"Tu devrais réfléchir avant de parler, sinon un jour ta langue décidera de quitter ta bouche emplie de venin. Si tu t'inquiètes tant que ça pour, Embre, pourquoi ne pas aller tout de suite la rejoindre ? Je ne pensais pas te voir un jour comme ça, tu es ridicule."
Calla lui revint subitement en mémoire quand le Grand Cardinal se cogna contre la créature. Ne venait-elle pas, il y a quelques instants, de croiser son regard ? Toujours aussi étrangement familier. Le contraste entre ces deux personnages faillit lui arracher un soudain éclat de rire. Comment la providence pouvait-elle en ce jour se montrer si amusante ? Rester dans une telle position inférieure l'ennuyait, donc, elle se décida enfin à se lever et confia la boisson à Janvier. Puis, craignant de perdre l'équilibre elle s'appuya contre l'épaule droite du religieux.
"Mon Père, si vous saviez à quel point ce jeune homme, m'est précieux. Quant à savoir si le trajet, c'est bien passé, je ne souhaite pas vous mentir, il m'a été pénible, mais il aurait été encore plus pénible de vous importuner. Le plaisir est tout partagé. Malheureusement, je ne peux exiger de lui qu'il continue à me chaperonner, une charmante compagnie l'attend. Puis-je vous demandez de prendre le relais ? Je souhaiterais simplement saluer Calla."
Alors qu'elle s'éloignait, elle se jura de retrouver Embre plus tard. Théodicée songeait à l'aider, l'aider à ne plus craindre les regards, oui. Malgré ses nombreuses réceptions d'antan, l'étiquette lui faisait parfois défaut. Elle comprenait la difficulté qu'était celle de palier à la différence de sang qui coule dans nos veines. Un œil aguerri savait distinguer les hautes naissances de la lie et ces personnes, avec ce genre de capacités, l'effrayait. Elle espérait secrètement, que la présence de Janvier fasse des miracles.
"Vous me voyez sincèrement désolée de vous imposer ma présence mon Père. Je vous promets qu'une fois Calla retrouvée, je vous libérerai de mon étreinte. N'est-ce pas trop difficile pour vous ? Je suppose que beaucoup de monde appelle à votre présence auprès d'eux. Ménagez-vous, je vous en prie."
C y a l a n a
- résumé:
- Il faut être aveugle pour ne pas avoir remarqué le petit jeu entre Embre et Janvier, alors Théo, décide de les laisser en tête à tête. Elle espère aider sa nouvelle amie et incommoder le petit effronté.
Remarquant que Calla se presse à tout va, elle est prise de panique et souhaite s'entretenir avec elle, au cas où.
Elle profite donc de la présence de Constantin pour qu'il l'amène jusqu'à sa garde du corps (désolééééé)
@Embre Lesne @Janvier @Constantin de St Hilaire @Calla
C'était ... très étrange, non ?
Alaric, suivi de près par @Diane D'Orléans qui restait elle aussi en retrait, s'était arrêté à quelques mètres de son acolyte, et finalement ami, et l'observait après lui avoir hurlé dessus. La colère le rongeait, mais pas autant que la chose qui avait prit possession du corps du chevalier. Est-ce qu'il souffrait d'autre chose que d'une simple migraine ? Ça avait l'air de lui faire terriblement souffrir. Alaric ne savait que trop bien ce que c'était de faire des crises, parce que les souvenirs sont douloureux, parce que notre tête est malade et le Diable semble s'en immiscer pour nous changer. Le duc de Normandie ne comprenait pas très bien ce que faisait @Aimable E. De Bayard, et un instant il voulu poser sa main sur le pommeau de son épée, au cas où, mais il se rappela qu'il ne portait aucune arme (excepté dans ses bottes) sur lui. Alors il se mit à reculer, invitant Diane à faire de même, attendant que l'homme devant eux se calme petit à petit. Aimable lui avait demandé de ne pas crier, surement à cause de son mal de tête. Ce n'était pas l'envie qui l'en empêchait, se sentir impuissant face à ce qui se déroulait sous ses yeux, c'était difficile. Il sentit son corps l'envoyer sur le côté, pour ne plus regarder. Proche de la physicienne, il sentait le tissu de sa manche effleurer celui de la demoiselle.
Puis, Aimable dit que ça allait mieux, qu'ils pouvaient repartir à la fête. Alaric avait tout sauf envie de proposer à Diane des crêpes en ce moment même. C'était très étrange, et il ne savait pas vraiment quoi faire. En temps normal il se serait jeté sur la personne, pensant qu'elle était possédé et l'aurait assommé. Mais là, ce n'était pas le moment, Diane était là, et la personne qui faisait une crise était quelqu'un de cher à ses yeux. Cette situation le mit dans une colère profonde qu'il ne comprenait pas. Je ne peux rien faire. Et Aimable reparti, titubant, les laissant seuls tous les deux. Alaric ne laissa même pas Diane s'exprimer, il s'éloigna de quelques mètres d'elle et envoya valser au loin plusieurs pierres et branches d'arbre.
— Laissez moi seul. Retournez à la fête.
Je reviens après.
Et commença à s'enfoncer dans la forêt, tout seul, et laissant la physicienne et dame de compagnie tout aussi emprise d'une profonde solitude. Libre à elle de braver le destin et de le suivre ou de retourner essayer de faire la fête en oubliant se qui venait de se passer. Comme Aimable et Alaric "essayait" de faire.
- résumé :
- - Alaric est un peu en mode wtf ?? face à aimable qui fait une crise
- Aimable faire genre ça va tranquille et le laisse avec Diane
- Alaric pète un câble et s'enfonce seul dans la forêt
- Diane est complètement tej de tous les côtés
- Vas y Diane, essayes de calmer Alaric et le faire revenir
- Ou sinon dis lui que c'est un naze, et repart à la soirée
Il n’écouta qu’à moitié ce que Théodicée avait à lui dire – en vérité il cherchait plutôt la silhouette d’Embre du regard. Il ne s’arrêta que sur le fait qu’il était visiblement ridicule. « Qui parle ? Tu te déplacerais plus facilement avec des petites roues rivées à tes chevilles, fais pas la maline non plus. » Le tout sur un ton presque monocorde et toujours sans la regarder. Mais sinon, oui, Théodicée faisait bel et bien partie des rares personnes qu’il respectait un tant soit peu. Parce que elle, au moins, restait humaine.
Il aurait pu presque montrer les crocs à se faire bousculer de la sorte – non mais allo quoi, même Sara n’arrive pas à le faire bouger d’un iota et quand elle essaie c’est elle qui finit par terre – si la personne qui l’avait bousculé, justement, n’avait pas pris la parole. Owow. C’était quoi ce grand dadet, au juste ? Depuis quand les moulins ça marche et ça parle ?
Ah oui, ça lui revenait. En voyant sa figure il se rappelait – vaguement – de qui il était question.
Le Grand Cardinal de Paris.
Ben voyons. Et voilà que le religieux loue ses actions de… de quoi, au juste ? Quand Janvier compris l’allusion, il manqua de s’insurger. « MAIS QU- » Sauf que Théodicée – ENCORE ELLE RAAAAAH – reprit la parole pour… le libérer, en quelque sorte de ce rôle factice qu’on lui avait attribué par erreur. Ah bon.
