsi, à baigner dans les rayons du soleil, si elle avait été mordue par un vampire ? Avait-elle fait erreur ?

Il décida qu’il clarifierait tout cela plus tard.

“Bonjour, Johanna.” Un sourire fin s’ancra sur son visage et il secoua la tête de gauche à droite, les bras toujours croisés sur son torse, en stature figée. « Non, je n’attends personne. J’étais venue faire un peu de surveillance, au cas où. Et vous ? C’est votre mère, avec vous ? »

Un brin d’agitation le fit se redresser, machinalement. Il aperçut rapidement trois silhouettes se diriger vers les bois, un peu plus loin. Il reconnut sans mal le Duc de Normandie et serra les mâchoires, espérant qu’il n’aurait pas à recroiser sa route comme c’avait été le cas à Evreux. Là-bas il avait eu de la chance, son discours avait réussi à se faire entendre du noble. Mais ici il n’avait plus d'excuses pour protéger ses pairs.

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Il devait bien admettre qu’elle l’avait eu, sur ce coup. Et s’il s’étrangla avec sa gorgée, Sébastien reprit rapidement constance de ses réactions. « Ahah… On va dire que ce n’est pas la plus charmante tenue dans laquelle j’ai eu l’occasion de vous voir, en effet. » Il ignorait qu’une femme en habit d’homme pouvait siéger ainsi à côté de la Reine…. Elle le lui avait dit, certes, lorsqu’ils s’étaient rencontrés la première fois, mais tout de même. De là à le voir de ses propres yeux, c’était autre chose.

Lorsqu’elle l’interrogea sur les raisons de sa présence, il ne vit pas en quelle mesure mentir ou diminuer ses ressentis pourrait l’aider. Sébastien avait toujours été ainsi, après tout. Impulsif et surtout démonstratif lorsqu’il avait quelque chose à dire. « Ils vont bien. J’essaie de leur envoyer de l’argent et quelques bouteilles de vin de la région quand je le peux, même si c’est relativement rare. » Il avait cédé son office de Capitaine du port d’Aigues-Mortes après tout.

Et puis… « Ahah… Soyons honnêtes, Stanislava. Nous avons tous les deux passé l’âge des sous-entendus et des non-dit, je pense. » Il termina son verre d’une traite, comme pour insuffler le courage nécessaire. « Vous ne m’avez pas laissé indifférent. Et oui, je suis venu dans l’espoir de vous revoir. »

Il ne regretterait rien, ainsi, s’il devait mourir demain.

Résumé:

Il se sentait stupide et surtout horriblement cruel d’avoir ainsi évité Lars. Certes, il n’avait pas été celui qui avait été le plus clément avec lui, contrairement à Astrid, la feu et regrettée Astrid, sa sœur. Emmanuel ne pouvait nier qu’il avait pu, par le passé, compter sur la présence et la sympathie des Hankasson pour plusieurs choses.
Et comment remerciait-il cette sainte famille ?

En fuyant.

Parce qu’Emmanuel ne savait plus faire que cela, là où Mezariel aurait au moins essayé de dépêtrer le vrai du faux, l’envie de fuir et l’élan de rester. Il était lâche, oui. Et alors ?

Finalement, qu’est-ce que ça pouvait bien faire ?

Là, appuyé contre un arbre non loin, il avait la tête basse et les dents serrées. L’appétit coupé, il se répéta inlassablement qu’il n’aurait pas dû venir.

D’ailleurs, il allait pour repartir.

Résumé:

Elle avait échangé quelques mots avec le dénommé Emmery et, alors qu’elle s’apprêtait à lui demander s’il allait présenter ses vœux à la mariée – n’était-ce pas cela qu’il fallait faire ? -, Nilith fut interrompue par une voix dans son dos.

Qui était-ce ? Bon, peu importait, au fond. Si sa maîtresse la faisait demander, elle devait y retourner, il n’y avait même pas à discuter ou imaginer autre chose. Voulant tout de même faire montre de politesse, la jeune femme s’inclina devant le blafard et s’en retourne à ses obligations, remerciant la jeune femme venue à la chercher.

Parvenue jusqu’à Elise, elle refit une révérence, s’excusa et reprit sa place aux côtés de cette dernière. Ses yeux ne se perdirent même pas sur le Grand Cardinal. Aucun intérêt.

Résumé:

Ravie d’être entendue, Elise laissa son sourire redoubler devant le Grand Cardinal. « Oh, elle est plutôt menue… Petite et avec les cheveux roux qui lui descendent par-delà les épaules ! Aussi, elle a de magnifiques yeux verts et elle est très effacée. » Chose qu’Elise disait déplorer régulièrement.