Janvier se sentit étrange. Il n’avait pas l’habitude de répondre autrement que par les coups de crocs, de griffes et les hurlements. Mais puisque sa consœur de l’Eglise souterraine était maintenant partie avec le grand dadet – il faisait pas partie de leurs rangs, lui, d’ailleurs ? Ou peut-être Janvier avait-il mal compris… - il n’avait plus rien à faire ici.
Bon, il serait plus efficace à surveiller les alentours au milieu d’une foule – non pas qu’il appréciait mais c’était les affres du métier qui voulait ça.
Il rejoignit donc les tables, s’empare sans distinction d’une crêpe et oh, surprise – non, du tout – trouva Embre non loin. « Alors, t’m’as pas répondu tout à l’heure. T’fais quoi ici ? » Il goba la crêpe sans élégance. « Fa fé foin d’ta ferme, non ? »
Qui sait, des fois qu’elle ait besoin de se faire raccompagner.
- Résumé:
- - Janvier va pour faire l'ado rebelle des années collège mais il a pas le temps (Coco le bouscule et Théo le rabroue, bien fait pour lui)
- Il râle pour la forme et continue d'être infect envers Théodicée et Embre (TEHE ON CHANGE PAS UN CONNARD EN TROIS POSTS SNIF)
- Il va vers le buffet et boulotte tout comme un sagouin
- Que quelqu'un me vienne en aide il me fatigue ce sale mioche
@Théodicée @Embre Lesne @Constantin de St Hilaire
Il n’avait sans doute pas fait assez attention et ne s’était pas éloigné suffisamment. La voix de Lars ne parvint même pas à le surprendre, cette fois, puisqu’Emmanuel se doutait bien qu’il finirait par le recroiser en restant ici. Qu’est-ce qui avait bien pu le retenir à cette fête, au juste ?
En se retournant, l’œil visible baissé vers le sol, il n’y avait bien que les chaussures du suédois qu’il parvenait à voir.
Un soupir las passa ses lèvres. « Je… Mezariel sera très bien, ne vous embêtez pas de convenance, vous en faites déjà bien suffisamment, n’est-ce pas ? » Ils avaient tous les deux perdus beaucoup. Et présentement, l’Emmanuel ne savait pas vraiment quoi dire pour nourrir une hypothétique conversation. « Je suis désolé, Lars… A cause de moi, tu… »
Le visage d’Astrid lui revint en mémoire. Il se demandait encore pourquoi une telle guerre avait éclaté si c’est pour que rien ne soit changé à la finalité.
- Résumé:
Voilà.
@Lars Håkansson
Peu mise en appétit par la nourriture humaine servie à table – elle aurait dû s’en douter, ses crocs et ses dents étaient davantage fait pour de nourrir du carmin liquide des veines humaines ou se défendre des adversaires divers et variés -, Zuicher partie donc continuer son petit tour de prospection.
Un duo de jeunes femmes attira son attention doublement. En plus d’être de potentielles futures clientes, elles étaient un barrage parfait pour l’aider à se fondre dans la masse. Zuicher n’était ni idiote ni naïve, elle se doutait bien que des chasseurs pouvaient se trouver là, en embuscade, à l’affut de la moindre créature trop sotte pour se mettre à leur portée, seule.
Zuicher n’était pas de ces proies faciles, loin de là. Son corps fardé de cicatrices en attestait, par ailleurs.
Elle fit donc la fameuse révérence en arrivant jusqu’aux demoiselles – particulièrement affriolantes, par ailleurs – et entama d’elle-même la conversation. « Mesdames, j’espère que les festivités vous plaisent. Il fait un temps radieux, n’est-ce pas ? »
Un moyen comme un autre d’introduire son métier.
- Résumé:
- - Zuicher est un fucking chacal des affaires
- Oklm la meuf elle vient squatter la convo de Sara et Béatrice
- Puis bon si on veut pécho, cl'e moment, wink wonk
@Sara van Helzen @Béatrice Botherel
Continuant son geste, devenu maintenant mécanique, Victoire saluait avec diligence et humilité les personnes venant lui offrir leurs respects. Il fallait qu’elle fasse bien attention à ne froisser personne. Mais cet exercice promettait d’être fastidieux.
Stanislava toujours auprès d’elle, Victoire voulu faire quelque chose pour sa garde du corps. Ainsi donc, une idée lui vint. « Stanislava, si vous le souhaitez, prenez un peu de temps pour vous. Je ne vais certainement pas risquer quoi que ce soit ici et maintenant. »
Pouvait-elle le croire ? Au moins, elle en avait envie. C’était l’essentiel.
Un Duc suédois lui présenta ses hommages et Victoire enregistra l’information concernant la grand-mère de ce dernier. Oh, une connaissance de Charles de France, peut-être ? Victoire essaya de se rappeler si elle avait déjà entendu ce nom quelque part dans sa prime jeunesse mais rien ne lui vint dans l’immédiat. Alors, elle se fit respectueuse au possible. « Merci, Messire. Je suis ravie de vous compter parmi mes sujets pour le moment et je déplore que la fermeture des frontières vous retienne ici. Logez-vous confortablement, au moins ? » Il devait sans doute avoir le mal du pays.
Comme elle le comprenait, elle qui désirait tous les jours son pays d’adoption.
Le duc ayant pris rapidement congé, ce fut au tour d’Hélène, l’une de ses dames de compagnie, de revenir vers elle. Visiblement, elle paraissait contrariée.
Profitant donc de ne plus avoir personne à saluer pour le moment, Victoire tenta de se tourner le plus possible vers l’ottomane. « Hélène ? Tout va bien ? Vous semblez… En colère ? Puis-je faire quelque chose pour vous aider ou vous être agréable ? » Le souvenir de la belle perruche lui revint alors en tête et Victoire se dit qu’elle en discuterait bien avec la concernée, si cette dernière se laissait aller à la discussion.
- Résumé:
- - Victoire commence a en avoir marre d'être assise ptn, ça suffit là plz
- Elle remercie Larsouille et essaie de pas trop galérer ni froisser personne (PAS ENCORE SVP)
- Elle discute un peu avec Hélène parce que eh, pourquoi on dirait qu'elle a marché sur des cactus ?
@Hélène de Constantinople, @Lars Håkansson
Françoise se sentait presque plus apaisée, maintenant que ce jeune homme avait instauré un semblant de conversation. Elle pouvait donc librement se concentrer sur autre chose. Parfait.
Toutefois, leur fragile équilibre fut brisé par l’arrivée impromptue d’un homme à l’allure sévère et qui, visiblement, la connaissait ? Uh… Françoise fit un pas en arrière, intimidée par cette stature qui lui donnait la sensation d’avoir un Goliath grandeur nature devant les yeux. « B-Bonjour… vous êtes ? »
Il lui fallait demeurer polie malgré tout. Mais, sans bien s’en rendre compte, elle glissa petit à petit dans le dos de son faux valet et essaya de garder la face malgré tout. Mais rien n’était moins simple. « O-oui, la journée est très belle et l’évènement… plaisant… j’imagine ? »
Quel enfer, oui.
- Résumé:
- - Elle allait bien et puis Aimable lui a fait peur (wesh gros ton visage là )
- Elle dit bonjour mais se cache derrière Mimilien parce que... eh bah pourquoi pas ?
@Aimable E. de Bayard @Emilien Blanchard
« Alors comme ça tu as un penchant pour les membres de ma famille… »
Croisant les bras sur son torse, c’est un air profondément amusé qui se peint sur son minois tandis qu’il se penche à son oreille, y soufflant tranquillement.
« J’ose espérer avoir été à la hauteur, malgré mon jeune âge à l’époque. »
June d’un mouvement mesuré dépasse Ignacio d’un pas, dans son dos avant de lui jeter un regard. Il y a un jeu dans son regard, lequel, il serait dur de le dire.
« Viens, sa Majesté a fait préparer des mets de plusieurs régions du royaume. Nous y trouverons certainement de quoi nous délecter. »
Un clin d’oeil et le suédois les guide en direction de la foule… Jusqu’à apercevoir la silhouette obscure d’un homme… Rattrapant Ignacio par le bras pour lui indiquer la présence en marge de la fête, c’est par pur principe de précaution – et parce qu’il ne fait plus confiance à qui que ce soit – qu’il décide de rejoindre l’individu isolé… Et s’étonne de trouver nul autre que le fameux Duc de Normandie. June s’éclaircit la voix après avoir relâché Ignacio et offre d’un ton courtois. Ce n'était certainement pas leur première rencontre, et leurs titres leur imposait plus que certainement une entente cordiale... Ou si peu.
« Monsieur le Duc, quelle surprise de vous trouver si loin des festivités. Vous sentez-vous indisposé, ou y aurait-il la moindre chose dans ces bois qui aurait attiré votre attention ? »
Naturellement, la main de June se glisse au pommeau de sa lame, l’air de signifier que s’il tenait ici de la sécurité de la cour, il ne manquerait pas à sortir les armes.
Ou peut-être n’était-ce simplement qu’une envie pressante, qui sait.
@Ignacio Hernandez & @Alaric de Normandie
- Résumé:
- - Bah la tantine s'est cassée...
- June en profite pour vérifier que des deux, c'était lui son meilleur coup
- C'est juste un fair reminder, tmtc
- Ils allaient retourner boire un verre, mais ils ont aperçu Alaric de façon ultra shady dans les buissons. Ptet une envie pressante.
« Bien sûr mon père, je m’en voudrais de vous retenir plus longtemps. » D’un poli signe de la tête couplé à une révérence, Elise libéra le Grand Cardinal de sa présence et s’en retourna vers sa nouvelle mère.
D’un sourire, elle se rapprocha d’elle au moment ou un duo de personnage très ressemblant l’un avec l’autre et qu’elle identifia comme des jumeaux présentaient leurs cadeaux. Immédiatement, ses yeux se mirent à briller et elle vint attraper le bras d’Hermance pour le presser contre elle, pareille à une enfant qui aurait quelque chose à demander. Et en soit…
« Oh Mère, ces bijoux sont magnifiques ! Pensez-vous que je pourrais vous les emprunter ? Nul doute qu’ils feront de moi une personne ravissante lors des futurs banquets à venir ! » Elise aimait vraiment tout ce qui brillait. Son regard pétillant s’arrêta sur le grand homme blond en face d’elle – puisque visiblement sa copie conforme venait de s’éclipser ? – et elle lui sourit de plus belle « Oh, si cela ne vous dérange pas, bien entendu, Messire. »
Elle ne voudrait pas faire mauvais genre aux premiers jours de ses pas dans la noblesse parisienne. Toutefois… « Mère, je pense que la cérémonie peut bientôt commencer, qu’en pensez-vous ? » Elle avait vraiment hâte.
- Résumé:
- C'est sexyness time
- Elle essaie de péta les bijoux en argent d'Hermance parce que mine de rien c'une petite capricieuse (mais gentille)
- Elle demande si le mariage peut vraiment débuter
@Hermance d'Ailly, @Constantin de st Hilaire, @Adam de Harcourt @Eve de Harcourt
The sun is smiling at us my dear friend
Rares étaient les fêtes où tu pouvais te rendre. Rares étaient les occasions comme celles-ci. Alors, évidemment que tu étais venue à ce mariage. Oui. Un mariage soutenu par la reine. Un mariage qui serait des plus radieux, nul doute. C’est tout ce que tu pouvais espérer pour les heureux élus. En cette occasion, tu t’étais apprêtée de la robe que t’avait confectionnée ta chère et tendre amie Lisbeth. Pour une fois, tu sentais l’envie de te détacher les cheveux. Peut-être juste une tresse en guise de couronne. Une coiffure un peu plus simple qu’à tes habitudes. D’un sourire toujours présent sur ton visage, tu as observé les lieux. Il y avait beaucoup de monde. Était-ce grave ? Point du tout. Tu étais plutôt à l’aise en société. Il n'y avait que peu de visages connus. Et, en toute honnêteté, tu ne t’y étais pas trop attelé. Le mari étant absent, tu voulais avant tout aller voir la mariée. Face à elle, tu t’es inclinée respectueusement. Avec élégance :
« Bonjour, dame d’Ailly. Ou devrais-je dire dame de Navarre. Je suis Fay Lacrimosa Ether, responsable des jardins royaux. En ce jour, je vous souhaite mes sincères félicitations. Si vous voulez bien accepter ce modeste présent. »
C’est un merveilleux bouquet que tu lui tends. Celui-ci était composé d’Aster ainsi que de roses rouges et blanches. Un bouquet qui était plein de significations :
« L’Aster est considéré comme un talisman en amour et est symbole de patience. Ensemble, les roses rouges et blanches symboliseront l’union. Charmant, n’est-ce pas ? Sur ce, je vais vous laisser.»
Les invités étaient nombreux, il serait présomptueux de ta part de prendre de son temps. Après une dernière salutation, tu tournas les talons et partis t’éloigner un peu de la foule. Un soupir traversant ton sourire. Le mariage était sans doute quelque chose auquel tu allais être confrontée un jour. Quelque chose d’essentiel. Mais de bien embêtant. L’amour était pour toi une véritable énigme. Mais peut-être était-ce une histoire de fierté ou de simple caractère. À ton âge, tu aurais déjà dû te trouver quelqu’un, mais, ce n’était point le cas. En toute honnêteté, l’idée te paraissait peu agréable.
@Hermance d'Ailly
Résumé :
Fay arrive plutôt contente de pouvoir venir au mariage
Elle salue Hermance et lui offre un beau bouquet comme cadeau
Elle s'éloigne un peu de la foule et observe tranquillement la fête
L’évasion a été un franc succès. Ou au contraire, un immense fiasco. Les rouges brûlantes de honte, Embre tire désespérément sur l’avant de son couvre-chef dans l’espoir de dissimuler un minimum son malaise. Oh, de toute façon, elle ne ressemblait pas à grand-chose à côté de toutes les belles dames de la cour, alors aucun risque d’être aperçue. Une grande inspiration et Embre se force au calme. Ça va aller. Au pire, il n’y avait qu’à battre en retraite et retourner à Sèvres. Mais elle n’était pas si désespérée, pas vrai ? Elle était venue jusqu’ici, elle pouvait au moins profiter un instant de la fête, non ? Non ? Si d’abord.
Jetant un regard vers le groupe qu’elle venait de quitter, elle ne s’étonne même pas que son absence ait été si aisément remplacée par la compagnie d’autres personnes plus intéressantes et belles. Un petit sourire et Embre se dit qu’en réalité, ils n’auraient certainement pas besoin qu’elle leur ramène une autre coupe. Mais du coup, ça voulait dire qu’elle pouvait se désaltérer un peu toute seule. Voilà.
Un peu à l’écart, ses doigts se referment sur un verre. Une gorgée, et la fraîcheur et l’arrière-goût sucré font des miracles contre ses sens… Une autre gorgée, deux… Et la coupe est terminée. Ah, mais il y en a d’autres, ça ne fera de mal à personne, pas vrai ? Elle en saisit une seconde et y trempe ses lèvres, une sensation de chaleur contre sa poitrine au passage de l’alcool et elle soupire doucement.