Elle reprit le sujet principal et réfléchi un instant. « J’aimerais, si cela était possible, que vous rendiez hommages à l’amour que mon père portait aux arts… Et aux belles choses ! » Un petit rire – mutin ? – s’échappa de ses lèvres alors qu’elle sentit la brise lui caresser les épaules. « En vérité, mon père, je vous fais totalement confiance. Sentez-vous libre d’agir comme bon vous semble. Je ne veux pas vous forcer la main, soyez-en assuré ! »

Sur ces mots, le visage d’Elise s’illumina en voyant Nilith revenir avec… Calla ? C’était sans doute cela, le nom de l’assistante –elle le supposait – du religieux en face d’elle. Avec tendresse, elle enlaça Nilith et laissa cette dernière se placer derrière elle.

Résumé:

Encore prise dans son hésitation, telle l’insecte dans la toile de l’araignée, Françoise s’essayait à quelques exercices de respiration pour calmer son cœur, lequel battait à tout rompre. Pourquoi exactement ? Etait-ce la peur ? L’appréhension ? L’excitation, au contraire ? Après tout, elle avait toujours aimé ces évènements, non ?

Oui, toujours.

Mais elle avait appris que son père projetait de nouveau de la marier et que, cette fois, ce serait au désavantage de son titre. Elle n’était même plus bonne à servir dans son cercle nobiliaire…

Sentant les sanglots poindre, Françoise fut pourtant interrompue dans sa rancœur contre elle-même par une voix qu’elle reconnaissait. « Oh… Vous ! »

Le jeune homme qu’elle avait entrainé à sa suite comme étant son « serviteur » et qu’elle avait perdu de vue par la suite – s’occasionnant un pincement au cœur comme rarement elle en avait eu au cours de sa vie. Elle avait voulu le voir à la fête du printemps mais sa cheville, douloureuse, lui avait interdit cette volonté.

Elle resta un instant interdite face à la crêpe qui lui était tendue. « C’est… Pour moi ? » Clignant des yeux, elle finit par s’en emparer, encore ignorante de comment elle était supposée manger cette … chose ? « Qu’est-ce que c’est ? »

Mais sa chevelure rousse fut secouée par son mouvement de tête frénétique. Elle ne voulait pas se laisser distraire, encore ! « Quel est votre nom ?! » Il fallait qu’elle le sache.

Résumé:

« Tch. » Il ne retint même pas son dédain. Non pas qu’il n’appréciait pas Théodicée – elle lui rappelait même un peu trop l’une de ses sœurs -, mais entre monstres, qui avait besoin de s’embêter de politesses en surplus ? Bon, d’accord, peut-être que pour donner le change, en extérieur, il aurait pu arrondir les angles.

Mais non.

Parce que Embre.

Il avait eu toutes les peines du monde à la faire s’arrêter à mi-chemin de l’endroit où il avait dû se rendre par la suite afin d’éviter à la jeune femme de croiser le chemin de membres de l’Église souterraine… et avec qui il la retrouvait ?! Quelle sinistre blague, il ne voyait que ça.

Par ailleurs, en parlant de blague, Janvier croisa les bras et on aurait presque pu voir sa chevelure blanche se hérisser sur sa tête s’il avait été un chat. « Non mais ça va pas bien ?! Tu m’as pris pour ton valet ou quoi ? T’as encore deux jambes, que j’sache, la boiteuse, alors débrouilles pas. » De toute manière, boire trop d’alcool, ce n’était pas bon pour la santé.

Lorsqu’Embre confia sa coupe à Théodicée et disparaît vers le buffet, la première pensée de Janvier ne fut pas de se demander ce qu’il avait bien pu faire pour provoquer cette réaction mais ce que Théodicée avait pu faire pour. Évidemment, lui était forcément innocent. « Tu lui as fait quoi, Théo ? »

Pfff. Comme s’il pouvait y être pour quoi que ce soit alors qu’il venait juste d’arriver !

Résumé:

It’s a wedding?