« Allez, ça va bien se passer. »
Enfin, c’était l’idée. Elle sursaute presque dans la minute qui suit en entendant la voix de Janvier près d’elle. Et c’est avec un air d’abord surpris qu’elle l’observe… Avant d’étouffer un rire derrière sa main. La brune pose sa coupe sur le bord de la table et tend sa main pour repousser une trace de beurre contre le minois du jeune homme, là où manger sans grâce ne pouvait se faire sans traces.
« T’es un vrai cochon, du coup j’me sens pas loin d’la maison. »
Ca aurait pu être vexant, mais c’est dit avec tellement de douceur qu’il n’y aucun doute que c’est attendrie qu’elle prononce ces mots. Elle hausse un sourcil et répond finalement.
« J’ai simplement entendu dire qu’il y aurait une fête… ça me change un peu d’air… ? Et toi ? » Une pause et elle fronce les sourcils. « Qu’est-ce que tu manges d’abord ? C’est bon ? »
Demander pourquoi il n’était plus avec Théodicée ou toutes les autres jolies filles ? Elle pourrait. Mais contre son petit cœur d’oisillon, ça bat très fort à l’idée que ce soit avec elle qu’il préfère converser. Même si c’est pour être un goujat.
C’est pas de sa faute si elle l’aime bien Janvier.
@Janvier
- Résumé:
- - Allez viens boire un ptit coup à la maison
- Y’a du blancy’a du rougedu saucisson (c’est Janvier le cochon ça)
- Vraiment, RAS mdr
Il englouti sans aucune classe la crêpe qui passait près de sa main. Non pas qu’on ne le nourrit pas à l’Eglise souterraine mais bon, il faut bien profiter d’un repas à l’œil quand c’est possible. Il avale presque sans mâcher, ce n’est pas ça qui pourrait l’étouffer.
Mais quand Embre le taxe d’être un cochon et essuie sa joue, il arque un sourcil et la regarde presque de travers. « Ça va j’sais encore m’essuyer l’visage comme un grand. » qu’il dit, après avoir déglutit bruyamment et d’une manière bien sonore.
Il attrape ensuite un verre dont il laisse le contenu glisser dans son gosier. « J’sais pas, y’avait du monde, j’suis curieux, j’suis v’nu. » Un regard en biais vers la jeune femme. « T’es v’nue à pieds ? »
Dans tous les cas, il fera en sorte qu’elle n’approche pas plus Théodicée de la journée. Ou toute autre personne lié de près ou de loin à l’Eglise souterraine.
Eh, ça restait de la surveillance après tout, non ?
Résumé :
- Spoiler:
- - Il sait pas manger correctement et en plus il est de mauvaise foi. RIP Embre.
@Embre Lesne
La réplique a le mérite d’être toujours aussi désobligeante, oui. Mais s’il n’avait pas voulu être là, il ne le serait pas. Et puis s’il tenait tellement à la repousser, ce serait déjà chose faite non ? Comme deux gamins sortis de la cour de récréation, Embre lui tire la langue et secoue doucement la tête l’air de le juger.
« En attendant c’est toi qui en as plein la figure, pas moi. Regarde t’en as même dans les cheveux. »
Et hop revoilà sa main qui retire une miette d’une mèche claire et elle s’essuie les doigts contre une serviette. Quel gamin celui-là… Mais à le regarder manger aussi goulument, faut dire que ça lui ouvre l’appétit. Elle prend une crêpe à son tour et y croque une fois… Et le rouge sur ses joues c’est clairement de la satisfaction, le sourire, tout pareil.
« Hmhm, tu veux que je sois venue comment d’autre. »
Se lèche le bout des doigts et rajoute plus doucement, parce qu’il n’y a pas trop de monde autour, et puis aussi parce qu’elle se sent à l’aise avec lui.
« En vrai, je pensais qu’il y aurait plus de gens… Comme nous. » Des gens normaux. Des gens du peuple. « Mais je me sens un peu comme un cheveu sur la soupe. » Un rire gêné. « Dire que j’ai essayé de me présenter correctement pour l’occasion. Ça en valait vraiment pas la peine. Tiens. »
Dit-elle pour finir en lui faisant prendre une bouchée de sa crêpe pour l’empêcher de répondre quelque chose de désobligeant. Ou juste parce qu’elle aime bien s’occuper de lui, au choix.
@Janvier
- Résumé:
- - Le petit peuple boulote de la crêpasse chill au buffet.
- Y’a trop de nobles, on se sent pas à l’aise quand on est roturier wesh. En plus ce sont tous des dramaqueens là.
– Oui, moi.
Il haussa légèrement les épaules à sa question, avant de sourire franchement.
–J’en ai pas la moindre idée, mais c’est super bon, c’est sucré et tout. Sourire qui s’agrandit alors qu’elle lui demandait enfin son nom. Il recula alors d’un pas et, après une légère révérence reprit la parole. Emilien Blanchard, fauconnier au service de la famille de Bayard, et non pas valet.
Un sourire malicieux étira ses lèvres, avant qu’il ne croque dans sa crêpe tout en observant la jeune femme.
–Vous êtes rentrée chez vous indemne l’autre jour ?
Si Emilien tente de rester concentré sur Françoise, son regard passe rapidement sur les invités, jusqu’à se rendre compte qu’Aimable s’approche d’eux. Ses yeux s’écarquillent légèrement devant lui et il se mord la lèvre un instant.
– Bonjour monsieur, vous vous sentez bien ?
Et puis, et puis… il les écarquilla encore plus en se rendant compte que la jeune femme se cachait derrière lui…
– C’est le chevalier Aimable de Bayard. Il ne va pas vous manger. Enfin je crois. Une tentative d’humour, avant qu’il ne plisse le nez. Il y a beaucoup de monde, mais c’est bien, et ça, c’est super bon.
Tout n’était qu’une question de crêpe, en réalité.
- Spoiler:
- En gros : Mimi se présente ENFIN à Françoise.
Puis y a Aimable qui arrive du coup Mimi lui demande comment il va.
Puis après il parle crêpes parce que voilà.
C'est la fête ! |
Il fallait vraiment être bien sot pour penser que, comme le prétendait le chevalier @Aimable E. de Bayard, tout allait bien. La souffrance se lisait sur son visage et Diane avait même l’impression de déceler une dualité sur son expression. Cela était sans doute parce qu’il prétendait bien se porter alors que son corps lui faisait vivre tout l’inverse. Ses mots étaient l’opposé de ce qu’il vivait. Mais qui était-elle pour le forcer à avouer ses maux ? Ce n’était qu’une migraine selon ses dires. Et Diane, elle, n’était qu’une femme se permettant d’agir comme un homme le ferait en étant physicienne. Elle se trouvait à un événement, aux yeux de la société, à portée des pires ragots et elle représentait sa famille ici. Ce n’était ni le lieu ni le moment de faire un caprice et d’insister pour proposer son aide au chevalier. C’était difficile, presque douloureux, mais il fallait se résoudre : non, elle ne pouvait pas constamment aider son prochain.
Le chevalier prit la décision d’ignorer sa migraine pour suivre le déroulement des événements de son côté, la laissant seule avec le milicien @Alaric de Normandie, suggérant alors de goûter aux crêpes. Il y avait un tel décalage entre la douleur sur visible sur son visage et la proposition de dégustation, que c’en était presque ridicule. Cela perturba Diane au point qu’elle ne savait pas quoi répondre. Et lorsqu’Alaric lui ordonna de le laisser s’isoler un moment avant de partir se défouler dans les bois, elle se trouva… Seule et bien bête. C’était presque lunaire. Elle n’était pas vexée d’être ainsi abandonnée, comme pourrait l’être d’autres femmes de son rang. Elle avait outrepassé ce que l’on permettait normalement à une femme, alors c’était le juste retour de sa confiance en elle et ses capacités. Non, le pire était bien d’admettre son inutilité, sa vacuité. Un sentiment extrêmement désagréable qui la rendit nerveuse tandis qu’elle retourna là où la foule grouillait. Il lui fallait vite retrouver une raison de redevenir solaire et d’oublier ce moment très gênant, presque honteux.
Ses yeux se posèrent sur la dame écarlate, qui se trouvait toujours près du buffet. Elle tenta donc de se distraire en l’abordant avec légèreté.
- Mon amie, quelles douceurs conseillez-vous à mon palais ?
Elle écouta ses suggestions en souriant, mais ce n’était qu’une façade. Elle n’arrivait pas à refouler cette nervosité, sa honte, son désarroi, sa déception, l’inutilité. Mais qu’elle se sentait vide ! Elle se laissa tenter par quelques propositions d’@Arthemys de Chamfleury, mais même ses papilles ne réussirent pas à la distraire. Finalement elle capitula et en forçant quelque peu son amie, elle noua son bras au sien, affichant publiquement son amitié pour l’intendante du manoir de Chamfleury et l’entraîna hors de toute cette foule en prétextant un besoin impérieux de se promener pour se rafraîchir à l’ombre des arbres.
- Quelle chaleur, quel bruit, je ne tiens pas. Faisons une petite marche pour nous ressourcer, qu’en dites-vous ?
Ce n’était pas totalement un mensonge, elle ressentait l’envie de se débarrasser de cet afflux d’énergie et de nervosité dans son corps. Mais c’était surtout parce qu’elle n’aimait pas capituler si facilement et qu’un heureux hasard lui permettrait peut-être d’aider au moins une âme aujourd’hui. Et à défaut que ce soit celle du chevalier Aimable qui ne voulait vraisemblablement pas de son aide, ce serait peut-être celle du Duc de Normandie qu’elle n’avait pas encore vu revenir des bois...
- Résumé:
- - Elle est comme une vieille chaussette seule, ça ne va pas
- Elle retourne voir sa copine Arthemys et tente de se distraire avec le buffet
- Elle prétexte vouloir profiter de la fraicheur du bois pour essayer au moins d'apporter une aide à Alaric, parce qu'elle a bien compris qu'Aimable il minimise sa souffrance et s'en cogne de son aide
Il craint qu’elle ne défaille… Non, elle se réfugie timidement derrière Emilien et quelques secondes, Aimable bat des paupières. L’a-t-il effrayée ?
La peur. Elle est si courante dans le regard des autres.
Hildegard. Alaric. Tant de personnes valeureuses qui ont reculé face à lui. Il les comprend. Lui-même n’a pas la bravoure d’affronter son propre reflet : il a peur de ce qu’il pourrait y voir. De ne pas reconnaître son visage – ou de croiser le regard de l’Ouroboros. Ses yeux noirs. Si froids.
Alors Aimable baisse la tête, le grand imbécile courbe l’échine, offrant sa nuque au regard de la jeune femme comme on l’offre au bourreau.
_ Veuillez m’excuser, Mademoiselle. Je me nomme Aimable Eleuthère Seraphin De Bayard, Chevalier au nom de la Couronne. Je ne souhaitais ni vous effrayer, ni vous déranger.
Est-ce qu’il va bien ? Mieux. L’Ouroboros s’apaise dans son esprit, laissant son corps déjà rompu et son âme, usée. Le mouchoir de son épouse entre ses doigts, il finit de nettoyer anxieusement le sang qui souille sa peau, en espérant ne pas en avoir oublié. Ce ne serait pas la première fois qu’il néglige une traînée ensanglantée.
_ N’ayez crainte je… En effet, les crêpes ont satisfait mon appétit, assure Aimable en esquissant un faible sourire, J’ignorai que vous vous connaissiez. Emilien, avez-vous déjà servi la famille de Mademoiselle ?
Il ne sait pas grand-chose de ce garçon. Il n’a qu’une mère. C’est un Infant. Et étrangement, l’Ouroboros semble… apprécier sa compagnie. La curiosité de la Voix à son égard l’a surpris mais il y a longtemps qu’il ne cherche plus à comprendre sa logique.
Préoccupé, une part de son esprit se porte encore sur Alaric, Diane et Noah. Pas la vampire. Ca, il l’efface vite de son esprit – inutile de jeter de l’huile sur le feu.
Il a vu Alaric reculer, tenir en retrait la jeune femme. Sa dureté dans ses yeux et cet éclat d’étonnante fragilité. Une impuissance poignante. Terriblement familière. Lui et Hildegard devaient avoir un alliage commun, pour réagir avec tant de colère face aux situations qu’il ne pouvait pas contrôler. La colère… C’était peut-être ce qui leur permettait de tenir debout. Se donner une sensation de pouvoir ou d’influence. Un semblant de réconfort.
Diane et sa douceur solaire s’étaient éteintes derrière l’ombre du Duc. Prévenante, il avait encore une fois refusé la main qui se tend. Qu’aurait-elle pu comprendre ? Que verrait-elle, dans ses yeux et les discrètes déformations de son corps ? Les traces d’une existence qu’Aimable voulait oublier mais que l’Ouroboros était prêt à hurler. Il l’avait repoussée, comme il avait repoussé Noah.
Noah avait, pour une fois, affronté sa timidité. Cette sauvagerie craintive, cette tendance à se glisser dans l’ombre pour se faire oublier. Il s’était avancé pour le voir et Aimable n’avait pas su lui offrir sa place – ni comme aux autres. L’Ouroboros l’isolait du monde. Et dans le recul de Françoise, il se demandait si l’ombre de la Voix ne venait pas encore obscurcir son regard.
Il aimerait s’excuser. S’excuser du mal qu’il fait même quand l’Ouroboros n’est pas sorti. Constantin lui a longtemps fait croire qu’il y avait du bon en lui… Et au final, cette bonté ne sert-elle pas d’appât aux mâchoires affamées du monstre qui l’habite ?
@Emilien Blanchard @Françoise De Bellevallée
Mention de : @Hildegard C. De Bayard, @Constantin De St Hilaire, @Noah, @Diane d'Orléans, @Alaric De Normandie
- Spoiler:
- – Aimable s’excuse d’avoir effrayé bb Françoise :verysnif :
- Aimable se demande depuis quand Emilien connaît quelqu’un d’autre que les De Bayard
- Petit moment déprime (« Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers, Promis demain j'arrête l’ouroboros »)
@"..."
-Ces macarons sont un délice ma chère amie. Je vous les recommande sans faillir à une promesse de ravissement de votre palais chère @Diane d'Orléans.
Bien que bien heureuse d'avoir enfin une personne à ses côtés, Arthemys peut mirer un trouble dans les mirettes de son interlocutrice. Quelque chose semble troubler la douce physicienne. Qu'est-ce donc? Arthemys n'a pas vraiment le temps d'interroger la jeune femme sur l'objet de son inquiétude que celle-ci unit son bras au sien et l'entraine dans les profondeurs de la forêt.