Il n’est que peu de choses qu'Eve n’apprécie que très mal. Les grands rassemblements en sont, lorsque le protocole devient encombrant. Mais par-dessus tout, ce sont les festivités afférentes aux divers sacres de l’église qui portent à son cœur une idée de dégoût et de désintérêt. Il est bien certain que la seule idée d’une pareille cérémonie, près ou loin des terres consacrées d’une église n’ont rien pour plaire au maréchal… Et pour le peu qui pourrait encore se révéler plaisant, Eve h avait perdu tout intérêt lorsque son désamour couplé à celui de son adelphe était venu à bout de toute tentative d’optimisme quant à cette journée. Sourires offerts sont sincères lorsqu’il s’agit de sa Majesté ou de ce brave Chevalier de Bray… Mais pour le reste…

Eve d’un regard détaché observe la scène se dérouler. Constate sans grande surprise qu'Adam n’a pas changé dans ses allures sociales et que s’il profite des avantages de son titre… Eve, elle, n’apprécie que très peu l’idée de dénigrer ainsi le jeune Amaury. Quand bien même les salutations sont agréables et polies, c’est d’un pincement contre le bras de sa moitié qu’elle capte son attention (un pris pour un rendu) avant de lui indiquer qu’il était temps de se départir de la réelle obligation qui pesait sur eux. D’un mouvement de tête les voilà enfin – tous les trois – devant la d'Ailly bientôt faite de Navarre, et d’un mouvement sans accroc, Eve se courbe d’une révérence qu’elle enjoint d’un baise main.

« Votre Grâce, puissiez-vous accepter mes humbles congratulations quant à votre heureuse union. »

Laissant le soin à Adam d’ouvrir le bal, elle tire à son tour un écran de la même couleur carmine au creux duquel trône une élégante parure de cou en argent massif.

« J’ose espérer que ce présent se trouvera à votre goût. »

Quand bien même Eve, eut-elle vêtu une robe ce jour, n’aurait jamais prêté faveur à une couleur si terne. Au moins l’argent y sied à merveille.

Et dans tout ça ? Oh elle n’allait certainement pas se prêter au fiasco d’une nouvelle conversation sur le beurre – déjà qu’il avait été si curieux de quitter l’anniversaire de sa majesté ce sujet d’ouverture – et après s’être courtoisement excusée, laisse le plaisir à son adelphe de mener à terme son débat si finement choisi.

Non, Eve avait besoin d’un temps mort. Soufflant à l’oreille d'Adam qu’elle partait à la recherche d’une collation, la foule au buffet la dissuade même de l’idée d’un simple verre d’eau… et c’est d’un accord tacite avec son besoin de solitude qu’elle contourne calmement le lac, s’éloignant du tumulte de la journée.

Résumé:

         

c'est la fête

w/ pleins de gens

       

vive les mariés!

Stanislava, fière d’elle d’avoir destabilisé Sébastien d’avantage, cacha néanmoins son petit sourire en coin en prenant une autre gorgée de vin. C’était bien là une de ses distractions favorites : destabiliser les gens par son franc-parler sur ce genre de sujet. Elle se contenta simplement levé les yeux au ciel, amusé, lorsqu’il évoqua bien d’autres moments qu’ils avaient partagés.

-Le plus important c’est qu’il n’y ait pas d’autres bêtes rôdant dans le coin, ajouta-t-elle sur son commentaire d’Aigues-Mortes.

Ah, elle n’aurait peut-être pas du en parler. Surtout après leur dernier mission qui leur avait montré non pas une, mais deux bêtes encore plus monstrueuse que celle qu’ils avaient vu.

Mais Sébastien repartit sur une discussion plus légère. Enfin presque. Ça dépendait pour quoi. Heureusement que la vampire ne buvait pas de vin sinon, elle l’aurait sans aucun doute recracher sur elle et que dirait les gens d’elle en la voyant asperger son interlocuteur de vin de la façon la plus discracieuse qui soit. Si elle n’expulse pas d’alcool sur le coup, elle cligne pourtant des yeux plusieurs fois avant de sentir son visage s’empourprer rapidement. Et ce n’était sûrement pas l’alcool et le soleil, non.

-Vous… êtes venus sur Paris pour… moi ?

C’était bien la première fois qu’un homme, une personne, traversait un pays entier pour ses beaux yeux. Et franchement, elle ne savait pas comment réagir. Elle appréciait Sébastien, c’était sûr et certain. Mais de là à avoir une relation sérieuse avec lui… Surtout avec son poste, ses responsabilités, sa nature. Non pas que c’était réellement un frein mais en général, c’était le temps d’une nuit.

-C’est… flatteur… je suppose.

Stanislava ne trouva rien de mieux à faire que de dissimuler brièvement son visage derrière sa main gantée.

-Sébastien, je…

Que faire ? Le rabrouer ? Elle n’avait aucun raison, en fait. Mais parler de ce genre de choses à un mariage rendait le tout très étrange.

-Je… serai ravie de vous revoir également… quand le temps me le permettra évidemment. Ne vous attendez pas à me voir souvent, je préfère vous prévenir.