-Comme vous voudrez Diane. Mais dites-moi mon amie, que se passe-t-il? J'ai surpris une agitation tout à l'heure et je vous ai vue vous élancer pour assister cet homme. Etait-ce grave?
Arthemys ralentit ses pas, intimant de ce fait à la jeune femme de faire de même pour se planter devant elle et couvrir les bras de son amie de ses paumes.
-Dites-moi mon amie. Vous avez sauvé mon frère, je peux bien être garante de vos préoccupations. Permettez que j'apporte à ce doux et beau minois son éclat qui lui sied si bien. Voulez-vous mon amie?
Les deux femmes bordent deux arbres centenaires qui font rejaillir sur elles une fraicheur apaisante et propice aux confidences. Arthemys apprécie réellement Diane. Elle n'est pas de ces femmes qui s'entourent de personnes simplement pour garnir leur carnet de relations. Certes cela est utile, mais si elle daigne s'afficher au bras d'une personne, cette personne a d'emblée gagné sa loyauté et même sur son lit de mort, elle n'essaiera jamais de nuire à celle qui a su lui octroyer un peu de son affection. Les lippes s'étirent avec tendresse et la légère pression sur l'un des bras de Diane n'est que pour l'inviter à se libérer du poids qui l'accable à cet instant. Elle veut lire sur son visage le soulagement que son amie lui a prodigué quelques semaines auparavant au manoir en compagnie de sa famille.
Le duc de Normandie s'en va salir ses bottes dans la forêt.
Il fait le tour de là où se déroulait la fête et finit par revenir petit à petit là où on entendait les voix des nobles se mêler à celles du peuple. Drôle de fête tout de même, et drôle d'ambiance. Il ne comptait pas s'arrêter là, il avait encore beaucoup de choses à faire. Cette petite marche lui avait fait du bien, plus jeune il serait parti directement, vexé, et aurait fait un tour à cheval pour calmer sa frustration. A présent il se devait de se montrer présentable, même si sa réputation d'homme froid et insensible lui collait à la peau depuis qu'il avait prit les rennes à la place de son cher paternel.
Mains derrière le dos, observant le sol et les racines des arbres, il entendit une voix étrangement familière. Qui venait troubler sa petite promenade digestive ? Oh, oui, bien sûr, @June van Heil.
— Monsieur le Duc, quelle surprise de vous trouver si loin des festivités. Vous sentez-vous indisposé, ou y aurait-il la moindre chose dans ces bois qui aurait attiré votre attention ?
Le garde était habillé de ses beaux habits militaires. Et de son épée. Ne pouvait-il pas baisser un peu la garde, pour une fois et se détendre un petit peu ? Alaric et lui ne se portait pas vraiment dans le cœur : June était malin, derrière ses airs d'idiots qui n'obéit pas toujours aux ordres, et le duc n'appréciait guère qu'il s'intéresse à ses affaires personnelles.
— Commandant Van Heil ! dit-il, faussement surpris Vous semblez bien nerveux, que vous arrive t-il ? Je ne faisais qu'une petite marche autour des bois, rien de plus.
Alaric avait le chic pour paraître toujours suspect. Alors que cette fois-ci, il était réellement innocent et n'avait passé que quelques minutes à jeter des cailloux du bout de ses bottes en marmonnant. Van Heil était accompagné d'un autre homme qu'Alaric n'avait jamais croisé (@Ignacio Hernandez). Soit, ce n'était pas le premier inconnu qu'il voyait à cette fête. Tout en s'approchant du soldat pour lui faire face et se mettre à sa hauteur en le regardant d'en haut avec un petit sourire amusé il lança aimablement :
— Mais quel bel homme vous tenant le bras, n'est-ce pas.
Les plus anciens auraient eu l'impression de revoir leurs pères respectifs se faire face. Non, le duc de Normandie d'autrefois ne portait pas dans son cœur le pater Van Heil. Tous deux n'en étaient jamais venus aux mains mais ce n'était pas l'envie qui leur manquait. Alaric aurait aimé qu'il disparaisse pour de bon. Tout en passant le regard du soldat à l'autre homme, il s'arrêta sur celui de l'inconnu :
— Alaric, duc de Normandie. Enchanté.
[...] Je vous offre un verre ?
Dommage il n'avait pas de poison sur lui pour se débarrasser de June.
edit : ptdr j'ai oublié ignacio pardon je la refais
- résumé :
- - La balade fut courte mais revigorante
- June il surveille un peu trop Alaric
- Alaric aimerait lui arracher la tête
- A la place il lui propose un verre à lui et son ami inconnu en regrettant de ne pouvoir l'empoisonner
— Bête, peut-être, mais pas menteuse.
Son sourire disparut pour changer sa légèreté en surprise qu’elle entendit un murmure lui taquiner l’oreille. Plus jolie qu’elle ?
— Ton compliment me touche, Sara, dit-elle d’une voix douce et pourtant sérieuse, mais je préfère autant que tu ne te rabaisses pas au passage.
La beauté, entre amies, ne devait certainement pas s’apparenter à un concours.
Haussant un sourcil soupçonneux à cette proposition soudaine de crêpes, Béatrice capitula bien vite :
— Ah, tu me connais déjà trop bien si tu cherches à me distraire avec du sucre... Allons donc voir ces crêpes.
La sorcière chercha tout juste la table où elles étaient posées lorsqu’une autre jeune femme se joint à la conversation. Acquiesçant à sa révérence avec un air affable avant de l'imiter, Béatrice répondit avec tout autant de politesse dans son ton :
— Madame. En effet, c’est comme si la météo célébrait elle aussi ce mariage. Une pause, un sourire, et elle demanda : À qui avons-nous l’honneur ?
Clairement, elle venait à elles avec une idée en tête : elles n’étaient pas les personnes les plus distingués de la cérémonie après tout.
- résumé:
- - béa dit à sara de ne pas se montrer péjorative envers elle même, non mais oh.
- elle se laisse acheter par des crêpes parce que miam des crêpes.
- elle salue mamie zuicher et demande à qui elles ont affaire.
— N’ayez aucune crainte. Je sais ce que c’est que d’avoir des obligations. Remerciez-le chaleureusement pour ce cadeau et j’espère pouvoir faire plus ample connaissance avec vous.
Et voilà ce petit oiseau qui se volatilisait déjà. Quel dommage ! Vraiment.
Un chevalier du nom d’@Amaury de Bray vint la saluer. Elle le remercia pour son cadeau. Connaissant déjà la réputation du cidre de Normandie puisqu’elle y avait sa résidence principale, elle ne pouvait qu’apprécier ce cadeau à sa juste valeur.
La baronne en venait à désespérer de ne pas voir le maréchal. Et pourtant le… Qu’est-ce que c’était que ça ? Les yeux de Hermance se plissèrent devant les faciès identiques face à elle. Diable ! L’idée d’avoir probablement, non pas un, mais deux assassins à son mariage lui donnèrent un léger frisson d’horreur. Elle se souvenait que c’était un groupe qui avait bousillé sa vie, ça ne faisait donc aucun doute que les deux hommes étaient de mèche. Cet imprévu se transformait en bonne nouvelle.
Hermance jeta un bref regard aux boucles, fixant surtout @Adam de Harcourt. Comme tout bon vampire, son regard brilla à l’évocation du cou de la baronne. « Si vous saviez comme j’ai envie de déchiqueter la votre… »
— Quelle magnifique présent ! Je suis enchantée. Merci beaucoup.
Sourire mielleux ou fielleux, Hermance en avait déjà vu passer de toutes les couleurs. Si les gens pensaient pouvoir la blesser, ils se trompaient. En devenant baronne, ils s’étaient comportés de la sorte aussi. Ils la sous-estimait, elle et son aptitude à créer des miracles. Elle n’avait pas besoin d’être un homme pour obtenir ce qu’elle voulait. La jalousie et la condescendance n’était pour elle que compliments.
— Oh oui ! Monsieur de Bray a été prompt à venir me saluer.
Était-ce une pique qu’elle avait osé adresser à cet homme ? Pourquoi pas. Il lui faisait bien un cadeau empoisonné. D’ailleurs le jumeau en fit autant. Quelle manie ! La mode était à l’argent à cette année, on dirait. Hermance remercia @Eve de Harcourt tout aussi chaleureusement et elle les invita à prendre leurs aises (si ce n’était pas déjà le cas) et à se décharger de leurs présents là où trônaient les autres. À ce rythme-là, Élise recevrait plus de cadeaux qu’elle.
— Je suis ravie que vous ayez autant contentés les gens.
Elle se faisait un devoir de tourner la remarque du vampire en un compliment pour @Amaury de Bray. Juste par esprit de contradiction. En soi, elle se fichait de ses histoires de crêpes et de beurre.
L’interruption d’@Elise de Navarre, et surtout son attitude, manqua de faire criser Hermance. Vivement que cette journée se termine ! Elle s’accrocha pourtant un sourire.
— Évidemment, ma chère enfant. J’ai hâte de te voir porter cet ensemble. Et il ira probablement très bien avec le bracelet qui t’a été offert par la dame de Constantinople.
Quelques échanges et la demoiselle lui rappela la cérémonie. En effet il était temps de s’y adonner.
— Il va falloir détourner tout ce beau monde du buffet, ce qui ne sera pas une mince affaire. Messieurs, excusez-moi de vous abandonner en pleine conversation.
Alors que Hermance s’éloignait, une demoiselle l’arrêta pour se présenter, ainsi que ses vœux de bonheur et un bouquet. La baronne était ravie. Au moins @Fay L. Ether ne tentait pas de la tuer.
— Charmant, oui. Je vous félicite pour les merveilles que sont les jardins royaux.
La grande dame prit le bouquet, histoire de s’apporter un peu de couleur. Elle commençait à en avoir marre de sa robe. Se donner un semblant de retenue pour son pauvre mari la fatiguait bien plus que n’importe quelles chaussures à talon. Puis elle quitta la demoiselle pour retourner à son occupation.
Le sourire amusé d’Ignacio ne manqua pas, face à l’air plus qu’outrée de la jeune femme qui avait décidé finalement de prendre congé de leurs présences. L’espagnol n’était pas dupe. Il s’en sortait en un seul morceau parce qu’il y avait trop de mondes et qu’ils n’étaient pas sur un bateau. Nulle doute que s’ils avaient été tous les deux en terre – ou mer dans leur cas – connue, ça aurait fini en bataille pour laver son honneur. Alors il profitait de cet instant et échangea un regard June et haussa les épaules avant de d’un ton plus bas glisser plus bas.
-Ou c’est peut-être les membres de ta famille qui ont un penchant pour moi..
I avait bien grandi, le jeune homme curieux et pleins de surprises. Nulle doute que ces lèvres dont il connaissait les prouesses étaient tout aussi assassines avec des mots.
-Tu es allé bien au-delà de mes attentes, si tu veux savoir, avoua-t-il dans un souffle avant de lui emboîter le pas pour se diriger enfin vers ce buffet.
Mais quelle ne fut pas sa déception lorsque le suédois en décida tout autrement pour l’attirer ailleurs. Vers les bois, un homme un peu isolé. Un certain Duc de… Normandie. Qui visiblement n’avait pas l’air d’apprécier tant que ça June ? Allons bon, il semblerait que le jeune homme ne faisait pas l’unanimité apparemment. Ne connaissant pas du tout le bonhomme, Ignacio se contenta d’un simple sourire et se présenta sommairement.
-Ignacio Hernandez, un ami du commandant Van Heil.
Pas la peine d’entrer dans les détails. Ignacio savait que la plupart des gens ne partageaient pas sa vision sur certains points.
-Pourquoi pas… Bougez pas, je vais aller les chercher, proposa-t-il finalement.
Ignacio fit donc marche arrière et se dirigea vers le fameux buffet et remplit trois coupes de vin de « L’Yonne » ? Les mains pleines, il ne put alors s’empêcher de voir Béatrice, en compagnie d’une autre demoiselle – faisait-elle partie de l’église souterraine également - ainsi que d’une… dame bien plus petite qu’elle. Son regard croisa brièvement le sien avant qu’ils ne se détournent rapidement et retourna auprès des deux nobles à qui il tendit un verre chacun.
-Vous savez quand commencera la cérémonie ?
@Hélène de Constantinople & @June van Heil & @Alaric de Normandie & @Béatrice Botherel
- résumé:
-Ignacio, il voulait draguer encore un peu mais même June l'en empêche.
-Mais il se rattrapera un peu, promis
-Il le sent moyen, le alaric.
-Oh et puis, coucou Béa
Accaparé par bien des affaires, il réussit néanmoins à se libérer pour y faire un saut. Mais surtout pour laisser Iris profiter des festivités. Elle s'était longuement plainte de ne pas avoir pu être présente pour la fête du printemps aussi s'était il dit qu'il pouvait bien la laisser y aller pour cette fois.
-Il y a pleins de monde, Papa ! Ah ! Je vois Eulalie et Tante Victoire ! Et elle a mis ta belle cape ! Mais je vois pas Tante Diane.
La petite se tortillait dans ses bras pour essayer de mieux voir.
-Allons, mon ange. Tu auras tout le loisir de faire connaissance avec pleins de monde. On va d'abord saluer la mariée et la Reine, d'accord ? Et n'oublie pas tes manières.
La fillette acquiesça vigoureusement et marcha le plus élégamment possible près de son père. Charles remarqua quelques têtes connues mais ne fit aucun détour pour se présenter directement auprès d'Hermance.
-Tous mes vœux de bonheur pour ce mariage, Ma Dame. Pardonnez mon arrivée tardive, et il me chagrine de ne pouvoir rester très longtemps pour la fête. Vous avez dû voir ma sœur, Diane d'Orléans et recevoir votre cadeau de notre part. J'espère que la robe vous conviendra et si vous avez besoin de quelques retouches, n'hésitez pas à m'envoyer une missive. Je viendrai aussi rapidement que possible.
Charles regarda Iris faire également une timide révérence et de saluer la nouvelle duchesse avant de prendre congé, estimant qu'elle avait fort à faire. Les présentations faites, Charles se dirigea bien évidemment vers Victoire, visiblement occupée à bavarder avec sa suivante ottomane. Du coup de l'œil, il vit-
-Bonjour Eulalie ! S'exclama Iris en fonçant sans sommation sur la princesse, lui offrant son plus beau sourire.
Charles soupira avant de revenir à sa cousine.
-Votre Majesté. J'espère que vous vous portez bien. Et je tenais à vous remercier d'utiliser ce domaine pour de telles festivités. Je suis sur que grand père serait ravi de voir autant de monde et de joie sur son domaine après si longtemps.