C’était dit, au moins. Elle essaya de faire passer le tout avec un autre verre de vin. Mais sans grand succès.
       

         

(c) codée par evangeline

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C'est la fête!

w/ beaucoup de gens

       

vive les mariés

Ignacio faisait tout pour se retenir, vraiment. L’expression de Layla n’avait pas de prix et son français devenu aussi cassé que le sien était d’autant plus charmant. Le fait de voir ici, les mains dans les poches et non à guerroyer sur les mers avec ses frères et ses oncles, comme il l’avait promis, il y a fort longtemps ne pouvait que la destabiliser. Sans compter les mots maladroits soulevant des interrogations et des idées entre June et Ignacio. Oh, si elle savait ! Ignacio ne donnait pas cher de sa peau ! Mais le jeune suédois vint lui sauver la mise en affirmant qu’il n’était que simple ami.

-J’ai rencontré ton cher neveu il y a trois ans, dans un port. Il avait l’air un peu perdu alors je l’ai aidé à retrouver son chemin mais on a fini par discuter longuement. Voilà tout.

Quel menteur ! Surtout avec son sourire charmeur et impeccable. Mais vraiment, la jeune femme avait nullement besoin de connaître les détails de leurs relations. L’ancien pirate ne fit pas grand cas de les voir communiquer en arabe et se contenta d’un nouveau sourire lorsque June s’adressa à nouveau à lui pour lui proposer un verre.

-Si cela ne vous dérange pas d’être vu avec un homme du petit peuple, je serai ravi de partager un verre en charmante compagnie, accepta-t-il d’un nouveau sourire avant de les suivre jusqu’au buffet pour avoir enfin un verre de vin.

         

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c'est la fête !

w/ trop de gens

       

vive les mariés!

Lars observa la ribambelles de nobles passer devant la Reine. Il devrait peut-être en faire tout autant. Terminant son verre de vin, il se dirigea donc d’un peu tranquille vers l’estrade où se trouvait la Reine de France. Lorsque son tour vint, il exécuta bien évidemment une révérence et lui adressa un mince sourire.

-Votre Majesté, je suis heureux de pouvoir enfin vous rencontrer durant un évènement aussi joyeux. Je suis Lars Hakansson, Duc Hakansson et émissaire envoyé par la Couronne suédoise. ( Il se répétait un peu mais ça l’évitait de réfléchir. ) Si je puis me permettre, ma grand-mère, Astrid Lily Hakansson fut également envoyée à la Cour de votre grand-père Charles de France et m’a raconté diverses histoires à son sujet. J’espère avoir la chance de converser avec vous un jour et entretenir des liens tous aussi amicaux entre nos deux pays.

Il acheva son discours d’une nouvelle révérence avant de s’éloigner à nouveau et de se diriger vers le buffet. En chemin, il repéra à nouveau le blond qu’il avait cru être Mezariel. C’était Mezariel, à ne point en douter. À le voir isoler de la sorte, il eut une certaine peine, et il pouvait clairement entendre la voix fluette de sa sœur lui ordonner d’aller le voir. Aussi prit-il non pas un mais deux verres de vin et s’approcha du jeune blond, et vint se positionner à ses côtés, lui tendant le verre mais ses yeux fixés sur la foule.

-Comment dois-je vous appeler dans ce cas ?
       

         

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c'est la fête!

w/ beaucoup de gens

   

vive les mariés!

Nilith désormais auprès de sa maîtresse, Calla retourna auprès de son protégé, tout en observant les petits groupes qui s’étaient fermés au fur et à mesure. Elle passa près du groupe Janvier-Théodicée et une demoiselle qu’elle ne connaissait pas et échangea un rapide regard avec celle qui lui ressemblait étrangement. Elle reconnut même au passage Béatrice, tournant visiblement autour d’une autre collègue. Sara van Helzen, si elle s’en souvenait. Son regard fut brièvement attiré par le chevalier de Bayard qui s’isolait, visiblement pas dans son assiette, suivit par Alaric de Normandie et d’une jeune femme blonde. Il était peut-être entre de bonnes mains.

-Je crois que votre ami, Aimable, ne se sent pas très bien, Mon Père, prévint-elle le Grand Cardinal, malgré tout.

Elle ne savait pas pourquoi elle avait fait cela. Mais elle l’avait fait. Certes n’avait-il pas envie de s’approcher d’Alaric mais il pouvait bien passer au-dessus de ça pour un ami qui semblait lui tenir à coeur non ? Enfin, si un problème surgissait, ils étaient suffisamment nombreux pour intervenir.

     

(c) codée par evangeline

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