Après avoir échangé quelques mots avec Victoire, il se tourna vers Hélène, toujours un sourire élégant sur le visage et se permit même un baise-main.
-Dame de Constantinople, je vois que vous vous portez comme un charme et que votre teint est toujours aussi resplendissant. Les prouesses de ma soeur, à ne point en douter. N'hésitez pas à la consulter, je pense qu'elle se fera une joie de vous apporter son aide à nouveau.
En parlant de Diane...
-Auriez-vous vu Diane, à tout hasard? Je souhaiterais échanger quelques mots avec elle avant de repartir.
@Hermance d'Ailly & @Diane d'Orléans & @Eulalie De France & @Hélène de Constantinople
- résumé:
-Charles qui arrive comme un cheveu sur la soupe, pour dropper Iris.
-Iris qui veut jouer avec sa cousine Eulalie
-Il va saluer Hermance quand même.
-Avant de venir/interrompre héléne et victoire. mais son sourire pardonne tout, pas vrai?
-"Z'avez vu ma soeur?"
Astrid n’était plus là.
Et Lars comme Mezariel devra vivre avec cette réalité.
D’habitude c’était Astrid- Ah, il recommençait. Un nouveau soupir lui échappa. Il était vrai que ces derniers jours, semaines, il avait pas mal broyé du noir. Mais un mince espoir s’était profilé à l’horizon il y a peu et, même s’il préférait ne pas y avoir trop d’attentes, il s’y accrochait timidement.
Il était temps pour lui de tendre la main.
Et de lui tendre un verre aussi, quitte à lui forcer un peu la main.
-Pour Astrid, souffla-t-il avant de descendre son verre d’une traite.
Il siffla brièvement face à l’acidité sur son palais avant de tourner finalement son regard vers l’assemblée. Il était un peu étrange de sentir son loup silencieux aujourd’hui.
-Tu n’as pas à te blâmer pour quoi que ce soit, Mezariel. Si je n’avais pas…
S’il avait pu se battre correctement, peut-être que c’était Astrid et non Lars qui serait à sa place. Mais non. C’était Lars qui avait survécu. Pas Astrid. Ils avaient survécu à la guerre. Ils devaient maintenant vivre pour ceux tombés pour eux.
@Emmanuel
- résumé:
DEPRESSION BONJOUR sauvez ces deux là svp
▬ Pardonnez-moi Majesté, j'ai simplement eu le déplaisir de me faire subtiliser l'intention de mon neveu. Un haussement d'épaules. De là où elle est elle peut très bien voir June s'éloigner en mauvaise compagnie direction l'orée des bois. Tant pis pour lui. Que voulez-vous ? Il vole après tout très bien de ses propres ailes.
Et parce que le sujet lui est fort désagréable, elle rebondit sur autre chose :
▬ En parlant de volatiles singuliers, puis-je vous demander des nouvelles de votre présent d'anniversaire ? Lui avez-vous donné un nom ? Elle a un rire léger et se redresse légèrement. Oh et si vous vous êtes débarrassée ne vous sentez pas dans l'implication de répondre, je ne serais point vexée. Ces créatures sont beaux mais plutôt bruyants !
Puis voilà que le duc d'Orléans se présente. Hélène se tait et blêmit même un peu suite à ses paroles. Est-il en train de se moquer d'elle ?
▬ C'est aimable Messire le Duc mais mon teint allait aussi très bien sans votre soeur dont je ne remets pas en question l'expertise. Elle est à deux doigts de se remettre à bouder. J'ai bien peur de ne pas avoir vu Mademoiselle hélas. J'imagine qu'elle est en compagnie de son amie la fille du Comte de Chamfleury
C'est à ce moment qu'elle se souvient que la pauvre Victoire est passée directement de son cheval à son siège sans avoir pu se promener. Se relevant, Hélène lui propose alors de se dégourdir les jambes.
▬ Ma Reine voulez-vous faire un tour de l'endroit ? Il serait dommage de ne pas profiter entièrement de la fête et des autres convives. Elle se tourne vers le Duc. Laissez-moi vous aider à retrouver Mademoiselle, je n'ai pas encore eu l'occasion de la saluer aujourd'hui.
June peut bien aller batifoler dans la forêt, la présence de Sa Majesté et d'un duc l'occupe bien assez.
C'est la fête ! |
Diane ne fut pas surprise lorsqu’@Arthemys de Chamfleury la questionna sur son agitation plutôt inhabituelle. La physicienne trouvait la jeune femme très intuitive et attentive aux détails, ce qui promettrait de lui ouvrir bien des portes à l’avenir et de lui servir. Ce qui avait aussi le défaut de la pousser à parler. Bien qu’il y ait une nette différence d’âge entre elles deux, Diane réussissait sans problème à passer outre ce détail et à se sentir en confiance avec Arthemys. Sans parler de coup de foudre amical, il était certain que les deux femmes s’étaient bien trouvées et qu’elles pouvaient se parler sans artifice.
- Vous êtes perspicace et mon subterfuge n’aura pas réussi à masquer ma nervosité. Je suis une bien piètre comédienne.
La dame écarlate mit un terme à leur petite promenade et l’invita, dans un geste tendre à ouvrir son cœur et partager ses pensées. Son sourire lui fit l’effet d’un miroir et elle comprit pleinement cette expression que l’on lui attribuait très souvent lorsqu’elle-même souriait : Arthemys pouvait elle aussi être une personne solaire. La chaleur émanant de son visage eu pour effet d’apaiser cette énergie nerveuse dans son corps, peu à peu.
- Il n’y a rien de grave mon amie. Je ne puis lutter contre ce besoin impérieux de sauver mon prochain, de placer ma personne au service des autres. Lorsque je vois des symptômes, il m’est impossible de les ignorer. Je souffre de mes émotions et elles me dictent ma conduite bien trop souvent. Ainsi, j’ai voulu aider le chevalier de Bayard, oubliant alors ma position. Je ne suis qu’une femme, pas un chevalier blanc, ni un vrai médecin. Naturellement, il n’a pas eu besoin de mes services et je me suis probablement laisser trop emporter par mes sentiments. Il m’est extrêmement difficile de faire face à mon inutilité. Le Duc de Normandie m’a également congédiée et sans parler d’orgueil, j’ai été très déçue de n’avoir pu apporter mon aide ni à l’un ni à l’autre. Mais que voulez-vous mon amie, je suis seule responsable de ma déception. Pardonnez-moi de vous avoir caché mes petites manigances, cela n’était pas juste. Je dois me résoudre et me plier à ce que l’on attend de moi.
Elle se sentait plus légère, c’était indéniable. Il n’y avait donc plus lieu de s’isoler du reste des invités pour en parler plus longuement, aussi Diane reprit le bras de son amie pour reprendre la marche et rejoindre la foule. S’absenter trop longtemps dans ce genre de réception était un motif de ragots. Diane avait-elle réellement besoin d’en ajouter à sa liste déjà bien longue ? Certainement pas. Et puis elle venait d’admettre l’essentiel : elle ne pouvait aider ou sauver ceux qui la repoussaient, il fallait l’accepter.
- Retournons nous mêler aux invités, voulez-vous ? Je supporte déjà bien assez chuchotements à mon égard, je n’aimerais pas qu'ils rejaillissent sur vous.
- Résumé:
- - Elle vide son sac et est forcée de reconnaître qu'elle ne peut pas toujours aider son prochain
- Avec Arthemys elles retournent rejoindre les invités (Charles je suis là coucou)
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